Archives par mot-clé : ESA

Les incontournables exigences de l’espace 

[Cape Canaveral, September 3, 2022, rke, English below] – Rare, mais pas étonnant. Le joint du tuyau du « jus » de la « pompe à essence » d’Artemis fuite. Le réservoir « coule » quelques micro-gouttes. Ça fume ! Mieux vaut retarder, pas vrai ? 

La fumée blanche qui sort sur le cône provient du réservoir d’oxygène. C’est normal. L’autre fumée blanche du réservoir d’hydrogène, en bas, n’est pas visible sur ma photo. >>Ben, oui. je ne peux pas être de l’autre côté de la fusée ! – The white smoke coming out of the cone is from the oxygen tank. This is normal. The other white smoke from the hydrogen tank at the bottom is not visible in my photo. >>Ben, yes. I can’t be on the other side of the rocket!

Le problème de fuite dans le réservoir d’hydrogène a préoccupé les responsables de la NASA, tout comme nous même, d’ailleurs. À chaque explication du porte-parole, Derrol Nail, la salle de presse restait très attentive. Ça grouillait de monde de toute part, mais j’ai réussi à me frayer une place. Chut… soufflait-on dans les rangs et c’était le silence complet. 

Disons que les ingénieurs n’ont pas essayé de colmater la fuite comme on le ferait sur un pneu en mettant un scotch, mais en jouant sur la pression de connexion de l’hydrogène. Parfois ça marche, parfois non. En fait, ce sont les risques d’un lancement avec une fusée nouvelle.

« Les fuites sont très infimes, mais l’hydrogène, très volatil, s’y engouffre facilement »

À mes côtés, au centre de presse, les explications de mon collègue rédacteur en chef de « Ciel & Espace », Philippe Henarejos, sur ce qu’il s’est passé : « La fuite d’hydrogène s’est déclarée au niveau d’un joint de déconnexion rapide, qui sert d’interface entre le tuyau d’alimentation et la fusée. La NASA a d’abord essayé de réchauffer puis de repressuriser avec de l’hélium pour que cela resserre le joint. Mais cela n’a pas marché. Il était à ce stade impossible d’intervenir directement sur le lanceur pour y effectuer une réparation mécanique. N’ayant pas d’autre solution pour mettre un terme au problème, Charlie Blackwell-Thompson a dû finalement décider l’annulation du lancement.

L’hydrogène liquide, refroidi à -253°C, est très difficile d’utilisation. Les fuites sont en réalité très infimes, mais l’hydrogène, très volatil, s’y engouffre facilement. Ce genre de problème a été fréquent sur les navettes spatiales qui utilisaient exactement la même technologie. Et cela a été la cause de nombreux reports de lancement. »

Comme Endeavour & Discovery 

En témoigne le décollage de la navette Endeavour, en juin 2009. Les ingénieurs avaient alors remplacé un mécanisme de débranchement rapide du tuyau d’hydrogène et deux joints d’étanchéité, un du côté du réservoir et l’autre du tuyau d’alimentation côté sol. Cette réparation avait été couronnée de succès. Mais les ingénieurs n’ont jamais pu déterminer la cause du problème. Rebelote en 2018, à nouveau avec Endeavour. 

En direct sur : www.cieletespace.fr
Merci à mes collègues de Ciel et Espace de m’avoir accordé un petit passage en ligne sur Youtube (en fin de vidéo).

Puis en novembre 2010, avec une fuite apparue lors du remplissage des réservoirs sous la navette Discovery. Par la suite, les techniciens avaient même déjà détecté une craquelure de 51 cm dans la mousse isolante lors de la vidange de l’hydrogène et de l’oxygène liquide. 

Décollage le 19 septembre ?

Toujours est-il que, à l’heure où j’écris ces lignes, la NASA n’a pas décidé de date de nouvelle tentative de lancement. Les lundi 5 ou mardi 6 septembre sont écartés, ne restent que les dates potentielles ci-dessous qui commencent le 19 septembre.

  • 19 septembre – 4 octobre : 14 possibilités de lancement. Pas de possibilité de lancement le 29 septembre
  • 17 octobre – 31 octobre : 1 possibilité de lancement. Pas de possibilité de lancement les 24, 25, 26 et 28 octobre 
  • 12 novembre – 27 novembre : 12 possibilités de lancement. Pas de possibilité de lancement les 20, 21 et 26 novembre 
  • 9 décembre – 23 décembre : 11 possibilités de lancement. Pas de possibilité de lancement les 10, 14, 18 et 23 décembre

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The unavoidable requirements of space

[Cape Canaveral, September 3, 2022, rke] – Rare, but not surprising. Artemis « fuel pump » « juice » pipe seal leaks. The tank « leaks » a few micro-drops. It smokes! Better to delay, right? 

The hydrogen tank leak problem has been on the minds of NASA officials, just as it has been on ours. With each explanation spokesman Derrol Nail, the press room stayed very attentive. It was crowded on all sides, but I managed to squeeze my way into the press center. Hush… » was the murmur in the ranks and it was complete silence. 

Let’s just say that the engineers didn’t try to seal the leak like you would on a tire by putting a tape, but by playing with the hydrogen connection pressure. Sometimes it works, sometimes not. In fact, these are the risks of a launch with a new rocket.

« The leaks are very small, but the hydrogen, which is very volatile, is easily absorbed.« 

In the Press Room at KSC (VAB). Stress… no stress, stress again.

At my side, in the press center, the explanations of my colleague editor of « Ciel & Espace, » Philippe Henarejos, on what happened: « The hydrogen leak occurred at a quick disconnect joint, which serves as an interface between the feed pipe and the rocket. NASA first tried reheating and then repressurizing with helium so that it would tighten the joint. But that didn’t work. It was impossible at this stage to intervene directly on the launcher to make a mechanical repair. Having no other solution to stop the problem, Charlie Blackwell-Thompson finally had to decide to cancel the launch.

Liquid hydrogen, cooled to -253°C, is very difficult to use. The leaks are actually very small, but the hydrogen, very volatile, is easily absorbed. This kind of problem was frequent on the space shuttles which used the same technology. And it has been the cause of many launch postponements. »

Like Endeavour & Discovery 

This is evidenced by the June 2009 liftoff of the Space Shuttle Endeavour. Engineers replaced a quick-disconnect mechanism in the hydrogen fuel line and two seals, one on the tank side and one on the ground-side fuel line. This repair was successful. But engineers could never determine the cause of the problem. It happened again in 2018, again with Endeavour. 

Then in November 2010, with a leak that appeared during the filling of the tanks under the shuttle Discovery. Afterwards, the technicians had even detected a 51 cm crack in the insulating foam during the draining of the hydrogen and liquid oxygen. 

Liftoff on September 19?

Still, as I write this, NASA has not decided on a date for a new launch attempt. Monday, September 5 or Tuesday, September 6 has been ruled out, leaving only the following potential dates starting on September 19.

  • September 19 – October 4: 14 launch opportunities. No launch opportunity on September 29
  • October 17 – October 31: 1 launch opportunity. No launch opportunities on October 24, 25, 26 and 28 
  • November 12 – November 27: 12 release opportunities. No launch opportunities on November 20, 21 and 26 
  • December 9 – December 23: 11 release opportunities. No launch opportunities on December 10, 14, 18 and 23

Défilé d’images pittoresques d’Artemis

[Cape Canaveral, September 2, 2022, rke, English below] – Regardez mon défilé de photos captées sur le pas de tir 39B qui montre la météo au fil de 6 jours.

Les 6 jours d’Artemis. Six jours, c’est le temps qu’il a fallu à nos appareils pour rester posé tout autour de la fusée. Nous sommes quelque deux-cents photographes à avoir fixé nos objectifs en face d’Artemis sur divers points positionnement. Comme convenu, nous avons pu entamer les réglages nécessaires. Après la pluie, les orages passagers, nos appareils ont subi les affres de la météo.
Dans l’attente de ce lancement, voici un panaché d’images successives, retirées de la carte mémoire de mon boîtier. Faites-les défiler et vous remarquerez l’évolution de la météo au fil des déclenchements. Quand je suis arrivé sur place, après ces 6jours, mon boîtier (Canon EOS 5DM3) a surchauffé et ne s’est plus rallumé, même avec des piles de rechanges. Le capteur est est « trigger » Miops qui réagit aux sons.

On attend avec impatience cette nouvelle tentative de décollage prévu ce samedi 3 septembre à 14h17 locale, 20h17 suisse.

Scroll through picturesque images from Artemis

[Cape Canaveral, September 2, 2022, rke] – Watch my scroll of photos captured on launch pad 39B that show the weather over the course of 6 days.

The 6 days of Artemis. Six days, that’s the time it took for our cameras to stay put all around the rocket. We are about two hundred photographers to have fixed our lenses in front of Artemis on various points. As agreed, we were able to start the necessary adjustments. After the rain, the passing storms, our cameras have suffered the torments of the weather.

While waiting for the launch, here is a mix of successive images, taken from the memory card of my camera. Scroll through them and you’ll notice the evolution of the weather as you go along. When I arrived on site, after these 6 days, my camera (Canon EOS 5DM3) overheated and did not turn on anymore, even with spare batteries. The sensor is « trigger » Miops which reacts to sounds.

We are looking forward to this new takeoff attempt scheduled for this Saturday, September 3rd at 2:17 p.m. local.

Entre « Ciel & Espace », la Lune

[Cape Canaveral, August 31, 2022, rke, English below] – En attendant notre retour sur le pas de tir pour réarmer nos objectifs, on piaffe d’impatience pour voir enfin s’envoler Artemis, samedi 3 septembre.

Émilie Martin & Philippe Henarejos.

L’annonce du report du lancement à samedi 3 septembre 2022 à 14h17 locale, 20h 17 suisse, nous a soulagés. D’une part parce qu’on a eu le temps de prendre un sacré coup de repos dont on avait fort besoin, d’autre part parce qu’on a pu se préparer encore mieux pour le lancement. On a aussi reçu de la NASA nos instructions pour aller soit, retirer nos appareils à photos sur le pas de tir pour ceux qui ne peuvent pas rester, soit pour y réaliser les ajustements nécessaires : changement de piles, contrôle de l’optique, stabilisation, etc. Je dois dire que je me réjouis de voir si tout mon équipement a tenu le coup après 6 jours sur place, soleil tapant ou averses en trombe. On doit se rendre sur place ce vendredi matin, un jour avant le lancement. Cela veut dire que je prolonge mon séjour d’une semaine, en raison des vols de retour, soit jusqu’au 9 septembre

Un p’tit tour, pas autour de la tour, mais du VAB

En attendant, on en a profité pour entreprendre une balade en bus depuis le centre des visiteurs du Kennedy Space Center. J’ai profité de cette escapade pour faire un peu le guide du coin. En fait, je n’ai jamais compté, mais cela doit faire une centaine de fois que je me rends sur les lieux. Et là, ma foi, je ne m’en lasse jamais. Il était intéressant de voir, avant un lancement, ce que les visiteurs peuvent voir avec le bus. Il n’y a pas de long trajet comme rarement jusque sur le pas de tir de SpaceX. Le bus contourne le gros bâtiment des véhicules (VAB) et s’arrête un moment pour distinguer très nettement Artemis à travers les vitres. Mais suffisant pour réaliser des photos. Cela vaut quand même le coup de faire le tour qui mène au bâtiment de Saturn 5. Là où est couchée la célèbre fusée lunaire, la vraie.

Une autre est exposée à Houston et la dernière a été modifiée dans les années septante pour lancer le laboratoire Skylab, le 14 mai 1973. En fait, c’est le troisième étage de cette Saturne 5 qui avait été vidé pour y installer un coin d’habitation. De ces trois engins restants (Apollo 18, 19, 20), il fallait bien en utiliser un à bon escient.

Le plein d’énergie sur la Lune

Parmi mes collègues, j’ai la chance de pourvoir partager les moments cruciaux de ce décollage avec Philippe Henarejos, rédacteur en chef et Émilie Martin, éditorialiste de « Ciel & Espace ». Il s’agit d’un magazine bimestriel de l’Association française d’astronomie consacré aux sciences de l’Univers et de son exploration totale, édité par l’Association française d’astronomie. Cette revue va tellement explorer loin qu’elle a décidé de « faire le plein d’énergie sur la Lune », d’où sa présence à la NASA. 

Émilie Martin à l’action pour photographier Atlantis.

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« Ciel & Espace » in a bridge between the Earth and the Universe

[Cape Canaveral, August 31, 2022, rke] – While waiting for our return on the launching pad to reset our camera, we are impatient to see Artemis take off on Saturday, September 3rd.

Regardez, sur l’échelle, sur le réservoir orange. Un employé répare la fusée qui n’as pas décollé. Mais non ! Je plaisante, il s’agit du réservoir de la navette Atlantis qui a subi des dégâts ! Look, on the ladder, on the orange tank. An employee is repairing the rocket that didn’t take off. No, it didn’t! I’m just kidding, it’s the tank from the damaged shuttle Atlantis!

The announcement of the postponement of the launch to Saturday, September 3, 2022, at 2:17 p.m. local time, 8:17 p.m. Swiss time, has relieved us. On the one hand, because we had the time to take a big rest which we needed, on the other hand, because we could prepare ourselves even better for the launch. We also received our instructions from NASA to either take our cameras to the launch pad for those who can’t stay, or to make the necessary adjustments: changing batteries, checking the optics, stabilization, etc. I have to say I’m looking forward to seeing if all my equipment has held up after 6 days on the site, blazing sun or pouring rain. We must get there this Friday morning, one day before the launch. This means that I extend my stay of one week, because of the return flights, until September 9th

A little tour, not around the tower, but around the VAB

In the meantime, we took the opportunity to take a bus ride from the Kennedy Space Center visitor center. I took advantage of this escapade to make a little the guide of the corner. In fact, I never counted, but that must make a hundred times that I go on the places. And there, my goodness, I never get tired of it. It was interesting to see, before a launch, what the visitors can see with the bus. There is no long ride like rarely to the SpaceX launch pad. The bus goes around the big vehicle building (VAB) and stops for a moment to see Artemis very clearly through the windows. But enough to take pictures. It is still worthwhile to take the tour that leads to the Saturn 5 building. Where the famous lunar rocket is lying, the real one.

Another one is exposed in Houston and the last one was modified in the seventies to launch the Skylab laboratory, on May 14, 1973. In fact, it is the third stage of this Saturn 5 that was emptied to install a living area. Of these three remaining spacecrafts (Apollo 18, 19, 20), it was necessary to use one of them well.

Full of Energy on the Moon

Among my colleagues, I have the chance to share the crucial moments of this takeoff with Philippe Henarejos, editor in chief and Émilie Martin, editorialist of « Ciel & Espace« . This is a bimonthly magazine dedicated to the sciences of the universe and its total exploration, published by the French Association of Astronomy. This magazine goes so far to explore that it has decided to « go to the Moon, » hence its presence at NASA.

Dans l’expectative, avec Thomas Pesquet

[Cape Canaveral, August 30, 2022, rke, English below] – Comme l’astronaute européen Thomas Pesquet (photo) sur le parvis du site de lancement, j’attends, le regard perdu au loin, la date du décollage d’Artemis. Sera-t-elle vendredi 2 septembre ?

Au cas où vous auriez lu la précédente News de ce blog, vous remarquerez que j’étais vraiment énervé ! Il y avait de quoi. Le moment tant attendu de ce décollage, lundi 29 août 2022 à 8h33 (locale), 14h33 (suisse), nous a laissés perplexes. Les couacs. Tout d’abord, une fissure dans l’isolant en mousse – et non dans la structure du réservoir de l’étage central – a été repérée. Jusqu’ici rien de grave. Plus important, comme l’explique si bien le site reves-d-espace.com : « les moteurs RS-25 de l’étage principal sont conditionnés pour le décollage afin d’atteindre la bonne pression et la bonne température de fonctionnement avant leur allumage. Mais le moteur 3 ne s’est pas correctement mis à la bonne température. En cas d’allumage, cela pourrait entraîner une grosse défaillance (perte de puissance ou explosion du moteur ?).

Je dois revenir le 2 septembre, mais je n’ai pas envie

Ce report de lancement n’arrange pas mes affaires, mais me console un peu. D’abord, mon retour en Suisse est prévu ce vendredi 2 septembre, le même jour que la tentative de second lancement si elle a bien lieu vendredi. J’en doute, car, souvent lorsqu’un problème de moteur survient, les lancements sont décalés d’une semaine, voire davantage. Si c’est le 2 septembre, je devrai rentrer ou reporter mon retour en Suisse. Ma bourse commence à maigrir. De toute façon, je serai fixé ce mardi 30 août à 18h locale, 24h suisse.

Youppie, je dois retourner sur la base de lancement

Ce qui console : Je devrai retourner sur le site de lancement pour régler à nouveau mes objectifs au cas où ils auraient subi des dégâts dus à la pluie et changer éventuellement les piles. Nos appareils sont sur place depuis samedi 27 août et on ne connaît pas encore la date pour aller les recharger. En principe, ils devraient avoir tenu le coup, mais je m’inquiète d’autant plus que j’ai des doutes au sujet de mon boîtier. Ce sera une excellente occasion de contrôler, ce qui n’est pas le cas lorsqu’en lancement est réussi, vu qu’on ne retourne sur le site qu’après le lancement.

Thomas Pesquet à mes côtés

D’autre part, je suis quand même comblé de ce retard, car lors de la longue attente sur le parvis du centre spatial, en face de la fusée, tout proche de VAB (le très gros bâtiment d’assemblage de la grosse Artemis), l’astronaute Thomas Pesquet s’est tenu à mon côté, comme en témoigne la photo ci-dessus où je l’ai photographié lors du lever de soleil ce lundi 29 août 2022, à 6h47. Thomas Pesquet, le regard lointain, observe Artemis. Tout songeur, comme moi.

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Waiting, With Thomas Pesquet

Cape Canaveral, August 30, 2022, rke] – Like Thomas Pesquet (photo) on the site, I am waiting for an Artemis launch date. Will it be Friday, September 2?

In case you have read the previous news of this blog, you will notice that I was really excited off! I had reason to be. The long-awaited moment of this takeoff, Monday, August 29, 2022, at 8:33 a.m. (local), 2:33 p.m. (Swiss), left us perplexed. The problems. First, a crack in the foam insulation – and not in the structure of the central stage tank – was spotted. So far, nothing serious. More importantly, as reves-d-espace.comexplains so well, « the RS-25 main stage engines are conditioned for liftoff to reach the right operating pressure and temperature before ignition. But Engine 3 didn’t get to the right temperature properly. If ignited, this could lead to a big failure (power loss or engine explosion?).

I need come back on September 2nd, but I don’t want to.

This postponement of the launch doesn’t help my business, but it consoles me a bit. First, my return to Switzerland is scheduled for this Friday, September 2, the same day as the second launch attempt if it takes place on Friday. I doubt it, because often when an engine problem occurs, launches are postponed by a week or more. If it’s September 2, I’ll have to return or postpone my return to Switzerland. My grant is getting smaller. Anyway, I’ll be fixed this Tuesday, August 30th at 6p.m. local time, 24 hours Swiss time.

Yuppie, I must go back to the launch site

What consoles: I will have to go back to the launch site to readjust my lenses in case they have been damaged by the rain and to change the batteries if necessary. Our cameras have been on site since Saturday, August 27 and we don’t yet know when we’ll be able to recharge them. In principle, they should have held the blow, but I worry more especially because I have doubts about my case. This will be an excellent opportunity to check up on it, which is not the case when a launch is successful, since we only return to the site after the launch.

Thomas Pesquet at My Side

On the other hand, I am still happy about this delay, because during the long wait on the space center square, in front of the rocket, very close to VAB (the very big assembly building of the big Artemis), the astronaut Thomas Pesquet stood by my side, as shown in the picture above where I photographed him during the sunrise this Monday, August 29, 2022, at 6:47 a.m. Thomas Pesquet, looking at Artemis from a distance. All pensive, like me.

Le cadeau du père Noël est arrivé : Ariane V s’est envolée le 25 décembre 2021

Ariane V (VA 256) s’est envolée à Noël de Kourou, Guyane française, le 25 décembre à 13h20 (Suisse). Photo : ESA / CNES

The James Webb Space Telescope was successfully deployed into the intended orbit approximately 28 minutes after being launched by an Ariane 5 launch vehicle (Ariane Flight VA256) from Ariane Launch Complex No. 3 (ELA 3) at Guiana Space Centre in Kourou, French Guiana, on 25 December 2021, at 12:20 UTC (09:20 local time, 07:20 EST, 13:20 CET).

Some statistics 

  • 256th launch of an Ariane rocket since 1979
  • 338th Arianespace mission
  • 112th launch of an Ariane 5 rocket since 1996
  • 85th satellite for ESA launched by Arianespace
  • 79th launch of an Ariane 5 ECA rocket since 2002
  • 87th flight of a Vulcain 2 engine
  • 111th flight of an HM7B engine
  • 2nd Ariane 5 launch targeting L2 Lagrange point
  • 7th launch from the Guiana Space Center in 2021
  • 3rd Ariane 5 launch in 2021

Sur la radio RFJ
Mon passage à La Matinale du 25 décembre 2021

Coordination scientifique zurichoise pour l’instrument MIRI

Test des instruments scientifiques. Les trois unités du proche infrarouge ont été refroidies à environ -233°C, tandis que l’instrument du moyen infrarouge a atteint une température encore plus basse de -266°C, pour un total de 116 jours. – Photo : NASA/Goddard/C. Gunn

[Courrendlin, December 25, 2021, rke, English below] Dans le cadre du consortium de l’instrument MIRI, l’EPFZ coordonne et chapeaute l’assemblage, les tests et l’intégration de l’appareil infrarouge MIRI. Et ce, grâce aux deux chercheurs suisses Simon Lilly et le Dr Adrian Glauser.

L’Institut de physique et d’astrophysique des particules (IPA) du département de physique de L’École polytechnique fédérale de Zurich (MIRI) fait partie du consortium MIRI (Mid-Infrared Instrument) du télescope spatial James Webb. MIRI est développé conjointement par les États-Unis et un consortium européen (CE) financé par des fonds nationaux, sous l’égide de l’Agence spatiale européenne. Le CE est responsable de l’optique, du banc optique, de l’assemblage, de l’intégration et des tests de l’instrument MIRI.  MIRI sera refroidi à 7 K et sera la partie la plus froide du JWST. Cette gamme de longueurs d’onde, associée à la sensibilité inédite du JWST, ouvrira une nouvelle ère de la recherche en astrophysique.

Transféré à l’EPFZ en 2008
Initialement, la contribution suisse était dirigée par le Dr Alexander Zehnder à l’Institut Paul Scherrer (PSI). En 2008, le projet a été transféré à l’EPFZ. Depuis 2007, le Dr Adrian Glauser est le chef de projet national suisse pour la participation au consortium de l’instrument MIRI pour le JWST et supervise les contributions des partenaires industriels suisses, RUAG Aerospace et SYDERAL. Il est soutenu dans son travail par le professeur Polychronis Patapis. Le professeur Manuel Guedel (Université de Vienne et professeur associé à l’EPFZ) est le co-chercheur principal suisse, le professeur Simon Lilly et le Dr Adrian Glauser sont les co-chercheurs suisses du consortium MIRI, respectivement.

MIRI est un instrument (imageur et spectromètre) de l’extrême puisqu’il collecte les rayonnements les plus longs (entre 5 et 29 microns) donc les moins chauds. Il est refroidi en dessous de la température déjà très froide de l’ensemble du télescope, jusqu’à -266°C par un liquide cryogénique, et il est équipé d’un coronographe (par « masque de phase ») qui permet d’éviter que l’image froide soit inondée par la lumière de la source lumineuse la plus proche (le plus souvent l’étoile de la planète visée). L’objet est cosmologique, recherche de la « première lumière » au sortir des « âges sombres », et astrophysiques, la formation des étoiles et la formation des systèmes planétaires.

Pourquoi le Webb observe-t-il dans l’infrarouge ?
En observant dans l’infrarouge, le Webb révélera tout un univers jusque là caché à nos yeux : des étoiles et des systèmes planétaires se formant dans des nuages de poussière et la première lumière des premières étoiles et galaxies jamais formées.

Pierre Brisson

Merveille technologique
Lire l’excellent article de Bierre Brisson président de la Mars Society Switzerland, membre du comité directeur de l’Association Planète Mars (France), économiste de formation (University of Virginia), ancien banquier d’entreprises de profession, planétologue depuis toujours.

Les autres contributions suisses

Contributeurs au JWST : 8 Suisses dans le coup !

Au nombre de 306 dans le monde dont 153 américains, 14 canadiens et 173 européens dont 8 suisses :

  • Syderal SA, Neuchâtel
  • Swiss Space Office, Berne
  • RUAG, Zurich
  • Physikalisches Institut, Berne
  • Paul Scherrer Institute, Villigen
  • Observatoire de Genève
  • ETH, Institute for Particle Physics and Astrophysics, Zurich
  • APCO Technologies SA, Aigle

La participation Suisse concerne surtout MIRI, l’instrument le plus délicat du JWST puisque c’est celui qui observera dans l’environnement le plus froid.

ZURICH. Contamination Control Cover. Ce couvercle, développé par RUAG Space, protégera MIRI contre la contamination externe pendant la phase de refroidissement des tests et après le lancement.
En outre, ce cryo-mécanisme fait office d’obturateur optique pour l’instrument afin de permettre l’étalonnage à bord et de protéger les détecteurs contre les objets brillants (photo ci-dessous)

NEUCHÂTEL. Cryo-câbles. Ces câbles, développés par l’entreprise neuchâteloise SYDERAL SA sont constitués de 250 fils électriques qui relient les mécanismes cryogéniques, les sources d’étalonnage et les capteurs de température du banc optique froid avec l’électronique chaude (Photo ci-dessous)

Zurich scientific coordination for the MIRI instrument

Adrian Glauser with a model of the James Webb Space Telescope, which will begin its journey into space in the next few days. (Image: ETH Zurich/D-​Phys/Heidi Hostettler)

As part of the MIRI consortium, ETH Zurich is coordinating and leading the assembly, testing and integration of the MIRI infrared instrument. This is thanks to two Swiss researchers Simon Lilly and Dr Adrian Glauser

The Institute for Particle Physics and Astrophysics (IPA) at the ETH Zürich Department of Physics is part of the James Webb Space telescope Mid-​Infrared Instrument (MIRI)call_made consortium. MIRI is jointly developed by the USA and a nationally funded European Consortium (EC) under the auspices of the European Space Agency. The EC is responsible for the optics, optical bench, and assembly, integration, and test of the MIRI instrument. 

The Mid Infrared Instrument (MIRI) is one of the four science instruments on JWST and the only one which covers the poorly explored wavelength ranges from 5 μm to 28 μm. Therefore, MIRI will be cooled at 7 K and is the coldest part in the JWST. This wavelength range combined with the border breaking sensitivity of JWST will initiate a new age of astrophysical research.

Initially, the Swiss contribution was led by Dr. Alexander Zehnder at the Paul Scherrer Institute (PSI). In 2008, the project was transferred to ETH Zurich. Since 2007, Dr. Adrian Glauser serves at Swiss National Project Lead for participation in the MIRI Instrument Consortium for the JWST and oversees the contributions of the Swiss industry partners, RUAG Aerospacecall_made and SYDERAL SAcall_made. He is supported in his work by Polychronis Patapis. Prof. Manuel Guedel (University of Vienna and Associate Professor at ETH Zurich) serves as the Swiss co-​Principle Investigator, Prof. Simon Lilly and Dr. Adrian Glauser as Swiss co-​Investigators for the MIRI Consortium, respectively.

Swiss industry contribution

Contamination Control Cover on its mechanical support bracket manufactured by RUAG Aerospace (Image: MIRI)
  • Contamination Control Cover. The cover, developed by RUAG Aerospacecall_made, will protect MIRI against external contamination during the cooldown phase of the tests and after the launch. Additionally, this cryo-​mechanism acts as an optical shutter for the instrument to allow on-board calibration and to protect the detectors against bright objects.

  • NEUCHÂTEL. Cryo-​Cables. These cables, developed by SYDERAL SAcall_made consist of 250 electrical wires which connect the cryogenic mechanisms, calibration sources and temperature sensors of the cold optical bench with the warm electronics.
Cryotest facility at PSI equipped with the SYDERAL cables ready for cryogenic performance testing (Image: MIRI)

Ce samedi 30 mai (21h35), Dragon devrait quand même passer sur la Suisse… au crépuscule des dieux

[Courrendlin, Switzerland, May 29, 2020, rke]
Vous avez été nombreux à intervenir sur ma dernière news dont le titre est : « Dragon ne passera plus au-dessus de la Suisse, mais sur les Pyrénées. » En fait, j’aurais dû dire : « Dragon ne sera pas visible au-dessus de la Suisse de nuit, mais le sera sur les Pyrénées. » C’est vrai, je n’étais pas sur la bonne orbite…
Photo ci-dessus : Spot the Station on Friday May 29, 2020.

Claude Nicollier, notre astronaute national 4 étoiles – je veux rappeler par là qu’il a réalisé 4 missions dans l’espace, dont une (un peu comme opticien) pour réparer la myopie du télescope Hubble (décembre 1999) – a laissé un commentaire très précis sur ma précédente News. 

Claude Nicollier :
« En fait, samedi soir, l’ISS et le Crew Dragon (s’il est lancé) passeront au-dessus du nord de la Suisse, exactement comme l’ISS l’a fait le soir du 27 mai (sans Crew Dragon), mais, comme le lancement du Crew Dragon aura lieu environ 1h11min plus tôt (21h22 le 30 mai contre 22h33 le 27 mai), l’ISS se lèvera vers 21h35 en direction du nord-ouest de la Suisse, seulement 17 minutes environ après le coucher du soleil à l’horizon astronomique, suivi de Crew Dragon sur la même trajectoire vers 21h45 (si elle est lancée). Le ciel sera tout simplement trop lumineux pour voir l’ISS ou le Crew Dragon. Le passage au-dessus des Pyrénées mentionnées dans l’article sera une orbite complète plus tard ! »

Souvenirs, souvenirs. En 1992, confiné sur orbite, avec le masque !
Pionnier – August 7, 1992. STS-46 European Space Agency (ESA) Mission Specialist (MS) Claude Nicollier, wearing goggles, face mask, and rubber gloves, reviews inflight maintenance (IFM) checklist procedures before starting waste collection system (WCS) fan separator repair. One of two fan separators used to transfer waste water from the waste management compartment (WMC) to the waste water tank has failed. The suspected accumulation of water in the separator was believed to have occurred during a test dumping of waste water at a lower than normal pressure to evaluate the performance of new nozzles. The WMC is located on the middeck of Atlantis, Orbiter Vehicle (OV) 104. – Photo : NASA

Précurseur ! En 1992, lors de son premier vols dans l’espace, le spécialiste de mission (MS) de l’Agence spatiale européenne (ESA) Claude Nicollier, portant des lunettes de protection, un masque facial et des gants en caoutchouc, passe en revue les procédures de la liste de contrôle de l’entretien en vol (IFM) avant de commencer la réparation du séparateur du ventilateur du système de collecte des déchets (WCS). L’un des deux séparateurs de ventilateur utilisés pour transférer les eaux usées du compartiment de gestion des déchets (WMC) vers le réservoir d’eaux usées est tombé en panne. L’accumulation suspecte d’eau dans le séparateur aurait eu lieu lors d’un essai de déversement d’eaux usées à une pression inférieure à la normale pour évaluer les performances de nouvelles buses. Le WMC est situé sur le pont intermédiaire de la navette spatiale Atlantis (OV) 104. – Photo : NASA

La station en vue
Comme la station spatiale (dont le premier « bout » a été mis sur obite en 1998) gravite autour de la Terre à 420 km à son apogée en 1,5 heure, cet ensemble issu de différents pays (NASA, Roscosmos, ESA, Jaxa et ASC) survole la Terre 16 fois par jour. Pour vous aider à y voir plus clair, voici un lien du site où il est possible de suivre la trajectoire de la station et… plus tard, de sa capsule Dragon qui y sera accroché.

  • Le site pour suivre l’ISS et Drag (lorsque la capsule y sera accrochée) : cliquez ici – click here
  • Website to follow the ISS and Dragon (when the capsule will be attached to it)

Saturday, Dragon should still pass over Switzerland… at the twilight of the gods

The ISS. – Photo : NASA

[Courrendlin, Switzerland, May 29, 2020, rke]
Many of you have spoken on my last news item, the title of which is: « Dragon will no longer fly over Switzerland, but over the Pyrenees. « In fact, I should have said: « Dragon won’t be visible over Switzerland at night, but will be visible over the Pyrenees.  » That’s right. I was actually in the wrong orbit.

Space Station Facts – the various modules : 240 individuals from 19 countries have visited the International Space Station. In 24 hours, the space station makes 16 orbits of Earth, traveling through 16 sunrises and sunsets

Claude Nicollier, our 4-star national astronaut – I want to remind you that he has carried out 4 missions in space, including one (a bit like an optician) to repair the myopia of the Hubble telescope (December 1999) – left a very precise comment on my previous news.
Claude Nicollier:
« In fact, on Saturday evening, ISS and the Crew Dragon (if launched) will come over northern Switzerland, exactly like ISS did the evening of May 27 (without Crew Dragon following it), but, as the Crew Dragon launch will be about 1h11min earlier (21h22 on May 30 vs. 22h33 May 27), ISS will rise at about 21h35 in the north-west direction from Switzerland, only about 17 minutes after sunset at the astronomical horizon, followed by Crew Dragon on the same track at around 21h45 (if launched). The sky will be simply too bright to see either ISS or the Crew Dragon. The pass over the Pyrenees mentioned in the article will be one full orbit later! »

The station in sight
Since the space station (the first « tip » of which was put on obite in 1998) orbits the Earth at 420 km at its apogee in 1.5 hours, this ensemble from different countries (NASA, Roscosmos, ESA, Jaxa and CSA) flies over the Earth 16 times a day. To help you see more clearly, here is a link to the site where it is possible to follow the trajectory of the station and… later, of its Dragon capsule that will be attached to it.