Las Vegas a sa boule… qui change le globe !

Las Vegas. The Sphere. – PHOTO RKE

[Las Vegas, Nevada, September 18, 2023, rke. English below] – À l’aube de son inauguration, Las Vegas s’apprête à dévoiler un joyau architectural : la « MSG Sphere ». Pour mon dernier jour dans la ville du jeu, je n’ai pas pu résister à l’envie de m’approcher de cette merveille, bien que ses portes restent fermées pour le moment. Lumière sur cette sphère gigantesque qui promet de révolutionner le monde du divertissement ! Mon œil ?

Las Vegas n’a pas que des jeux, mais aussi la boule. Il est presque impossible d’y débarquer et de ne pas être fasciné par les merveilles architecturales qui parsèment la ville. Lors de mon dernier jour ici, une silhouette dominante a capturé mon attention : une sphère gigantesque. Visible depuis presque tous les recoins de la ville, sauf, curieusement, depuis la trépidante rue commerçante qu’est la « Strip ».

On l’appelle la « Sphere », ou plus formellement, la « MSG Sphere ». Elle trône majestueusement le long de l’avenue Paradise, juste à l’est du somptueux complexe hôtelier Venetian. En jetant un œil à cette structure impressionnante, on ne peut s’empêcher de penser à l’ingéniosité humaine.

La boule : 112 mètres de haut

Elle s’élève fièrement à 112 mètres, s’étalant sur une largeur maximale de 157 mètres. Sa vocation ? Être un lieu de rassemblement polyvalent. Qu’il s’agisse de concerts enivrants, de projections cinématographiques immersives ou d’événements sportifs palpitants, elle a été conçue pour tout accueillir. Et quand je dis tout, je parle d’une capacité d’accueil d’environ 18’600 âmes vibrantes. La genèse de cette icône architecturale remonte à 2018, lorsque la Madison Square Garden Company a dévoilé ses plans ambitieux. Mais comme beaucoup d’autres projets à travers le monde, la pandémie de la Covid-19 en 2020 a imposé une pause, repoussant son ouverture initialement prévue en 2021.

Ouvert au public le 6 octobre 2023

Et si vous vous demandez d’où provient le contenu qui va animer cette merveille technologique, jetez un œil du côté de Burbank, en Californie. Là-bas, les studios MSG Sphere Studios s’affairent à produire et post-produire des contenus spécialement conçus pour cette sphère, et potentiellement pour d’autres à venir. Ils ont ouvert leurs portes aux cinéastes et musiciens, les invitant à co-créer des expériences qui promettent d’émerveiller les visiteurs.

Malheureusement, mon voyage se termine avant son inauguration, prévue pour le 6 octobre 2023. Mais pour ceux qui auront la chance d’assister à l’un de ses événements, les billets commencent à 49 dollars. Un petit prix pour une expérience qui promet d’être hors du commun.

Étoiles de l’espace et de Vegas : mon périple américain 2023 prend fin

Quelle épopée américaine inoubliable ! De la frénésie scintillante de Las Vegas à la splendeur de la boule technologique « Sphere », en passant par le Starship de Boca Chica et le lancement magistral sur site de SpaceX Crew-4, ces semaines m’ont offert un kaléidoscope d’émotions et d’expériences. Ce voyage, débuté le 22 août, m’a rappelé que la Terre et le cosmos sont deux scènes où l’ingéniosité humaine n’a de cesse de repousser les frontières du possible. Au cœur de ces découvertes, il y a un émerveillement constant : que ce soit face aux lumières de Vegas ou aux lancements de fusées. En tant que journaliste, space-writer et passionné du domaine spatial, j’ai été comblé. L’Amérique, avec sa démesure et ses ambitions stellaires, m’a une fois de plus prouvé que le futur est déjà là, il suffit de savoir où regarder. Pas vrai ?

Quelques conseils pour un séjour à Las Vegas

Avant même de vous en rendre compte, vous voilà transformé en marathonien des rues. Entre les fontaines du Bellagio, le volcan du Mirage, et le Sphinx du Luxor, chaque pas révèle un nouveau spectacle. Et si le jeu n’est pas votre truc, ne vous inquiétez pas ! Il y a toujours un spectacle, une attraction ou un concert pour vous divertir. Dans tous les cas, Las Vegas s’assurera que vous repartiez avec des souvenirs mémorables… et peut-être quelques dollars de moins en poche.

  • Tout d’abord, même si vous vous sentez l’âme d’un Lewis Hamilton (le pilote de Formile 1), oubliez la voiture ! Las Vegas, c’est comme Paris, mais sans la Seine. C’est un endroit où vous marcherez… beaucoup. Les chaussures de sport seront vos meilleures amies. Vous pourriez presque renommer le Strip « la piste d’athlétisme du jeu ». Par contre, attendez-vous à voir plus de néons que d’étoiles !
  • Concernant les hôtels, si vous pensiez dépenser tout votre argent aux machines à sous, détrompez-vous. Les hôtels ont aussi envie de participer ! Bien que les prix aient grimpé, vous pourrez encore trouver un petit coin douillet pour le prix d’un bon dîner à Paris. Petite astuce : si l’hôtel vous demande une caution de 200 dollars pour une nuit, envisagez de la payer en espèces. Sinon, vous pourriez avoir l’impression de jouer au poker avec votre carte de crédit.
  • La faim vous guette ? Las Vegas regorge de restaurants pour tous les goûts et budgets. Pour le petit-déjeuner, les fast-foods comme Dennys sont une valeur sûre (et une excuse pour manger des pancakes !). Vous êtes plutôt steak ? Il y a une « steak house » à chaque coin de rue, enfin presque. Mais pour ceux qui sont en quête de légumes, Las Vegas peut ressembler à un désert… littéralement ! Misez plutôt sur les fruits chez Wallgreens.
  • En parlant de tourisme, se balader le long du Strip, c’est un peu comme entrer dans un casino : on ne voit pas le temps passer. Une petite promenade innocente pourrait bien se transformer en marathon touristique. Et qui sait, peut-être que vous rentrerez chez vous avec un peu plus que de simples souvenirs ! J’ai joué, mais rien gagné. Ma foi…

Vegas Scores a Game-Changing Globe!

[Las Vegas, Nevada, September 18, 2023, rke. See French version above] – As the sun sets over Sin City, Las Vegas is all set to unveil an architectural marvel: the “MSG Sphere.” On my last day in the world’s gambling capital, I just couldn’t resist catching a glimpse of this wonder, even though its gates are still locked shut. Let’s shine a spotlight on this mega sphere that’s looking to redefine entertainment! What’s the buzz?

Vegas ain’t just about the dice and poker chips; now it’s got a globe in the game! Step into the city, and you’re bound to get dazzled by architectural masterpieces left and right. On my last day, one towering silhouette stole the show: a massive globe. You can spot her from almost every corner of town—except, oddly enough, the bustling shopping hub, the “Strip”.

They call her the “Sphere” or, more officially, the “MSG Sphere”. She stands tall and proud along Paradise Avenue, right next to the ritzy Venetian resort. Look at this beast, and you can’t help but tip your hat to human creativity.

The Globe: Standing Tall at 367 Feet!

She stands a whopping 367 feet tall, stretching out to a max width of 515 feet. What’s her purpose? To be an epicenter of all things entertainment. From rocking concerts and immersive movie screenings to high-octane sports events, she’s built for it all. And by all, I mean she can pack in a lively crowd of around 18,600. The birth of this architectural gem traces back to 2018 when the Madison Square Garden Company shared their grand vision. But, like many dream projects worldwide, the 2020 COVID-19 pandemic threw in a curveball, pushing its grand opening from the originally planned 2021.

VIDEO !

Une vidéo… dans l’espace avec les planètes. – © RKE

Gates Swing Open on October 6, 2023!

Wondering where the magic that’ll light up this tech titan comes from? Cast your eyes towards Burbank, California. Over there, the folks at MSG Sphere Studios are busy crafting content tailor-made for this sphere and maybe others in the pipeline. They’re rolling out the red carpet for filmmakers and musicians, roping them in to co-create experiences set to leave folks spellbound.

Sadly, I’m jetting off before its grand opening, slated for October 6, 2023. But for those lucky ducks catching an event here, ticket prices kick off at a cool 49 bucks. A small price tag for a promise of a next-level experience.

Stars of Space and Vegas: My 2023 American Odyssey Wraps Up!

What a whirlwind American adventure! From the glittering mania of Las Vegas to the techy marvel of the “Sphere”, then over to the space Starship at Boca Chica and the majestic on-site launch of SpaceX Crew-4 — it’s been a rollercoaster of sights and feelings. Kicked off on August 22nd, this trip’s shown me that Earth and space are grand stages, with humans ever pushing the envelope of what’s possible. Amidst these wonders, there’s constant awe—be it in the neon lights of Vegas or rocket liftoffs. As a journalist and space aficionado, I’m on cloud nine. America, with its go-big-or-go-home spirit and starry ambitions, has once again shown that tomorrow is today; you just gotta know where to look. Ain’t that right?

For more scoop, hit up: www.thespherevegas.com

Some Tips for a Stay in Las Vegas

It might turn you into an urban marathoner before you even realize it. Between the Bellagio fountains, the Mirage volcano, and the Luxor’s Sphinx, every step reveals a new spectacle. And if gambling isn’t your thing, don’t worry! There’s always a show, an attraction, or a concert to entertain you. In any case, Las Vegas will ensure you leave with memorable memories… and maybe a few less dollars in your pocket.

  • First off, even if you’ve got the spirit of a Lewis Hamilton (the Formula 1 driver) – forget the car! Las Vegas is like Paris, just without the Seine. It’s a place where you’ll walk… a lot. Sneakers will be your best buddies. You might as well rename the Strip to “Gambler’s Track & Field”. But brace yourself for more neon lights than stars
  • Regarding hotels, if you thought you’d be spending all your money at slot machines, think again. Hotels want in on the action too! While prices have climbed, you can still find a comfy nook for the price of a fancy dinner in Paris. A little tip: if the hotel asks for a $200 deposit for a night, consider paying it in cash. Otherwise, it might feel like you’re playing poker with your credit card.
  • Hungry? Vegas is bursting with eateries to fit every taste and budget. For breakfast, fast-food spots like Dennys are a safe bet (and an excuse to eat pancakes!). More in the mood for steak? There’s a steakhouse almost on every corner. But for those on a veggie quest, Vegas might feel like a desert… quite literally! Best to bank on fruits at Walgreens.
  • Speaking of sightseeing, strolling down the Strip is akin to walking into a casino: time just slips away. A seemingly short walk might turn you into an urban marathoner before you know it. Between the Bellagio fountains, the Mirage volcano, and the Luxor Sphinx, every step unveils a new spectacle. And if gambling ain’t your thing, worry not! There’s always a show, attraction, or concert to keep you entertained. Either way, Vegas ensures you leave with unforgettable memories… and perhaps a few less bucks in your wallet.

Quelques photos de nuit…

Hydrogène miniature : de Fribourg à Las Vegas

[Las Vegas, Nevada, September 16, 2023, rke. English below] – Quand la Suisse et le glamour de Las Vegas se croisent lors d’une compétition mondiale, ce ne sont pas des voitures de course grandeur nature qui captent l’attention, mais des miniatures à hydrogène. Quand l’ingénierie rencontre la passion. L’équipe fribourgeoise termine 6e mondial.

LAS VEGAS, H2 Grand Prix. – PHOTO RKE

Les véhicules à hydrogène, qu’ils soient voitures ou camions, ne sont certainement pas étrangers à beaucoup d’entre vous. Cependant, les petites voitures en modèle réduit à l’échelle 1/10 alimentées par cette même source d’énergie pourraient vous être moins familières. Et pourtant, le 6 mai dernier à Romont, dans le canton de Fribourg, une compétition nationale dédiée à ces mini bolides a bien eu lieu. Cet événement, parrainé en partie par notre association des ingénieurs, Swiss Engineering, a rassemblé 2’000 spectateurs curieux de voir ces voitures miniatures évoluer sur un circuit. Plus impressionnants encore, plus de 200 jeunes âgés de 13 à 20 ans ont participé à la compétition.

Finale mondiale pour les Fribourgeois

Les écoles fribourgeoises ont profité de cette occasion pour mettre en avant leurs talents. Brillant sous les feux de la rampe, les équipes EPAI et Liebherr se sont distinguées. L’équipe EPAI a remporté la première place dans la catégorie H2GP, tandis que Liebherr s’est imposée dans la catégorie des professionnels. L’École professionnelle artisanale et industrielle (EPAI-GIBS) et l’équipe Liebherr, déjà couronnées de succès en 2022, se sont ainsi qualifiées pour la finale mondiale. Cette dernière s’est déroulée du 11 au 14 septembre à Las Vegas, qui s’est déroulée du 11 au 14 septembre à Las Vegas, où je séjourne actuellement.

LAS VEGAS, H2 Grand Prix. The Venetian Convention Center. L’entrée de l’exposition, juste à droite l’hôtel à Trump. – PHOTO RKE

Un programme éducatif et un Grand Prix

Toutefois le « H2 Grand Prix » ne se résume pas à une simple compétition. C’est également un vaste programme éducatif destiné aux élèves du secondaire. Grâce à ce programme, ils imaginent, conçoivent et mettent en piste des voitures miniatures propulsées par l’hydrogène. Au-delà de la course, le « H2 Grand Prix » vise le développement des compétences à travers une approche théorique couplée à une expérience pratique. Trois piliers soutiennent l’éducation offerte par le « H2 Grand Prix » : l’utilisation d’outils professionnels, une méthode d’apprentissage innovante et la promesse de courses palpitantes.

Les Fribourgeois perdus sur un stand parmi 209 km2 d’exposition

Mais, revenons aux Fribourgeois. L’équipe EPAI-GIPS de Fribourg s’est retrouvée quelque peu déboussolée dans l’immensité de la célèbre halle d’exposition du Venetian Convention Center. Pour vous donner une idée de l’ampleur de cet endroit : ce complexe, situé à Paradise, Nevada, non loin du célèbre Strip de Las Vegas – cette fameuse avenue de 7 km de boutiques et d’animations – fait partie du gigantesque complexe hôtelier Venetian et Palazzo. Ce centre de congrès abrite à lui seul plus de 209’031 m2 (soit 2,25 millions de pieds carrés) dédiés aux réunions et conventions. Ce Grand Prix a donc été organisé dans le plus grand salon consacré à l’énergie aux USA. Baptisé « RE+ » il a réuni 1’350 exposants et enregistré 40’000 visiteurs.

L’équipe Oakwood Pink de Los Angeles décroche la première place

Au terme de cette compétition acharnée, c’est l’équipe Oakwood Pink de Los Angeles qui a décroché la première place de la finale mondiale, surpassant des équipes venues de plus de 20 pays pour obtenir le titre prestigieux de championne du monde H2GP. Le programme Horizon H2GP, qui s’étale sur une durée de six mois, a permis à des étudiants venus d’Australie, de Californie, et d’Allemagne de concevoir et de construire leurs propres voitures télécommandées à hydrogène, à l’échelle 1:10. Ces bolides miniatures ont ensuite été mis à l’épreuve face à des compétiteurs du monde entier.

Et qu’en est-il de notre équipe fribourgeoise, me demanderez-vous ? « Ils ont fini à la 6e place, mais ils se sont défendus de manière extraordinaire », m’a confié Max Accordino, responsable de développement chez Horizon Educational, lors du dernier jour de compétition.

Passionnés d’hydrogène

Malgré cette 6e place, les jeunes Fribourgeois n’ont absolument aucune raison de baisser la tête. Être parmi les meilleurs du monde, dans une compétition d’une telle envergure, est en soi une réalisation incroyable. Ils ont montré une détermination et un talent qui les distinguent, et ce, sur la scène mondiale. Cette expérience, riche en enseignements, leur servira certainement dans leurs futures entreprises. Les épreuves sont souvent des tremplins vers de plus grandes réussites. Et si cette année n’était qu’un échauffement ? Nul doute que l’avenir réserve de belles surprises à ces passionnés d’hydrogène.

Hydrogen Mini Racers, from Fribourg to Las Vegas

LAS VEGAS, La “Sphere”, proche de l’exposition. – PHOTO RKE

[Las Vegas, Nevada, September 16, 2023, rke] – When Switzerland and the glamour of Las Vegas intersect at a global competition, it’s not full-sized race cars that capture attention but hydrogen-fueled miniatures. Where engineering meets passion. The Fribourg team finished 6th in the world.

Hydrogen vehicles, be they cars or trucks, are certainly no stranger to many of you. However, small scale model cars at 1/10 scale powered by this same energy source might be less familiar. Yet, on May 6th in Romont, in the canton of Fribourg, a national competition dedicated to these mini racers indeed took place. This event, partly sponsored by our engineers’ association, Swiss Engineering, gathered 2,000 curious spectators watching these miniature cars race on a track. Even more impressively, over 200 young people aged 13 to 20 participated in the competition.

Global Finals for the Fribourg Teams
Fribourg schools took this opportunity to showcase their talents. Shining in the limelight, the EPAI and Liebherr teams stood out. The EPAI team took first place in the H2GP category, while Liebherr prevailed in the professional category. The Professional Craft and Industrial School (EPAI-GIBS) and the Liebherr team, both already successful in 2022, thus qualified for the global finals. These took place from September 11th to 14th in Las Vegas, where I’m currently staying.

An Educational Program and a Grand Prix
However, the “H2 Grand Prix” isn’t just a competition. It’s also a broad educational program aimed at high school students. Thanks to this program, they envision, design, and put on track hydrogen-propelled miniature cars. Beyond racing, the “H2 Grand Prix” focuses on skill development through a theoretical approach combined with practical experience. Three pillars back the education provided by the “H2 Grand Prix”: the use of professional tools, an innovative learning method, and the promise of thrilling races.

Fribourgers Lost in a 2.25 Million Square Feet Exhibit
But let’s get back to the Fribourgers. The EPAI-GIPS team from Fribourg found themselves somewhat overwhelmed in the vastness of the famous Venetian Convention Center. To give you an idea of its size: this complex, located in Paradise, Nevada, not far from the famous Las Vegas Strip – this iconic 4.3-mile-long avenue of shops and entertainment – is part of the gigantic Venetian and Palazzo hotel complex. This convention center alone covers over 2.25 million square feet dedicated to meetings and conventions. This Grand Prix was held in the largest energy-focused exhibition in the USA, named “RE+,” which gathered 1,350 exhibitors and recorded 40,000 visitors.

Los Angeles’ Oakwood Pink Team Takes First Place
After this fierce competition, the Oakwood Pink team from Los Angeles secured the top spot in the global finals, surpassing teams from over 20 countries to win the prestigious H2GP world champion title. The six-month-long Horizon H2GP program allowed students from Australia, California, and Germany to design and build their own 1:10 scale remote-controlled hydrogen cars. These mini racers were then tested against competitors from around the world. And what about our Fribourg team, you might ask? “They finished in 6th place, but they put up an extraordinary fight,” Max Accordino, development manager at Horizon Educational, told me on the last day of competition.

Hydrogen Enthusiasts
Despite their 6th place finish, the young Fribourgers have absolutely no reason to hang their heads. Being among the best in the world in such a grand competition is an achievement in itself. They demonstrated determination and talent that set them apart on the global stage. This rich learning experience will surely benefit them in their future endeavors. Challenges often pave the way for greater successes. What if this year was just a warm-up? There’s no doubt that the future holds many surprises for these hydrogen enthusiasts.

Retour aux sources

[Boca Chica, September 14, 2023, rke. English below] – Alors que Starship subit des modifications pour répondre aux exigences de la FAA, la vie autour de la base de Musk continue, oscillant entre fascination pour la conquête spatiale et indifférence face aux enjeux plus vastes qui s’y jouent.

On va réparer ça ! Non, pas à la meule… – PHOTO : RKE

Le scénario était presque écrit d’avance. Sous le ciel clair de Boca Chica, la silhouette imposante de Starship (No25), boulonnée fièrement sur le premier étage Super Heavy (No 9), a subitement commencé à descendre. Ce 14 septembre 2023, le colosse a été détaché et ramené doucement au sol. Une décision attendue, dictée par la FAA (Federal Aviation Administration). Cette dernière a listé 63 actions correctives (TABELLE), dont des photos circulent déjà, que SpaceX doit impérativement résoudre avant de songer à un autre envol. Désormais, 6 points seulement restent en suspens, incluant la nécessité de perfectionner des valves d’oxygène et certaines spécificités du design du vaisseau. La descente du segment supérieur de la fusée n’était rien d’autre qu’une étape préliminaire pour entreprendre ces modifications essentielles. Évidemment, la tâche de hisser à nouveau Starship sur son piédestal ne sera pas une mince affaire et demandera du temps. Pendant ce temps, je m’apprête à prendre la route de Las Vegas, où m’attend un évènement passionnant : le concours H2 Grand Prix dédié aux mini-voitures à hydrogène.

« Starbase ? Je ne connais pas ! »

Tandis que Starship subit des modifications majeures, la vie à Boca Chica suit son cours, presque détachée des grandes ambitions de l’homme derrière tout cela, Elon Musk. En flânant à travers Starbase, un lieu étonnamment ouvert au public, on pourrait presque oublier les prouesses techniques qui s’y déroulent. La fusée, immense et imposante, attire l’attention de nombreux visiteurs, mais curieusement, le nom de Musk reste de manière surprenante, absent des lèvres des passants. En observant de plus près, on voit des ouvriers, affairés, souriants, satisfaits d’avoir du travail en ce lieu emblématique. Leur quotidien se mêle au spectacle fascinant de la construction et des rénovations de la fusée.

Cependant, tout le monde ne partage pas cet engouement pour le site. Lors d’une discussion impromptue avec Miros, employée au Best Western d’Edinburg, situé à un peu plus d’une heure de route de là, elle me révèle qu’elle n’a jamais entendu parler de Starbase, et encore moins de SpaceX. Pour elle, comme pour beaucoup d’autres résidents locaux, la vie continue, presque indifférente à la révolution spatiale qui se déroule à leur porte.

Ici, Trump n’a pas pu étendre son mur

Lors de mes déambulations près de Starbase, j’ai été intrigué par un point de contrôle de véhicules établi à la sortie de la base. À première vue, cela pourrait sembler être une mesure de sécurité liée à la technologie avancée de SpaceX, mais en creusant un peu, j’ai découvert une autre réalité. Ce contrôle n’était pas vraiment pour Starship ou pour la technologie de pointe, mais plutôt pour surveiller les migrants mexicains qui, espérant une vie meilleure, traversent souvent la réserve naturelle adjacente à Starbase. Cette même étendue de terre où, il y a quelques années, l’ancien président Trump envisageait d’étendre son fameux mur. La complexité de cette région ne se limite pas à la technologie spatiale ; elle est également témoin des réalités géopolitiques actuelles.

Back to Basics

[Boca Chica, Texas, September 14, 2023, rke. French above] – As Starship undergoes modifications to meet FAA requirements, life around Musk’s base continues its rhythm, swinging between a fascination for space conquest and indifference to the broader stakes at play.

The swiss enterprise Liebherr is here. – PHOTO RKE

The writing seemed on the wall. Under the clear Boca Chica sky, the imposing silhouette of Starship (No25), bolted proudly atop the Super Heavy first stage (No 9), began its sudden descent. This September 14, 2023, the behemoth was unhitched and gently brought back to earth. An anticipated move, mandated by the FAA (Federal Aviation Administration). The agency laid out 63 corrective actions, photos of which are already circulating that SpaceX must address before considering another flight. Now, only 6 issues remain unresolved, including the need to fine-tune oxygen valves and certain design specifics of the vessel. The descent of the rocket’s upper segment was merely a preparatory step to undertake these vital modifications. Naturally, the task of hoisting Starship back onto its pedestal won’t be easy and will take time. Meanwhile, I’m hitting the road to Las Vegas, where an exciting event awaits: the H2 Grand Prix dedicated to mini hydrogen-powered cars.

“Starbase? Never heard of it!”

While Starship undergoes significant changes, life in Boca Chica goes on, almost detached from the grand ambitions of the man behind it all, Elon Musk. Strolling through Starbase, a place surprisingly open to the public, one could easily overlook the technical marvels unfolding there. The colossal, commanding rocket draws the eyes of many visitors, yet oddly, Musk’s name remains conspicuously absent from onlookers’ conversations. On closer inspection, workers are seen, busy, smiling, glad to have jobs at this iconic site. Their daily routines blend into the fascinating spectacle of the rocket’s construction and renovations. However, not everyone shares this enthusiasm for the site. During an impromptu chat with Miros, an employee at the Best Western in Edinburg, located just over an hour’s drive away, she revealed she’d never heard of Starbase, let alone SpaceX. For her, and many other local residents, life goes on, seemingly indifferent to the space revolution happening right on their doorstep.

Here, Trump Couldn’t Extend His Wall

On my wanderings near Starbase, I was intrigued by a vehicle checkpoint established at the base’s exit. At first glance, it might appear as a security measure related to SpaceX’s advanced technology. But digging a little deeper, I uncovered another story. This checkpoint wasn’t primarily for Starship or the cutting-edge tech, but rather to monitor Mexican migrants, seeking a better life, who often cross the natural reserve adjacent to Starbase. The very stretch of land where, some years ago, former President Trump aimed to extend his notorious wall. The complexity of this region isn’t confined to space tech; it’s also a witness to current geopolitical realities.

Rentrée à la Starbase. Le poste de contrôle en sortant. – PHOTO RKE

Douche froide pour un décollage attendu

[Boca Chica, September 7, 2023, rke. English below] – Tandis que la fusée Starship, joyau de SpaceX, se prépare pour un test crucial, son support en béton est prêt à être arrosé comme lorsqu’on prend une douche. Mais à l’envers !

Voilà le fameux tabouret de 9 étages ! © rke

Starship, la fusée des étoiles, attend patiemment sur son tabouret la réalisation de son premier test Wet Dress Rehearsal (lire ma précédente News). Initialement prévu ce vendredi 8 septembre 2023 à 7h (heure locale) ou 14h (heure suisse), le lancement est ponctué d’incertitude quant à sa concrétisation.

La police du comté de Cameron a indiqué que la portion de l’autoroute 4 menant à la plage de Boca Chica est fermée de 10h à minuit (heure locale) ce jeudi 7 septembre. Puis, une nouvelle fermeture est prévue le vendredi 8 septembre, de 22h à 1h. La plage en question étant directement en face de la base de lancement, ces fermetures suggèrent que l’essai de Starship devrait se dérouler dans cette période horaire. Cependant, la date exacte du décollage demeure inconnue, même pour Elon Musk. En effet, SpaceX attend l’approbation de la FAA (Federal Aviation Administration) pour donner le feu vert au lancement.

Non, ce ne sont pas ces tuyaux-là ! Ils ont l’air rafistolés, mais ça tient ! © rke

Des tuyaux et des soudures en plus

Rappelons-nous du vol TFT 1 du 20 avril : bien que Starship ait réussi à atteindre l’orbite terrestre, elle a explosé lors de sa rentrée dans l’atmosphère. Depuis cet incident, SpaceX a apporté plusieurs améliorations au vaisseau Starship No 25 : ajout de nouvelles charges mini-explosives pour une séparation en vol optimale, installation de tuyaux supplémentaires pour l’évacuation des gaz et renforcement des soudures à l’arrière du vaisseau. Et concernant le socle ? Bien que légèrement endommagé lors du dernier décollage, le véritable problème résidait en dessous, dans la dalle en béton. Pour y remédier, SpaceX a conçu un système innovant de refroidissement par eau (voir photo), un peu à la manière d’un pommeau de douche inversé.

Un socle haut comme un immeuble de 9 étages

Lors de ma récente visite sur place, ce tabouret m’a semblé plus robuste que jamais. Je n’étais pas convaincu auparavant, mais je suis maintenant rassuré quant à sa capacité à soutenir la fusée. Après tout, s’élevant à 25 mètres de hauteur, ce socle équivaut à un immeuble de 9 étages. Suffisamment solide pour supporter un mastodonte de 5’000 tonnes de poussée au décollage, n’est-ce pas ? Après tout, si une simple chaise de bureau peut soutenir une charge bien supérieure à son propre poids, pourquoi pas ce tabouret spatial ?

Un petit pas pour un grand perchoir

En attendant le feu vert de la FAA, Starship continue de toiser l’horizon depuis son perchoir, prête à écrire le prochain chapitre de notre aventure spatiale. Après tout, chaque grande épopée commence par un petit pas… ou un tabouret robuste !

Une vue un peu plus proche… © rke

A Cold Shower for an Anticipated Liftoff

[Boca Chica, September 7, 2023, rke] – As the Starship rocket, SpaceX’s crown jewel, gears up for a pivotal test, its concrete stand is ready to be sprinkled like taking a shower. But in reverse!

Bottom watering. © SpaceX

Starship, the starry rocket, waits patiently on its stool for the realization of its first Wet Dress Rehearsal. Initially scheduled for Friday, September 8, 2023, at 7 a.m. (local time) or 2 p.m. (Swiss time), the launch is marked with uncertainty about its fruition. The Cameron County police indicated that a section of Highway 4 leading to Boca Chica Beach is closed from 10 a.m. to midnight (local time) on Thursday, September 7. Then, another closure is scheduled for Friday, September 8, from 10 p.m. to 1 a.m. With the beach in question directly facing the launch base, these shutdowns suggest that Starship’s test should take place within this timeframe. However, the exact launch date remains unknown, even to Elon Musk. After all, SpaceX is awaiting FAA (Federal Aviation Administration) approval to greenlight the launch.

Pipes and More Welding

Réservoirs… © rke

Recalling the TFT 1 flight on April 20: although Starship managed to reach Earth’s orbit, it exploded upon reentry into the atmosphere. Since this incident, SpaceX has made several enhancements to the Starship No. 25 vessel: the addition of new mini-explosive charges for optimal in-flight separation, the installation of extra pipes for gas venting, and the strengthening of welds on the back of the ship. And the stand? While slightly damaged during the last liftoff, the real issue was underneath, in the concrete slab. To address this, SpaceX devised an innovative water-cooling system (see photo), somewhat resembling an inverted showerhead.

La NASA avec le Space Shuttle avait aussi son système d’arrosage ! NASA’s Space Shuttle also had a sprinkler system! © NASA

A Stand as Tall as a 9-Story Building

On my recent visit to the site, this stool seemed sturdier than ever. I wasn’t convinced before, but I’m now reassured about its capability to support the rocket. After all, rising 82 feet in height, this stand equates to a 9-story building. Solid enough to support a behemoth with 11,023,110 pounds of thrust at liftoff, right? If a mere office chair can bear a load much greater than its own weight, why not this space stool?

A Small Step for a Big Perch

As we await the FAA’s green light, Starship continues to gaze at the horizon from its perch, ready to pen the next chapter of our space adventure. After all, every grand saga begins with a small step… or a sturdy stool!

Non, ça c’est le tout premier tanker d’essai. © rke

Méditations atypiques à la Starbase

[Boca Chica, September 7, 2023, rke. English below] – À l’ombre de la haute fusée des étoiles « Starship », certains cherchent la méditation ou l’inspiration, d’autres la passion et moi-même les réalités du site de Boca Chica.

BOCA CHIICA – Texas, Starbase. Méditation – PHOTO : ROLAND J. KELLER

Elle s’appelle Mickey Grey. Elle milite pour une « Méthode globale de stabilité » (photo ci-dessus), sorte de mouvement de bien-être, ou de secte, allez savoir. Elle est assise en bordure de route juste en face de la Starbase de SpaceX à Boca Chica, là où se dresse des « bouts de fusée » en assemblage. Vous êtes ici pour admirer les installations ? « Oui, j’adore ce coin, elles m’inspirent », confie-t-elle. La jeune femme a beaucoup de patience, car le soleil tape sur l’herbe quasi jaunie des alentours. Elle ne m’a pas accostée, pensant sûrement que je viendrais à sa rencontre de méditation trans…spatiale.

Un touriste sud-africain aux aguets

Plus loin, un monsieur élancé d’un âge assez avancé regarde aussi le parc d’une demi-dizaine de ces moitiés d’engins spatiaux (autrement dit des sommets de fusée, les Starship). Vous pensez que   je peux marcher le long de la rue qui mène à cet endroit ? « Oh, oui, sans problème. Il faut juste que vous ne marchiez pas dans l’entrée indiquée : propriété privée », me répond-il. Franc Reteaf est venu exprès avec son épouse d’Afrique du Sud faire rendre une petite visite impromptue à la Starbase passer son temps de retraité. À le voir, il est aussi passionné que moi sur le sujet spatial. Il me rejoint par hasard vers la plage (lire ma précédente News) là où Starship dresse en face de la mer du Golfe du Mexique.

Coup de klaxon : la police ?

Longeant ce bout de rue à l’intérieur de la base spatiale, je sursaute tout à coup, surpris par un gros coup de klaxon derrière mon dos. Mon cœur a accéléré quelques secondes de peur de me faire accoster par un contrôleur des lieux. Mais non, ce n’est pas la police, mais un camion privé qui amène du câblage électrique, sans doute pour amener le courant à la Starship de Musk parée à un test d’allumage, la fameuse répétition générale qui est appelée Wet Dress Rehearsal, comme on dit dans le jargon. Pour les profanes, il s’agit d’un test de système de lanceur avant le décollage qui évalue l’état de préparation de la fusée pour atteindre l’orbite en toute sécurité.

Cet essai est prévu ce vendredi 8 septembre à 7h du matin (locale), 14h (suisse)

Entre méditations cosmiques, passionnés venus de loin et coups de klaxon inattendus, la Starbase n’est décidément pas un endroit comme les autres. Qui sait ? Peut-être que la prochaine fois que je m’y rends, je croiserai un yogi levitant à côté d’une fusée ! (À suivre)

  • Prochaine News : le tabouret (ou le socle) de Starship tiendra-t-il le coup ?

Unconventional Meditations at Starbase

[Boca Chica, September 7, 2023, rke] – In the shadow of the towering “Starship” rocket, some seek meditation or inspiration, other passion, and I, the realities of the Boca Chica site.

BOCA CHIICA; Texas, Starbase, SpaceX,. – PHOTO : ROLAND J. KELLER

Her name is Mickey Grey. She advocates for a “Global Stability Method” (photo adjacent), a kind of well-being movement, or maybe a sect—who knows? She sits by the roadside right across from SpaceX’s Starbase in Boca Chica, where “rocket parts” are being assembled. “Are you here to admire the facilities?” “Yes, I love this place, they inspire me,” she shares. The young woman has a lot of patience, as the sun beats down on the nearly yellowed grass around her. She didn’t approach me, probably thinking I would come to her for some trans…space meditation.

A South African Tourist on the Lookout

Further on, a tall man of advanced age also gazes at a park filled with about five of these rocket halves (essentially the tops of rockets, the Starships). “Do you think I can walk down the street leading to this place?” “Oh, yes, no problem. Just make sure you don’t walk into the entrance marked ‘private property,'” he answers. Franc Reteaf has come especially with his wife from South Africa to pay an impromptu visit to the Starbase during his retirement. From the look of him, he’s as passionate as I am about space. He joins me by chance on the beach (see my previous News) where Starship stands facing the Gulf of Mexico.

A Honk: The Police?

Walking along this strip of road inside the space base, I suddenly jump, startled by a loud horn behind me. My heart raced for a few seconds, fearing I might be approached by a site controller. But no, it wasn’t the police, but a private truck bringing in electrical wiring, likely to power Musk’s Starship for an ignition test, the famous dress rehearsal known as the Wet Dress Rehearsal in the lingo. For the uninitiated, it’s a launcher system test before takeoff that assesses the rocket’s readiness to safely reach orbit.

This test is scheduled for Friday, September 8, at 7 a.m. local time, 2 p.m. (Swiss time)

Between cosmic meditations, enthusiasts from afar, and unexpected honks, Starbase is truly a place like no other. Who knows? Maybe next time I visit, I’ll come across a levitating yogi beside a rocket!

(To be continued)

Next News: Will the Starship’s stool (or base) hold up?

BOCA CHICA, Texas, Starbase, SpaceX. – Me voilà brûlé par le soleil…

Les tortues texanes sous l’œil de Starship

[Boca Chica, September 6, 2023, rke. English below]  – À Boca Chica, l’immensité de Starship de SpaceX se dresse fièrement à quelques pas d’une plage où les tortues se cherchent un refuge. Photographes à l’affût !

Vue aérienne de Starbase. Le point rond où j’ai pris les photos de l’assemblage des deux étages. Le carré, les vues depuis la plage. Et ce sans contrôle !  – Aerial view of Starbase. The round spot where I took the photos of the two-storey assembly. The square, the views from the beach. And all without control! – Photo SpaceX

En face de la tour de lancement, à quelques pieds des installations du Pas de tir (voir photo-schéma), juste de l’autre côté de la route qui traverse la Starbase, trois photographes ajustent leurs appareils cabrés vers Starship, la fusée de 120 m de haut. Pas besoin de téléobjectifs. Un collègue est tellement occupé à pointer ses outils optiques qu’il ne daigne même pas répondre à mes questions pour que je sache d’où il vient. Ici, pas d’autorisation ni de contrôle pour prendre les images du coin. Vient qui veut et quand il veut. C’est déroutant, si je puis dire, car il faut tellement, tellement d’autorisations et de contraintes à Cap Canaveral pour être un privilégié photographe sur site. Il fait 35 degrés C.

Pas besoin d’accréditation pour les photographes

BOCA CHICA, Texas, Starbase, SpaceX, 5 septembre 2023. Fait chaud !

SpaceX n’a pas prévu d’accréditation pour des shoots sur place puisque de toute façon, il s’agira de tester la fusée et que les accès autour de la base sont libres. En Floride, à Cap Canaveral, SpaceX doit se plier aux exigences des autorités fédérées par la NASA et l’État américain. A Boca Chica, c’est la police du coin, rien de plus.

Il s’agit quand même d’une unité de la Garde nationale des États-Unis qui est chargée de protéger la base de lancement. Ils sont responsables de la sécurité de la base et de ses environs, ainsi que de la prévention du terrorisme et des autres activités illégales. Mais pas de ce que font les touristes u les photographes professionnels autour. Ils travaillent en étroite collaboration avec d’autres agences d’application de la loi, telles que le FBI et la police d’État du Texas. Mais rien de plus.

‘Fait soif !

Je peine à trouver de l’ombre et me faufile entre deux voitures pour essayer d’enlever la buée de mes objectifs, qui, lorsqu’ils sortent de l’auto imbibée d’air frais conditionné, sont tout opaques. J’en oublie presque de boire une goutte d’eau, mais mon palais me le réclame et je vais me rassasier de fraîcheur dans ma Chevrolet. Une fois le deuxième étage de la fusée Starship (Ship 25 Upper-Stage) fixé sur son lanceur (le booster 9 super Heavy), je reprends le volant pour aller un peu plus loin au bout de la place du pas de tir et j’aperçois la plage. Elle indique qu’entre avril et septembre, c’est la saison des tortues et qu’il est interdit de leur faire de mal (normal). Je m’aventure à une cinquantaine de mètres au bord de mer et lorsque je me retourne, j’aperçois Starship dressée fièrement devant-moi avec vue sur le Golfe du Mexique. Elle me surveille, mais je n’ai pas trouvé de tourtue…

Pas à pas

En m’éloignant de la mer, mes pas effaçant doucement les empreintes précédentes dans le sable fin, je reste songeur. La puissance de l’ingénierie humaine incarnée par Starship contraste avec la simplicité et la vulnérabilité des créatures naturelles, comme les tortues qui viennent ici pour pondre. Ces reptiles, qui ont survécu à des millions d’années d’évolution, rappellent l’importance de la coexistence entre progrès technologique et respect de la nature. Alors que le soleil se couche, je contemple la silhouette de Starship à l’horizon, me demandant ce que l’avenir réserve à ces deux merveilles du monde – l’une forgée par la main de l’homme, l’autre par le temps. La quête de l’espace, aussi inspirante soit-elle, doit toujours être équilibrée par notre responsabilité envers notre planète d’origine et ses habitants les plus discrets. (À suivre)

Texan Turtles under the Watchful Eye of Starship

[Boca Chica, September 6, 2023, rke. English below] – At Boca Chica, the vastness of SpaceX’s Starship stands tall just steps away from a beach where turtles are seeking refuge. Photographers on the lookout!

BOCA CHIICA; Texas, Starbase, SpaceX, 5 septembre 2023. – PHOTO : ROLAND J. KELLER

Opposite the launch tower, a few feet from the launch pad facilities (see photo-diagram), right across the road that traverses Starbase, three photographers adjust their cameras tilted towards Starship, the 394-foot-tall rocket. No need for telephoto lenses. A colleague is so engrossed in aiming his optical equipment that he doesn’t even deign to answer my questions about where he’s from. Here, no authorization or oversight for taking local snaps. Anyone can come whenever they want. It’s bewildering, to say the least, given the myriad of permits and constraints at Cape Canaveral for a privileged on-site photographer. It’s 95°F.

No Need for Photographer Accreditation

SpaceX hasn’t provided any accreditation for on-site shots since, after all, the rocket will be tested, and access around the base is unrestricted. In Florida, at Cape Canaveral, SpaceX has to comply with the demands of authorities federated by NASA and the U.S. government. In Boca Chica, it’s just the local police. However, it is a unit of the U.S. National Guard that’s tasked with protecting the launch base. They are responsible for the security of the base and its surroundings, as well as for preventing terrorism and other illicit activities. But not for what tourists or professional photographers do around. They work closely with other law enforcement agencies, such as the FBI and Texas State Police. But that’s about it.

Thirsty!

I struggle to find shade and sneak between two cars to try and defog my lenses, which, coming out of the air-conditioned car, are completely misted. I almost forget to take a sip of water, but my palate demands it, and I quench my thirst in my Chevrolet. Once the second stage of the Starship rocket (Ship 25 Upper-Stage) is secured to its launcher (booster 9 Super Heavy), I take the wheel to go a little further to the end of the launch site and spot the beach. A sign indicates that between April and September, it’s turtle season and that it’s forbidden to harm them (as it should be). I venture about fifty meters seaside, and when I turn around, I see Starship standing tall in front of me with a view of the Gulf of Mexico. It’s watching over me, but I didn’t spot any turtles…

Step by Step

Walking away from the sea, my steps gently erasing previous footprints in the fine sand, I’m pensive. The might of human engineering embodied by Starship contrasts with the simplicity and vulnerability of natural creatures, like the turtles that come here to nest. These reptiles, having survived millions of years of evolution, underline the significance of coexistence between technological progress and respect for nature. As the sun sets, I gaze at Starship’s silhouette on the horizon, wondering what the future holds for these two world wonders – one forged by human hand, the other by time. The quest for space, inspiring as it is, must always be balanced by our responsibility towards our home planet and its most unobtrusive inhabitants. (To be continued)

Image prétexte : 123RF.com

Échos européens au fin fond du Texas : revue de presse

[Boca Chica, September 6, 2023, rke. English below]  – Dans les coulisses vertigineuses de Starship à Boca Chica – alors que l’excitation monte pour son lancement imminent – deux flash d’actualité spatiale européenne s’invitent dans mon quotidien texan.

Pendant que je suis affairé autour de Starbase à Boca Chica, j’y fais ma ronde en auto, j’apprends que mon article sur le nouveau chef de l’exploration spatiale humaine européenne, le Romand Daniel Neuenschwander, a paru dans les colonnes du quotidien fribourgeois La Liberté.

Au cœur du sanctuaire de la conquête spatiale, le Kennedy Space Center (KSC) de la NASA à Cap Canaveral, il évoque son parcours avec émotion, ambition et attachement. Et ce, quelques instants après le décollage impeccable de la mission Crew-7 qui a eu lieu le 26 août dernier à 9h27, heure suisse. Cette mission a mis en vedette Andreas Mogensen, le premier pilote européen — mais pas le premier astronaute européen — à bord d’une capsule Dragon. Un entretien qui a également permis de plonger dans les défis et les responsabilités liés à son nouveau poste. Mon interview: cliquez sur l’image

Sur les ondes de l’Arc jurassien… suisse

Par ailleurs, j’avais oublié de vous le signaler dans une précédente News, un son a été diffusé dans la radio suprarégionale RJB-RTN-RFJ aussi à propos de Daniel Neuenschwander. – Cliquez sur l’image

Dans l’expectative

Ça bouge au sud du Texas. On attend le décollage de cette Starship de 120 m de haut, suspendu à la décision de la FAA (Federal Aviation Administration), pour un lancement espéré ce vendredi 8 septembre dans la journée. À suivre, je me fais une petite pause…

European Whispers Deep in the Heart of Texas: Press Round-Up

[Boca Chica, September 6, 2023, rke]  – Down here behind the scenes of the mighty Starship in Boca Chica – with folks buzzin’ about its upcomin’ launch – got me some European space news breakin’ into my Lone Star state day.

Daniel Neuenschwander: Between Space Emotions, European Ambitions, and Swiss Roots

The new head of European human space exploration, Fribourg native Daniel Neuenschwander, witnessed, a week ago in Florida, the launch of “his” pilot, the Dane Andreas Mogensen. An exclusive post-launch interview.

At the heart of the sanctuary of space conquest, NASA’s Kennedy Space Center (KSC) in Cape Canaveral, Daniel Neuenschwander reflects on his journey with emotion, ambition, and attachment. This, moments after the flawless lift-off of Crew-7 mission that took place on August 26th at 3:27 AM ET. This mission featured Andreas Mogensen, the first European pilot — but not the first European astronaut — aboard a Dragon capsule. A discussion that also delved into the challenges and responsibilities associated with his new position.

Daniel Neuenschwander, what did the launch of the Crew-7 mission mean to you in terms of emotions and responsibilities?

DN: The launch was an emotionally charged moment for me, not just because of the technical stakes, but also the human element. Having overseen nearly 60 unmanned launches, having a colleague onboard, Andreas Mogensen, brought a level of responsibility and seriousness I’d never felt before. The tension was palpable, and every second counted, especially in emergency situations we always hope to avoid.

What factors were most on your mind during this launch?

Two aspects especially caught my attention. First, having a colleague right atop the rocket added an emotional element and a very tangible responsibility. Next, I was extremely impressed by SpaceX’s technology, particularly the landing of the rocket’s first stage. The technological prowess on display left me speechless, especially compared to other attempts I’ve seen.

Where did you watch the launch from?

I had the privilege of viewing the launch from NASA’s observation platform, where all the VIPs were gathered. Not only could I watch the launch live, but I also had an emergency room available to handle any unforeseen situations.

What’s your take on the Falcon 9 rocket?

SpaceX’s Falcon 9 is one of the most reliable rockets globally. SpaceX has demonstrated end-to-end mastery in launch technologies, securing them a dominant position in the global launch market.

How has your new role affected your daily life?

My current role is heavily focused on the strategy and long-term development of European space programs. This includes proposing strategies to member states and getting their backing for future decisions regarding various space initiatives.

What are your aspirations for the future of space technology in Europe?

To accelerate technological development in Europe to compete with companies like SpaceX. It’s vital for Europe to advance quickly, not just in terms of cargo launchers but also regarding manned flights.

What are the benefits for Switzerland in participating in these space projects?

Switzerland can benefit on multiple levels. First, in terms of knowledge, especially in fields like biotechnology, materials, and medicine. Second, in terms of technology, with potential applications like 3D printing in microgravity. This research is crucial to laying the scientific groundwork necessary for our technological advancement. Studies on microgravity’s effects on the musculoskeletal and neurological systems could lead to more effective treatments for diseases like osteoporosis or neurological disorders on Earth.

Do you get to go back to Switzerland often?

For family or professional reasons, perhaps? Indeed, I return to Switzerland every year, if only to ski and spend time with my extended family. I believe it’s vital to maintain strong ties with one’s home country.

Have you had the opportunity to work on space projects in Switzerland in previous roles? Absolutely. Before my current position, I led the Swiss delegation in Leysin. In that capacity, I had the chance to collaborate with numerous academic institutions, including the Polytechnic School and various universities.

What about your recent collaboration with the Federal Institute of Technology in Zurich (EPFZ)?

Of course. Last June, I was at EPFZ working on projects related to pharmaceutical applications. This shows there’s a very tangible industrial interest in Switzerland for this field.

Do you anticipate collaborations or projects in Switzerland in your current role? Currently, I don’t have a specific space project ongoing in Switzerland. However, I’m convinced that new opportunities will emerge in the future. And, of course, I’m always thrilled at the prospect of returning to Switzerland, be it to Biel or elsewhere.

For Daniel Neuenschwander, the sky isn’t the limit; it’s rather a new frontier for innovation and discovery.

Interviewed by Roland J. Keller Cape Canaveral (Florida)

Over on the Swiss Jura Arc airwaves…

By the by, forgot to give y’all the heads up in my last Newsflash – they aired somethin’ on that big regional station RJB-RTN-RFJ ’bout Daniel Neuenschwander.

Holdin’ our horses Things are stirrin’ down south in Texas. All eyes are on that towering 120m Starship, waitin’ on the word from the FAA (Federal Aviation Administration) to see if she’ll launch come this Friday, September 8. Stay tuned, I’m takin’ a quick breather…

Blog journalistique de Roland J.Keller – On-Site Reports With Swiss Feeling