Considération de voyage pour se rendre à Boca Chica

[Brownsville, September 4 2023, rke. English below] – Le bout de chaussures du Texas m’attend à Boca Chica pour explorer la Starbase de Musk. Grosse aventure, sans lui !

Mon trip actuel dans Google Maps. Cliquez sur l’image.

Après mon escapade à Cap Canaveral du 22 août au 1er septembre 2023, avec 2 lancements en plus dans mon escarcelle, ce qui en fera 42 en tout en depuis 1981 [cliquez ici], j’ai mis le cap sur le Texas. Mais cette fois, j’ai choisi de prendre l’option avion, plutôt que la voiture comme ce fut le cas dans mon long périple de 2013, il y a 10 ans déjà, [cliquez ici].

J’ai donc embarqué à l’aéroport d’Orlando et remis ma Ford Escape au Car Return de l’opérateur correct National, sans soucis cette fois. Sauf, un petit prix supplémentaire pour un plein de SUV de 38 francs suisses. Bon, c’est normal. Tout s’est bien passé sur le vol de United Airlines (UA 2399) entre Orlando et Houston. Mon agence de voyages Kuoni de Bienne m’avait réservé un siège avec un peu plus d’espace entre les jambes, la fameuse Economy Plus. Je me suis fait surprendre par le temps de vol : départ de Floride 9h45, arrivée au Texas 11h15, soit 1h30, apparemment. Mais il y a 1h de décalage horaire, ce qui m’a fait plaisir. J’aime bien être en l’air et j’adore arriver plus vite, si vous voyez ce que je veux dire.

Encore une satanée agence de location de voitures : Enterprise !

Une fois au sol texan, j’ai eu hâte de sortir de l’aéroport et là, plus de souci. Pas de contrôle de douane. Me voilà donc à relouer une bagnole et là encore je me suis fait avoir à l’enregistrement où j’ai eu une file d’attente d’une heure pour me dire que j’étais obligé de payer une taxe de réservation de 100 dollars même si j’avais déjà tout réservé par Kuoni. L’agence de location à ne surtout pas choisir : Enterprise. Je n’ai rien pu faire d’autre qu’être obligé de signer des griffes, avec des initiales dans tous les coins. Voir mon autre scandale auto en [cliquant ici]. Autant vous dire que j’en avais une rogne ! À me demander si je n’avais pas mieux fait de rouler mes 2’500 kilomètres d’Orlando vers la capitale texane en transitant par l’Alabama et La Nouvelle-Orléans.

Bref, je me dirige vers la réception d’une auto et suis accompagné par un gars sympa qui me propose de prendre un SUV alors que j’ai choisi et payé une auto de moyenne gamme. J’ai finalement le choix de ne prendre que du moyen gros calibre. Le loueur m’ayant assuré qu’il n’y aurait pas de prix supplémentaire au retour du véhicule. Mon œil ! Hou, mais je vais piquer une crise si c’est le cas.

Repères

Me voilà donc parti pour Boca Chica, le bout de chaussure du Texas, comme j’aime à le dire. Je vise la célèbre Starbase de SpaceX. Non pas forcément pour assister à un décollage, mais pour voir ce qu’il s’y passe en ce moment, me faire une idée et surtout prendre des repères pour de futures venues dans les parages.

  • Première chose à savoir, si vous débarquez à l’aéroport de Houston. Il y a 396 miles pour y parvenir, soit 637 km. À raison de 60 miles à l’heure de moyenne sans compter les bouchons ni les pauses, il quelque 6 heures de route. Ce sont des routes principales où l’on parfois des villes avec des feux. Les plus connues sont la 59/69, puis une longue, longue, longue… la 77. Il n’y a que peu de Interstate (autoroute d’État), mis à part un bout de la I69E et I4. Autant dire qu’il faut prévoir la visite sur deux jours, voire davantage. Ce que j’ai fait en m’arrêtant à Edinburg. À partir de là il ne reste plus qu’environ 1 heure de route jusqu’à Starbase.
  • Deuxième chose : il existe un aéroport international, à Harlingen, le Valley International Airport. Je vous conseille, une fois débarqué aux USA, de faire un vol direct jusque-là. Vous éviterez bien des tracas routiers. Je n’ai pas encore testé cet aéroport, mais c’est ce que je ferai la prochaine fois. C’est à 48 miles de la Starbase.

Voilà pour le moment. Je prévois partir à Starbase ces prochains jours. Je dois me préparer pour la chaleur (moustiques, crèmes, casquette, que j’ai oubliés) et une bonne dose d’aventure ! Allez, je vous raconterai tout ça dans une prochaine News !

Mon trip dans GoogleEarth

My trip on GoogleEarth. Click on image.

Consideration for travelin’ to Boca Chica Starbase

[Brownsville, September 4, 2023, rke] – The tip o’ Texas’ boot’s waitin’ for me down at Boca Chica to scout out Musk’s Starbase. Quite the adventure, even without him!

After my jaunt to Cape Canaveral from August 22 to September 1, 2023, with 2 more launches under my belt (that makes 42 in total since 1981 [click here]), I set my sights on Texas. But this time ’round, I chose to fly rather than drive, like in that long haul back in 2013, a whole 10 years ago, [click here]. So, I hopped on a plane at the Orlando airport, handed back my Ford Escape to the good folks at National’s Car Return, no fuss this time. ‘Cept for a small extra charge of 38 Swiss Francs for filling up that SUV. Fair enough. Flight went smoothly with United Airlines (UA 2399) from Orlando to Houston. My travel agency, Kuoni from Bienne, got me a seat with some extra legroom, that fancy Economy Plus. Flight time threw me off a bit: took off from Florida at 9:45, landed in Texas at 11:15, so just 1h30, right? But there’s a 1-hour time difference, which sure was a nice surprise. I sure do like bein’ up in the sky, and I love gettin’ there quicker if y’all catch my drift.

Another dang car rental agency: Enterprise

Once my boots hit Texan soil, I was rarin’ to get outta the airport. No worries there. No customs to deal with. So, I went ahead to rent another car, and dang it, got a bit swindled at the counter. Had to wait in line for an hour, only to be told I had to pay a 100-dollar booking fee even though I’d booked through Kuoni. The one rental place y’all should steer clear of: Enterprise. Couldn’t do nothin’ but sign their dang paperwork, initials everywhere. [Click here] to read about another car rental mishap of mine. I was madder than a wet hen! Made me wonder if I should’ve just driven them 1,553 miles from Orlando through Alabama and New Orleans to Texas.

Anyway, I headed on over to get my rental, and a friendly fella offered me an SUV even though I’d paid for a mid-size. Ended up getting a medium SUV. He assured me there wouldn’t be any extra fees when I return it. We’ll see ’bout that. I might just blow a gasket if there is.

Landmarks

So, off I went to Boca Chica, Texas’ boot tip, as I like to call it. Set my sights on the famous SpaceX Starbase. Not necessarily to catch a launch, but to get the lay of the land and get familiar for future visits.

  • First thing’s first, if y’all are landin’ at Houston airport, it’s a 396-mile trek to get there, that’s ’bout 637 km. At an average of 60 miles per hour, not countin’ traffic jams or breaks, that’s ’bout 6 hours of drivin’. Main roads, sometimes through towns with traffic lights. The big ones are the 59/69, and then there’s the looong, looong, looong… 77. Not much in the way of Interstates, ‘cept for bits of I69E and I4. Best plans for a two-day trip, or even more. I stopped over in Edinburg. From there, it’s just ’bout an hour’s drive to Starbase.
  • Secondly, there’s an international airport in Harlingen, the Valley International Airport. My advice, once y’all land in the US, is to catch a direct flight there. Save yourself some road trouble. I ain’t tried that airport yet, but that’s my plan next time. It’s only 48 miles from Starbase.

That’s all for now. I’m plannin’ to head to Starbase in the next few days. Gotta prep for the heat (forgot my mosquito repellent, sun cream, and cap) and brace for a heap of adventure! I’ll tell y’all all ’bout it in the next News!

Texas, Edinburg, 4 septembre 2023. – PHOTO ROLAND J. KELLER

Un héritage de flammes peu considéré

[Cape Canaveral, August 30 2023, rke. English below] – De l’époque dorée de la navette spatiale à la nouvelle ère de SpaceX, le mythique pas de tir 39A à Cap Canaveral subit une transformation radicale. Alors que la navette évacuait autrefois ses flammes à travers une tranchée monumentale, SpaceX a choisi une voie différente, remettant en question la dynamique même de ce lieu historique.

À Cap Canaveral, la fameuse “fourche” de la tour SpaceX est impressionnante. On aperçoit le tabouret en béton, six piliers, en construction. – Photo : ROLAND J. KELLER

Cap sur Boca Chica, dans le sillage des fusées de SpaceX. Après mon arrivée à Cap Canaveral mardi 22 août et une semaine virevoltante pour assister à deux lancements de Falcon 9 le même jour, l’un avec équipage SpaceX Crew-7 le matin du 26 août 2023(3h27 locale), l’autre avec les satellites Starlink Group 6-11, en soirée (21h05), j’ai eu le temps de me remettre de mes émotions et, surtout de me reposer.

Me revoilà prêt pour bientôt mettre le cap sur Boca Chica, au Texas, là où se dresse parfois la grosse pièce d’« artillerie » de Musk, la Starship. À ce propos, avec mes collèges reporters, j’ai eu l’occasion d’en voir un bout sur place, l’autre vendredi (25 août) à côté du pas de tir 39A. Cette nouvelle tour qui doit faire plus de 120 mètres de haut, je dirais 150 m avec l’escabeau (le support tant décrié de la fusée) impressionne lorsqu’on la voit de près. On voit même les 8 piliers en béton que constituera ce support.

Avant, la navette évacuait ses flammes par des tranchées

SpaceX n’a pas décidé d’utiliser l’infrastructure déjà existante d’évacuation des flammes de ce Pas de tir historique 39A de la NASA. D’ordinaire, avec la navette spatiale américaine (1981-2011, 135 vols), les flammes s’échappaient depuis le strapontin en béton (surélévation longitudinale), mais aussi par une « mini » tranchée. Celle-ci, construite avec du béton et des briques réfractaires, coupait la plate-forme en deux au niveau du sol. Une sortie pour les flammes des boosters et une autre pour les moteurs de la navette. Cette tranchée mesurait alors 490 pieds de long (149,35 mètres), 58 pieds de large et 42 pieds de profondeur (17,68 m). Le système de déflecteur de flammes comprenait une structure d’acier en forme de V inversé, recouverte d’un matériau en béton haute température de cinq pouces d’épaisseur, qui s’étendait au centre de la tranchée de flammes.

La tour Starship trop proche du Pas de tir 39A ?

Sur cet emplacement 39A réaménagé pour les Falcon, je n’ai pas obtenu de réponse quant à savoir si la tranchée de flammes, courte a été maintenue. La fameuse haute tour d’à côté, celle identique de Boca Chica au Texas, me semble très proche du hangar de la fusée. Je n’ose pas imaginer les dégâts potentiels qu’un gros décollage pourrait causer.

En revanche, les conduites de flammes du Pas de tir voisin 39B sont, elles, beaucoup plus allongées. Voir mon reportage en cliquant ici.

Alors que la nouvelle étoile de SpaceX brille au-dessus de Cap Canaveral, une question demeure : avons-nous oublié l’héritage laissé par les géants sur lesquels nous nous élevons ?

La tour de plus de 120 m de haut, comme celle de Boca Chica au Texas. – Photo : ROLAND J. KELLER

A Legacy of Flames Overlooked

[Cape Canaveral, August 30, 2023, rke. French above] – From the golden era of the Space Shuttle to SpaceX’s new age, the iconic Launch Pad 39A at Cape Canaveral is undergoing a radical transformation. While the Space Shuttle once directed its flames through a monumental trench, SpaceX has opted for a different route, calling into question the very dynamics of this historic site.

Heading for Boca Chica, in the Wake of SpaceX’s Rockets. After my arrival at Cape Canaveral on Tuesday, August 22, and a whirlwind week witnessing two Falcon 9 launches on the same day—one with the SpaceX Crew-7 in the morning on August 26, 2023 (3:27 am local time), and the other with the Starlink Group 6-11 satellites in the evening (9:05 pm)—I’ve had time to recover emotionally and, more importantly, to rest. I’m now gearing up to set course for Boca Chica, Texas, where SpaceX’s “big gun,” the Starship, occasionally makes its appearance. In this regard, along with my fellow reporters, I had the chance to get a close look last Friday (August 25) near Launch Pad 39A. The new tower, which stands at over 120 meters tall (I’d estimate 150 meters with the much-criticized support structure), is truly awe-inspiring up close. You can even see the eight concrete pillars that make up this support.

The Shuttle Used to Release Its Flames Through Trenches

SpaceX has chosen not to use NASA’s existing flame trench infrastructure at this historic Launch Pad 39A. Typically, with the American Space Shuttle (1981-2011, 135 flights), flames were channeled through a concrete platform and a “mini” trench. This trench, made of concrete and refractory bricks, divided the platform in two at ground level. One exit was for the booster flames and another for the shuttle engines. This trench then measured 490 feet long, 58 feet wide, and 42 feet deep. The flame deflector system included a V-shaped steel structure covered with five inches of high-temperature concrete, extending down the center of the flame trench.

Is the Starship Tower Too Close to Launch Pad 39A?

On this revamped 39A pad for the Falcon rockets, I didn’t get an answer as to whether the short flame trench has been retained. The towering structure next to it, identical to the one in Boca Chica, Texas, seems dangerously close to the rocket hangar. One shudders to think of the potential damage a major liftoff could cause. In contrast, the flame trenches of the neighboring Launch Pad 39B are much more elongated. See my report by clicking here. As SpaceX’s new star shines bright over Cape Canaveral, one question lingers: Have we forgotten the legacy left by the giants upon whose shoulders we stand?

Le réservoir de méthane, juste à côté de la tour. – Photo : ROLAND J. KELLER

La double nuit étoilée

[Cape Canaveral, August 26, 2023, rke. English below] – Ce samedi 26 août 2023 ne me sera pas facilement oublié. Deux décollages réussis en une seule journée : la capsule Dragon Crew-7, pleine d’âmes humaines, suivie d’une cargaison de satellites Starlink. De l’aube à la nuit, SpaceX a marqué le coup. Encore !

USAFB, 26 août 2023, lancement Starlink. – PHOTO ROLAND J. KELLER

On a beau être pour ou contre Elon Musk, toujours est-il que sa compagnie SpaceX va de succès en succès, et demi-succès rarement, si l’on tient compte du lancement presque réussi de son Starship, la grosse fusée de 120 m de haut qui s’est envolé de bout de Boca Chica (Texas) le 20 avril dernier. Toujours est-il que, ce samedi 26 août 2023, deux fusées ont décollé de Cap Canaveral le même jour. L’une, je vous l’ai déjà fait vivre, avec la capsule habitée de 4 âmes, Dragon Crew-7 partie ce samedi 26 août 2023 à l’heure pile 9h27 Suisse.

5’044 satellites Starlink sur orbite !

Puis, ce même samedi, celui d’une autre fusée Falcon 9 embarquant une série des satellites Starlink depuis le pas de tir 40A qui a eu lieu à 21h05 (locale), mission Starlink Group 6-11. SpaceX a lancé son 101e lot de 22 satellites. Cette mission a porté le nombre total de Starlink lancés à 5’044 unités. Cependant, certains satellites sont devenus hors d’usage et ont été désorbités. Le nombre de satellites Starlink actuellement sur orbite est donc de 5’012. Et SpaceX a l’intention de lancer jusqu’à 42’000 satellites Starlink. Vous vous rendez-compte ?

Comme pour ce vol-là qui devient une routine, je ne n’étais pas accrédité, je me suis donc rendu sur place plus précisément à un endroit très dégagé proche du musée Air Force Space & Missile Museum. Rien à voir avec le centre des visiteurs du KSC, mais le coin est idéal pour observer des lancements. Quoi qu’un peu loin, environ 12 km, on a suffisamment de vue pour capturer de bonnes images. Voici donc mes photos.  

Dans la presse, dimanche 27 août
Mais sans le lancement Starlink du samedi soir

A Starry Double Night

USAFB, 26 août 2023, lancement Starlink. – PHOTO ROLAND J. KELLER

[Cape Canaveral, August 26, 2023, rke] – This Saturday, August 26, 2023, will not be easily forgotten. Two successful launches in a single day: the Dragon Crew-7 capsule, filled with human souls, followed by a payload of Starlink satellites. From dawn to dusk, SpaceX made its mark. Once again!  

Love him or hate him, Elon Musk’s SpaceX continues to chalk up success after success, with rare near-misses, such as the almost successful launch of its Starship, the massive 120-meter-tall rocket that took off from Boca Chica, Texas, last April 20. On this particular Saturday, two rockets lifted off from Cape Canaveral. The first one, as I’ve already reported, was the Dragon Crew-7 capsule carrying four souls, and it lifted off at precisely 3:27 AM local time (Florida).

5,044 Starlink satellites in orbit!

Later that same day, another Falcon 9 rocket carrying a batch of Starlink satellites launched from Pad 40A at 9:05 PM local time, mission Starlink Group 6-11. This marked SpaceX’s 101st batch of 22 satellites, bringing the total number of Starlink satellites launched to 5,044. However, some have become defunct and have been deorbited. The current number of Starlink satellites in orbit is therefore 5,012. And SpaceX plans to launch up to 42,000 Starlink satellites. Can you believe it? As for this now-routine flight, I was not accredited, so I went to a vantage point near the Air Force Space & Missile Museum. It’s not the Kennedy Space Center Visitor Complex, but it’s an ideal spot for observing launches. Although it’s a bit far, about 7.5 miles, the view is clear enough to capture some great shots. Here are my photos.

Recyclage prudent

[Cape Canaveral, August 25, 2023, rke. English below] –  De valves récalcitrantes à des adieux émotionnels : plongée dans les coulisses du report du lancement de Dragon. Sur site.  Il faut savoir que la capsule vole pour la 3e fois. Elle se recycle, donc, prudence !

Après une petite déconvenue matérielle que j’ai eue, encore, mais qui s’est arrangée, suite au Scrub (annulation du lancement) jeudi 24 août 2023, nous sommes retournés at homme comme on dit, ou à l’hôtel en attendant de revenir sur le site de presse du Kennedy Space Center (KSC) ce vendredi soir, 5h heures après le décollage. Juste avant de voir la sortie des 4 astronautes de leur tanière, avant qu’ils embarquent dans une Tesla gros gabarit. C’est une tradition dans le domaine spatial et le moment de dire un « au revoir » avec tous les invités officiels et surtout les familles. Je me souviens avoir été là, en décembre 1999, lors de la sortie de notre astronaute Suisse pour son 4e et dernier vol avec la navette Discovery.

Histoire de tuyaux

Pour la petite histoire, sachez que ce report d’un jour est dû à des valves récalcitrantes du système de survie de la capsule Dragon, qui n’a pas été achevé à temps pour le lancement prévu le 25 août. Les vannes en question sont utilisées pour faire circuler l’oxygène et l’azote dans l’atmosphère de la cabine et font partie du système de contrôle de l’environnement et de survie (ECLSS). L’examen de toutes ces vannes a été ordonné après qu’une corrosion survenue lors d’une précédente mission Cargo Dragon a provoqué le blocage de l’un de ces tuyaux d’isolation du système de propulsion. Dans un souci de prudence, SpaceX a pris l’initiative de revenir en arrière et d’examiner les données de test de toutes les vannes du vaisseau spatial afin de comprendre la marge d’ouverture et de fermeture des vannes de l’ECLSS.   Donc on attend…. Et dans cette perspective, voici quelques images sur site à la tombée de la nuit.  

Cautious Recycling

[Cape Canaveral, August 25, 2023, rke] From Stubborn Valves to Emotional Farewells: A Behind-the-Scenes Look at Dragon’s Launch Delay. On Site. Worth noting, the capsule is on its third flight — recycling comes with caution.  

After a minor hiccup that I experienced—yet again—but which got sorted out, we went “at homme,” as they say, or back to the hotel, following the Scrub (launch cancellation) on Thursday, August 24, 2023. We returned to the Kennedy Space Center (KSC) press site Friday evening, 5 hours post-launch. Just in time to see the four astronauts emerge from their den before climbing into an oversized Tesla. This is a tradition in the space industry and a time for saying “goodbye” with all the official guests, and especially the families. I remember being there in December 1999, when our Swiss astronaut exited for his 4th and final flight aboard the Discovery shuttle (click here).  

For the record, this one-day delay was due to uncooperative valves in Dragon’s life support system, which weren’t completed in time for the planned launch on August 25. The valves in question are used to circulate oxygen and nitrogen in the cabin’s atmosphere and are part of the Environmental Control and Life Support System (ECLSS). A review of all these valves was ordered after corrosion from a previous Cargo Dragon mission caused one of the propulsion system’s insulation pipes to become blocked. Out of caution, SpaceX took the initiative to backtrack and examine the test data for all of the spacecraft’s valves to understand the ECLSS valve’s opening and closing margins. So, we wait… And in this light, here are some on-site images as night falls.

Fusée ardente et salon frais

[Cape Canaveral, August 24, 2023, rke. English below] – À 9 heures du lancement, seul dans la salle de presse à air conditionné, je ponds des mots spatiaux et je me rends à l’extérieur pour prendre le chaud, à 37 degrés C.

Via LinkedIn, je disais justement à un collègue, responsable commercial d’un nouveau magazine Le Micromécanicien, Laurent Champoz, qu’ici, en Floride, je supporte la canicule. Enfin, on ne peut pas parler de canicule. Disons d’un temps normal. Entre 33 et 39 degrés Celsius. Ça fait chaud ? Mais non. Voici son mot : « La canicule là-bas aussi ou ça va ? 36,5 ici à Onex » Onex, c’est vers Genève au bord du lac Léman. Sur ce, je lui réponds : « Ici un peu moins, 32 degrés C., donc très supportables… Parfois il fait 38 degrés C., température normale. J’ai un peu froid dans l’air conditionné dans le centre de presse, c’est pourquoi je vais de temps en temps à l’extérieur retrouver le chaud… Et ce n’est pas une blague. J’ai oublié ma jaquette. Enfin, tout cela pour dire qu’au pays des fusées, je ne m’ennuie pas. Je suis resté sur ce site que j’adore, à attendre ce décollage dans environ 12 heures, d’où mon temps pour écrire, espérant que mes anecdotes soient croustillantes pour vous lecteurs. Mais vous savez, j’adorerais qu’un maximum d’entre vous, de mes connaissances professionnelles ou privées puissent être ici. M’enfin, je n’y peux rien.  

Dragon, un taxi avec de la place pour 7 !

Ah, suite à la mésaventure de mon sac à dos, lire ma précédente News, j’ai clairement compris qu’on n’allait pas me laisser embarquer dans cette capsule Dragon, que j’ai vue évoluer à ses débuts : cliquez ici. Ce qui m’amène à vous parler un peu plus en détail de cette capsule Dragon et sa fusée qui va avec. La cabine de 9,3 m3 peut accueillir 7 astronautes (au cas où), mais il n’y en a que 4 actuellement. La fusée Falcon 9 en elle-même est composée de deux étages d’une hauteur totale de 70 m. L’engin s’envole avec 9 moteurs Merlin alimentés par de l’oxygène liquide et du méthane. C’est la particularité de la fusée. Lire à ce sujet l’avis du Dr Bruno Stanek : « SpaceX a frappé une concurrence totalement non préparée, surtout l’industrie spatiale en Russie, en Chine et en Europe ».   Bon, il est 18h30 et à 8h50 du lancement, tous mes collègues sont partis. Je reste seul au centre de presse. Mais ça va barder dans quelques heures !  

Falcon 9 au fond sur son pas de tir 39A. – Photo : rke

Fusée ardente et salon frais

Heatwaves and Rockets!

[Cape Canaveral, August 24, 2023, rke] – 9 hours before launch, I sit alone in the air-conditioned press room, crafting space-themed words, before stepping out to embrace the heat… at 98.6°F.  

Through LinkedIn, I was just telling a colleague, Laurent Champoz, the sales manager of a new magazine called “Le Micromécanicien”, that here in Florida, I’m dealing with a heatwave. Well, it’s not really a heatwave, let’s call it ‘normal’ weather. Between 91.4 and 102.2°F. Sounds hot? Not really. His message read: “Heatwave over there too or is it okay? It’s 97.7°F here in Onex.” Onex is near Geneva by Lake Geneva. I replied, “A bit cooler here, around 89.6°F, so quite bearable… Sometimes it goes up to 100.4°F, which is the usual temperature. I get a bit cold in the air-conditioning in the press center, so I occasionally step outside to warm up… And I’m not joking. I forgot my jacket. Anyway, all this to say that in the land of rockets, I’m never bored. I’ve stayed on this site that I love, waiting for the launch in about 12 hours, hence my writing time. I hope my stories are spicy enough for you readers. But you know, I would love if as many of you as possible, whether professional or personal acquaintances, could be here. Well, there’s not much I can do about that.

Dragon, a Taxi with Room for 7!

Following the misadventure with my backpack, detailed in my previous news, it became clear they weren’t going to let me on board the Dragon capsule, which I witnessed in its early stages: click here. This brings me to share a bit more about this Dragon capsule and its accompanying rocket. The 9.3 m³ cabin can accommodate 7 astronauts (just in case), but currently, there are only 4. The Falcon 9 rocket itself consists of two stages with a total height of 70 m. The vehicle takes off with 9 Merlin engines powered by liquid oxygen and methane. That’s what sets this rocket apart. Read more about it from Dr. Bruno Stanek’s perspective: “SpaceX has caught an utterly unprepared competition, especially the space industries in Russia, China, and Europe.”   Well, it’s 6:30 pm, and 8h50 before the launch, all my colleagues have left. I’m alone in the press center. But things are about to heat up in a few hours!

L’envol du sac à dos !

[Cape Canaveral, August 24, 2023, rke. English below] – Quand l’élégante fusée Falcon 9 se laisse photographier sur site en marge des tracas d’un reporter dont le sac à dos s’est envolé inopinément.

Comme j’ai déjà eu l’occasion de le relever dans mes précédents reportages (lire ici), nous avons dû entreposer nos équipements sur le tarmac à côté du VAB pour que la vigie du coin puisse contrôler nos affaires avec un chien. Puis départ vers le pas de tir où nous avons eu 3 possibilités d’emplacements pour poser nos appareils à photo. L’un en face de la tour à côté du hangar où Falcon 9 est entreposée. Ce n’est pas la meilleure position pour la voir pleinement, car on est gênés par l’élévateur qui est aussi haut et large que la fusée elle-même. Mais, lors du décollage, les photos sont toujours impressionnantes, car on voit à gauche l’engin qui monte, qui monte avec des flammes blanches qui s’étendent de côté sans que cela gêne le bâtiment d’entreposage de la fusée à droite (celui où est écrit le logo de SpaceX) (cliquez ici). Dans le deuxième emplacement qui longe la route de côté droit de la fusée, on enfin une vue assez prenante de Falcon 9. Et puis, le troisième poste offre un dégagement du pas de tir derrière quelques palmiers. Là, c’est un coin chouette pour les images. On a la fusée pas loin qui s’apprête à décoller dans un coin de verdure. Par chance, le long de la route qui mène au pas de tour, on a vu passer le premier étage d’une autre Falcon (voir photos) encore tout foncé se déplacer avec un camion-remorque muni de douze essieux ! Mais ce n’est pas celui de cette mission, qui, lui, est tout neuf, en blanc, non encore utilisé.

Histoire de bus

Pour la petite histoire, sachez que j’ai à nouveau eu une déconvenue avec mon sac à dos. Comme je ne savais pas dans lequel des 4 bus je devais monter, lors de notre contrôle routinier, l’une des assistantes de presse du centre spatial m’a finalement conseillé d’embarquer dans le bus No 2. Arrivé au premier emplacement photo, je n’ai pris que mon matériel usuel (trépied, Canon 5D mark III, le capteur son Miops, du scotch et une fourre de protection). Je me suis en sortant du bus : « Boh, pas la peine de prendre mon sac à dos puisque je reviens dans le bus » Seulement, voilà. Le bus 2 est parti sans que quiconque de l’organisation m’ait averti. Du coup, je suis monté dans le No1, qui lui est resté plus longtemps. Donc, je n’avais plus mon fameux sac à dos pour pouvoir installer le reste de mes appareils. J’ai dû attendre le retour de tous les bus pour enfin ravoir mon sac à dos noir rectangulaire de 10 kg. J’ai reçu les plates excuses de la NASA dont l’une des assistantes de presse, qui me connaît bien, m’a dit qu’elle se souviendrait de mon cas. En bien ! Peut-être, avec ce mini couac, va-t-elle ma laisser monter dans la fusée ? (hi,hi,hi)

The Backpack Takes Flight!

[Cape Canaveral, August 24, 2023, rke. French above] – When the elegant Falcon 9 is ready for its close-up amidst the woes of a reporter whose backpack has taken an unexpected flight.

As I’ve mentioned in my previous reports (read here), we had to store our equipment on the tarmac next to the VAB so that the local lookout could check our belongings with a dog. Then we headed to the launch pad, where we had 3 possible locations to set up our cameras. One is right across from the tower next to the hangar where the Falcon 9 is stored. It’s not the best spot for a full view as we’re obstructed by the elevator, which is as tall and wide as the rocket itself. However, during the launch, the photos are always breathtaking. To the left, you can see the rocket ascending, shooting white flames to the side, without obscuring the rocket’s storage building to the right (where the SpaceX logo is written) (click here). The second spot, which runs along the right side of the road of the rocket, gives a rather captivating view of the Falcon 9. The third spot offers a clear view of the launch pad from behind some palm trees. This is a nice spot for photos, with the rocket not too far off, ready to launch amidst the greenery.By chance, along the road leading to the launch pad, we saw the first stage of another Falcon (see photos) still all dark, being transported on a tractor-trailer with twelve axles! However, it’s not the one for this mission, which is brand new, white, and not yet used.

Bus Story
On a side note, I once again had an issue with my backpack. Not knowing which of the 4 buses to board during our routine check, one of the press assistants from the space center eventually advised me to board bus No. 2. Upon arriving at the first photo spot, I only took my usual gear (tripod, Canon 5D Mark III, Miops sound sensor, tape, and protective sleeve). As I was exiting the bus, I thought, “Nah, no need to take my backpack since I’ll be back on the bus.” But then, bus 2 left without anyone from the organization notifying me. So, I hopped on bus No. 1, which stayed a bit longer. Thus, I was without my trusty 10 kg rectangular black backpack to set up the rest of my devices. I had to wait for all the buses to return before finally reclaiming my backpack. I received a sincere apology from NASA. One of the press assistants, who knows me well, said she’d remember my case. For the better! Maybe with this little hiccup, she might let me ride in the rocket? (lol)

Coulisses vibrantes : entre passe-droits et interviews

[Cape Canaveral, August 23, 2023, rke. English below] – De la confusion des badges à l’excitation d’une entrevue avec un astronaute italien de l’ESA, mon arrivée à Cap Canaveral pour le lancement imminent de Falcon 9 (ce vendredi 25 août, 3h49, suisse) a été tout sauf ordinaire. Entre les retrouvailles avec des collègues reporters et les préparatifs fébriles pour le grand événement, voici un aperçu des coulisses de la NASA à quelques heures de l’envol d’une mission palpitante.

Après ma mésaventure de Miami, je suis arrivé à Cap Canaveral à 2h du matin ce 23 août 2023 après 3h30 de route depuis l’aéroport. Tout s’est bien déroulé. J’ai l’habitude de faire ce trajet sur l’autoroute I95 quasiment toute droite. Je connais le chemin presque par cœur. Ces 360 km ne sont pas si fatigants comparé à un vol de transit aérien, d’autant plus que le passage à la douane de Miami est rapide. Il y a 14 postes qui, lorsqu’ils sont tous ouverts, permettent d’accélérer le mouvement. Ça a été le cas cette fois et le jeune douanier, a, comme cela arrive souvent, été étonné de voir qu’un p’tit Suisse, comme j’aime à le dire, vient voir par exprès ces grosses fusées américaines. J’en ai chaque fois, dans ce cas-là, pour au moins 5 minutes à m’expliquer.À Cap Canaveral, mon passage au bâtiment des badges (le badge office) en face du hangar où se cache la navette Atlantis (pour les visiteurs) n’a pas été inaperçu. La réceptionniste m’a tout de suite reconnu : « Eh, Roland ! Ravie de vous revoir ». C’est le premier « poste » fédéral à franchir pour obtenir un fameux sésame d’entrées à la NASA. Tout le personnel du centre spatial Kennedy (Kennedy Space Center, KSC) et nous représentan-tes des médias doivent doivent avoir une accréditation.

Tiens ! Voilà la RTS !

Un peu plus loin, sur une route à l’opposé, est installé un deuxième bureau d’accréditation dans une bicoque plate. J’essaie d’entrouvrir la porte. À l’extérieur, un Japonais assis sur le rebord d’un mur me remarque et me signale que le bureau ouvre à 10h30, dans 15 minutes. « Eh, Roland… Roland », me lance d’une piquée d’un accent français un collègue sur le parc. Je me retourne. Eh oui, c’est bien lui, Olivier Dessibourg, le chroniqueur scientifique de la Radio Télévision Suisse (RTS), mais pas la Revue Technique Suisse(RTS) que je représente. Du coup, cela me fait vachement plaisir d’avoir un autre reporter suisse sur place. À cet endroit, il est nécessaire de s’inscrire pour obtenir un deuxième passe-droit, celui de la mission, en remplissant des papelards pour pouvoir se rendre sur le site de presse à côté du gros bâtiment d’assemblage des véhicules (VAB). Deux badges indispensables. Comme d’habitude, les reporters étrangers doivent être escortés, les veinards (enfin façon de parler), en bus jusqu’au centre de presse. Mais pas les Américains qui, eux, peuvent prendre leur bagnole et passer le poste de contrôle. 

Luca Parmitano : « Je connais le Cervin, mais pas le Jura »

KSC, 23 août 2023, Luca Parmitano. – Photo © : Roland J. Keller

Arrivé sur place, c’est presque le désert. Les préparatifs vont bon train. En s’inscrivant à l’avance, on a eu l’occasion de réaliser des interviews avec différents intervenants de la mission, mais pas les astronautes eux-mêmes. Après un premier accord, puis un refus, puis un nouvel accord, les officiels du coin m’ont autorisé à interviewer Luca Parmitano, l’astronaute italien de l’Agence Spatiale Européenne (ESA). « Je ne suis pas sûr de connaître le Jura, car la dernière fois j’étais sur Cornergrat dans la région de Zermatt », m’a-t-il confié dans cet entretien qui sera diffusé prochainement sur les ondes jurassiennes à l’antenne de RJB-RTN-RFJ.La fusée reviendra sur terrePendant ce temps, Falcon 9 patiente dans son hangar – il est tout près de la tour sur le pad de tir historique PAD39A – pour sa sortie prévue ce jeudi 24 août en soirée et son lancement ce vendredi 25 août à 3h49 (locale), 9h49 (suisse). Retour de l’étage sur place à Cap Canaveral, Zone LZ-1

À bord de la fusée Falcon 9 : un Danois aux commandes !

L’astronaute de la NASA Jasmin Moghbeli (commandant), l’astronaute de l’Agence spatiale européenne (ESA) Andreas Mogensen (premier pilote étranger) du Danemark, l’astronaute de l’Agence japonaise d’exploration aérospatiale (JAXA) Satoshi Furukawa et le cosmonaute Konstantin Borisov de Roscosmos (Russie) effectueront des démonstrations de technologies de recherche, des expériences scientifiques et des activités de maintenance à bord du laboratoire de microgravité de la Station spatiale internationale (ISS). Ils y seront pour 6 mois !  

Vibrant Backstage: Between Passes and Interviews

[Cap Canaveral, August 23, 2023, rke] – From the confusion of badges to the excitement of an interview with an ESA Italian astronaut, my arrival at Cape Canaveral for the imminent launch of Falcon 9 has been anything but ordinary. From reunions with fellow reporters to the feverish preparations for the big event, here is a behind-the-scenes look at NASA just hours before the thrilling launch of an exciting mission. 

After my mishap in Miami, I arrived at Cape Canaveral at 2 AM on August 23, 2023, after a 3.5-hour drive from the airport. Everything went smoothly. I’m used to this trip on the almost straight I95 highway. I know the way almost by heart. These 225 miles are not so tiring compared to an air transit flight, especially since customs clearance in Miami is quick. There are 14 checkpoints that, when all are open, speed things up. That was the case this time, and the young customs officer, as often happens, was surprised to see that a “little Swiss,” as I like to say, came to see these big American rockets on purpose. I always take at least 5 minutes to explain myself in such cases. At Cape Canaveral, my visit to the badge office (the badge office) in front of the hangar where the Atlantis shuttle hides (for visitors) did not go unnoticed. The receptionist recognized me right away: “Hey, Roland! Glad to see you again.” This is the first federal “post” to cross to obtain a famous NASA entry sesame. All staff at the Kennedy Space Center (KSC) and media representatives must be accredited.

Look! Here’s the RTS!

A little further down the road, in the opposite direction, there is a second accreditation office in a flat shack. I try to crack the door open. Outside, a Japanese man sitting on a wall notices me and tells me that the office opens at 10:30 AM, in 15 minutes. “Hey, Roland… Roland,” a colleague on the park shouts at me with a hint of a French accent. I turn around. Yes, it is him, Olivier Dessibourg, the science columnist for Radio Télévision Suisse (RTS), not the Revue Technique Suisse (RTS) that I represent. It makes me very happy to have another Swiss reporter on site. Here, it is necessary to register for a second pass, the mission pass, by filling out paperwork to go to the press site next to the Vehicle Assembly Building (VAB). Two indispensable badges. As usual, foreign reporters must be escorted by bus to the press center. But not the Americans, who can take their cars and pass the checkpoint. 

Luca Parmitano: “I know the Matterhorn, but not the Jura”

Once on site, it’s almost deserted. Preparations are in full swing. By registering in advance, we had the opportunity to conduct interviews with various mission participants, but not the astronauts themselves. After initial approval, then refusal, then a new agreement, local officials allowed me to interview Luca Parmitano, the Italian astronaut of the European Space Agency (ESA). “I’m not sure I know the Jura, as last time I was on Cornergrat in the Zermatt region,” he confided in this interview that will be broadcast soon on the Jura waves at the RJB-RTN-RFJ antenna.  The rocket will return to Earth In the meantime, Falcon 9 waits in its hangar – it is very close to the tower on the historic launch pad PAD39A – for its planned rollout on Thursday, August 24, in the evening and its launch on Friday, August 25, at 3:49 AM (local), 9:49 AM (Swiss time). The stage will return to Cape Canaveral, Zone LZ-1

Aboard the Falcon 9 rocket: a Dane at the helm!

NASA astronaut Jasmin Moghbeli (commander), European Space Agency (ESA) astronaut Andreas Mogensen (first foreign pilot) from Denmark, Japan Aerospace Exploration Agency (JAXA) astronaut Satoshi Furukawa, and cosmonaut Konstantin Borisov from Roscosmos (Russia) will perform research technology demonstrations, scientific experiments, and maintenance activities aboard the International Space Station’s (ISS) microgravity laboratory. They will be there for 6 months! 

Blog journalistique de Roland J.Keller – On-Site Reports With Swiss Feeling