Artemis attend l’éclipse totale de Lune

[Cape Canaveral, November 4, 2022, rke, English below] – Flash-back ! Seul reporter Suisse accrédité aux pieds d’Artemis, je suis sur site depuis le 4 novembre 2022, ayant assisté au roll-out (sortie de garage) de la fusée lunaire, attendant l’éclipse totale de Lune du 8 novembre – non visible en Europe – et le lancement, lundi 14 novembre.

Bonjour à toutes et tous qui me lisent sur ce blog. Depuis mon retour en Suisse le 9 septembre, me revoilà de retour sur le « Pas de tir » 39B, voilà donc déjà près de deux mois.

Buts de ma mission : 1. Voir la sortie d’Artemis de son garage le 4 novembre ­– c’est fait ! 2. Assister à l’éclipse totale de Lune le 8 novembre, sur site, avec la fusée lunaire en fond, j’ai les 2 badges officiels pour y être. 3. Poser mes appareils photo aux pieds de la fusée et assister à son lancement prévu le 14, 16 ou 19 novembre. 4. Booster l’écriture du livre sur la fabrique d’outils de coupe jurassienne Louis Bélet SA, dont je suis mandaté. 5. Être en ligne avec la conférence de presse de la sortie du livre sur mon ancien professeur d’école primaire Michel Girardin, prévue le 9 novembre. Quel boulot !

Dilemme de départ

Ma décision de revenir aux USA a été un peu complexe à prendre. Pour le lancement, étant donné que le 14 novembre est un lundi, je devais être à la NASA, à l’Office des badges (premier passage obligé), au plus tard vendredi 11 novembre à midi, au plus tard. Comme l’éclipse totale de Lune – non visible en Europe – a lieu le 8 novembre, il m’aurait fallu être badgé le 4 novembre au plus tard, jour de la sortie d’Artemis de son hangar. Dilemme : comme j’ai déjà assisté de nuit à ce genre de « roulement » de fusée en mai dernier, je ne savais pas trop si j’allais partir avant ou juste avant le lancement. Finalement après mûre réflexion et après avoir appris que mon collègue rédacteur en chef de Ciel & EspacePhilippe Henarejos serait à la sortie d’Artemis, je me suis décidé à y aller au plus vite.

Tiens, on me reconnaît ici !

Démarche express, car deux jours avant mon départ de Zurich, je n’avais pas encore de vol direct Zurich-Miami dans le collimateur. Ce qui fut vite acté grâce à l’agence Kuoni voyage, j’ai pu embarquer le 2 novembre avec le vol LX64 dont j’ai pris l’habitude et le pli. Après une nuit d’hôtel à Miami Airport, j’ai réceptionné le lendemain ma voiture Ford Fusion hybride, et foncé jeudi 3 novembre à ce fameux premier poste des badges avant qu’il ne ferme à 14h30. J’y suis arrivé à midi pile et on m’a reconnu ! « Ah, vous revenez m’a demandé la réceptionniste ? ». Ben oui, évidemment. Dans ma tête, je me disais : « bigre, j’ai bien fait de m’y prendre à ce moment-là ».

Salle de presse vide : que pour nous !

Du coup, tout s’est accéléré. Il m’a fallu alors m’installer et poser mes bagages à l’hôtel, puis partir au deuxième poste de badges (le PIDS), avant d’être escorté en auto – que pour les étrangers – jusque sur le site de presse. Là, avec Philippe Henarejos, on a pu constater que la salle était totalement vide. On nous a fait savoir que nous étions les deux seuls journalistes étrangers accrédités parmi seulement une trentaine d’Américains, pour cette sortie, dont on ne cache pas une certaine fierté (voir photos).

« roll-out » bien huilée
La fusée aurait dû montrer le bout de son nez le lendemain 4 novembre à minuit une. Elle est finalement sortie plus rapidement. Voici un extrait de la News de Philippe Henarejos sur Ciel & Espace :« La procédure du « roll-out », la 3e, est désormais bien huilée. Si bien que la fusée a fait mouvement dès 23 h 20, ce 3 novembre, avec environ 40 minutes d’avance sur l’heure initialement prévue. Ce ballet devient également habituel : seulement une trentaine de journalistes, dont deux non-Américains (Roland J. Keller, de Suisse, et votre serviteur) avaient fait le déplacement pour y assister. Le crawler, l’énorme tracteur à chenilles qui transporte la fusée, sa table de lancement et sa tour, a d’abord parcouru une cinquantaine de mètres en dehors du VAB avant d’observer un arrêt de plus de 30 minutes, le temps de rétracter la passerelle d’accès à la capsule Orion, tout en haut de la fusée. Puis le convoi s’est élancé à 1,5 km/h en direction du pas de tir 39B distant d’environ 5 km. »

Dans une salle de presse vide. Rien que pour nous !

Artemis awaits the total eclipse of the Moon

[Cape Canaveral, November 4, 2022, rke] – Flashback! As the only Swiss reporter accredited at the feet of Artemis, I have been on site since November 4, 2022, having attended the roll-out of the lunar rocket, waiting for the total lunar eclipse of November 8 – not visible in Europe – and the launch on Monday, November 14.

3rd Roll-Out -Artemis I

Hello to all of you who read this blog. Since my return to Switzerland on September 9, I am back on the “launch pad” 39B, almost two months ago.

My mission’s goals: 1. to see the Artemis coming out of its garage on November 4th – it’s done! 2. To attend the total lunar eclipse on November 8, on site, with the lunar rocket in the background, I have the 2 official badges to be there. 3. Put my cameras at the feet of the rocket and attend its launch on November 14, 16 or 19. 4. Boost the writing of the book on the Jura cutting tool factory Louis Bélet SA, for which I am commissioned. 5. Be in line with the press conference for the release of the book on my former elementary school teacher Michel Girardin, scheduled for November 9. What a job!

Departure dilemma

My decision to return to the US was a bit complex to make. For the launch, since November 14 is a Monday, I had to be at NASA, at the Badge Office (the first obligatory passage), no later than Friday November 11 at noon. As the total lunar eclipse – not visible in Europe – takes place on November 8, I should have been badged on November 4 at the latest, the day Artemis left its hangar. Dilemma: as I already attended at night this kind of rocket “rolling” last May, I was not sure if I would leave before or just before the launch. Finally, after much reflection and after having learned that my colleague editor of Ciel & EspacePhilippe Henarejos, would be at the exit of Artemis, I decided to go as soon as possible.

I am recognized here!

I did it quickly, because two days before my departure from Zurich, I still didn’t have a direct flight from Zurich to Miami in my sights. But thanks to the Kuoni travel agency, I was able to board the flight LX64 on November 2nd. After a night in a hotel at Miami Airport, I received my Ford Fusion hybrid car the next day, and went to the famous first check-in desk before it closed at 2:30 pm on Thursday November 3rd. I arrived there at noon sharp and was recognized! “Ah, you’re coming back,” the receptionist asked me. Well yes, of course. In my head, I was thinking: “Wow, I was right to do it at that time”.

Empty press room: only for us!

Then everything accelerated. I then had to settle in and put my luggage down at the hotel, then go to the second badge station (the PIDS), before being escorted by car – only for foreigners – to the press site. There, with Philippe Henarejos, we could see that the room was completely empty. We were informed that we were the only two foreign journalists accredited among only thirty or so Americans for this outing, of which we do not hide a certain pride (see photos).

“A well-oiled “roll-out
The rocket should have shown its nose the next day, November 4, at midnight one. It finally came out faster. Here is an excerpt from Philippe Henarejos’ News on Ciel & Espace:”The “roll-out” procedure, the 3rd, is now well oiled. So, well that the rocket made its move at 11:20 p.m. on November 3, about 40 minutes ahead of the initially scheduled time. This ballet is also becoming usual: only about thirty journalists, including two non-Americans (Roland J. Keller, from Switzerland, and yours truly) had made the trip to attend. The crawler, the huge, tracked tractor that carries the rocket, its launch table and its tower, first travelled about 50 meters outside the VAB before stopping for more than 30 minutes to retract the access bridge to the Orion capsule at the top of the rocket. Then the convoy took off at 1.5 km/h towards launch pad 39B, about 5 km away (3 miles).

🍾 Mon 40ème lancement rugissant 🥂

[Cape Canaveral, September 6, 2022, rke, English below] – Malgré le report d’Artemis, j’assiste à mon 40e lancement de fusée. Celui de Musk avec ses satellites internet et, surtout, avec un module de transfert écologique de covoiturage.

Photo captée avec mon Canon EOS R3 depuis le SLC 40. Objectif : 400 mm.

Les « Quarantièmes rugissants », vous connaissez ? C’est le nom donné par les marins aux latitudes situées entre les 40e et 50e parallèles dans l’hémisphère Sud, appelées ainsi en raison des vents forts établis, venant majoritairement de l’ouest. Cela n’a rien à voir avec Artemis, mais j’adore utiliser cette anaphore pour parler d’un jubilé. Le mien.

Dimanche 4 septembre, en compagnie d’Émilie Martin et de Philippe Henarejos du magazine bimestriel « Ciel & Espace », ainsi que du photographe de l’Agence spatiale européenne (ESA), Andrea Conigli et ses deux collègues, nous avons assisté à un décollage de nuit, à 10h09 locale, 4h09 du matin le lendemain, 5 septembre, suisse, à partir du complex SLC40

J’ai donc emmené tout ce petit monde au port Canaveral en face du Sands Space History Center habituel. Voir carte. C’est sur ce bord de lagune que j’ai pu fêter mon 40e lancement [7 Shuttle, 2 Delta, 7 Atlas, 17 Falcon (dont 2 Heavy), 4 Orbital, 2 Ariane et 1 Artemis ]  pour voir ce décollage où j’ai pu installer tout mon équipement récupéré dupe de tir d’Artemis. Ironie de l’histoire, en congé, Andrea Conigli n’a pas pris son matériel photo. J’avoue que je n’ai pas caché ma fierté d’être le seul à avoir pu capter des images avec le matériel adéquat. Pour ne pas dire de pro, parce que j’ai un équipement de professionnel. À la suite de ce lancement, on a bien fêté le coup !

51 satellites internet Starlink de plus

Ce qu’on a vu dans le ciel ce dimanche 4 septembre.

Il s’agissait du septième vol du premier étage d’appoint de cette mission, qui avait déjà lancé Arabsat-6A, STP-2, COSMO-SkyMed Second Generation FM2, KPLO. Falcon 9 a également emmené 51 satellites internet Starlink supplémentaires ainsi qu’une charge utile de covoiturage qui utilise un véhicule de transfert orbital construit par l’entreprise Spaceflight pour monter sur une orbite plus élevée.

Ce véhicule de transfert orbital Sherpa-LTC de la mission Starlink 4-20 transporte la mission de démonstration technologique Varuna de Boeing, ou Varuna-TDM. Cette mission a pour but de faire la démonstration de technologies et de réaliser des tests de performance en orbite pour un système de communication en bande V, une constellation de 147 satellites destinée à fournir une connectivité à large bande aux utilisateurs commerciaux et au gouvernement américain.

Avec des propergols verts

Pour les puristes, le système de propulsion chimique Sherpa utilise le système de propulsion Polaris de Benchmark Space Systems avec des propergols verts. Le peroxyde à haut test (HTP) est l’oxydant et l’alcool isopropylique (IPA) est le carburant. Ces propergols sont alimentés par pression, en utilisant l’azote gazeux comme pressuriseur. Polaris est un système bipropulseur bimode doté de quatre propulseurs à commande indépendante. Le HTP peut être utilisé comme monopropulseur en mode faible poussée ou combiné à l’IPA en mode forte poussée. Chaque propulseur peut fournir jusqu’à 22 N de poussée individuellement ; lorsqu’ils sont utilisés ensemble, les quatre propulseurs fournissent jusqu’à 88 N de poussée. Grâce à la possibilité de commander les propulseurs indépendamment, Sherpa peut se diriger sans avoir recours à un cardan.

À 1’000 km d’altitude

Ma vidéo captée par un iPhone 13 ProMax. Remarquez, tout à gauche, un gros trait lumineux. C’est : Artemis !

Ce véhicule de transfert orbital de Spaceflight, qui fonctionne à l’énergie solaire, effectuera une série de mises à feu pour atteindre une orbite circulaire à 1’000 kilomètres au-dessus de la Terre. La charge utile de démonstration technique de Varuna a été conçue et construite par Astro Digital, qui a également fourni le système de commande et de contrôle du véhicule de transfert orbital Sherpa-LTC.

Pic taken with my Canon EOS R3 from the SLC 40. Lens: 400 mm.

[Cape Canaveral, September 6, 2022, rke] – Despite the postponement of Artemis, I am attending my 40th rocket launch. Musk’s with his internet satellites and, above all, with an ecological “carpooling” or rideshare module payload.

Do you know the “Quarantièmes rugissants »? This is the name given by sailors to the latitudes located between the 40th and 50th parallels in the Southern Hemisphere, so called because of the strong winds established, mostly coming from the west. It has nothing to do with Artemis, but I love using this anaphora to talk about a jubilee. My own.

On Sunday, September 4, with Émilie Martin and Philippe Henarejos from the bimonthly magazine “Ciel & Espace“, as well as the photographer of the European Space Agency (ESA), Andrea Conigli and his two colleagues, we attended a night take-off, at 10:09 a.m. local time, 4:09 a.m. the next day, September 5, Swiss. From the SLC40 launch PAD.

So, I took all this little world to the Canaveral port in front of the usual Sands Space History Center. See map. It is on this edge of the lagoon that I was able to celebrate my 40th launch [7 Shuttle, 2 Delta, 7 Atlas, 17 Falcon (dont 2 Heavy), 4 Orbital, 2 Ariane and 1 Artemis] to see this liftoff where I was able to install all my equipment recovered from the Artemis launch pad. Ironically, on leave, Andrea Conigli did not take his photo equipment. I admit that I did not hide my pride to be the only one to have been able to capture images with the proper equipment. Not to say professional, because I have professional equipment. After the launch, we celebrated!

51 More Starlink Internet Satellites 

Des ingénieurs de Spaceflight, s’affairent autour de Sherpa. – Spaceflight engineers are busy around Sherpa. Photo : Spaceflight

This was the seventh flight of the mission’s first stage booster, which previously launched Arabsat-6A, STP-2, COSMO-SkyMed Second Generation FM2, KPLO. Falcon 9 also carried 51 additional Starlink internet satellites and a carpool payload that uses an orbital transfer vehicle built by the company Spaceflight to climb to a higher orbit. This Sherpa-LTC orbital transfer vehicle on the Starlink 4-20 missions carries Boeing’s Varuna Technology Demonstration Mission, or Varuna-TDM. The mission is designed to demonstrate technologies and perform in-orbit performance testing for a V-band communications system, a proposed 147-satellite constellation to provide broadband connectivity to commercial and U.S. government users.

With Green Propellants 

Ce n’est pas ma photo, mais celle de SpaceX qui a installé sa caméra proche de la fusée. This is not my pic., but the one of SpaceX which installed its camera close to the rocket.

For the experts, the Sherpa chemical propulsion system utilizes the Polaris propulsion system from Benchmark Space Systems with green propellants. High Test Peroxide (HTP) is the oxidizer and Isopropyl Alcohol (IPA) is the fuel. These propellants are pressure-fed, using gaseous nitrogen as the pressurant. Polaris is a dual-mode bipropellant system with four independently controlled thrusters. HTP can be used as a monopropellant in a low-thrust mode or combined with IPA in high-thrust mode. Each thruster can provide up to 22 N of thrust individually; when operated together, all four thrusters provide up to 88 N of thrust. With the ability to command the thrusters independently, Sherpa can steer without the need of a gimbal. The Sherpa chemical propulsion system utilizes the Polaris propulsion system from Benchmark Space Systems with green propellants. High Test Peroxide (HTP) is the oxidizer and Isopropyl Alcohol (IPA) is the fuel. 

At 621 Miles Altitude

This Spaceflight’s solar-powered orbital transfer vehicle will perform a sequence of burns to reach a circular orbit round 620 miles (1,000 kilometers) above Earth. The Varuna tech demo payload was designed and built by Astro Digital, which also provided the command-and-control system for the Sherpa-LTC orbital transfer vehicle.

Photo taken by Mélanie Martin.

Les incontournables exigences de l’espace 

[Cape Canaveral, September 3, 2022, rke, English below] – Rare, mais pas étonnant. Le joint du tuyau du « jus » de la « pompe à essence » d’Artemis fuite. Le réservoir « coule » quelques micro-gouttes. Ça fume ! Mieux vaut retarder, pas vrai ? 

La fumée blanche qui sort sur le cône provient du réservoir d’oxygène. C’est normal. L’autre fumée blanche du réservoir d’hydrogène, en bas, n’est pas visible sur ma photo. >>Ben, oui. je ne peux pas être de l’autre côté de la fusée ! – The white smoke coming out of the cone is from the oxygen tank. This is normal. The other white smoke from the hydrogen tank at the bottom is not visible in my photo. >>Ben, yes. I can’t be on the other side of the rocket!

Le problème de fuite dans le réservoir d’hydrogène a préoccupé les responsables de la NASA, tout comme nous même, d’ailleurs. À chaque explication du porte-parole, Derrol Nail, la salle de presse restait très attentive. Ça grouillait de monde de toute part, mais j’ai réussi à me frayer une place. Chut… soufflait-on dans les rangs et c’était le silence complet. 

Disons que les ingénieurs n’ont pas essayé de colmater la fuite comme on le ferait sur un pneu en mettant un scotch, mais en jouant sur la pression de connexion de l’hydrogène. Parfois ça marche, parfois non. En fait, ce sont les risques d’un lancement avec une fusée nouvelle.

« Les fuites sont très infimes, mais l’hydrogène, très volatil, s’y engouffre facilement »

À mes côtés, au centre de presse, les explications de mon collègue rédacteur en chef de « Ciel & Espace », Philippe Henarejos, sur ce qu’il s’est passé : « La fuite d’hydrogène s’est déclarée au niveau d’un joint de déconnexion rapide, qui sert d’interface entre le tuyau d’alimentation et la fusée. La NASA a d’abord essayé de réchauffer puis de repressuriser avec de l’hélium pour que cela resserre le joint. Mais cela n’a pas marché. Il était à ce stade impossible d’intervenir directement sur le lanceur pour y effectuer une réparation mécanique. N’ayant pas d’autre solution pour mettre un terme au problème, Charlie Blackwell-Thompson a dû finalement décider l’annulation du lancement.

L’hydrogène liquide, refroidi à -253°C, est très difficile d’utilisation. Les fuites sont en réalité très infimes, mais l’hydrogène, très volatil, s’y engouffre facilement. Ce genre de problème a été fréquent sur les navettes spatiales qui utilisaient exactement la même technologie. Et cela a été la cause de nombreux reports de lancement. »

Comme Endeavour & Discovery 

En témoigne le décollage de la navette Endeavour, en juin 2009. Les ingénieurs avaient alors remplacé un mécanisme de débranchement rapide du tuyau d’hydrogène et deux joints d’étanchéité, un du côté du réservoir et l’autre du tuyau d’alimentation côté sol. Cette réparation avait été couronnée de succès. Mais les ingénieurs n’ont jamais pu déterminer la cause du problème. Rebelote en 2018, à nouveau avec Endeavour. 

En direct sur : www.cieletespace.fr
Merci à mes collègues de Ciel et Espace de m’avoir accordé un petit passage en ligne sur Youtube (en fin de vidéo).

Puis en novembre 2010, avec une fuite apparue lors du remplissage des réservoirs sous la navette Discovery. Par la suite, les techniciens avaient même déjà détecté une craquelure de 51 cm dans la mousse isolante lors de la vidange de l’hydrogène et de l’oxygène liquide. 

Décollage le 19 septembre ?

Toujours est-il que, à l’heure où j’écris ces lignes, la NASA n’a pas décidé de date de nouvelle tentative de lancement. Les lundi 5 ou mardi 6 septembre sont écartés, ne restent que les dates potentielles ci-dessous qui commencent le 19 septembre.

  • 19 septembre – 4 octobre : 14 possibilités de lancement. Pas de possibilité de lancement le 29 septembre
  • 17 octobre – 31 octobre : 1 possibilité de lancement. Pas de possibilité de lancement les 24, 25, 26 et 28 octobre 
  • 12 novembre – 27 novembre : 12 possibilités de lancement. Pas de possibilité de lancement les 20, 21 et 26 novembre 
  • 9 décembre – 23 décembre : 11 possibilités de lancement. Pas de possibilité de lancement les 10, 14, 18 et 23 décembre

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The unavoidable requirements of space

[Cape Canaveral, September 3, 2022, rke] – Rare, but not surprising. Artemis “fuel pump” “juice” pipe seal leaks. The tank “leaks” a few micro-drops. It smokes! Better to delay, right? 

The hydrogen tank leak problem has been on the minds of NASA officials, just as it has been on ours. With each explanation spokesman Derrol Nail, the press room stayed very attentive. It was crowded on all sides, but I managed to squeeze my way into the press center. Hush…” was the murmur in the ranks and it was complete silence. 

Let’s just say that the engineers didn’t try to seal the leak like you would on a tire by putting a tape, but by playing with the hydrogen connection pressure. Sometimes it works, sometimes not. In fact, these are the risks of a launch with a new rocket.

“The leaks are very small, but the hydrogen, which is very volatile, is easily absorbed.

In the Press Room at KSC (VAB). Stress… no stress, stress again.

At my side, in the press center, the explanations of my colleague editor of “Ciel & Espace,” Philippe Henarejos, on what happened: “The hydrogen leak occurred at a quick disconnect joint, which serves as an interface between the feed pipe and the rocket. NASA first tried reheating and then repressurizing with helium so that it would tighten the joint. But that didn’t work. It was impossible at this stage to intervene directly on the launcher to make a mechanical repair. Having no other solution to stop the problem, Charlie Blackwell-Thompson finally had to decide to cancel the launch.

Liquid hydrogen, cooled to -253°C, is very difficult to use. The leaks are actually very small, but the hydrogen, very volatile, is easily absorbed. This kind of problem was frequent on the space shuttles which used the same technology. And it has been the cause of many launch postponements.”

Like Endeavour & Discovery 

This is evidenced by the June 2009 liftoff of the Space Shuttle Endeavour. Engineers replaced a quick-disconnect mechanism in the hydrogen fuel line and two seals, one on the tank side and one on the ground-side fuel line. This repair was successful. But engineers could never determine the cause of the problem. It happened again in 2018, again with Endeavour. 

Then in November 2010, with a leak that appeared during the filling of the tanks under the shuttle Discovery. Afterwards, the technicians had even detected a 51 cm crack in the insulating foam during the draining of the hydrogen and liquid oxygen. 

Liftoff on September 19?

Still, as I write this, NASA has not decided on a date for a new launch attempt. Monday, September 5 or Tuesday, September 6 has been ruled out, leaving only the following potential dates starting on September 19.

  • September 19 – October 4: 14 launch opportunities. No launch opportunity on September 29
  • October 17 – October 31: 1 launch opportunity. No launch opportunities on October 24, 25, 26 and 28 
  • November 12 – November 27: 12 release opportunities. No launch opportunities on November 20, 21 and 26 
  • December 9 – December 23: 11 release opportunities. No launch opportunities on December 10, 14, 18 and 23

Défilé d’images pittoresques d’Artemis

[Cape Canaveral, September 2, 2022, rke, English below] – Regardez mon défilé de photos captées sur le pas de tir 39B qui montre la météo au fil de 6 jours.

Les 6 jours d’Artemis. Six jours, c’est le temps qu’il a fallu à nos appareils pour rester posé tout autour de la fusée. Nous sommes quelque deux-cents photographes à avoir fixé nos objectifs en face d’Artemis sur divers points positionnement. Comme convenu, nous avons pu entamer les réglages nécessaires. Après la pluie, les orages passagers, nos appareils ont subi les affres de la météo.
Dans l’attente de ce lancement, voici un panaché d’images successives, retirées de la carte mémoire de mon boîtier. Faites-les défiler et vous remarquerez l’évolution de la météo au fil des déclenchements. Quand je suis arrivé sur place, après ces 6jours, mon boîtier (Canon EOS 5DM3) a surchauffé et ne s’est plus rallumé, même avec des piles de rechanges. Le capteur est est « trigger » Miops qui réagit aux sons.

On attend avec impatience cette nouvelle tentative de décollage prévu ce samedi 3 septembre à 14h17 locale, 20h17 suisse.

Scroll through picturesque images from Artemis

[Cape Canaveral, September 2, 2022, rke] – Watch my scroll of photos captured on launch pad 39B that show the weather over the course of 6 days.

The 6 days of Artemis. Six days, that’s the time it took for our cameras to stay put all around the rocket. We are about two hundred photographers to have fixed our lenses in front of Artemis on various points. As agreed, we were able to start the necessary adjustments. After the rain, the passing storms, our cameras have suffered the torments of the weather.

While waiting for the launch, here is a mix of successive images, taken from the memory card of my camera. Scroll through them and you’ll notice the evolution of the weather as you go along. When I arrived on site, after these 6 days, my camera (Canon EOS 5DM3) overheated and did not turn on anymore, even with spare batteries. The sensor is “trigger” Miops which reacts to sounds.

We are looking forward to this new takeoff attempt scheduled for this Saturday, September 3rd at 2:17 p.m. local.

Entre « Ciel & Espace », la Lune

[Cape Canaveral, August 31, 2022, rke, English below] – En attendant notre retour sur le pas de tir pour réarmer nos objectifs, on piaffe d’impatience pour voir enfin s’envoler Artemis, samedi 3 septembre.

Émilie Martin & Philippe Henarejos.

L’annonce du report du lancement à samedi 3 septembre 2022 à 14h17 locale, 20h 17 suisse, nous a soulagés. D’une part parce qu’on a eu le temps de prendre un sacré coup de repos dont on avait fort besoin, d’autre part parce qu’on a pu se préparer encore mieux pour le lancement. On a aussi reçu de la NASA nos instructions pour aller soit, retirer nos appareils à photos sur le pas de tir pour ceux qui ne peuvent pas rester, soit pour y réaliser les ajustements nécessaires : changement de piles, contrôle de l’optique, stabilisation, etc. Je dois dire que je me réjouis de voir si tout mon équipement a tenu le coup après 6 jours sur place, soleil tapant ou averses en trombe. On doit se rendre sur place ce vendredi matin, un jour avant le lancement. Cela veut dire que je prolonge mon séjour d’une semaine, en raison des vols de retour, soit jusqu’au 9 septembre

Un p’tit tour, pas autour de la tour, mais du VAB

En attendant, on en a profité pour entreprendre une balade en bus depuis le centre des visiteurs du Kennedy Space Center. J’ai profité de cette escapade pour faire un peu le guide du coin. En fait, je n’ai jamais compté, mais cela doit faire une centaine de fois que je me rends sur les lieux. Et là, ma foi, je ne m’en lasse jamais. Il était intéressant de voir, avant un lancement, ce que les visiteurs peuvent voir avec le bus. Il n’y a pas de long trajet comme rarement jusque sur le pas de tir de SpaceX. Le bus contourne le gros bâtiment des véhicules (VAB) et s’arrête un moment pour distinguer très nettement Artemis à travers les vitres. Mais suffisant pour réaliser des photos. Cela vaut quand même le coup de faire le tour qui mène au bâtiment de Saturn 5. Là où est couchée la célèbre fusée lunaire, la vraie.

Une autre est exposée à Houston et la dernière a été modifiée dans les années septante pour lancer le laboratoire Skylab, le 14 mai 1973. En fait, c’est le troisième étage de cette Saturne 5 qui avait été vidé pour y installer un coin d’habitation. De ces trois engins restants (Apollo 18, 19, 20), il fallait bien en utiliser un à bon escient.

Le plein d’énergie sur la Lune

Parmi mes collègues, j’ai la chance de pourvoir partager les moments cruciaux de ce décollage avec Philippe Henarejos, rédacteur en chef et Émilie Martin, éditorialiste de « Ciel & Espace ». Il s’agit d’un magazine bimestriel de l’Association française d’astronomie consacré aux sciences de l’Univers et de son exploration totale, édité par l’Association française d’astronomie. Cette revue va tellement explorer loin qu’elle a décidé de « faire le plein d’énergie sur la Lune », d’où sa présence à la NASA. 

Émilie Martin à l’action pour photographier Atlantis.

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« Ciel & Espace » in a bridge between the Earth and the Universe

[Cape Canaveral, August 31, 2022, rke] – While waiting for our return on the launching pad to reset our camera, we are impatient to see Artemis take off on Saturday, September 3rd.

Regardez, sur l’échelle, sur le réservoir orange. Un employé répare la fusée qui n’as pas décollé. Mais non ! Je plaisante, il s’agit du réservoir de la navette Atlantis qui a subi des dégâts ! Look, on the ladder, on the orange tank. An employee is repairing the rocket that didn’t take off. No, it didn’t! I’m just kidding, it’s the tank from the damaged shuttle Atlantis!

The announcement of the postponement of the launch to Saturday, September 3, 2022, at 2:17 p.m. local time, 8:17 p.m. Swiss time, has relieved us. On the one hand, because we had the time to take a big rest which we needed, on the other hand, because we could prepare ourselves even better for the launch. We also received our instructions from NASA to either take our cameras to the launch pad for those who can’t stay, or to make the necessary adjustments: changing batteries, checking the optics, stabilization, etc. I have to say I’m looking forward to seeing if all my equipment has held up after 6 days on the site, blazing sun or pouring rain. We must get there this Friday morning, one day before the launch. This means that I extend my stay of one week, because of the return flights, until September 9th

A little tour, not around the tower, but around the VAB

In the meantime, we took the opportunity to take a bus ride from the Kennedy Space Center visitor center. I took advantage of this escapade to make a little the guide of the corner. In fact, I never counted, but that must make a hundred times that I go on the places. And there, my goodness, I never get tired of it. It was interesting to see, before a launch, what the visitors can see with the bus. There is no long ride like rarely to the SpaceX launch pad. The bus goes around the big vehicle building (VAB) and stops for a moment to see Artemis very clearly through the windows. But enough to take pictures. It is still worthwhile to take the tour that leads to the Saturn 5 building. Where the famous lunar rocket is lying, the real one.

Another one is exposed in Houston and the last one was modified in the seventies to launch the Skylab laboratory, on May 14, 1973. In fact, it is the third stage of this Saturn 5 that was emptied to install a living area. Of these three remaining spacecrafts (Apollo 18, 19, 20), it was necessary to use one of them well.

Full of Energy on the Moon

Among my colleagues, I have the chance to share the crucial moments of this takeoff with Philippe Henarejos, editor in chief and Émilie Martin, editorialist of “Ciel & Espace“. This is a bimonthly magazine dedicated to the sciences of the universe and its total exploration, published by the French Association of Astronomy. This magazine goes so far to explore that it has decided to “go to the Moon,” hence its presence at NASA.

Dans l’expectative, avec Thomas Pesquet

[Cape Canaveral, August 30, 2022, rke, English below] – Comme l’astronaute européen Thomas Pesquet (photo) sur le parvis du site de lancement, j’attends, le regard perdu au loin, la date du décollage d’Artemis. Sera-t-elle vendredi 2 septembre ?

Au cas où vous auriez lu la précédente News de ce blog, vous remarquerez que j’étais vraiment énervé ! Il y avait de quoi. Le moment tant attendu de ce décollage, lundi 29 août 2022 à 8h33 (locale), 14h33 (suisse), nous a laissés perplexes. Les couacs. Tout d’abord, une fissure dans l’isolant en mousse – et non dans la structure du réservoir de l’étage central – a été repérée. Jusqu’ici rien de grave. Plus important, comme l’explique si bien le site reves-d-espace.com : « les moteurs RS-25 de l’étage principal sont conditionnés pour le décollage afin d’atteindre la bonne pression et la bonne température de fonctionnement avant leur allumage. Mais le moteur 3 ne s’est pas correctement mis à la bonne température. En cas d’allumage, cela pourrait entraîner une grosse défaillance (perte de puissance ou explosion du moteur ?).

Je dois revenir le 2 septembre, mais je n’ai pas envie

Ce report de lancement n’arrange pas mes affaires, mais me console un peu. D’abord, mon retour en Suisse est prévu ce vendredi 2 septembre, le même jour que la tentative de second lancement si elle a bien lieu vendredi. J’en doute, car, souvent lorsqu’un problème de moteur survient, les lancements sont décalés d’une semaine, voire davantage. Si c’est le 2 septembre, je devrai rentrer ou reporter mon retour en Suisse. Ma bourse commence à maigrir. De toute façon, je serai fixé ce mardi 30 août à 18h locale, 24h suisse.

Youppie, je dois retourner sur la base de lancement

Ce qui console : Je devrai retourner sur le site de lancement pour régler à nouveau mes objectifs au cas où ils auraient subi des dégâts dus à la pluie et changer éventuellement les piles. Nos appareils sont sur place depuis samedi 27 août et on ne connaît pas encore la date pour aller les recharger. En principe, ils devraient avoir tenu le coup, mais je m’inquiète d’autant plus que j’ai des doutes au sujet de mon boîtier. Ce sera une excellente occasion de contrôler, ce qui n’est pas le cas lorsqu’en lancement est réussi, vu qu’on ne retourne sur le site qu’après le lancement.

Thomas Pesquet à mes côtés

D’autre part, je suis quand même comblé de ce retard, car lors de la longue attente sur le parvis du centre spatial, en face de la fusée, tout proche de VAB (le très gros bâtiment d’assemblage de la grosse Artemis), l’astronaute Thomas Pesquet s’est tenu à mon côté, comme en témoigne la photo ci-dessus où je l’ai photographié lors du lever de soleil ce lundi 29 août 2022, à 6h47. Thomas Pesquet, le regard lointain, observe Artemis. Tout songeur, comme moi.

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Waiting, With Thomas Pesquet

Cape Canaveral, August 30, 2022, rke] – Like Thomas Pesquet (photo) on the site, I am waiting for an Artemis launch date. Will it be Friday, September 2?

In case you have read the previous news of this blog, you will notice that I was really excited off! I had reason to be. The long-awaited moment of this takeoff, Monday, August 29, 2022, at 8:33 a.m. (local), 2:33 p.m. (Swiss), left us perplexed. The problems. First, a crack in the foam insulation – and not in the structure of the central stage tank – was spotted. So far, nothing serious. More importantly, as reves-d-espace.comexplains so well, “the RS-25 main stage engines are conditioned for liftoff to reach the right operating pressure and temperature before ignition. But Engine 3 didn’t get to the right temperature properly. If ignited, this could lead to a big failure (power loss or engine explosion?).

I need come back on September 2nd, but I don’t want to.

This postponement of the launch doesn’t help my business, but it consoles me a bit. First, my return to Switzerland is scheduled for this Friday, September 2, the same day as the second launch attempt if it takes place on Friday. I doubt it, because often when an engine problem occurs, launches are postponed by a week or more. If it’s September 2, I’ll have to return or postpone my return to Switzerland. My grant is getting smaller. Anyway, I’ll be fixed this Tuesday, August 30th at 6p.m. local time, 24 hours Swiss time.

Yuppie, I must go back to the launch site

What consoles: I will have to go back to the launch site to readjust my lenses in case they have been damaged by the rain and to change the batteries if necessary. Our cameras have been on site since Saturday, August 27 and we don’t yet know when we’ll be able to recharge them. In principle, they should have held the blow, but I worry more especially because I have doubts about my case. This will be an excellent opportunity to check up on it, which is not the case when a launch is successful, since we only return to the site after the launch.

Thomas Pesquet at My Side

On the other hand, I am still happy about this delay, because during the long wait on the space center square, in front of the rocket, very close to VAB (the very big assembly building of the big Artemis), the astronaut Thomas Pesquet stood by my side, as shown in the picture above where I photographed him during the sunrise this Monday, August 29, 2022, at 6:47 a.m. Thomas Pesquet, looking at Artemis from a distance. All pensive, like me.

Ça fuit, ça ne fuit plus, ça nous énerve

[Cape Canaveral, August 29, 2022, rke, English below] – Artemis joue sur nos nerfs à cause d’une fuite d’hydrogène d’un bras de service en bas de l’étage central de la fusée. 

On bosse quand même à fond !

L’ambiance devient fébrile dans cette salle de presse archi-comble. Au fur et à mesure que s’égrènent les secondes et les minutes, l’oxygène et l’hydrogène coulent dans les réservoirs. Une fois l’équipe de lancement détecte une fuite d’hydrogène dans la zone d’un bras de service à la base de l’étage central de la fusée Space Launch System (SLS). La cause ? Une alarme de surpression dans le réservoir. Une autre fois, les ingénieurs annoncent qu’ils reprennent le remplissage en mode rapide. Gros soulagement dans la salle. Et ça s’arrête de nouveau… puis ça repart.

Comme en avril

En fait, il s’agit de la même zone du mât de service où les équipes ont détecté des signes de fuite d’hydrogène en avril lors d’un compte à rebours d’entraînement. « Vous n’avez qu’à donner à lancer la fusée avec SpaceX », lance une journaliste dans la salle. Monstre éclat de rire de toutes et tous. En fait, on est sur les nerfs. À 3h20 du décollage, on doute toujours du lancement, mais c’est encore possible.

It’s leaking, it’s not leaking anymore, it’s irritating us

[Cape Canaveral, August 29, 2022, rke] – Artemis is playing on our nerves because of a hydrogen leak from a service arm at the bottom of the rocket’s central stage.

The atmosphere becomes feverish in this crowded press room. As the seconds and minutes tick by, oxygen and hydrogen flow into the tanks. Once the launch team detects a hydrogen leak in the area of a service arm at the base of the Space Launch System (SLS) rocket’s center stage. The cause? An overpressure alarm in the tank. Another time, engineers announce that they are resuming filling in fast mode. Big relief in the room. And it stops again… then it starts again.

Like in April

In fact, this is the same area of the service mast where crews detected signs of a hydrogen leak in April during a training countdown. “All you have to do is give the rocket a launch with SpaceX,” says a reporter in the room. A huge burst of laughter from everyone. In fact, we are on edge. At 3h20 of the takeoff, we still doubt the launch, but it is still possible.

Blog journalistique de Roland J.Keller – On-Site Reports With Swiss Feeling