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Retour aux sources

[Boca Chica, September 14, 2023, rke. English below] – Alors que Starship subit des modifications pour répondre aux exigences de la FAA, la vie autour de la base de Musk continue, oscillant entre fascination pour la conquête spatiale et indifférence face aux enjeux plus vastes qui s’y jouent.

On va réparer ça ! Non, pas à la meule… – PHOTO : RKE

Le scénario était presque écrit d’avance. Sous le ciel clair de Boca Chica, la silhouette imposante de Starship (No25), boulonnée fièrement sur le premier étage Super Heavy (No 9), a subitement commencé à descendre. Ce 14 septembre 2023, le colosse a été détaché et ramené doucement au sol. Une décision attendue, dictée par la FAA (Federal Aviation Administration). Cette dernière a listé 63 actions correctives (TABELLE), dont des photos circulent déjà, que SpaceX doit impérativement résoudre avant de songer à un autre envol. Désormais, 6 points seulement restent en suspens, incluant la nécessité de perfectionner des valves d’oxygène et certaines spécificités du design du vaisseau. La descente du segment supérieur de la fusée n’était rien d’autre qu’une étape préliminaire pour entreprendre ces modifications essentielles. Évidemment, la tâche de hisser à nouveau Starship sur son piédestal ne sera pas une mince affaire et demandera du temps. Pendant ce temps, je m’apprête à prendre la route de Las Vegas, où m’attend un évènement passionnant : le concours H2 Grand Prix dédié aux mini-voitures à hydrogène.

« Starbase ? Je ne connais pas ! »

Tandis que Starship subit des modifications majeures, la vie à Boca Chica suit son cours, presque détachée des grandes ambitions de l’homme derrière tout cela, Elon Musk. En flânant à travers Starbase, un lieu étonnamment ouvert au public, on pourrait presque oublier les prouesses techniques qui s’y déroulent. La fusée, immense et imposante, attire l’attention de nombreux visiteurs, mais curieusement, le nom de Musk reste de manière surprenante, absent des lèvres des passants. En observant de plus près, on voit des ouvriers, affairés, souriants, satisfaits d’avoir du travail en ce lieu emblématique. Leur quotidien se mêle au spectacle fascinant de la construction et des rénovations de la fusée.

Cependant, tout le monde ne partage pas cet engouement pour le site. Lors d’une discussion impromptue avec Miros, employée au Best Western d’Edinburg, situé à un peu plus d’une heure de route de là, elle me révèle qu’elle n’a jamais entendu parler de Starbase, et encore moins de SpaceX. Pour elle, comme pour beaucoup d’autres résidents locaux, la vie continue, presque indifférente à la révolution spatiale qui se déroule à leur porte.

Ici, Trump n’a pas pu étendre son mur

Lors de mes déambulations près de Starbase, j’ai été intrigué par un point de contrôle de véhicules établi à la sortie de la base. À première vue, cela pourrait sembler être une mesure de sécurité liée à la technologie avancée de SpaceX, mais en creusant un peu, j’ai découvert une autre réalité. Ce contrôle n’était pas vraiment pour Starship ou pour la technologie de pointe, mais plutôt pour surveiller les migrants mexicains qui, espérant une vie meilleure, traversent souvent la réserve naturelle adjacente à Starbase. Cette même étendue de terre où, il y a quelques années, l’ancien président Trump envisageait d’étendre son fameux mur. La complexité de cette région ne se limite pas à la technologie spatiale ; elle est également témoin des réalités géopolitiques actuelles.

Back to Basics

[Boca Chica, Texas, September 14, 2023, rke. French above] – As Starship undergoes modifications to meet FAA requirements, life around Musk’s base continues its rhythm, swinging between a fascination for space conquest and indifference to the broader stakes at play.

The swiss enterprise Liebherr is here. – PHOTO RKE

The writing seemed on the wall. Under the clear Boca Chica sky, the imposing silhouette of Starship (No25), bolted proudly atop the Super Heavy first stage (No 9), began its sudden descent. This September 14, 2023, the behemoth was unhitched and gently brought back to earth. An anticipated move, mandated by the FAA (Federal Aviation Administration). The agency laid out 63 corrective actions, photos of which are already circulating that SpaceX must address before considering another flight. Now, only 6 issues remain unresolved, including the need to fine-tune oxygen valves and certain design specifics of the vessel. The descent of the rocket’s upper segment was merely a preparatory step to undertake these vital modifications. Naturally, the task of hoisting Starship back onto its pedestal won’t be easy and will take time. Meanwhile, I’m hitting the road to Las Vegas, where an exciting event awaits: the H2 Grand Prix dedicated to mini hydrogen-powered cars.

“Starbase? Never heard of it!”

While Starship undergoes significant changes, life in Boca Chica goes on, almost detached from the grand ambitions of the man behind it all, Elon Musk. Strolling through Starbase, a place surprisingly open to the public, one could easily overlook the technical marvels unfolding there. The colossal, commanding rocket draws the eyes of many visitors, yet oddly, Musk’s name remains conspicuously absent from onlookers’ conversations. On closer inspection, workers are seen, busy, smiling, glad to have jobs at this iconic site. Their daily routines blend into the fascinating spectacle of the rocket’s construction and renovations. However, not everyone shares this enthusiasm for the site. During an impromptu chat with Miros, an employee at the Best Western in Edinburg, located just over an hour’s drive away, she revealed she’d never heard of Starbase, let alone SpaceX. For her, and many other local residents, life goes on, seemingly indifferent to the space revolution happening right on their doorstep.

Here, Trump Couldn’t Extend His Wall

On my wanderings near Starbase, I was intrigued by a vehicle checkpoint established at the base’s exit. At first glance, it might appear as a security measure related to SpaceX’s advanced technology. But digging a little deeper, I uncovered another story. This checkpoint wasn’t primarily for Starship or the cutting-edge tech, but rather to monitor Mexican migrants, seeking a better life, who often cross the natural reserve adjacent to Starbase. The very stretch of land where, some years ago, former President Trump aimed to extend his notorious wall. The complexity of this region isn’t confined to space tech; it’s also a witness to current geopolitical realities.

Rentrée à la Starbase. Le poste de contrôle en sortant. – PHOTO RKE

Douche froide pour un décollage attendu

[Boca Chica, September 7, 2023, rke. English below] – Tandis que la fusée Starship, joyau de SpaceX, se prépare pour un test crucial, son support en béton est prêt à être arrosé comme lorsqu’on prend une douche. Mais à l’envers !

Voilà le fameux tabouret de 9 étages ! © rke

Starship, la fusée des étoiles, attend patiemment sur son tabouret la réalisation de son premier test Wet Dress Rehearsal (lire ma précédente News). Initialement prévu ce vendredi 8 septembre 2023 à 7h (heure locale) ou 14h (heure suisse), le lancement est ponctué d’incertitude quant à sa concrétisation.

La police du comté de Cameron a indiqué que la portion de l’autoroute 4 menant à la plage de Boca Chica est fermée de 10h à minuit (heure locale) ce jeudi 7 septembre. Puis, une nouvelle fermeture est prévue le vendredi 8 septembre, de 22h à 1h. La plage en question étant directement en face de la base de lancement, ces fermetures suggèrent que l’essai de Starship devrait se dérouler dans cette période horaire. Cependant, la date exacte du décollage demeure inconnue, même pour Elon Musk. En effet, SpaceX attend l’approbation de la FAA (Federal Aviation Administration) pour donner le feu vert au lancement.

Non, ce ne sont pas ces tuyaux-là ! Ils ont l’air rafistolés, mais ça tient ! © rke

Des tuyaux et des soudures en plus

Rappelons-nous du vol TFT 1 du 20 avril : bien que Starship ait réussi à atteindre l’orbite terrestre, elle a explosé lors de sa rentrée dans l’atmosphère. Depuis cet incident, SpaceX a apporté plusieurs améliorations au vaisseau Starship No 25 : ajout de nouvelles charges mini-explosives pour une séparation en vol optimale, installation de tuyaux supplémentaires pour l’évacuation des gaz et renforcement des soudures à l’arrière du vaisseau. Et concernant le socle ? Bien que légèrement endommagé lors du dernier décollage, le véritable problème résidait en dessous, dans la dalle en béton. Pour y remédier, SpaceX a conçu un système innovant de refroidissement par eau (voir photo), un peu à la manière d’un pommeau de douche inversé.

Un socle haut comme un immeuble de 9 étages

Lors de ma récente visite sur place, ce tabouret m’a semblé plus robuste que jamais. Je n’étais pas convaincu auparavant, mais je suis maintenant rassuré quant à sa capacité à soutenir la fusée. Après tout, s’élevant à 25 mètres de hauteur, ce socle équivaut à un immeuble de 9 étages. Suffisamment solide pour supporter un mastodonte de 5’000 tonnes de poussée au décollage, n’est-ce pas ? Après tout, si une simple chaise de bureau peut soutenir une charge bien supérieure à son propre poids, pourquoi pas ce tabouret spatial ?

Un petit pas pour un grand perchoir

En attendant le feu vert de la FAA, Starship continue de toiser l’horizon depuis son perchoir, prête à écrire le prochain chapitre de notre aventure spatiale. Après tout, chaque grande épopée commence par un petit pas… ou un tabouret robuste !

Une vue un peu plus proche… © rke

A Cold Shower for an Anticipated Liftoff

[Boca Chica, September 7, 2023, rke] – As the Starship rocket, SpaceX’s crown jewel, gears up for a pivotal test, its concrete stand is ready to be sprinkled like taking a shower. But in reverse!

Bottom watering. © SpaceX

Starship, the starry rocket, waits patiently on its stool for the realization of its first Wet Dress Rehearsal. Initially scheduled for Friday, September 8, 2023, at 7 a.m. (local time) or 2 p.m. (Swiss time), the launch is marked with uncertainty about its fruition. The Cameron County police indicated that a section of Highway 4 leading to Boca Chica Beach is closed from 10 a.m. to midnight (local time) on Thursday, September 7. Then, another closure is scheduled for Friday, September 8, from 10 p.m. to 1 a.m. With the beach in question directly facing the launch base, these shutdowns suggest that Starship’s test should take place within this timeframe. However, the exact launch date remains unknown, even to Elon Musk. After all, SpaceX is awaiting FAA (Federal Aviation Administration) approval to greenlight the launch.

Pipes and More Welding

Réservoirs… © rke

Recalling the TFT 1 flight on April 20: although Starship managed to reach Earth’s orbit, it exploded upon reentry into the atmosphere. Since this incident, SpaceX has made several enhancements to the Starship No. 25 vessel: the addition of new mini-explosive charges for optimal in-flight separation, the installation of extra pipes for gas venting, and the strengthening of welds on the back of the ship. And the stand? While slightly damaged during the last liftoff, the real issue was underneath, in the concrete slab. To address this, SpaceX devised an innovative water-cooling system (see photo), somewhat resembling an inverted showerhead.

La NASA avec le Space Shuttle avait aussi son système d’arrosage ! NASA’s Space Shuttle also had a sprinkler system! © NASA

A Stand as Tall as a 9-Story Building

On my recent visit to the site, this stool seemed sturdier than ever. I wasn’t convinced before, but I’m now reassured about its capability to support the rocket. After all, rising 82 feet in height, this stand equates to a 9-story building. Solid enough to support a behemoth with 11,023,110 pounds of thrust at liftoff, right? If a mere office chair can bear a load much greater than its own weight, why not this space stool?

A Small Step for a Big Perch

As we await the FAA’s green light, Starship continues to gaze at the horizon from its perch, ready to pen the next chapter of our space adventure. After all, every grand saga begins with a small step… or a sturdy stool!

Non, ça c’est le tout premier tanker d’essai. © rke

Méditations atypiques à la Starbase

[Boca Chica, September 7, 2023, rke. English below] – À l’ombre de la haute fusée des étoiles « Starship », certains cherchent la méditation ou l’inspiration, d’autres la passion et moi-même les réalités du site de Boca Chica.

BOCA CHIICA – Texas, Starbase. Méditation – PHOTO : ROLAND J. KELLER

Elle s’appelle Mickey Grey. Elle milite pour une « Méthode globale de stabilité » (photo ci-dessus), sorte de mouvement de bien-être, ou de secte, allez savoir. Elle est assise en bordure de route juste en face de la Starbase de SpaceX à Boca Chica, là où se dresse des « bouts de fusée » en assemblage. Vous êtes ici pour admirer les installations ? « Oui, j’adore ce coin, elles m’inspirent », confie-t-elle. La jeune femme a beaucoup de patience, car le soleil tape sur l’herbe quasi jaunie des alentours. Elle ne m’a pas accostée, pensant sûrement que je viendrais à sa rencontre de méditation trans…spatiale.

Un touriste sud-africain aux aguets

Plus loin, un monsieur élancé d’un âge assez avancé regarde aussi le parc d’une demi-dizaine de ces moitiés d’engins spatiaux (autrement dit des sommets de fusée, les Starship). Vous pensez que   je peux marcher le long de la rue qui mène à cet endroit ? « Oh, oui, sans problème. Il faut juste que vous ne marchiez pas dans l’entrée indiquée : propriété privée », me répond-il. Franc Reteaf est venu exprès avec son épouse d’Afrique du Sud faire rendre une petite visite impromptue à la Starbase passer son temps de retraité. À le voir, il est aussi passionné que moi sur le sujet spatial. Il me rejoint par hasard vers la plage (lire ma précédente News) là où Starship dresse en face de la mer du Golfe du Mexique.

Coup de klaxon : la police ?

Longeant ce bout de rue à l’intérieur de la base spatiale, je sursaute tout à coup, surpris par un gros coup de klaxon derrière mon dos. Mon cœur a accéléré quelques secondes de peur de me faire accoster par un contrôleur des lieux. Mais non, ce n’est pas la police, mais un camion privé qui amène du câblage électrique, sans doute pour amener le courant à la Starship de Musk parée à un test d’allumage, la fameuse répétition générale qui est appelée Wet Dress Rehearsal, comme on dit dans le jargon. Pour les profanes, il s’agit d’un test de système de lanceur avant le décollage qui évalue l’état de préparation de la fusée pour atteindre l’orbite en toute sécurité.

Cet essai est prévu ce vendredi 8 septembre à 7h du matin (locale), 14h (suisse)

Entre méditations cosmiques, passionnés venus de loin et coups de klaxon inattendus, la Starbase n’est décidément pas un endroit comme les autres. Qui sait ? Peut-être que la prochaine fois que je m’y rends, je croiserai un yogi levitant à côté d’une fusée ! (À suivre)

  • Prochaine News : le tabouret (ou le socle) de Starship tiendra-t-il le coup ?

Unconventional Meditations at Starbase

[Boca Chica, September 7, 2023, rke] – In the shadow of the towering “Starship” rocket, some seek meditation or inspiration, other passion, and I, the realities of the Boca Chica site.

BOCA CHIICA; Texas, Starbase, SpaceX,. – PHOTO : ROLAND J. KELLER

Her name is Mickey Grey. She advocates for a “Global Stability Method” (photo adjacent), a kind of well-being movement, or maybe a sect—who knows? She sits by the roadside right across from SpaceX’s Starbase in Boca Chica, where “rocket parts” are being assembled. “Are you here to admire the facilities?” “Yes, I love this place, they inspire me,” she shares. The young woman has a lot of patience, as the sun beats down on the nearly yellowed grass around her. She didn’t approach me, probably thinking I would come to her for some trans…space meditation.

A South African Tourist on the Lookout

Further on, a tall man of advanced age also gazes at a park filled with about five of these rocket halves (essentially the tops of rockets, the Starships). “Do you think I can walk down the street leading to this place?” “Oh, yes, no problem. Just make sure you don’t walk into the entrance marked ‘private property,'” he answers. Franc Reteaf has come especially with his wife from South Africa to pay an impromptu visit to the Starbase during his retirement. From the look of him, he’s as passionate as I am about space. He joins me by chance on the beach (see my previous News) where Starship stands facing the Gulf of Mexico.

A Honk: The Police?

Walking along this strip of road inside the space base, I suddenly jump, startled by a loud horn behind me. My heart raced for a few seconds, fearing I might be approached by a site controller. But no, it wasn’t the police, but a private truck bringing in electrical wiring, likely to power Musk’s Starship for an ignition test, the famous dress rehearsal known as the Wet Dress Rehearsal in the lingo. For the uninitiated, it’s a launcher system test before takeoff that assesses the rocket’s readiness to safely reach orbit.

This test is scheduled for Friday, September 8, at 7 a.m. local time, 2 p.m. (Swiss time)

Between cosmic meditations, enthusiasts from afar, and unexpected honks, Starbase is truly a place like no other. Who knows? Maybe next time I visit, I’ll come across a levitating yogi beside a rocket!

(To be continued)

Next News: Will the Starship’s stool (or base) hold up?

BOCA CHICA, Texas, Starbase, SpaceX. – Me voilà brûlé par le soleil…

Les tortues texanes sous l’œil de Starship

[Boca Chica, September 6, 2023, rke. English below]  – À Boca Chica, l’immensité de Starship de SpaceX se dresse fièrement à quelques pas d’une plage où les tortues se cherchent un refuge. Photographes à l’affût !

Vue aérienne de Starbase. Le point rond où j’ai pris les photos de l’assemblage des deux étages. Le carré, les vues depuis la plage. Et ce sans contrôle !  – Aerial view of Starbase. The round spot where I took the photos of the two-storey assembly. The square, the views from the beach. And all without control! – Photo SpaceX

En face de la tour de lancement, à quelques pieds des installations du Pas de tir (voir photo-schéma), juste de l’autre côté de la route qui traverse la Starbase, trois photographes ajustent leurs appareils cabrés vers Starship, la fusée de 120 m de haut. Pas besoin de téléobjectifs. Un collègue est tellement occupé à pointer ses outils optiques qu’il ne daigne même pas répondre à mes questions pour que je sache d’où il vient. Ici, pas d’autorisation ni de contrôle pour prendre les images du coin. Vient qui veut et quand il veut. C’est déroutant, si je puis dire, car il faut tellement, tellement d’autorisations et de contraintes à Cap Canaveral pour être un privilégié photographe sur site. Il fait 35 degrés C.

Pas besoin d’accréditation pour les photographes

BOCA CHICA, Texas, Starbase, SpaceX, 5 septembre 2023. Fait chaud !

SpaceX n’a pas prévu d’accréditation pour des shoots sur place puisque de toute façon, il s’agira de tester la fusée et que les accès autour de la base sont libres. En Floride, à Cap Canaveral, SpaceX doit se plier aux exigences des autorités fédérées par la NASA et l’État américain. A Boca Chica, c’est la police du coin, rien de plus.

Il s’agit quand même d’une unité de la Garde nationale des États-Unis qui est chargée de protéger la base de lancement. Ils sont responsables de la sécurité de la base et de ses environs, ainsi que de la prévention du terrorisme et des autres activités illégales. Mais pas de ce que font les touristes u les photographes professionnels autour. Ils travaillent en étroite collaboration avec d’autres agences d’application de la loi, telles que le FBI et la police d’État du Texas. Mais rien de plus.

‘Fait soif !

Je peine à trouver de l’ombre et me faufile entre deux voitures pour essayer d’enlever la buée de mes objectifs, qui, lorsqu’ils sortent de l’auto imbibée d’air frais conditionné, sont tout opaques. J’en oublie presque de boire une goutte d’eau, mais mon palais me le réclame et je vais me rassasier de fraîcheur dans ma Chevrolet. Une fois le deuxième étage de la fusée Starship (Ship 25 Upper-Stage) fixé sur son lanceur (le booster 9 super Heavy), je reprends le volant pour aller un peu plus loin au bout de la place du pas de tir et j’aperçois la plage. Elle indique qu’entre avril et septembre, c’est la saison des tortues et qu’il est interdit de leur faire de mal (normal). Je m’aventure à une cinquantaine de mètres au bord de mer et lorsque je me retourne, j’aperçois Starship dressée fièrement devant-moi avec vue sur le Golfe du Mexique. Elle me surveille, mais je n’ai pas trouvé de tourtue…

Pas à pas

En m’éloignant de la mer, mes pas effaçant doucement les empreintes précédentes dans le sable fin, je reste songeur. La puissance de l’ingénierie humaine incarnée par Starship contraste avec la simplicité et la vulnérabilité des créatures naturelles, comme les tortues qui viennent ici pour pondre. Ces reptiles, qui ont survécu à des millions d’années d’évolution, rappellent l’importance de la coexistence entre progrès technologique et respect de la nature. Alors que le soleil se couche, je contemple la silhouette de Starship à l’horizon, me demandant ce que l’avenir réserve à ces deux merveilles du monde – l’une forgée par la main de l’homme, l’autre par le temps. La quête de l’espace, aussi inspirante soit-elle, doit toujours être équilibrée par notre responsabilité envers notre planète d’origine et ses habitants les plus discrets. (À suivre)

Texan Turtles under the Watchful Eye of Starship

[Boca Chica, September 6, 2023, rke. English below] – At Boca Chica, the vastness of SpaceX’s Starship stands tall just steps away from a beach where turtles are seeking refuge. Photographers on the lookout!

BOCA CHIICA; Texas, Starbase, SpaceX, 5 septembre 2023. – PHOTO : ROLAND J. KELLER

Opposite the launch tower, a few feet from the launch pad facilities (see photo-diagram), right across the road that traverses Starbase, three photographers adjust their cameras tilted towards Starship, the 394-foot-tall rocket. No need for telephoto lenses. A colleague is so engrossed in aiming his optical equipment that he doesn’t even deign to answer my questions about where he’s from. Here, no authorization or oversight for taking local snaps. Anyone can come whenever they want. It’s bewildering, to say the least, given the myriad of permits and constraints at Cape Canaveral for a privileged on-site photographer. It’s 95°F.

No Need for Photographer Accreditation

SpaceX hasn’t provided any accreditation for on-site shots since, after all, the rocket will be tested, and access around the base is unrestricted. In Florida, at Cape Canaveral, SpaceX has to comply with the demands of authorities federated by NASA and the U.S. government. In Boca Chica, it’s just the local police. However, it is a unit of the U.S. National Guard that’s tasked with protecting the launch base. They are responsible for the security of the base and its surroundings, as well as for preventing terrorism and other illicit activities. But not for what tourists or professional photographers do around. They work closely with other law enforcement agencies, such as the FBI and Texas State Police. But that’s about it.

Thirsty!

I struggle to find shade and sneak between two cars to try and defog my lenses, which, coming out of the air-conditioned car, are completely misted. I almost forget to take a sip of water, but my palate demands it, and I quench my thirst in my Chevrolet. Once the second stage of the Starship rocket (Ship 25 Upper-Stage) is secured to its launcher (booster 9 Super Heavy), I take the wheel to go a little further to the end of the launch site and spot the beach. A sign indicates that between April and September, it’s turtle season and that it’s forbidden to harm them (as it should be). I venture about fifty meters seaside, and when I turn around, I see Starship standing tall in front of me with a view of the Gulf of Mexico. It’s watching over me, but I didn’t spot any turtles…

Step by Step

Walking away from the sea, my steps gently erasing previous footprints in the fine sand, I’m pensive. The might of human engineering embodied by Starship contrasts with the simplicity and vulnerability of natural creatures, like the turtles that come here to nest. These reptiles, having survived millions of years of evolution, underline the significance of coexistence between technological progress and respect for nature. As the sun sets, I gaze at Starship’s silhouette on the horizon, wondering what the future holds for these two world wonders – one forged by human hand, the other by time. The quest for space, inspiring as it is, must always be balanced by our responsibility towards our home planet and its most unobtrusive inhabitants. (To be continued)

Image prétexte : 123RF.com

Échos européens au fin fond du Texas : revue de presse

[Boca Chica, September 6, 2023, rke. English below]  – Dans les coulisses vertigineuses de Starship à Boca Chica – alors que l’excitation monte pour son lancement imminent – deux flash d’actualité spatiale européenne s’invitent dans mon quotidien texan.

Pendant que je suis affairé autour de Starbase à Boca Chica, j’y fais ma ronde en auto, j’apprends que mon article sur le nouveau chef de l’exploration spatiale humaine européenne, le Romand Daniel Neuenschwander, a paru dans les colonnes du quotidien fribourgeois La Liberté.

Au cœur du sanctuaire de la conquête spatiale, le Kennedy Space Center (KSC) de la NASA à Cap Canaveral, il évoque son parcours avec émotion, ambition et attachement. Et ce, quelques instants après le décollage impeccable de la mission Crew-7 qui a eu lieu le 26 août dernier à 9h27, heure suisse. Cette mission a mis en vedette Andreas Mogensen, le premier pilote européen — mais pas le premier astronaute européen — à bord d’une capsule Dragon. Un entretien qui a également permis de plonger dans les défis et les responsabilités liés à son nouveau poste. Mon interview: cliquez sur l’image

Sur les ondes de l’Arc jurassien… suisse

Par ailleurs, j’avais oublié de vous le signaler dans une précédente News, un son a été diffusé dans la radio suprarégionale RJB-RTN-RFJ aussi à propos de Daniel Neuenschwander. – Cliquez sur l’image

Dans l’expectative

Ça bouge au sud du Texas. On attend le décollage de cette Starship de 120 m de haut, suspendu à la décision de la FAA (Federal Aviation Administration), pour un lancement espéré ce vendredi 8 septembre dans la journée. À suivre, je me fais une petite pause…

European Whispers Deep in the Heart of Texas: Press Round-Up

[Boca Chica, September 6, 2023, rke]  – Down here behind the scenes of the mighty Starship in Boca Chica – with folks buzzin’ about its upcomin’ launch – got me some European space news breakin’ into my Lone Star state day.

Daniel Neuenschwander: Between Space Emotions, European Ambitions, and Swiss Roots

The new head of European human space exploration, Fribourg native Daniel Neuenschwander, witnessed, a week ago in Florida, the launch of “his” pilot, the Dane Andreas Mogensen. An exclusive post-launch interview.

At the heart of the sanctuary of space conquest, NASA’s Kennedy Space Center (KSC) in Cape Canaveral, Daniel Neuenschwander reflects on his journey with emotion, ambition, and attachment. This, moments after the flawless lift-off of Crew-7 mission that took place on August 26th at 3:27 AM ET. This mission featured Andreas Mogensen, the first European pilot — but not the first European astronaut — aboard a Dragon capsule. A discussion that also delved into the challenges and responsibilities associated with his new position.

Daniel Neuenschwander, what did the launch of the Crew-7 mission mean to you in terms of emotions and responsibilities?

DN: The launch was an emotionally charged moment for me, not just because of the technical stakes, but also the human element. Having overseen nearly 60 unmanned launches, having a colleague onboard, Andreas Mogensen, brought a level of responsibility and seriousness I’d never felt before. The tension was palpable, and every second counted, especially in emergency situations we always hope to avoid.

What factors were most on your mind during this launch?

Two aspects especially caught my attention. First, having a colleague right atop the rocket added an emotional element and a very tangible responsibility. Next, I was extremely impressed by SpaceX’s technology, particularly the landing of the rocket’s first stage. The technological prowess on display left me speechless, especially compared to other attempts I’ve seen.

Where did you watch the launch from?

I had the privilege of viewing the launch from NASA’s observation platform, where all the VIPs were gathered. Not only could I watch the launch live, but I also had an emergency room available to handle any unforeseen situations.

What’s your take on the Falcon 9 rocket?

SpaceX’s Falcon 9 is one of the most reliable rockets globally. SpaceX has demonstrated end-to-end mastery in launch technologies, securing them a dominant position in the global launch market.

How has your new role affected your daily life?

My current role is heavily focused on the strategy and long-term development of European space programs. This includes proposing strategies to member states and getting their backing for future decisions regarding various space initiatives.

What are your aspirations for the future of space technology in Europe?

To accelerate technological development in Europe to compete with companies like SpaceX. It’s vital for Europe to advance quickly, not just in terms of cargo launchers but also regarding manned flights.

What are the benefits for Switzerland in participating in these space projects?

Switzerland can benefit on multiple levels. First, in terms of knowledge, especially in fields like biotechnology, materials, and medicine. Second, in terms of technology, with potential applications like 3D printing in microgravity. This research is crucial to laying the scientific groundwork necessary for our technological advancement. Studies on microgravity’s effects on the musculoskeletal and neurological systems could lead to more effective treatments for diseases like osteoporosis or neurological disorders on Earth.

Do you get to go back to Switzerland often?

For family or professional reasons, perhaps? Indeed, I return to Switzerland every year, if only to ski and spend time with my extended family. I believe it’s vital to maintain strong ties with one’s home country.

Have you had the opportunity to work on space projects in Switzerland in previous roles? Absolutely. Before my current position, I led the Swiss delegation in Leysin. In that capacity, I had the chance to collaborate with numerous academic institutions, including the Polytechnic School and various universities.

What about your recent collaboration with the Federal Institute of Technology in Zurich (EPFZ)?

Of course. Last June, I was at EPFZ working on projects related to pharmaceutical applications. This shows there’s a very tangible industrial interest in Switzerland for this field.

Do you anticipate collaborations or projects in Switzerland in your current role? Currently, I don’t have a specific space project ongoing in Switzerland. However, I’m convinced that new opportunities will emerge in the future. And, of course, I’m always thrilled at the prospect of returning to Switzerland, be it to Biel or elsewhere.

For Daniel Neuenschwander, the sky isn’t the limit; it’s rather a new frontier for innovation and discovery.

Interviewed by Roland J. Keller Cape Canaveral (Florida)

Over on the Swiss Jura Arc airwaves…

By the by, forgot to give y’all the heads up in my last Newsflash – they aired somethin’ on that big regional station RJB-RTN-RFJ ’bout Daniel Neuenschwander.

Holdin’ our horses Things are stirrin’ down south in Texas. All eyes are on that towering 120m Starship, waitin’ on the word from the FAA (Federal Aviation Administration) to see if she’ll launch come this Friday, September 8. Stay tuned, I’m takin’ a quick breather…

Mon bâton de pèlerin jusqu’à Starbase

[Boca Chica, September 5, 2023, rke. English below] – Par un coup du sort incroyable, je tombe pile poil devant deux bouts de fusée s’ajustant au millimètre.

Ce mardi 5 septembre 2023, je me suis décidé à prendre mon bâton de pèlerin pour me rendre à Starbase. Oh, cela n’a pas été une mince affaire. Être prêt pour s’y rendre, mieux vaut prévoir à boire pour l’homme. Ce que j’ai fait et aussi quelque chose cotre les fameux moustiques dont j’ai craint. Mais ce que je n’avais pas prévu du tout, c’est de l’essence. Non pour aller de Bronswille que je n’avais pas assez de « jus », mais que les chemins texans sont trompeurs… en longueur. Ma bagnole s’est retrouvée presque, car, au retour de mon escapade, je me suis perdu (un peu) en cherchant le chemin pour aller au Rocket Ranch, d’ailleurs fermé ce jour.

BOCA CHICA; Texas, Starbase, SpaceX, 5 septembre 2023. – © PHOTO : ROLAND J. KELLER

Un peu déboussolé

Bref, pour revenir à nos moutons, petit contexte. La Starbase est tout au sud du Texas, dans son bout de chaussure comme j’aime à le répéter. On est à peine à 10 km de la frontière mexicaine. C’est le site de développement du vaisseau spatial Starship, un véhicule spatial entièrement réutilisable qui est conçu pour transporter des humains et du fret vers la lune, Mars et au-delà. Le lieu était à l’origine destiné au lancement des fusées Falcon 9 et Falcon Heavy de l’entreprise, mais en 2018, SpaceX a annoncé un changement de plans, indiquant que le site serait utilisé exclusivement pour Starship, le lanceur lourd nouvelle génération de la compagnie. En 2019 et 2020, le site a considérablement étendu ses capacités de production et de test, et est aujourd’hui activement employé pour la construction, le test et le lancement de prototypes du lanceur Starship.

Vous imaginez bien qu’avec mes 42 lancements auxquels j’ai assisté, je me suis préparé à fond pour cette aventure. Obéissant des gouvernements spatiaux, j’ai toujours su m’adapter aux exigences d’entrée dans la sphère spatiale. Mais cette fois, tout ce contexte de visite d’engins spatiaux m’a complètement déboussolé et ravi ! je vous explique tout dans ma prochaine News.

Entrée gratuite, sortie contrôlée

Revenons à mon déplacement. Jusqu’à la sortie de Brownsville, rien de particulier, une route banale à suivre, dont la Nationale 4. Voir carte ci-jointe. Une bonne heure de route, cela ne dérange pas en Amérique. À la sortie de la route, disons principale, nous voilà amenés sur une route « secondaire » pas trop bien entretenue où il y a quand même des travaux de rénovation. Un peu plus loin, aïe (!), je vois un premier poste de contrôle au loin. Je me méfie et me tiens sur mes gardes. Mais arrivé sur place, je m’aperçois qu’il est installé, non pas de mon côté, mais dans l’autre sens de la circulation. C’est un peu comme dans une soirée festive, parfois. C’est : entrée gratuite, sortie « payante » ou contrôlée.

Ajustement au millimètre

Starbase est si visible, très loin, que quand je peux m’y approcher, l’adrénaline monte. Je me gare quelques fois le long de la route pour prendre des photos, personne ne m’arrête. Je continue mon petit bonhomme de chemin jusqu’à la fameuse tour de lancement de Starship et là j’aperçois le deuxième étage accroché à la fourche montante. SpaceX procède à la mise en place et à l’ajustement du haut de la fusée sur le premier étage. Une demi-heure de montée et une fixation, par les ingénieurs, au millimètre !

BOCA CHICA; Texas, Starbase, SpaceX, 5 septembre 2023. – © PHOTO : ROLAND J. KELLER

La fusée se dresse majestueusement devant nous, à seulement une centaine de mètres. Je suis bouche bée. Pas la moindre barrière ni vigie en vue. Enfin, un technicien de SpaceX émerge et s’approche des quelques photographes présents. Il me lance avec un air amusé : « Vous êtes venu tout droit de Suisse juste pour ça ? Chapeau ! ». Devant l’immensité de la fusée, je lui réponds, tentant de cacher mon excitation : « Et elle décolle quand cette beauté ? ». « Vendredi, si les étoiles s’alignent ! » me lance-t-il avec un clin d’œil. « Vous serez là pour le spectacle ? » « Tant qu’il ne neige pas au Texas, je serai là ! », je plaisante, tout en croisant les doigts. (Voir les photos)

(À suivre…)

  • Prochain épisode : Starship et sa vue imprenable sur la mer
BOCA CHICA; Texas, Starbase, SpaceX, 5 septembre 2023. – © PHOTO : ROLAND J. KELLER

My Pilgrimage to Starbase

[Boca Chica, September 5 2023, rke] – Well, I’ll be – by some dang twist of fate, I found m’self smack-dab in front of two rocket pieces fitting together just as snug as a bug in a rug.

Now, on this here Tuesday, September 5, 2023, I decided to saddle up and head on over to Starbase. Starbase. Let me tell y’all, it wasn’t no walk in the park. Had to make sure I had enough water for the trail, and somethin’ for them pesky mosquitoes I’ve been hearin’ about. But what I hadn’t counted on was gas – not that I was runnin’ on fumes headin’ outta Brownsville, but these Texas roads sure can be deceiving… in length, that is. Got a bit turned around on my way back, lookin’ for the Rocket Ranch – which, turns out, was closed for the day.

A Bit Like a Lost Calf

Now, for those of y’all not in the know, Starbase is way down south in the Texas boot heel. We’re talkin’ a stone’s throw from the Mexican border. This here is where they’re workin’ on the Starship – a fancy space contraption meant to take folks and goods to the moon, Mars, and beyond. Originally, this place was meant for the Falcon 9 and Falcon Heavy rockets, but then in 2018, SpaceX changed their tune, saying it’d be all about Starship, their latest and greatest. By 2019 and 2020, they had built up the place real good. Now, with the 42 launches I’ve witnessed, you’d think I’d be ready for anything. I’ve always managed to navigate the space bureaucracy just fine. But this time, everything about visiting these rockets threw me for a loop – in a good way! I’ll fill y’all in in my next News.

Free Entry, Guarded Exit

Back to my journey. Gettin’ outta Brownsville was a breeze. Just followed the good ol’ National 4. (See map attached.) An hour’s drive is nothin’ here in the Lone Star State. But then, once off the main drag, I found myself on a less-maintained road, even saw some construction up ahead. Spotted a checkpoint in the distance, so I got ready. Turned out, the checkpoint was for folks headin’ the other way. Kinda reminds me of some parties – easy in, but they watch ya on the way out.

Fit Tighter than a New Pair of Boots

Starbase is so big you can see it a country mile away. As I got closer, I could feel the excitement bubblin’ up. Pulled over a few times to snap some pictures – nobody minded. Made my way to that big ol’ Starship launch tower, and lo and behold, there was the second stage, getting hitched up. Watched SpaceX folks fit the top of that rocket onto the first stage. Took ’em about half an hour, and they did it with precision. That rocket stood tall and proud, and I was just gawkin’. Not a fence or guard in sight. Then, one of the SpaceX crew came over, lookin’ amused. “You came all the way from Switzerland just for this? Hats off to ya!” Starin’ up at that massive rocket, I asked, tryin’ to play it cool, “When’s this beauty takin’ off?” He winked, “Friday, if the stars align. You gonna be here for the show?” “Long as it ain’t snowin’ in Texas, I’ll be here,” I joked, fingers crossed. (See photos) (To be continued…)

• Next up: Starship and its jaw-dropping seaside view.

Considération de voyage pour se rendre à Boca Chica

[Brownsville, September 4 2023, rke. English below] – Le bout de chaussures du Texas m’attend à Boca Chica pour explorer la Starbase de Musk. Grosse aventure, sans lui !

Mon trip actuel dans Google Maps. Cliquez sur l’image.

Après mon escapade à Cap Canaveral du 22 août au 1er septembre 2023, avec 2 lancements en plus dans mon escarcelle, ce qui en fera 42 en tout en depuis 1981 [cliquez ici], j’ai mis le cap sur le Texas. Mais cette fois, j’ai choisi de prendre l’option avion, plutôt que la voiture comme ce fut le cas dans mon long périple de 2013, il y a 10 ans déjà, [cliquez ici].

J’ai donc embarqué à l’aéroport d’Orlando et remis ma Ford Escape au Car Return de l’opérateur correct National, sans soucis cette fois. Sauf, un petit prix supplémentaire pour un plein de SUV de 38 francs suisses. Bon, c’est normal. Tout s’est bien passé sur le vol de United Airlines (UA 2399) entre Orlando et Houston. Mon agence de voyages Kuoni de Bienne m’avait réservé un siège avec un peu plus d’espace entre les jambes, la fameuse Economy Plus. Je me suis fait surprendre par le temps de vol : départ de Floride 9h45, arrivée au Texas 11h15, soit 1h30, apparemment. Mais il y a 1h de décalage horaire, ce qui m’a fait plaisir. J’aime bien être en l’air et j’adore arriver plus vite, si vous voyez ce que je veux dire.

Encore une satanée agence de location de voitures : Enterprise !

Une fois au sol texan, j’ai eu hâte de sortir de l’aéroport et là, plus de souci. Pas de contrôle de douane. Me voilà donc à relouer une bagnole et là encore je me suis fait avoir à l’enregistrement où j’ai eu une file d’attente d’une heure pour me dire que j’étais obligé de payer une taxe de réservation de 100 dollars même si j’avais déjà tout réservé par Kuoni. L’agence de location à ne surtout pas choisir : Enterprise. Je n’ai rien pu faire d’autre qu’être obligé de signer des griffes, avec des initiales dans tous les coins. Voir mon autre scandale auto en [cliquant ici]. Autant vous dire que j’en avais une rogne ! À me demander si je n’avais pas mieux fait de rouler mes 2’500 kilomètres d’Orlando vers la capitale texane en transitant par l’Alabama et La Nouvelle-Orléans.

Bref, je me dirige vers la réception d’une auto et suis accompagné par un gars sympa qui me propose de prendre un SUV alors que j’ai choisi et payé une auto de moyenne gamme. J’ai finalement le choix de ne prendre que du moyen gros calibre. Le loueur m’ayant assuré qu’il n’y aurait pas de prix supplémentaire au retour du véhicule. Mon œil ! Hou, mais je vais piquer une crise si c’est le cas.

Repères

Me voilà donc parti pour Boca Chica, le bout de chaussure du Texas, comme j’aime à le dire. Je vise la célèbre Starbase de SpaceX. Non pas forcément pour assister à un décollage, mais pour voir ce qu’il s’y passe en ce moment, me faire une idée et surtout prendre des repères pour de futures venues dans les parages.

  • Première chose à savoir, si vous débarquez à l’aéroport de Houston. Il y a 396 miles pour y parvenir, soit 637 km. À raison de 60 miles à l’heure de moyenne sans compter les bouchons ni les pauses, il quelque 6 heures de route. Ce sont des routes principales où l’on parfois des villes avec des feux. Les plus connues sont la 59/69, puis une longue, longue, longue… la 77. Il n’y a que peu de Interstate (autoroute d’État), mis à part un bout de la I69E et I4. Autant dire qu’il faut prévoir la visite sur deux jours, voire davantage. Ce que j’ai fait en m’arrêtant à Edinburg. À partir de là il ne reste plus qu’environ 1 heure de route jusqu’à Starbase.
  • Deuxième chose : il existe un aéroport international, à Harlingen, le Valley International Airport. Je vous conseille, une fois débarqué aux USA, de faire un vol direct jusque-là. Vous éviterez bien des tracas routiers. Je n’ai pas encore testé cet aéroport, mais c’est ce que je ferai la prochaine fois. C’est à 48 miles de la Starbase.

Voilà pour le moment. Je prévois partir à Starbase ces prochains jours. Je dois me préparer pour la chaleur (moustiques, crèmes, casquette, que j’ai oubliés) et une bonne dose d’aventure ! Allez, je vous raconterai tout ça dans une prochaine News !

Mon trip dans GoogleEarth

My trip on GoogleEarth. Click on image.

Consideration for travelin’ to Boca Chica Starbase

[Brownsville, September 4, 2023, rke] – The tip o’ Texas’ boot’s waitin’ for me down at Boca Chica to scout out Musk’s Starbase. Quite the adventure, even without him!

After my jaunt to Cape Canaveral from August 22 to September 1, 2023, with 2 more launches under my belt (that makes 42 in total since 1981 [click here]), I set my sights on Texas. But this time ’round, I chose to fly rather than drive, like in that long haul back in 2013, a whole 10 years ago, [click here]. So, I hopped on a plane at the Orlando airport, handed back my Ford Escape to the good folks at National’s Car Return, no fuss this time. ‘Cept for a small extra charge of 38 Swiss Francs for filling up that SUV. Fair enough. Flight went smoothly with United Airlines (UA 2399) from Orlando to Houston. My travel agency, Kuoni from Bienne, got me a seat with some extra legroom, that fancy Economy Plus. Flight time threw me off a bit: took off from Florida at 9:45, landed in Texas at 11:15, so just 1h30, right? But there’s a 1-hour time difference, which sure was a nice surprise. I sure do like bein’ up in the sky, and I love gettin’ there quicker if y’all catch my drift.

Another dang car rental agency: Enterprise

Once my boots hit Texan soil, I was rarin’ to get outta the airport. No worries there. No customs to deal with. So, I went ahead to rent another car, and dang it, got a bit swindled at the counter. Had to wait in line for an hour, only to be told I had to pay a 100-dollar booking fee even though I’d booked through Kuoni. The one rental place y’all should steer clear of: Enterprise. Couldn’t do nothin’ but sign their dang paperwork, initials everywhere. [Click here] to read about another car rental mishap of mine. I was madder than a wet hen! Made me wonder if I should’ve just driven them 1,553 miles from Orlando through Alabama and New Orleans to Texas.

Anyway, I headed on over to get my rental, and a friendly fella offered me an SUV even though I’d paid for a mid-size. Ended up getting a medium SUV. He assured me there wouldn’t be any extra fees when I return it. We’ll see ’bout that. I might just blow a gasket if there is.

Landmarks

So, off I went to Boca Chica, Texas’ boot tip, as I like to call it. Set my sights on the famous SpaceX Starbase. Not necessarily to catch a launch, but to get the lay of the land and get familiar for future visits.

  • First thing’s first, if y’all are landin’ at Houston airport, it’s a 396-mile trek to get there, that’s ’bout 637 km. At an average of 60 miles per hour, not countin’ traffic jams or breaks, that’s ’bout 6 hours of drivin’. Main roads, sometimes through towns with traffic lights. The big ones are the 59/69, and then there’s the looong, looong, looong… 77. Not much in the way of Interstates, ‘cept for bits of I69E and I4. Best plans for a two-day trip, or even more. I stopped over in Edinburg. From there, it’s just ’bout an hour’s drive to Starbase.
  • Secondly, there’s an international airport in Harlingen, the Valley International Airport. My advice, once y’all land in the US, is to catch a direct flight there. Save yourself some road trouble. I ain’t tried that airport yet, but that’s my plan next time. It’s only 48 miles from Starbase.

That’s all for now. I’m plannin’ to head to Starbase in the next few days. Gotta prep for the heat (forgot my mosquito repellent, sun cream, and cap) and brace for a heap of adventure! I’ll tell y’all all ’bout it in the next News!

Texas, Edinburg, 4 septembre 2023. – PHOTO ROLAND J. KELLER