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Bons baisers du cosmos

[Courrendlin, Switzerland, September 9, 2021, rke. English below]
L’espace, il l’aime Matthias Maurer. L’astronaute allemand de l’Agence spatiale européenne (ESA) est prêt pour sa première mission à bord de la Station spatiale internationale (ISS). Il s’est présenté à la presse ce jeudi 9 septembre 2021 à Cologne (D) au Centre européen des astronautes, European Astronaut Centre (EAC), du DLR (Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt). Exigences sanitaires obligent, j’ai dû le suivre en ligne. Évidemment.

En conférence de presse à Cologne, Matthias Maurer avec, en haut, sur l’écran le nouveau directeur de l’Agence spatiale européenne (ESA), Josef Aschbacher. – Photo : ESA / DLR

Âgé de 51 ans, le Sarrois, originaire de Saint-Wendel (Land, Sarre, entre Metz et Luxembourg), ira pour la première fois dans l’espace lors de la mission « Cosmis Kiss ». Celle-ci devrait être lancée avec la capsule Dragon Crew-3 (3e équipage) de SpaceX depuis le pas de tir 39A du Kennedy Space Center (Floride). Spécialiste des matériaux titulaire d’un doctorat, l’Allemand est paré au décollage dont le lancement est prévu le 31 octobre 2021 au plus tôt. Il volera avec les astronautes de la NASA Raja Chari, Thomas H. Marshburn et Kayla Barron.

100 expériences dans l’ISS
Matthias Maurer fait partie du corps des astronautes de l’ESA depuis juillet 2015. Il est aguerri, car il a été formé au Centre des astronautes de l’ESA à Cologne, au Johnson Space Center de la NASA à Houston, dans le cockpit du Crew Dragon de SpaceX en Californie, ainsi qu’avec les autres partenaires de l’ISS en Russie, au Japon et au Canada. « Je suis fasciné par la technologie, la science et la coopération au sein d’équipes internationales, et c’est exactement ce que sera mon travail pendant les six mois passés dans l’espace. Je participerai à plus de 100 expériences et j’espère que les résultats obtenus contribueront à des progrès pour notre vie quotidienne dans l’espace, mais aussi ici sur Terre », a-t-il déclaré lors de la conférence.

Vue de la conférence de presse. – Photo : Bernhard L. von Weyhe / ESA

Sa force mentale
Une mission spatiale n’est pas facile, c’est évident, mais l’Allemand est confiant « Une grande partie de ma force mentale vient de l’excitation de ce qui m’attend maintenant. Pour moi, le rêve de toute une vie va bientôt se réaliser – avec une équipe fantastique sur laquelle je peux compter aveuglément à tout moment. » Beaucoup de choses seront uniques, dit-il : « Cela commence par le voyage fougueux à bord d’une fusée qui m’accélère à plus de 28’000 kilomètres par heure en moins de dix minutes. J’arriverai à la station spatiale et effectuerai ma première orbite dans l’espace en seulement 90 minutes, où je pourrai m’imprégner de la beauté de la Terre depuis notre fenêtre dans l’espace, la Coupole. Une activité extravéhiculaire aura lieu, nous l’espérons, et sera également un moment fort. »

Cosmic Kiss
Cosmic = espace
Kiss = bisou
K(iss) = ISS
pour International Space Station

36 expériences proviennent d’Allemagne
L’Agence spatiale allemande (DLR), basée à Bonn, est chargée de sélectionner et de coordonner les expériences et les contributions des universités et collèges allemands ainsi que de l’industrie. Les scientifiques du DLR mènent également leurs propres expériences. Le centre de contrôle Columbus de l’ESA, basé au centre d’opérations spatiales allemand du DLR à Oberpfaffenhofen, est responsable de la planification et de la réalisation des expériences qui se déroulent dans le module européen Columbus sur l’ISS. De là, les données des expériences sont envoyées aux centres nationaux de contrôle des utilisateurs et, de là, aux scientifiques et aux partenaires industriels participants. 36 expériences de la mission Cosmic Kiss proviennent d’Allemagne. Ils comprennent la recherche fondamentale ainsi que des tests scientifiques et technologiques orientés vers les applications dans les domaines des sciences de la vie et des matériaux, de la physique, de la biologie, de la médecine, de l’intelligence artificielle ou de l’observation de la Terre. En outre, un vaste programme pour les jeunes scientifiques est à l’ordre du jour de Matthias Maurer.

« Cosmic Kiss », le plein d’amour pour l’espace
La mission de Matthias Maurer s’appelle « Cosmic Kiss ». Le nom de la mission est une sorte de déclaration d’amour pour l’espace, pour la station spatiale en tant que lien entre l’humanité et le cosmos, et pour ce que les gens y font et y feront à l’avenir. En même temps, il représente la valeur de l’exploration de l’espace en partenariat et la nécessité de traiter notre planète avec respect et durabilité. Au centre du logo de la mission figure donc également l’ISS, qui est reliée à la Terre et à la Lune par un battement de cœur humain. Le battement de cœur est censé symboliser la passion et la curiosité qui poussent les gens à explorer l’espace, ainsi que les expériences scientifiques que la station spatiale rend possibles. Pour le logo, Matthias Maurer s’est inspiré du disque céleste Nebra (la plus ancienne représentation connue du ciel nocturne) et des supports de données des sondes spatiales Pioneer et Voyager (avec les connaissances recueillies sur l’humanité). Ils représentent la fascination de l’humanité pour l’espace et le désir d’en savoir plus sur l’origine de la vie, l’univers et la place que nous y occupons. L’emblème comprend également divers éléments cosmiques tels que la Terre, la Lune, l’astérisme des Pléiades et Mars.

La Luna de l’ESA
Matthias Maurer est l’un des sept astronautes actifs de l’Agence spatiale européenne (ESA). La Lune et Mars ont une signification particulière pour lui. Avant le début de son entraînement à la mission en avril 2020, il était chef de projet pour le développement de la future installation de simulation lunaire Luna de l’ESA, un projet conjoint de l’ESA et du DLR, à Cologne. Il a également participé à plusieurs exercices géologiques de terrain liés à la future exploration lunaire. En 2016, il a fait partie de l’équipage de la mission analogue NEEMO 21 de la NASA, pour laquelle il a passé un total de 16 jours sous l’eau à tester des stratégies et des outils d’exploration pour les futures missions sur Mars.

« Cosmic Kiss »

Les quatre astronautes de la mission Dragon Crew-3. – Photo : NASA / ESA

[Courrendlin, Switzerland, September 9, 2021, rke]
Space, he loves it Matthias Maurer. The German astronaut of the European Space Agency (ESA) is ready for his first mission on board the International Space Station (ISS). He presented himself to the press on Thursday, September 9, 2021, in Cologne (D) at the European Astronaut Centre (EAC) of the German Aerospace Center (DLR). Because corona mode, I had to follow it online. Of course, I did.

The 51-year-old from Saint-Wendel (Saarland, between Metz and Luxembourg) will go into space for the first time on the “Cosmis Kiss” mission. The mission is scheduled to be launched with SpaceX’s Dragon Crew-3 capsule (3rd crew) from launch pad 39A at the Kennedy Space Center (Florida). A materials scientist with a doctorate, the German is ready for takeoff, with launch scheduled for October 31, 2021 at the earliest. He will fly with NASA astronauts Raja Chari, Thomas H. Marshburn and Kayla Barron.

Matthias Maurer. – Photo : ESA /NASA

100 Experiments on the ISS
Matthias Maurer has been a member of the ESA astronaut corps since July 2015. He is seasoned, having trained at the ESA Astronaut Center in Cologne, NASA’s Johnson Space Center in Houston, in the cockpit of SpaceX’s Crew Dragon in California, as well as with the other ISS partners in Russia, Japan and Canada. “I’m fascinated by technology, science and working with international teams, and that’s exactly what my job will be during my six months in space. I will be involved in more than 100 experiments and hope that the results will contribute to advances for our daily lives in space, but also here on Earth,” he said at the conference.

Matthias in training. – Photo : ESA

His Mental Strength
A space mission is not easy, that’s obvious, but the German is confident: “A big part of my mental strength comes from the excitement of what is ahead of me now. For me, the dream of a lifetime is about to come true – with a fantastic team that I can count on blindly at all times.” Many things will be unique, he says: “It starts with the fiery journey aboard a rocket that accelerates me to over 28,000 kilometers per hour in less than ten minutes. I’ll arrive at the space station and complete my first orbit in space in just 90 minutes, where I’ll be able to soak up the beauty of Earth from our window in space, the Cupola. An extravehicular activity will hopefully take place and will also be a highlight.”

36 Experiments Come from Germany
The German Space Agency (DLR), based in Bonn, is responsible for selecting and coordinating experiments and contributions from German universities and colleges as well as industry. DLR scientists also conduct their own experiments. ESA’s Columbus Control Center, based at DLR’s German Space Operations Center in Oberpfaffenhofen, is responsible for the planning and execution of experiments that take place in the European Columbus module on the ISS. From there, the experiment data are sent to the national user control centers and from there to the participating scientists and industrial partners. Thirty-six experiments of the Cosmic Kiss mission come from Germany. They include basic research as well as application-oriented scientific and technological tests in the fields of life and material sciences, physics, biology, medicine, artificial intelligence or Earth observation. In addition, an extensive program for young scientists is on Matthias Maurer’s agenda.

“Cosmic Kiss”, the Love of Space
Matthias Maurer’s mission is called “Cosmic Kiss”. The name of the mission is a kind of declaration of love for space, for the space station as a link between mankind and the cosmos, and for what people do and will do there in the future. At the same time, it represents the value of exploring space in partnership and the need to treat our planet with respect and sustainability. At the center of the mission logo, therefore, is also the ISS, which is connected to the Earth and the Moon by a human heartbeat. The heartbeat is meant to symbolize the passion and curiosity that drives people to explore space, as well as the scientific experiments that the space station makes possible. For the logo, Matthias Maurer was inspired by the Nebra celestial disk (the oldest known representation of the night sky) and the data carriers of the Pioneer and Voyager space probes (with the knowledge gathered about humanity). They represent humanity’s fascination with space and the desire to learn more about the origin of life, the universe and our place in it. The emblem also includes various cosmic elements such as the Earth, the Moon, the Pleiades asterism and Mars.

The ESA Luna
Matthias Maurer is one of the seven active astronauts of the European Space Agency (ESA). The Moon and Mars have a special meaning for him. Prior to the start of his mission training in April 2020, he was project manager for the development of the future ESA lunar simulation facility Luna, a joint project of ESA and DLR, in Cologne. He also participated in several geological field exercises related to future lunar exploration. In 2016, he was part of the crew of NASA’s NEEMO 21 analog mission, for which he spent a total of 16 days underwater testing exploration strategies and tools for future Mars missions.

† Hommage à Michel Girardin, mon guide spatial

[Courrendlin, November 29, 2020, rke, English below]
Triste nouvelle. Michel Girardin de Courfaivre (JU) s’en est allé le 24 novembre 2020. Poète, musicien, homme de théâtre, philosophe et surtout remarquable pédagogue, ce professeur a particulièrement marqué ma jeunesse en éveillant ma passion pour la conquête spatiale.

Michel Girardin (1940-2020) – Photo : rke

Lorsque j’étais adolescent, entre 13 et 16 ans (1969-1972), j’ai eu en effet la chance de pouvoir continuer ma scolarité dans une Classe d’application 5 de Delémont. Nous étions alors 11 élèves, tous des garçons à suivre en enseignement particulier, révolutionnaire à l’époque, de pédagogie institutionnelle. Le concept de formation basé sur les mathématiques modernes et la liberté d’entreprendre des activités en classe, a éveillé ma passion pour l’astronautique.

En pleine conquête lunaire, nous avions à construire une maquette de la fusée Saturn V du programme Apollo, laquelle est d’ailleurs toujours disponible sur le site de Revell. Un moment symbolique, mais aussi constructif qui m’a permis de rêver qu’un jour je verrai l’une de ces fusées décoller. Mon voeu a été exaucé 9 ans plus tard lorsque j’ai pu assister sur site au premier lancement de la navette spatiale américaine Columbia, le 12 avril 1981. Un tremplin qui m’a permis d’assister à 33 lancements accrédités sur site, jusqu’au dernier décollage de « Solar Orbiter » le 10 février 2020, juste avant la fermeture des frontières due à la pandémie du coronavirus.

Mais à l’heure où la conquête lunaire repart avec le programme Artemis de la NASA, je pourrai alors assouvir mon désir de voir décoller la fusée la plus puissante du monde (SLS, lancement prévu fin 2021 si tout va bien) à l’instar de la fameuse Saturne V. Ou encore le très attendu lanceur Starship de SpaceX (120 m de haut).

Là, sur un pas de tir de fusée, j’aurai alors une pensée pour Michel Girardin qui restera mon guide spatial in aeternam.

Revue de presse
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Hommages du Quotidien Jurassien du 29 novembre 2020

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Article paru dans l’Educateur

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Article paru dans Swiss Engineering RTS 9/2018
que j’ai rédigé sur lui

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Tribute to Michel Girardin,
my space guide

Sad news. Michel Girardin left on November 24, 2020.
Poet, musician, man of theater, philosopher and above all a remarkable pedagogue, this professor particularly marked my youth by awakening my passion for the space conquest.

When I was a teenager, between the ages of 13 and 16 (1969-1972), I was indeed fortunate enough to be able to continue my schooling in an Application Class 5 in Delémont (north of Switzerland). We were then 11 students, all boys, to follow a special teaching, revolutionary at the time, of institutional pedagogy. The concept of training based on modern mathematics and the freedom to undertake activities in the classroom, awakened my passion for astronautics.

The Apollo Saturn V Revell

In the midst of the lunar conquest, we had to build a model of the Saturn V rocket of the Apollo program, which is still available on the Revell site. A symbolic, but also constructive moment that allowed me to dream that one day I would see one of these rockets take off. My wish was fulfilled 9 years later when I was able to witness on site the first launch of the American space shuttle Columbia on April 12, 1981. A springboard that allowed me to attend 33 accredited launches on site, until the last launch of “Solar Orbiter” on February 10, 2020, just before the closing of the borders due to the coronavirus pandemic.

RIP. Michel Girardin (1940-2020)

But at a time when the lunar conquest is taking off again with NASA’s Artemis program, I will then be able to satisfy my desire to see the most powerful rocket in the world (SLS, launch planned for the end of 2021 if all goes well) take off, following the example of the famous Saturn V. Or the much-awaited SpaceX’s Starship launcher (393 feet high).

There, on a rocket launch pad, I will have a thought for Michel Girardin who will remain my space guide in aeternam.

LANCEMENT DE NASA SPACEX DRAGON CREW 1 – Suivez-moi EN DIRECT… de suisse !

Une fusée SpaceX Falcon 9 lancera le vaisseau spatial Crew Dragon lors de son premier vol opérationnel vers la Station spatiale internationale (ISS). Les astronautes de la NASA Mike Hopkins, Victor Glover et Shannon Walker, et l’astronaute japonais Soichi Noguchi s’envolent ce soir à 19h27 (heure locale en Floride), 01h27 en Suisse dimanche 16 novembre 2020. Le 1er étage de Falcon retournera sur une berge dans l’Océan Atlantique, d’où le retard d’un jour dû à la météo en mer.
Suivez-moi en direct sur cette page depuis… la Suisse !
N’oubliez pas d’actualiser cette page pour être au taquet

16/11/2020 – 02h05
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Cette intervention en direct se termine. Merci de m’avoir suivi.

16/11/2020 – 01h45
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Le vaisseau spatial Crew Dragon Resilience s’est libéré de l’étage supérieur du Falcon 9 en orbite. Les cliquets se déverrouillent pour commencer à ouvrir le nez du dragon. Cela révélera le port d’amarrage de la capsule et les capteurs de rendez-vous.

16/11/2020 – 01h39
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Le premier étage de Falcon 9 s’est posé sur sa berge, sur l’Océan Atlantique !

16/11/2020 – 01h32
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T+plus 5 minutes. La propulsion du deuxième étage est toujours normale. Le moteur Merlin Vacuum génère environ 99 tonnes de poussée.

16/11/2020 – 01h29
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T+plus 2 minutes, 50 secondes. Le premier étage du Falcon 9 s’est éteint et revient sur Terre pour un atterrissage sur le vaisseau drone de SpaceX.

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16/11/2020 – 01h27

T00 – Décollage ! Décollage de la fusée Falcon 9 de SpaceX avec le vaisseau spatial Crew Dragon Resilience, lançant quatre astronautes dans une mission de près de six mois vers la Station spatiale internationale (ISS)

A SpaceX Falcon 9 rocket carrying the company’s Crew Dragon spacecraft is launched on NASA’s SpaceX Crew-1 mission to the International Space Station with NASA astronauts Mike Hopkins, Victor Glover, Shannon Walker, and Japan Aerospace Exploration Agency astronaut Soichi Noguchi onboard, Sunday, Nov. 15, 2020, at NASA’s Kennedy Space Center in Florida. NASA’s SpaceX Crew-1 mission is the first crew rotation mission of the SpaceX Crew Dragon spacecraft and Falcon 9 rocket to the International Space Station as part of the agency’s Commercial Crew Program. Hopkins, Glover, Walker, and Noguchi launched at 7:27 p.m. EST from Launch Complex 39A at the Kennedy Space Center to begin a six month mission onboard the orbital outpost. Photo Credit: (NASA/Joel Kowsky)

Photo : NASA

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16/11/2020 – 01h23

T-4 minutes. Le processus d’abaissement de la structure de la plate-forme 39A a commencé avec l’ouverture des berceaux autour de la fusée. Le retour de force se déplacera à un angle d’environ 1,5 degré par rapport au Falcon 9 en préparation de l’allumage, puis se rétractera davantage au décollage.

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16/11/2020 – 01h22

T- 7 minutes. – Les soupapes menant au premier étage des moteurs Merlin 1D du Falcon 9 s’ouvrent, permettant à l’oxygène liquide super-froid de circuler dans les moteurs pour conditionner les turbopompes à l’allumage.

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16/11/2020 – 01h17

T – 10 minutes – Le commandant de Dragon Mike Hopkins confirme que les écrans du cockpit de l’équipage sont configurés pour le lancement.

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16/11/2020 – 01h13

T – 11 minutes – La deuxième phase de chargement de l’oxygène liquide est en cours.

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16/11/2020 – 01h11

Les gaz qui s’échappent sont en fait dû à l’oxygène liquide super froid au contact de l’air. Donc, des nuages, pas de la pollution.

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16/11/2020 – 01h09

À 18 minutes du lancement, tout est OK.

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16/11/2020 – 01h00

L’équipe météo du lancement prévoit maintenant une probabilité de 80 % de conditions météorologiques acceptables pour le décollage de la fusée Falcon 9.

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16/11/2020 – 00h59

De l’hélium super-froid est actuellement chargé dans le système de pressurisation de la fusée.

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16/11/2020 – 00h57

T moins 35 minutes. “Le plein a commencé.” Le kérosène RP-1 s’écoule maintenant dans les deux étages de la fusée Falcon 9, et de l’oxygène liquide est pompé dans le premier étage.

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16/11/2020 – 00h52

Le système d’évacuation du Crew Dragon est armé. Les fusées d’éjection SuperDraco (photo lors des essais) de la capsule alimenteraient alors la capsule à partir de la fusée Falcon 9 en cas d’urgence avant ou pendant le lancement.

Photo : http://www.space.com

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16/11/2020 – 00h49

Le commandant de Dragon, Mike Hopkins, rapporte que les astronautes ont fermé les visières de leur combinaison spatiale et qu’ils arment le système de sortie de secours de la capsule.

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16/11/2020 – 00h48

Le bras d’accès de l’équipage se rétracte à l’écart du vaisseau spatial Crew Dragon en vue du ravitaillement de la fusée Falcon 9.

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16/11/2020 – 00h46

Tous les paramètres météo sont bons pour le lancement. 70% de chances de lancement.

A SpaceX Falcon 9 rocket with the company’s Crew Dragon spacecraft onboard is seen, in this thirty second exposure, illuminated by spotlights on the launch pad at Launch Complex 39A as preparations continue for the Crew-1 mission, Saturday, Nov. 14, 2020, at NASA’s Kennedy Space Center in Florida. NASA’s SpaceX Crew-1 mission is the first crew rotation mission of the SpaceX Crew Dragon spacecraft and Falcon 9 rocket to the International Space Station as part of the agency’s Commercial Crew Program. NASA astronauts Mike Hopkins, Victor Glover, and Shannon Walker, and astronaut Soichi Noguchi of the Japan Aerospace Exploration Agency (JAXA) are scheduled to launch at 7:27 p.m. EST on Sunday, Nov. 15, from Launch Complex 39A at the Kennedy Space Center. Photo Credit: (NASA/Joel Kowsky)

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16/11/2020 – 00h44

L’équipe technique n’a révélé aucune contrainte pour procéder à l’armement du système d’échappement de lancement du Crew Dragon et au chargement des propergols dans la fusée Falcon 9. Dans les prochaines minutes, le directeur de lancement de SpaceX donnera l’autorisation de commencer à charger les propergols dans la fusée à deux étages Falcon 9. Le bras d’accès de l’équipage sera rétracté à 18h45 EST (2345 GMT), oh45 Suisse, pour s’éloigner du vaisseau spatial. Le système d’évacuation du Crew Dragon sera armé à 18h49 EST (23h49 GMT). Le remplissage du Falcon 9 avec du kérosène RP-1 densifié et surgelé commencera à 18h52 EST (2352 GMT). De l’oxygène liquide cryogénique entrera dans le premier étage à la même heure.
Le chargement de l’oxygène liquide dans la deuxième phase commencera à 19h11 EST (0011 GMT).

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16/11/2020 – 00h31

Voici quelques statistiques sur le lancement d’aujourd’hui :
98e lancement d’une fusée Falcon 9 depuis 2010
106ème lancement de la famille de fusées Falcon depuis 2006
1er lancement du booster B1061 de Falcon 9
86e lancement de SpaceX depuis la côte spatiale de la Floride
121e lancement depuis la plate-forme 39A
27ème l ancement de SpaceX depuis la plateforme 39A
3ème lancement d’un vaisseau spatial Crew Dragon
1er vol de l’équipage Dragon Resilience (Dragon C207)
2e vol de Falcon 9/Équipage Dragon avec des humains à bord
21e lancement de Falcon 9 en 2020
21e lancement par SpaceX en 2020
25ème lancement orbital basé au Cap Canaveral en 2020

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16/11/2020 – 00h31

Voilà les caractéristiques techniques de Dragon

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16/11/2020 – 00h23

A 1h 4 minutes du lancement, le centre de Contrôle de Houston qui contrôle la Station spatiale internationale (ISS) est paré à intercepter les premières liaisons de Dragon une fois lancé.

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16/11/2020 – 00h15

Le contrôle de mission de SpaceX vient d’annoncer à l’équipage de Dragon que le team de fermeture a appliqué du lubrifiant et retiré les débris du joint de l’écoutille. Une certaine décoloration près de l’étage de Falcon 9 semble être causée par la condensation de l’eau, et n’est pas un problème pour le vol. Ah, bon, on est rassuré.

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16/11/2020 – 00h11

Au moment du lancement, la Station spatiale internationale (ISS) volera à 416 km au-dessus de la Terre au nord-est de la Syrie. L’heure de lancement est fixée de manière à aligner le couloir de vol de Falcon 9 sur l’orbite de la station spatiale.

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16/11/2020 – 00h09

L’équipe au sol de SpaceX confirme que le contrôle d’étanchéité de l’écoutille latérale a été effectué de manière satisfaisante, et les mesures correspondent aux relevés effectués lors d’une répétition générale du compte à rebours la semaine dernière. L’équipe de fermeture se prépare à quitter l’aire de lancement sous peu.

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16/11/2020 – 00h02

Bon, cela semble s’arranger. SpaceX a informé les astronautes que le vaisseau spatial Crew Dragon maintient la pression lors de cette deuxième série de contrôles d’étanchéité. Donc plus de fuite. Enfin, on attend quand même pour voir…

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15/11/2020 – 23h49

Kate Tice de SpaceX rapporte que l’équipe de fermeture du vaisseau a trouvé un morceau de débris de corps étranger sur l’écoutille qui pourrait avoir causé la chute de pression lors de la vérification de la fuite précédente.

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15/11/2020 – 23h45

Ah, c’est bien ce qu’il me semblait. L’écoutille a dû être rouverte. Il semble y avoir eu une chute de pression inattendue lors d’une vérification de fuite. Les contrôleurs de mission indiquent qu’ils disposent d’une marge d’environ 10 minutes dans le calendrier pour résoudre ce problème.

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15/11/2020 – 23h40

Normalement, l’écoutille devrait être verrouillée 1h55 avant le lancement. à 1h48, il y a un peu de retard, mais cela devrait être fait tantôt. Il semblerait y avoir eu un petit bug…

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15/11/2020 – 23h34

Voilà. L’écoutille est presque fermée. Le directeur du lancement doit encore vérifier la charge propulsive. Une longue check-list réalisée avec les astronautes et les ingénieurs au centre ce contrôle de SpaceX-

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15/11/2020 – 23h29

Il y a maintenant 70 % de chances que la météo soit favorable au lancement de la fusée Falcon 9 et de la capsule Crew Dragon à 19h27 locale (00h27 GMT), comme prévu 1h27 (heure suisse). Il paraît que c’est une journée magnifique au Centre spatial Kennedy en Floride.

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15/11/2020 – 23h21

Les sièges du Dragon ont été tournés en position pour le lancement, et l’équipage de fermeture a terminé les contrôles d’étanchéité des combinaisons pressurisées des deux membres d’équipage. Le commandant Mike Hopkins annonce que l’équipage est prêt pour la fermeture des écoutilles

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15/11/2020 – 23h18

Environ trois heures avant le décollage, les astronautes entreprennent de longues vérifications des commandes de vol, des communications et du contrôle des fuites des combinaisons.

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15/11/2020 – 23h06

Shannon Walker (photo NASA ci-dessous) a été sélectionnée par la NASA pour être astronaute en 2004. Elle est titulaire d’une licence de physique, d’une maîtrise de sciences et d’un doctorat de philosophie en physique spatiale de l’université Rice. Walker a commencé sa carrière professionnelle au Centre spatial Johnson (JSC) en 1987 en tant que contrôleur de vol robotique pour le programme de la navette spatiale. En 2010, elle a été ingénieur de vol pour la mission Expedition 24/25, une mission de longue durée à bord de la Station spatiale internationale qui a duré 163 jours. Le Dr. Walker a effectué l’intégration de la robotique, travaillant avec les partenaires internationaux dans la conception et la construction du matériel robotique de la station spatiale. En 1998, elle a rejoint la salle d’évaluation de mission (MER) en tant que responsable de la coordination de la résolution des problèmes techniques en orbite de l’ISS.

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15/11/2020 – 22h53

Ah, il faut du temps pour ajuster les combinaisons, le casque et las gants.
En voici, au cas où… Allez voir sur la Boutique spatiale. Comme cadeau de Noël pour les gosses.

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15/11/2020 – 22h43

Les astronautes ont pris un ascenseur jusqu’au niveau 255, puis ont monté une série d’escaliers jusqu’au niveau 265 où ils auront l’occasion d’appeler leurs familles avant de se préparer à monter à bord de Dragon.

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15/11/2020 – 22h40

Les astronautes sont sur la tour. Mais j’ai escaladé une autre… : “j’ai grimpé sur la tour de la future fusée de la NASA (SLS) jusqu’en haut, à 120 mètres !

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15/11/2020 – 22h13

C’et l’heure de monter en voiture. Afin de remplacer le traditionnel Astrovan utilisé par la NASA pour emmener les astronautes du terminal au pas de tir du Kennedy Space Center jusqu’en 2011, la NASA utilise une Tesla Model X. Si l’ancien véhicule est un camping-car Airstream Excella modifié de 1984, le nouveau est un petit SUV, mais qui embrasse la modernité avec ses moteurs électriques. Aucune inquiétude concernant l’espace disponible à l’intérieur du SUV, une source indique qu’il y a énormément de place pour les 2 astronautes et que les tests ont été faits à de nombreuses reprises.

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15/11/2020 – 22h06

Les contrôles d’étanchéité des combinaisons de l’équipage sont maintenant terminés. Dès que l’astronaute est sur son siège, il branche sa combinaison via un « cordon ombilical » qui va ensuite lui fournir « tout ce dont il a besoin » : l’électricité, l’oxygène, du gaz lorsqu’il faut la pressuriser. Elles ont été soumises à des tests à très basse pression, même si elles ne sont pas destinées à des balades spatiales.

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15/11/2020 – 21h48

Voici le menu ds astronautes qu’ils viennent de prendre avant de s’envoler : Hopkins : Steak et frites. Walker : Hamburger et frites de patate douce. Noguchi : Curry sur riz et poulet. Glover : côtelettes d’agneau et patate douce.

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15/11/2020 – 21h43

C’est tout bon pour le moment. SpaceX confirme que la fusée Falcon 9 et le vaisseau spatial Crew Dragon ne connaissent aucune contrainte pour leur lancement ce soir à 01h27.

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15/11/2020 – 21h32

Le Japonais Soichi Noguchi (55 ans) peut se targuer d’être l’astronaute le plus polyvalent. Il a réussi à voler dans la navette spatiale américaine (STS 114), un Soyouz (TMA-17) et maintenant dans une fusée privée de SpaceX, soit trois engis différents. C’est le seul au monde à réaliser cet exploit ! Il a déjà passé 177 jours, 3h et 5 min dans l’espace.

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15/11/2020 – 20h45

Le report de lancement d’un jour était dû à de mauvaises conditions météo sur la gerbe (la plate-forme) qui doit accueillir le retour du premier étage. C’est important de pouvoir récupérer cet étage car il sera réutilisé pour la prochaine mission habitée avec le français Thomas Pesquet ! Fin mars, début avril.
Les conditions météorologiques et l’état de la mer dans les zones d’interruption de vol semblent favorables au décollage de Crew Dragon de SpaceX ce soir. Les prévisionnistes s’attendent toujours à des averses de pluie près du Centre spatial Kennedy au moment du lancement, il y a donc 50 % de chances que le temps soit favorable pour le décollage.

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12/11/2020 – 10h35

Mission commerciale pour la NASA : lancement ce week-end

Je suis interviewé par Jean-Michel Probst (en médaillon).

« Crew Dragon de Space X » emmènera samedi quatre astronautes vers la station spatiale internationale. Le journaliste scientifique Roland J. Keller connait bien cette mission pour avoir assisté aux premiers lancements
La toute première vraie mission commerciale « Crew Dragon de Space X » décollera du Centre spatial Kennedy, en Floride samedi à 19 h 49 heure locale (soit dimanche à 00 h 49 heure Suisse), selon l’annonce de la NASA. Elle emmènera quatre astronautes vers la station spatiale internationale ISS pour un séjour d’environ six mois ponctués de sorties dans l’espace.
Roland J. Keller, journaliste scientifique et rédacteur en chef de la revue des ingénieurs Suisse, connait bien cette mission pour avoir assisté aux premiers lancements de cette capsule. Il nous présente cette mission importante dans le programme qui va, dans le futur, amener les premiers humains sur Mars.

Les sons sur les 3 radios régionales de la chaîne jurassienne :

Sorte de couteau suisse scientifique, une pelle mécanique intelligente va se poser SUR Mars

[Courrendlin, Switz., July 30, 2020, rke. English below] –
Et voilà ! Pour la 3e fois, je suis bloqué (mais plus confiné, enfin si, un peu) en Suisse. La première fois, lors du 50e anniversaire d’Apollo 13, le 13 avril 2020 (où je devais me rendre à Houston), puis lors de mission Dragon Demo-2 (la première habitée) le 31 mai 2020 et ce jour du lancement de Perseverance. Bonne nouvelle tout de même : l’astronaute français Thomas Pesquet annonce qu’il volera avec SpaceX Drangon le printemps prochain. Promis, je ferai tout ce qui est possible pour assister à ce lancement (mon 34e accrédité) … sur le pas de tir 39A. Comme autrefois.
Photo du haut : NASA

Le lancement du robot Perseverance le 30 juillet 2020 est un ingrédient de savoir-faire américano-français. Ce véhicule tout terrain à six roues doublement renforcées de carbone (sans air) est une sorte de pelle mécanique intelligente capable de casser des cailloux au laser pour rechercher de la vie sur la planète rouge. Un couteau suisse condensé d’instruments scientifiques.

A United Launch Alliance Atlas V rocket with NASA’s Mars 2020 Perseverance rover onboard launches from Space Launch Complex 41, Thursday, July 30, 2020, at Cape Canaveral Air Force Station in Florida. The Perseverance rover is part of NASA’s Mars Exploration Program, a long-term effort of robotic exploration of the Red Planet. Photo Credit: (NASA/Joel Kowsky)

Déjà 8 engins US (dont 4 robots) sur Mars !

Tout d’abord, ne l’oublions pas ! Seuls les Américains ont réussi à poser des sondes en état de fonctionnement sur la planète rouge. Soit 8 au total, dont 4 atterrisseurs fixes (Viking 1 et 2 en 1976, Phœnix en 2007 et Insight en 2018) et 4 rovers (Mars Pathfinder en 1996, Spirit et Opportunity en 2004 et Curiosity en 2012). Cependant, les Soviétiques étaient les premiers à réussir à s’y poser avec Mars 3 en 1971, mais la mission a été considérée comme un demi-échec, car les instruments n’ont pas fonctionné. Si les Européens ont tenté le coup, ils en ont été pour leurs frais puisque les deux sondes Beagle (2003) et Schiaparelli (2016), se sont écrasées sur Mars. Néanmoins, l’Agence spatiale européenne (ESA) peut se targuer d’avoir réussi une parfaite mise en orbite de sa sonde Mars Express (2003), qui encore de nos jours envoie des images de la surface martienne tout comme l’américaine Mars Reconnaissance Orbiter (2005). Cependant, si les Américains ont réussi 8 tentatives, ils ont néanmoins subi un seul échec avec Mars Polar Lander en 1998.

La course continue donc avec pour la première fois la sonde spatiale chinoise Tianwen I qui a décollé de Wenchang (fusée Long March 5) le 23 juillet 2020 embarquant un atterrisseur et un petit robot. Puis avec les Émirats Arabes Unis qui ont mis au point un orbiteur martien (mesure de l’atmosphère) lancé avec les Japonais (de Tanegashima), le 16 juillet 2020.

Roland J. Keller sur RFJ le 22 juillet 2020 : cliquez ici – Photo prise par Jean-Michel Probst

Astrobiologie : à la découverte de microbes et de bactéries

Perseverance, c’est le plus grand robot envoyé sur Mars, le plus sophistiqué et le plus intelligent. Ce nom a été choisi suite à un concours lancé par la NASA après 28’000 propositions et emporté par le jeune adolescent Alex Mather (13 ans) de Virginie. Perseverance aura du job sur Mars tout comme son cousin Curiosity lancé en 2011 et qui roule encore sur la planète rouge. Son but ? Découvrir des formes de bactéries ou autres microbes et analyser la chimie moléculaire du sol pour savoir si la vie y a évolué il y a trois milliards d’années. Les scientifiques pensent en effet avoir de bonnes preuves que, à cette époque, la planète était plus chaude et couverte de rivières et de lacs, des ingrédients qui ont fait naître, au moins sur Terre, des microbes… Avant que la planète rouge ne devienne froide et sèche, pour une raison qui échappe encore aux planétologues. « C’est la première fois dans l’histoire que la Nasa a consacré une mission à ce qu’on appelle l’astrobiologie : la recherche de la vie, peut-être actuelle, ou de vie ancienne dans un autre monde », a déclaré lors d’une conférence de presse Jim Bridenstine, directeur de la NASA.

De l’eau saumurée et un partenariat NASA-ESA

Le programme FETCH avec retour d’échantillons sur Terre. En collaboration avec l’ESA !

Le cratère Jevezo de 45 km de diamètre où le rover devrait se poser le 18 février 2021, dans sept mois donc, aurait autrefois hébergé un lac. Dans supposément de l’eau, comme celle saumurée de notre bonne vieille planète. Ça donne à boire, mais ce serait un peu trop salé. Ce 4×4 martien, gros comme un SUV, est un concentré de technologie et d’intelligence disais-je, car il est aussi d’une sorte de pelle mécanique, autrement dit un bras robotique de 2 m de long, avec des outils les plus variés, genre de couteau suisse muni d’instruments de forage et d’analyse. Il prélèvera des échantillons de roches qu’il laissera à la surface dans des tubes scellés afin d’être récupérés par une prochaine mission, et rapportés sur Terre en 2031 lors d’un programme conjoint avec l’Agence spatiale européenne (ESA). Et c’est là tout l’enjeu international de cette mission. Elle comprendra plusieurs éléments réalisés par la NASA et l’ESA, dont le Fetch Rover, un robot construit par Airbus qui sera alors utilisé pour récupérer les échantillons martiens collectés et déposés par Perseverance tout au long de son parcours.

Les autres points forts

  • Perseverance larguera un petit hélicoptère de 1,8 kg avec des hélices de 1,2 m développé par l’agence spatiale américaine qui doit devra être mis en œuvre à titre expérimental. L’engin, fixé au châssis du robot, sera libéré une fois celui-ci arrivé sur le sol martien et devrait essayer de voler à une vitesse de 36 km/h. L’objectif est de tester les capacités d’un tel appareil dans le domaine de la reconnaissance optique du terrain dans cet environnement caractérisé par une atmosphère très ténue limitant la portance (100 fois moins dense que sur la Terre) et les délais de communication qui interdisent tout contrôle direct du vol par un opérateur humain.
  • Perseverance a aussi des yeux… Le robot est muni de sept instruments, dont une caméra française du CNES (Supercam) qui peut analyser à distance la composition chimique des roches, une caméra laser élaborée par l’astrophysicien Sylvestre Maurice. « ChemCam est un grand succès basé sur l’imagerie. Il prend une image de la composition chimique de la roche, de quoi est-elle constituée – fer, titane, sodium, potassium, oxygène, carbone, etc. Pour SuperCam, nous allons réaliser la même chose, mais en mieux. Nous avons choisi deux techniques. La première, c’est l’infrarouge. Je regarde la lumière qui éclaire le sol, la réflectance, et cela va me donner des informations justement sur les molécules. La seconde, c’est le Ramant (méthode de spectroscopie) technologie de laboratoire qu’on connaît très bien. On éclaire avec un laser, on fait vibrer les molécules. Il y a globalement un photon sur un million qui se déplace un petit peu. On regarde comment ils se déplacent et cela nous donne la composition de la roche », révèle le chercheur sur le site www.lci.fr
  • … et des oreilles. Pour la première fois, deux micros vont pouvoir écouter ce qui se passe à la surface de Mars. Le premier, le système EDL (Entry Descent and Landing) doit enregistrer du son lors de la descente du rover vers la surface de la planète pour entendre entendre le frottement de l’atmosphère, les vents et les bruits de poussière déplacés à l’atterrissage du rover. Le deuxième micro, embarqué sur SuperCam, est issu d’un partenariat entre les États-Unis, la France et l’Espagne. Sur cet instrument, dédié à la recherche d’une vie passée, un laser chauffe la roche entre 8’000 et 10’000 °C, ce qui va créer une onde de choc.
L’hélicoptère martien. Photo : NASA

Le but de Perseverance ? Découvrir des formes de bactéries ou autres microbes et analyser la chimie moléculaire du sol pour savoir si la vie y a évolué il y a trois milliards d’années

En 2031, le Fetch Rover, un robot construit par Airbus sera utilisé pour récupérer les échantillons martiens collectés et déposés par Perseverance tout au long de son parcours

J’étais là lors du lancement de Curiosity en 2011 : cliquez ici

As a Scientific Swiss Army Knife, a Smart Digger will Land on Mars

[Courrendlin, Switzerland, July 30, 2020, rke. English below] – Here we go! For the 3rd time, I’m stuck (but more confined, well, a bit) in Switzerland. The first time, on the 50th anniversary of Apollo 13, on April 13, 2020 (where I was supposed to go to Houston), then during the Dragon Demo-2 mission (the first inhabited one) on May 31, 2020 and this day of the launch of Perseverance. Good news all the same: French astronaut Thomas Pesquet announces that he will fly with SpaceX Drangon next spring. I promise I will do everything possible to attend this launch (my 34th accredited) … on launch pad 39A. Just like the old days.

A United Launch Alliance Atlas V rocket with NASA’s Mars 2020 Perseverance rover onboard launches from Space Launch Complex 41, Thursday, July 30, 2020, at Cape Canaveral Air Force Station in Florida. The Perseverance rover is part of NASA’s Mars Exploration Program, a long-term effort of robotic exploration of the Red Planet. Photo Credit: (NASA/Joel Kowsky)

The launch of the Perseverance robot on July 30, 2020 is an ingredient of American French know-how. This all-terrain vehicle with six double carbon-reinforced wheels (without air) is a kind of intelligent mechanical shovel capable of breaking stones with a laser to search for life on the red planet. A Swiss Army knife condensed from scientific instruments.

Already 8 US spacecraft (including 4 robots) on Mars !

First of all, let’s not forget it ! Only the Americans have succeeded in landing functioning probes on the Red Planet. That’s 8 in total, including 4 fixed landers (Viking 1 and 2 in 1976, Phoenix in 2007 and Insight in 2018) and 4 rovers (Mars Pathfinder in 1996, Spirit and Opportunity in 2004 and Curiosity in 2012). However, the Soviets were the first to succeed in landing there with Mars 3 in 1971, but the mission was considered a semi-failure because the instruments did not work. If the Europeans tried it, it was at their expense since the two probes, Beagle (2003) and Schiaparelli (2016), crashed on Mars. Nevertheless, the European Space Agency (ESA) can pride itself on having successfully put its Mars Express (2003) probe into orbit, which still sends images of the Martian surface today, as does the American Mars Reconnaissance Orbiter (2005). However, if the Americans have succeeded in 8 attempts, they have nevertheless suffered only one failure with Mars Polar Lander in 1998.

The race continues with the first Chinese space probe, Tianwen I, which took off from Wenchang (Long March 5 rocket) on July 23, 2020, carrying a lander and a small robot. Then with the United Arab Emirates which developed a Martian orbiter (measurement of the atmosphere) launched with the Japanese (from Tanegashima) on July 16, 2020.

Perseverance. – Photo : NASA JPL Caltech

Astrobiology: Discovering Microbes and Bacteria

Perseverance is the largest robot sent to Mars, the most sophisticated and intelligent. This name was chosen following a contest launched by NASA after 28’000 proposals and won by the young teenager Alex Mather (13 years old) from Virginia. Perseverance will have a job on Mars just like its cousin Curiosity, launched in 2011 and which is still on the Red Planet. His goal? To discover forms of bacteria and other microbes and analyze the molecular chemistry of the soil to find out whether life evolved there three billion years ago. Scientists believe they have good proof that, at that time, the planet was warmer and covered with rivers and lakes, ingredients that gave rise, at least on Earth, to microbes… Before the Red Planet became cold and dry, for a reason that still escapes planetologists. “This is the first time in history that NASA has dedicated a mission to what is called astrobiology: the search for life, perhaps current life, or ancient life in another world,” NASA Director Jim Bridenstine said at a press conference.

Brine Water and a NASA-ESA Partnership

The Jevezo crater, 45 km in diameter, where the rover is expected to land on February 18, 2021, seven months from now, would have once been home to a lake. Supposedly in water, like the briny water of our good old planet. It’s drinkable, but a little too salty. This Martian 4×4, as big as an SUV, is a concentrate of technology and intelligence, I said, because it is also a kind of mechanical digger, in other words, a 2 m long robotic arm, with the most varied tools, like a Swiss Army knife equipped with drilling and analysis instruments. It will take rock samples that it will leave on the surface in sealed tubes to be recovered by a future mission and brought back to Earth in 2031 during a joint program with the European Space Agency (ESA). And that is what is at stake internationally with this mission. It will include several elements made by NASA and ESA, including the Fetch Rover, a robot built by Airbus that will then be used to retrieve the Martian samples collected and deposited by Perseverance throughout its journey.

Other Highlights

  • Perseverance will release a small 1.8 kg helicopter with 1.2 m propellers developed by the US space agency to be used on an experimental basis. The device, attached to the robot’s chassis, will be released once the robot arrives on Martian soil and should try to fly at a speed of 36 km/h. The aim is to test the capabilities of such a device in the field of optical terrain recognition in this environment characterized by a very tenuous atmosphere limiting lift (100 times less dense than on Earth) and communication delays that prohibit any direct control of the flight by a human operator.
  • Perseverance also has eyes… The robot is equipped with seven instruments, including a French CNES camera (Supercam) that can remotely analyze the chemical composition of rocks, and a laser camera developed by astrophysicist Sylvestre Maurice. “ChemCam is a great success based on imagery. It takes an image of the chemical composition of the rock, what is it made of – iron, titanium, sodium, potassium, oxygen, carbon, etc. – and what is it made of? For SuperCam, we’re going to do the same thing, but better. We’ve chosen two techniques. The first is infrared. I look at the light that illuminates the ground, the reflectance, and that will give me information about the molecules. The second is the Ramant (spectroscopy method), a laboratory technology that we know very well. We illuminate with a laser; we make the molecules vibrate. Globally, one photon in a million moves a little bit. We look at how they move and that gives us the composition of the rock,” says the researcher at www.lci.fr
  • … and ears. For the first time, two microphones will be able to listen to what’s happening on the surface of Mars. The first, the Entry Descent and Landing (EDL) system, will record sound as the rover descends to the planet’s surface to hear the rubbing of the atmosphere, the winds and the dust noises that move as the rover lands. The second microphone, onboard SuperCam, is the result of a partnership between the United States, France and Spain. On this instrument, dedicated to the search for a past life, a laser heats the rock to between 8,000 and 10,000°C, which will create a shock wave.
Kennedy Space Center Deputy Director Janet Petro, left, NASA Deputy Administrator Jim Morhard, second from left, NASA astronaut Zena Cardman, center, NASA Administrator Jim Bridenstine, second from right, and NASA Public Affairs Officer Joshua Santora, right, answer social media questions ahead of the launch of NASA’s Mars 2020 Perseverance rover, Wednesday, July 29, 2020, at NASA’s Kennedy Space Center in Florida. The Perseverance rover is part of NASA’s Mars Exploration Program, a long-term effort of robotic exploration of the Red Planet. Launch is scheduled for Thursday, July 30. Photo Credit: (NASA/Joel Kowsky)

The goal of Perseverance? To discover forms of bacteria or other microbes and to analyze the molecular chemistry of the soil to find out whether life evolved there three billion years ago.

In 2031, the Fetch Rover, a robot built by Airbus will be used to recover the Martian samples collected and deposited by Perseverance throughout its journey.

Boca Chica : boum ! Dragon-ISS : succès !

[Courrendlin, Switzerland, May 31, 2020, rke]
Le succès total du lancement de Crew Dragon samedi 30 mai 20020, puis son accostage à la Station spatiale internationale (ISS) complètement éclipsé l’échec d’un prototype de Starship qui a explosé lors d’un test d’allumage à Boca Chica (Texas), le jour du décollage de Dragon. Mais SpaceX ne s’en décourage pas tout autant. L’entreprise d’Elon Musk n’en oublie pas les objectifs qu’elle s’est fixée dans le domaine des voyages spatiaux privés. Pour réaliser ses projets ambitieux d’envoyer jusqu’à 100 passagers sur la Lune et sur Mars, l’entreprise privée a beaucoup recours aux prototypes, comme elle l’avait avec ses lanceurs Falcon. Et aujourd’hui, ça vole même avec des astronautes. Qui l’aurait cru ?
Image du haut : Massive explosion of a SpaceX Starship Prototype (SN4) at Boca Chica Texas, USA Youtube

Belle image où l’on devine l’un des 16 petits moteurs Super Draco de Dragon à l’allumage (en bas à gauche). lors de l’arrivée à la Station spatiale internationale (ISS).
L’amarrage a eu lieu à 10h16 EDT (1416 GMT), 16h16 suisse alors que la station spatiale survolait la frontière entre la Chine et la Mongolie sur une distance de 262 miles (421 km).
Photo : NASA TV

« Nous ne comprenons pas vraiment l’hystérie déclenchée par le lancement réussi de la capsule Crew Dragon », a déclaré sur Twitter, le porte-parole de Roscosmos Vladimir Oustimenko, lorsque Crew Dragon Demo-2 a été lancé ce samedi 30 mai 2020 à 15h22 (locale), 21h22 (suisse) du pas de tir historique 39A de Cap Canaveral. Il répondait à Elon Musk Elon Musk, le fondateur de SpaceX, qui a chambré le chef de l’agence spatiale russe Dmitri Rogozin, qui avait affirmé en 2014 que les astronautes américains pourraient bien avoir besoin d’un « trampoline » pour rejoindre l’ISS. « Le trampoline fonctionne », a plaisanté alors Elon Musk lors d’une conférence de presse au côté de l’administrateur de la Nasa, Jim Bridenstine, après le décollage réussi de la fusée Crew Falcon 9. « C’est une blague entre nous », a ajouté l’entrepreneur de 48 ans alors que les deux hommes s’étaient mis à rire… jaune.

Selon notre confrère média LCI, le lancement réussi de la fusée de SpaceX peut être considéré comme un coup dur pour la Russie qui était jusqu’alors le seul pays à pouvoir envoyer des hommes sur l’ISS depuis le 8 juillet 2011 et l’arrêt du programme de navettes spatiales américaines. Au prix toujours plus élevé de 80 millions de dollars, la place par astronaute, l’agence spatiale russe a profité de cette manne pour peaufiner ses budgets spatiaux humains, bien consciente que le lancement habité de Space est une prouesse technologique des temps modernes.

La NASA, principal client et pourvoyeur 

Le magazine américain Forbes analyse le marché avec circonspection. Au cours du programme Apollo, envoyer Neil Armstrong sur la Lune n’était pas seulement une question de technologie ou de science, il en allait également du triomphe du capitalisme sur le communisme. À l’époque, l’émergence de compagnies spatiales russes, qui construisaient des fusées solides pour des prix raisonnables, a permis de redynamiser le marché. Pendant ce temps, les États-Unis assistent à l’ascension de plusieurs entrepreneurs du secteur spatial, qui ambitionnent de fabriquer des fusées. C’est dans ce contexte qu’Elon Musk fonde SpaceX en 2003. Il est pour cela aidé de l’argent provenant de la vente de Zip2, sa première société, qui lui a rapporté 307 millions de dollars, et de PayPal pour 1,5 milliard de dollars. Le secteur spatial a franchi une autre étape importante en 2004, lorsque SpaceShipOne, un vaisseau spatial créé par l’ingénieur aérospatial Burt Rutan et sa société Scaled Composites, entreprenant avec succès deux vols suborbitaux. SpaceX saute immédiatement sur l’occasion et remporte en 2006 un contrat avec la NASA, qui lui permet d’obtenir 278 millions de dollars pour développer son lanceur Falcon 9 (depuis lancé avec succès en 2010).

L’espace abordable

En 2008, l’entreprise d’Elon Musk signe par ailleurs un contrat distinct de 1,6 milliard de dollars avec la NASA afin d’envoyer des cargaisons à l’ISS, une mission amorcée en 2012 quand la capsule Dragon devient le premier vaisseau spatial privé à s’amarrer à la station spatiale internationale. Par la suite, SpaceX offre de nouveaux services de lancement à d’autres clients commerciaux, comme des entreprises de télécommunications. Les prix sont considérablement plus bas que ceux de ses concurrents, y compris les entreprises russes. Grâce à SpaceX et Nanoracks, l’espace devient plus abordable, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles opportunités commerciales. En 2014, la NASA attribue ainsi de nouveaux contrats pour des vols spatiaux avec équipage à deux entreprises : Boeing et SpaceX. Ensemble, ces deux contrats représentent une valeur d’environ 6,8 milliards de dollars. Toutefois, cela ne veut pas dire que la NASA n’intervient pas dans le développement des véhicules spatiaux de l’une ou l’autre société, mais cette collaboration permet d’associer le meilleur de l’expertise gouvernementale avec celle du secteur privé.

Patrick Baudry : « Une réussite technique parfaite, avec une fusée qui coûte le cinquième d’une fusée Ariane équivalente »

« C’est une ère nouvelle qui commence », s’est enthousiasmé sur la chaîne France Info l’astronaute français Patrick Baudry. On pourra enfin approcher, voire atteindre nos rêves. C’est une réussite technique parfaite, avec une fusée qui coûte le cinquième d’une fusée Ariane équivalente. La messe est dite, et maintenant nous allons continuer à avancer, et c’est ce dont je rêve depuis 30 ans. » 

La capsule Crew Dragon Demo-2 de SpaceX a finalement pu décoller ce samedi 30 mai 2020 à 15h22 (locale), 21h22 (suisse) du pas de tir historique 39A de Cap Canaveral.  – Photo : NASA

Patrick Baudry a insisté sur la « grave erreur de l’Europe » de ne pas avoir misé sur les vols habités. « Cela fait 15 ans que je le répète. Cette Europe n’est pas l’Europe dont je rêvais il y a vingt ou trente ans. On a travaillé sur Hermès, qui était un véhicule spatial habité, entre 1986 et 1992. On aurait dû faire ce véhicule spatial habité européen. Tout s’est arrêté, car on a eu affaire à des politiques qui n’ont aucune vision. Où est la vision d’avenir aujourd’hui, quand on parle de l’espace européen ? Je dois avouer, à ma grande honte, que j’ai un peu perdu espoir en l’Europe. C’est bien triste », a conclu l’astronaute français.

Bruno Stanek : « SpaceX a frappé la concurrence totalement non préparée, surtout l’industrie de la fusée en Russie, en Chine et en Europe »

Mais l’analyse la plus pertinente est celle du Dr Bruno Stanek, ex-présentateur de la chaîne TV Suisse alémanique SRF, qui avait vu en SpaceX un pionnier, comme il s’était expliqué sur monde blog : « SpaceX a réussi à atteindre le sommet de tous les développeurs de fusées en moins d’une décennie, tandis que les anciens dirigeants, malgré tout le soutien du gouvernement, semblent n’avoir fait aucun progrès technologique au cours de la même décennie. SpaceX a démontré sa capacité à franchir les premières étapes coûteuses et a offert la perspective de lancer des fusées à coût abordable sur une base régulière. Leur technologie, qui démontre qu’un moteur de Methane-LOX sous-congelé peut atteindre l’orbite terrestre en une seule étape, devient possible. Cela rend les percées encore plus faciles : les deuxièmes étages – construits comme des orbiteurs, rendant les carénages de charge utile obsolètes – peuvent être ravitaillés en orbite terrestre et peuvent voler vers la Lune ou vers Mars avec juste plus ou moins de carburant. Choisir du méthane plutôt que du kérosène, c’est produire du CH4 à partir de CO2 et de H2O sur Mars pour le vol de retour. Construire leur propre complexe de lancement à Boca Chica (Sud du Texas) les rend indépendants des installations gouvernementales et militaires – alors que la plupart e ceux-ci lancent des fusées super lourdes. De quoi avez-vous besoin de plus ? Et ils ont d’autres idées exclusives qui ne sont pas faciles à copier. SpaceX a frappé la concurrence totalement non préparée, surtout l’industrie de la fusée en Russie, en Chine et en Europe. »

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Boca Chica: BOOM!
Dragon-ISS: SUCCESS!

Visualisation approximative de la taille des installations de construction Starhoppers à Boca Chica. Photo : Teslarati

[Courrendlin, Switzerland, May 31, 2020, rke]
The complete success of Crew Dragon’s launch on Saturday, May 30, 20020, and its subsequent docking with the International Space Station (ISS) completely overshadowed the failure of a prototype Starship that exploded during an ignition test in Boca Chica, Texas, on the day of Dragon’s liftoff. But SpaceX doesn’t get discouraged as much. Elon Musk’s company does not forget the objectives it has set for itself in the field of private space travel. To achieve its ambitious plans to send up to 100 passengers to the Moon and Mars, the private company relies heavily on prototypes, as it did with its Falcon launchers. And today, it even flies with astronauts. Who would have thought?

“We don’t really understand the hysteria triggered by the successful launch of the Crew Dragon capsule,” said Roscosmos spokesman Vladimir Oustimenko on Twitter when Crew Dragon Demo-2 was launched this Saturday, May 30, 2020 at 3:22 pm (local time), 9:22 pm (Swiss time) from the historic launch pad 39A at Cape Canaveral. He was responding to SpaceX founder Elon Musk, who had been laughed the head of the Russian space agency Dmitri Rogozin, who had said in 2014 that American astronauts may well need a “trampoline” to reach the ISS. “The trampoline works,” Musk joked at a press conference with NASA Administrator Jim Bridenstine after the successful launch of the Crew Falcon 9 rocket, “It’s a joke between us,” the 48-year-old entrepreneur added as the two men laughed… yellow.

Les astronautes dragons Doug Hurley et Bob Behnken ont flotté dans le module Harmony de la station spatiale pour rejoindre le commandant Chris Cassidy et les ingénieurs de vol russes Anatoly Ivanishin et Ivan Vagner. – Dragon astronauts Doug Hurley and Bob Behnken floated in the Space Station’s Harmony module to join Commander Chris Cassidy and Russian flight engineers Anatoly Ivanishin and Ivan Vagner. – Photo : NASA TV

According to our media colleague LCI, the successful launch of the SpaceX rocket can be seen as a blow to Russia, which until then had been the only country able to send men on the ISS since July 8, 2011 and the end of the U.S. space shuttle program. At the ever-increasing price of 80 million dollars per astronaut, the Russian space agency has taken advantage of this opportunity to fine-tune its human space budgets, well aware that the manned launch of Space is a technological feat of modern times.

NASA, the main customer and provider 

The American magazine Forbes analyzes the market with caution. During the Apollo program, sending Neil Armstrong to the moon was not only a question of technology or science, it was also about the triumph of capitalism over communism. At the time, the emergence of Russian space companies, which built solid rockets at reasonable prices, helped to revitalize the market. Meanwhile, the United States witnessed the rise of several space entrepreneurs with ambitions to build rockets. It is in this context that Elon Musk founded SpaceX in 2003. He was helped by money from the sale of Zip2, his first company, which brought him $307 million, and PayPal for $1.5 billion. Another milestone in the space industry came in 2004, when SpaceShipOne, a spacecraft created by aerospace engineer Burt Rutan and his company Scaled Composites, successfully undertook two suborbital flights. SpaceX immediately jumped at the opportunity and in 2006 won a contract with NASA, which enabled it to obtain $278 million to develop its Falcon 9 launcher (since successfully launched in 2010).

Affordable space

In 2008, Musk’s company also signed a separate $1.6 billion contract with NASA to send cargo to the ISS, a mission that begins in 2012 when the Dragon capsule becomes the first privately owned spacecraft to dock to the international space station. Subsequently, SpaceX offers new launch services to other commercial customers, such as telecommunications companies. Prices are considerably lower than those of its competitors, including Russian companies. Thanks to SpaceX and Nanoracks, space is becoming more affordable, paving the way for new commercial opportunities. In 2014, NASA is awarding new contracts for manned space flights to two companies: Boeing and SpaceX. Together, these two contracts are worth approximately $6.8 billion. However, this does not mean that NASA is not involved in the development of either company’s space vehicles, but this collaboration allows the best of government expertise to be combined with that of the private sector.

Patrick Baudry: “A perfect technical success, with a rocket that costs a fifth of an equivalent Ariane rocket.

“It’s a new era that is beginning,” French astronaut Patrick Baudry enthused on the France Info channel. We will finally be able to approach, even reach our dreams. It’s a perfect technical achievement, with a rocket that costs a fifth of an equivalent Ariane rocket. The mass is said, and now we will continue to move forward, and this is what I have been dreaming of for 30 years. » 

Patrick Baudry insisted on Europe’s “serious mistake” for not having opted for manned flights. “I have been saying this for 15 years. This Europe is not the Europe I dreamed of twenty or thirty years ago. We worked on Hermes, which was a manned space vehicle, between 1986 and 1992. We should have made this European manned space vehicle. Everything came to a standstill, because we were dealing with politicians who had no vision. Where is the vision of the future today, when we talk about European space? I must confess, to my great shame, that I have somewhat lost hope in Europe. It is very sad”, concluded the French astronaut.

Bruno Stanek : « SpaceX hit the competition totally unprepared, above all the rocket industry in Russia, China and Europe. »

But the most relevant analysis is that of Dr Bruno Stanek, former presenter of the Swiss German-speaking TV channel SRF, who saw SpaceX as a pioneer, as he explained on his blog
Dr. Bruno Stanek : « SpaceX has succeeded in rising to the top of all rocket developers within less than a decade, while the ancient leaders, despite all government support, seem to have made no technological progress within the same decade. SpaceX has demonstrated the ability to land the expensive first stages and offered the prospect to launch for a fraction of the cost on a regular basis. Their technology of a sub-frozen methane-LOX-engine is progressed to the point, where reaching Earth orbit on a single stage becomes feasible. This makes further breakthroughs much easier: second stages are built like orbiters, make payload fairing’s obsolete, can be refueled in Earth orbit and can fly to either the Moon or Mars with just more or less fuel. Choosing Methane instead of Kerosene let’s them produce CH4 from  CO2 and H2O on Mars for the return flight. Building their own launch complex in Boca Chica (South Texas) makes them independent from government and military facilities – and most limits launching super-heavy rockets. What do you need more? And they have additional proprietary ideas that are not easy to copy. SpaceX hit the competition totally unprepared, above all the rocket industry in Russia, China and Europe. »

Docking took place at 10:16 a.m. EDT (1416 GMT), 4:16 p.m. Swiss time as the space station crossed the border between China and Mongolia over a distance of 262 miles.

Touch-me ! L’ère des « geeks » astronautes a décollé

[Courrendlin, Switzerland, May 30, 2020, rke]
La capsule Crew Dragon Demo-2 de SpaceX a finalement pu décoller ce samedi 30 mai 2020 à 15h22 (locale), 21h22 (suisse) du pas de tir historique 39A de Cap Canaveral. Bob Behnken et Doug Hurley disposent à l’intérieur de leur capsule d’écrans tactiles. L’ère des « geeks » astronautes, autrement dit des férus d’informatique de l’espace, a commencé. Touch go ! – Photo du haut :  NASA TV

Bob Behnken et Doug Hurley, les deux astronautes à bord, sont en effet les premiers à réellement piloter dans l’espace grâce à quatre écrans tactiles (trois alignés et un au-dessus). En face de leur nez, ils peuvent toucher ces affichages qui ressemblent à de grosses tablettes et ce, même avec des gants. Voilà encore une retombée spatiale qui pourra avoir une incidence sur nos propres usages. Je m’imagine déjà entrain de tapoter une telle surface dans la neige ! Bientôt aussi sur nos smartphones ?

A hole (see circle) formed around the clouds on New Smyrna Beach to let the rocket pass 30 miles from Cape Canaveral. Sign of destiny? No, I’m kidding ! – Un trou (voir le cercle) s’est formé autour des nuages sur New Smyrna Beach pour laisser passer la fusée à 30 miles de Cap Canaveral. Signe du destin ? Mais non, je plaisante !
Photo taken by our correspondent- Photo de notre correspondante en Floride : Cindy Lewis

Évidemment, en innovant SpaceX a voulu se démarquer de la concurrence pour valoriser ses atouts. Surtout, ne pas faire comme les autres… et ça marche ! Enfin, ça vole. Il y a cinq ans, les deux astronautes américains se sont déjà accoutumés au pilotage de ce nouveau vaisseau. Norm Knight, directeur adjoint des opérations aériennes du Johnson Space Center de la NASA, a récemment  fait part, lors d’une conférence de presse du 25 mai 2020, de certaines inquiétudes quant à la possibilité de rendre les commandes de la Crew Dragon entièrement tactiles. « Les gens se sont demandé : « comment cela va-t-il fonctionner ? Comment pouvez-vous contrôler le véhicule avec ces choses ? Vont-elles être fiables ? Mais il y a eu beaucoup de tests et d’évaluations qui ont porté sur l’ergonomie du placement de ce qui est sur les écrans la façon dont ceux-ci sont présentés à l’équipage. »

Depuis cinq ans, le système de contrôle a été minutieusement testé au cours des centaines d’heures de formation et de simulations conjointes avec l’équipage dans des situations adaptées. Compatibles au tactile, les gants ont une couche extérieure ignifuge et offrent une pressurisation avec un environnement contrôlé pour l’équipage dans des situations atypiques, telles que la dépressurisation de la cabine.

Mais naturellement, pour les situations d’urgence, l’équipage dispose de boutons manuels classiques, alignés sous les écrans, et d’une poignée centrale permettant d’éjecter la capsule durant le lancement. 

Dragon est capable de transporter jusqu’à 7 passagers – mais d’ordinaire 4 au maximum – vers et depuis l’orbite terrestre, et au-delà. Le vaisseau est équipé de 16 propulseurs Draco utilisés pour s’orienter pendant la mission (ou en cas de pépin au décollage pour s’éjecter de la fusée), y compris les manœuvres d’apogée/périgée, l’ajustement de l’orbite et le contrôle d’attitude. Chaque propulseur est capable de générer une force de 400 N dans le vide. Sachez encore que Dragon est le seul vaisseau actuellement en vol capable de retourner sur Terre avec des quantités importantes de fret. Depuis 2012, SpaceX et a déjà entrepris 21 visites à l’ISS (sur 22 lancements), dont 9 de rapatriement. 

New Smyrna Beach 30 miles from Cape Canaveral. The weather cleared up really well. Wednesday, May 30th, 3 hours before takeoff. Photo of our correspondent in Florida. – New Smyrna Beach à 30 miles de Cap Canaveral. La météo s’est vraiment bien dégagée. Mercredi 30 mai, 3 heures avant le décollage.
Photo taken by our correspondent- Photo de notre correspondante en Floride : Cindy Lewis

Touch-me!
The age of the
astronaut geek took off

[Courrendlin, Switz., May 30, 2020, rke] SpaceX’s Crew Dragon Demo-2 capsule finally lifted off this Saturday, May 30, 2020 at 3:22 p.m. (local time), 9:22 p.m. (Swiss time) from historic launch pad 39A at Cape Canaveral. Bob Behnken and Doug Hurley have touch screens inside their capsule. The era of astronaut geeks, or space computer geeks, has begun. Touch me! Top photo: NASA

Doug Hurley & Dob Behnken two hours before launch. – Photo: NASA TV

Bob Behnken and Doug Hurley, the two astronauts on board, are indeed the first to really fly in space thanks to four touch screens (three aligned and one above). In front of their noses, they can touch these displays, which look like big shelves, even with gloves on. This is yet another spatial spin-off that may affect our own uses. I can already imagine myself tapping such a surface in the snow! Soon on our smartphones as well?

Photo : NASA TV

Of course, by innovating, SpaceX wanted to stand out from the competition to enhance its assets. Above all, do not do like the others … and it works! Finally, it flies. Five years ago, the two American astronauts have already become accustomed to flying this new ship. Norm Knight, Deputy Director of Flight Operations at NASA’s Johnson Space Center, recently expressed concern at a May 25, 2020, press conference about the possibility of making the Crew Dragon’s controls fully tactile. “People asked, ‘How is this going to work? How can you control the vehicle with these things? Are they going to be reliable? But there has been a lot of testing and evaluation that has focused on the ergonomics of how the things are placed on the screens and how they are presented to the crew. »

Astronaut cat of NASA. – Photo : NASA

Over the past five years, the control system has been thoroughly tested through hundreds of hours of training and joint simulations with the crew in appropriate situations. Tactile compatible, the gloves have a flame-retardant outer layer and provide a controlled environment for crew pressurization in atypical situations, such as cabin depressurization.

But of course, for emergency situations, the crew has conventional manual buttons aligned under the screens and a central handle to eject the capsule during launch. 

Dragon is capable of carrying up to 7 passengers – but usually no more than 4 – to and from Earth orbit and beyond. The spacecraft is equipped with 16 Draco thrusters used to orient the spacecraft during the mission (or if there’s a glitch at takeoff to eject from the rocket), including apogee/perigee maneuvers, orbit adjustment and attitude control. Each Draco thruster is capable of generating 90 pounds of force in the vacuum of space.

It should also be noted that Dragon is the only ship currently in flight capable of returning to Earth with significant amounts of cargo. Since 2012, SpaceX and has already undertaken 21 visits to the ISS (out of 22 launches). 

Ce samedi 30 mai (21h35), Dragon devrait quand même passer sur la Suisse… au crépuscule des dieux

[Courrendlin, Switzerland, May 29, 2020, rke]
Vous avez été nombreux à intervenir sur ma dernière news dont le titre est : « Dragon ne passera plus au-dessus de la Suisse, mais sur les Pyrénées. » En fait, j’aurais dû dire : « Dragon ne sera pas visible au-dessus de la Suisse de nuit, mais le sera sur les Pyrénées. » C’est vrai, je n’étais pas sur la bonne orbite…
Photo ci-dessus : Spot the Station on Friday May 29, 2020.

Claude Nicollier, notre astronaute national 4 étoiles – je veux rappeler par là qu’il a réalisé 4 missions dans l’espace, dont une (un peu comme opticien) pour réparer la myopie du télescope Hubble (décembre 1999) – a laissé un commentaire très précis sur ma précédente News. 

Claude Nicollier :
« En fait, samedi soir, l’ISS et le Crew Dragon (s’il est lancé) passeront au-dessus du nord de la Suisse, exactement comme l’ISS l’a fait le soir du 27 mai (sans Crew Dragon), mais, comme le lancement du Crew Dragon aura lieu environ 1h11min plus tôt (21h22 le 30 mai contre 22h33 le 27 mai), l’ISS se lèvera vers 21h35 en direction du nord-ouest de la Suisse, seulement 17 minutes environ après le coucher du soleil à l’horizon astronomique, suivi de Crew Dragon sur la même trajectoire vers 21h45 (si elle est lancée). Le ciel sera tout simplement trop lumineux pour voir l’ISS ou le Crew Dragon. Le passage au-dessus des Pyrénées mentionnées dans l’article sera une orbite complète plus tard ! »

Souvenirs, souvenirs. En 1992, confiné sur orbite, avec le masque !
Pionnier – August 7, 1992. STS-46 European Space Agency (ESA) Mission Specialist (MS) Claude Nicollier, wearing goggles, face mask, and rubber gloves, reviews inflight maintenance (IFM) checklist procedures before starting waste collection system (WCS) fan separator repair. One of two fan separators used to transfer waste water from the waste management compartment (WMC) to the waste water tank has failed. The suspected accumulation of water in the separator was believed to have occurred during a test dumping of waste water at a lower than normal pressure to evaluate the performance of new nozzles. The WMC is located on the middeck of Atlantis, Orbiter Vehicle (OV) 104. – Photo : NASA

Précurseur ! En 1992, lors de son premier vols dans l’espace, le spécialiste de mission (MS) de l’Agence spatiale européenne (ESA) Claude Nicollier, portant des lunettes de protection, un masque facial et des gants en caoutchouc, passe en revue les procédures de la liste de contrôle de l’entretien en vol (IFM) avant de commencer la réparation du séparateur du ventilateur du système de collecte des déchets (WCS). L’un des deux séparateurs de ventilateur utilisés pour transférer les eaux usées du compartiment de gestion des déchets (WMC) vers le réservoir d’eaux usées est tombé en panne. L’accumulation suspecte d’eau dans le séparateur aurait eu lieu lors d’un essai de déversement d’eaux usées à une pression inférieure à la normale pour évaluer les performances de nouvelles buses. Le WMC est situé sur le pont intermédiaire de la navette spatiale Atlantis (OV) 104. – Photo : NASA

La station en vue
Comme la station spatiale (dont le premier « bout » a été mis sur obite en 1998) gravite autour de la Terre à 420 km à son apogée en 1,5 heure, cet ensemble issu de différents pays (NASA, Roscosmos, ESA, Jaxa et ASC) survole la Terre 16 fois par jour. Pour vous aider à y voir plus clair, voici un lien du site où il est possible de suivre la trajectoire de la station et… plus tard, de sa capsule Dragon qui y sera accroché.

  • Le site pour suivre l’ISS et Drag (lorsque la capsule y sera accrochée) : cliquez ici – click here
  • Website to follow the ISS and Dragon (when the capsule will be attached to it)

Saturday, Dragon should still pass over Switzerland… at the twilight of the gods

The ISS. – Photo : NASA

[Courrendlin, Switzerland, May 29, 2020, rke]
Many of you have spoken on my last news item, the title of which is: “Dragon will no longer fly over Switzerland, but over the Pyrenees. “In fact, I should have said: “Dragon won’t be visible over Switzerland at night, but will be visible over the Pyrenees. ” That’s right. I was actually in the wrong orbit.

Space Station Facts – the various modules : 240 individuals from 19 countries have visited the International Space Station. In 24 hours, the space station makes 16 orbits of Earth, traveling through 16 sunrises and sunsets

Claude Nicollier, our 4-star national astronaut – I want to remind you that he has carried out 4 missions in space, including one (a bit like an optician) to repair the myopia of the Hubble telescope (December 1999) – left a very precise comment on my previous news.
Claude Nicollier:
« In fact, on Saturday evening, ISS and the Crew Dragon (if launched) will come over northern Switzerland, exactly like ISS did the evening of May 27 (without Crew Dragon following it), but, as the Crew Dragon launch will be about 1h11min earlier (21h22 on May 30 vs. 22h33 May 27), ISS will rise at about 21h35 in the north-west direction from Switzerland, only about 17 minutes after sunset at the astronomical horizon, followed by Crew Dragon on the same track at around 21h45 (if launched). The sky will be simply too bright to see either ISS or the Crew Dragon. The pass over the Pyrenees mentioned in the article will be one full orbit later! »

The station in sight
Since the space station (the first “tip” of which was put on obite in 1998) orbits the Earth at 420 km at its apogee in 1.5 hours, this ensemble from different countries (NASA, Roscosmos, ESA, Jaxa and CSA) flies over the Earth 16 times a day. To help you see more clearly, here is a link to the site where it is possible to follow the trajectory of the station and… later, of its Dragon capsule that will be attached to it.