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Retour sur la Lune : lentement, trop lentement ? 

[Cape Canaveral, June 5, 2022. rke. English below] – La fusée Artemis I est sortie pour la deuxième fois de son hangar à 0h15 (locale), 6h15 (suisse) lundi 6 juin 2022, dans le but de terminer l’exercice de ravitaillement en carburant du Wet Dress Rehearsal (WDR) et la démonstration du compte à rebours inachevée en avril dernier. Tout proche de nous.

D’abord, extrêmement lentement, Artemis est sortie de son gigantesque hangar à 0h15 (locale), lundi 6 juin 2022, puis elle a enfin pris son rythme de croisière pour atteindre 1,6 km/h jusqu’à son pas de tir PAD 39B à 4,2 miles (6,75 km) de là.

Tiré d’une vidéo, j’explique le déroulement des opérations.

L’attente a été longue pour nous photographes. Nous étions juste un peu gênés par le temps très lourd et surtout humide. J’avais de la peine à réaliser les réglages sur mes objectifs. Je me suis installé au bout du parking à une centaine de mètres du VAB comme d’autres, mais nous avions tout loisir, et c’est vraiment bien de pouvoir nous balader aux abords du centre News Center. Il m’a fallu un bon moment pour avoir les bons régales, mais, en fin de compte, voici ce que cela donne. Nous sommes restés trois heures où j’ai quand même été gêné par les moustiques.

La soeur jumelle d’Apollon

La NASA vit des moments cruciaux avec le programme Artemis, issu de la déesse de la nature sauvage, de la chasse et des accouchements. Elle est la fille de Zeus et de Léto, la sœur jumelle d’Apollon. D’où le programme Apollo. Cela reste en famille. L’administration spatiale américaine veut retourner sur la Lune non plus par enjeu politico-stratégique et technologique (USA vs URSS) dans les années soixante-septante, mais par esprit scientifique à très long terme afin d’encore mieux comprendre notre satellite naturel et économique, pour en exploiter les ressources. Depuis la découverte dans les échantillons lunaires de l’hélium 3, un isotope de l’hélium inexistant sur Terre, certains y voient une solution à nos problèmes imminents de pénurie énergétique.

Pour ma part, je suis un tombé sous le charme de cette sœur jumelle d’Apollon, la fusée donc, qui va me rappeler le programme Apollo que j’ai vécu depuis Apollo 11 (j’avais 13 ans en 1969). Mais que la route est longue pour retourner sur cette Lune, au pôle Sud. La NASA a mis 7 ans, date du premier homme dans l’espace John Glenn, le 20 février 1962, pour envoyer 6 équipages vers la Lune. J’attends depuis le 8 juillet 2011, date du dernier vol de la navette spatiale Atlantis, pour qu’elle y retourne. Mais qu’est-ce que c’est long.

Issu du programme Constellation

Le programme Artemis, issu d’une autre intention, le programme Constellation, du début des années 2000, a pris un retard si important qu’on se demande comment une si grande Amérique met autant de temps pour retourner sur la Lune, à notre époque high-tech ou un smartphone est 193’000 fois plus puissant qu’un ancien ordinateur de module lunaire (LEM)

L’échéance de 2024 que le président Trump avait suggérée ne sera pas tenue. Au mieux, ce sera en 2025 qu’une femme et un homme fouleront la Lune.

La fusée Artemis, d’un nom un peu trop fade à mon avis, Space Launch System (SLS), est bien là. Le véhicule a déjà subi une batterie de tests en avril dernier pour contrôler le remplissage des ergols (2,6 millions de litres) de la fusée, mais en raison d’un problème de pressurisation du réservoir, à cause d’une vanne récalcitrante, l’engin avait dû retourner dans son hangar. Cette fois, il ressort et je suis là pour voir la fusée sortir et la photographier sur son site. Puis aura lieu le fameux « Wet Dress Rehearsal », une répétition générale simulant les étapes précédent un véritable lancement, dont les dates potentielles sont prévues ci-dessous, entre le 26 juillet et le 23 décembre 2022.

La NASA veut retourner durablement sur la Lune non seulement comme tremplin pour aller sur Mars mais pour mieux en exploiter les ressources, notamment l’helium-3 très rare sur la Terre, qui pourrait aboutir à la production de l’équivalent de 1’000 ans de ressources en énergie

Les 6 possibilités de lancement d’Artemis (2022)

Les périodes ci-dessous indiquent les possibilités de lancement d’Artemis I, jusqu’à la fin de 2022. Les planificateurs de la mission affinent les périodes sur la base d’une analyse actualisée environ deux mois avant leur début et sont susceptibles de changer.

  • 26 juillet au 10 août : 13 possibilités de lancement. Pas de disponibilité de lancement les 1er, 2 et 6 août
  • 23 août au 6 septembre (préliminaire) : 12 possibilités de lancement. Pas de possibilité de lancement les 30 et 31 août et le 1er septembre
  • 20 septembre – 4 octobre (préliminaire) : 14 possibilités de lancement. Pas de possibilité de lancement le 29 septembre
  • 17 octobre – 31 octobre (préliminaire) : 1 possibilité de lancement. Pas de possibilité de lancement les 24, 25, 26 et 28 octobre 
  • 12 novembre – 27 novembre (préliminaire) : 12 possibilités de lancement. Pas de possibilité de lancement les 20, 21 et 26 novembre 
  • 9 décembre – 23 décembre (préliminaire) : 11 possibilités de lancement. Pas de possibilité de lancement les 10, 14, 18 et 23 décembre

Return to the Moon: slowly, too slowly? 

[Cape Canaveral, June 5, 2022. rke] – Artemis I emerged from its hangar for the second time at 12:15 a.m. local time Monday, June 6, 2022, in an effort to complete the Wet Dress Rehearsal (WDR) refueling exercise and countdown demonstration incomplete last April. Near us.

Initially extremely slow, Artemis emerged from its massive hangar at 12:15 a.m. (local) on Monday, June 6, 2022, and then finally picked up speed to reach 1 mph to its PAD 39B launch pad 4.2 miles away.

The wait was long for us photographers. We were just a little embarrassed by the very heavy and humid weather. I had trouble adjusting the settings on my lenses. I settled at the end of the parking lot, about a hundred meters from the VAB like others, but we had all the time in the world, and it’s really good, to be able to walk around the News Center. It took me a while to get the right treats, but in the end, this is what it looks like. We stayed for three hours where I was still bothered by mosquitoes.

Apollo’s twin sister

NASA is going through crucial moments with the Artemis program, born from the goddess of the wilderness, hunting and childbirth. She is the daughter of Zeus and Leto, the twin sister of Apollo. Hence the Apollo program. It stays in the family. The American space administration wants to return to the Moon not by politico-strategic and technological stake (USA vs. USSR) in the sixties and seventies, but by scientific spirit in the very long term in order to better understand our natural and economic satellite, to exploit its resources. Since the discovery in lunar samples of helium 3, an isotope of helium that does not exist on Earth, some see it as a solution to our imminent problems of energy shortage.

For my part, I fell under the spell of this twin sister of Apollo, the rocket, which will remind me of the Apollo program that I have lived since Apollo 11 (I Was 13 Years Old in 1969). But how long the road is to return to this Moon, to the South Pole. NASA took 7 years, from the date of the first man in space John Glenn, on February 20, 1962, to send 6 crews to the Moon. I’ve been waiting since July 8, 2011, the date of the last flight of the space shuttle Atlantis, to return. But what a long time.

From the Constellation program

The Artemis program, born from another intention, the Constellation program, in the early 2000s, is so far behind schedule that one wonders how such a great America can take so long to return to the Moon, in our high-tech age where a smartphone is 193,000 times more powerful than an ancient lunar module computer (LEM)

The 2024 deadline that President Trump had suggested will not be met. At best, it will be in 2025 that a woman and a man will step on the Moon.

The Artemis rocket, with a name that is a little too bland, in my opinion, Space Launch System (SLS), is here. The vehicle already underwent a battery of tests last April to check the filling of the rocket’s propellants (2.6 million liters), but due to a problem with the pressurization of the tank, because of a recalcitrant valve, the vehicle had to return to its hangar. This time, it comes out and I am there to see the rocket going out and to photograph it on its site. Then will take place the famous “Wet Dress Rehearsal”, a dress rehearsal simulating the steps before a real launch, whose potential dates are scheduled below, between July 26 and December 23, 2022.

NASA wants to return to the Moon for a long time, not only as a springboard to go to Mars, but also to better exploit its resources, in particular helium-3, which is very rare on Earth, and which could lead to the production of the equivalent of 1,000 years of energy resources

Artemis’ 6 Launch Opportunities (2022)

The periods below show launch availability through the end of 2022. Mission planners refine the periods based on updated analysis approximately two months before they begin and are subject to change.

  • July 26 – August 10: 13 launch opportunities. No launch availability on August 1, 2, and 6  
  • August 23 – September 6 (preliminary): 12 launch opportunities. No launch availability on August 30, 31, and Sept. 1 
  • September 20 – October 4 (preliminary): 14 launch opportunities. No launch availability on Sept. 29 
  • October 17 – October 31 (preliminary): 1 launch opportunities. No launch availability on October 24, 25, 26, and 28 
  • November 12 – November 27 (preliminary): 12 launch opportunities. No launch availability on November 20, 21, and 26 
  • December 9 – December 23 (preliminary): 11 launch opportunities. No launch availability on December 10, 14, 18, and 23 

Artemis remontre son nez ce lundi de Pentecôte

[Cape Canaveral, June 3, 2022. rke. English below] – La fusée lunaire Artemis (SLS) sort de son hangar (VAB) pour la 2e fois – une procédure importante, mais usuelle – ce lundi de Pentecôte 6 juin 2022 à 0h01 (locale), 06h01 (suisse). Sous nos yeux et nos objectifs, tout proches. 

Derrière moi, le pas de tir 39B que je connais bien, d’où sera arrivée, mais seulement arrivée, la fusée lunaire Artemis. On la verra, de très près, mais on n’osera pas la toucher. – Behind me, the launch pad 39B that I know well, from where the Artemis lunar rocket will arrive, but only arrive. We will see it, very close, but we will not dare to touch it.

Ben, dans mon malheur, cela a toujours été ainsi, comme on dit en bon vieux français, je « retombe sur mes pattes », comme un chat. Je traduis pour les Américains du coin, enfin pour les autres aussi, il s’agit de dire que j’arrive toujours à me sortir de mes ennuis, souvent très bien. C’est encore le cas cette fois, puisque, suite à la panne de ma de voiture du 30 mai 2022 où j’ai loupé l’avion, j’ai reçu le jour même de nouvelles accréditations :

Derrière moi, le fameux bâtiment VAB (160 m de haut) dans lequel sortira Artemis. On l’attend.
  1. La sortie de son hangar (VAB), lundi 6 juin 2022 à 0h01 (locale), 06h01 (suisse), de la nouvelle grosse fusée de la NASA, SLS Artemis 1. (J’en parle ci-après)
  2. Lancement de la mission Nielsat (satellite géostationnaire égyptien) du pas de tir SLC-40, mercredi 8 juin 2022 à 17h03 (locale), 23h03 (suisse)
  3. Lancement de la mission cargo (camion de l’espace) de SpaceX CRS SpX-25 du pas de tir historique LC-39A avec une fusée Falcon 9 (Block 5), vendredi 10 juin 2022 à 10h22 (locale), 16h22 (suisse)

Semaine du 6 au 12 novembre 2022 très chargée

À nouveau 3 importantes activités en une semaine et, ce qui met Cap Canaveral et son centre spatial en effervescence. Dès lors, pour Artemis+SpaceX CRS SpX-25, je me suis hâté d’aller chercher sur place mon premier badge vert foncé de la NASA, le second, celui de la mission viendra quelques heures avant. Autant dire d’emblée que je suis comblé, et, croyez-le, je souhaiterais que tous les fans de l’espace, et il y en de nombreux dans le Jura, le Jura bernois, en Suisse romande et en Suisse alémanique (Est de la Suisse), puissent être aussi à ma place.

En plus, preuve que tout le monde spatial est en verve, la NASA invite les médias à son siège à Washington, mardi 7 juin 2022 à 8h45 (locale), 14h45 (suisse), à une conférence de presse avec les astronautes de l’équipage SpaceX Dragon Crew-2, celui avec l’astronaute français Thomas Pesquet, qui aux USA a gagné en notoriété, comme Claude Nicollier, notre astronaute helvétique l’avait fait en son temps lors de ses 4 missions spatiales, dont la dernière pour la réparation du télescope Hubble (l’engin était devenu myope), en décembre 1999. Que le temps passe !

Vous pensez bien que je ne peux m’y rendre en si peu de temps (un jour aller-retour), surtout que le prix de l’essence vient de réaugmenter à 4,75 dollars le gallon (1,25 franc suisse le litre)

À propos des nouveaux scaphandres

En plus, l’Administration américaine a dévoilé ce 1er juin 2022 qu’elle va déléguer le développement des nouveaux scaphandres, qui datent d’une quarantaine d’années, aux entreprises Collins Aerospace et une autre plus connue, Axiome Space. Ces combinaisons seront plus souples, plus protectrices des micrométéorites et des poussières lunaires et seront utilisées aussi bien sur la Lune que sur les stations spatiales pour des sorties dans l’espace. Rien à voir avec les combis utilisées par SpaceX seulement pour rester à l’intérieur des cabines spatiales, ni celles, de couleur bleu foncé de la NASA avec Boeing Starliner, très souples, très souples. 

  • J’ai remis à jour ma liste de trips : j’en suis à mon 36e lancement sur site ! Cliquez ici

Du vécu !
Ci-après mes différents trips sur place sur l’évolution d’Orion à d’Artemis (F+E)

Artemis Shows its Nose This Monday

[Cape Canaveral, June 3, 2022] – The Artemis lunar rocket (SLS) is coming out of its hangar (VAB) for the second time – an important but usual procedure – this Whit Monday (Holiday in Switzerland), June 6, 2022, at 12:01 a.m. Under our eyes or our lenses, very close.

Well, in my misfortune, it has always been like that, as we say in good old French, I “land on my feet”, like a cat. I translate for the Americans around here, well for the others too, it is to say that I always manage to get out of my troubles, often very well. It is still the case this time, since, following the breakdown of my car on May 30, 2022, when I missed the plane, I received the same day new accreditation:

  1. The exit from its hangar (VAB), Monday, June 6, 2022, at 12:01 a.m. of the big new rocket of NASA, SLS Artemis 1. (I talk about it below)
  2. Launch of the Nielsat mission (Egyptian geostationary satellite) from launch pad SLC-40, Wednesday, June 8, 2022, at 17:03 (local), 23:03 (Swiss)
  3. Launch of the SpaceX CRS SpX-25 cargo mission (space truck) from the historic LC-39A launch pad with a Falcon 9 (Block 5) rocket, Friday, June 10, 2022, at 10:22 a.m. (local), 4:22 p.m. (Swiss)

Busy week of November 6-12, 2022

Vue de l’intérieur du News Center du KSC ù l’on voit le PAD 39B où sera installée Artemis. View from inside the KSC News Center showing PAD 39B where Artemis will be installed.

Again 3 important activities in one week, which puts Cape Canaveral and its space center in effervescence. So, for Artemis+SpaceX CRS SpX-25, I hurried to get my first dark green NASA badge, the second one, the one of the missions will come a few hours before. I can say right away that I am very happy, and believe me, I wish that all the space fans, and there are many of them in the Jura, the Bernese Jura, in the French-speaking part of Switzerland and in the German-speaking part of Switzerland (East of Switzerland), could also be in my place.

Moreover, as a proof that the whole space world is in a frenzy, NASA invites the media at its headquarters in Washington, Tuesday, June 7, 2022, at 8:45 a.m. (local), 2:45 p.m. (Swiss), to a press conference with the astronauts of the SpaceX Dragon Crew-2, the one with the French astronaut Thomas Pesquet, who has gained notoriety in the USA, as Claude Nicollier, our Swiss astronaut had done in his time during his 4-space missions, including the last one for the repair of the Hubble telescope (the spacecraft had become myopic), in December 1999. How time flies!

You can imagine that I can’t get there in such a short time (one-day round trip), especially since the price of gasoline has just increased to 4.75 dollars a gallon (1.25 Swiss francs a liter)

Regarding the new suits

In addition, the U.S. Administration announced on June 1, 2022, that it will delegate the development of the new suits, which are about 40 years old, to the companies Collins Aerospace and another better known, Axiome Space.. These suits will be more flexible, more protective of micrometeorites and lunar dust and will be used on the Moon as well as on space stations for spacewalks. Nothing to do with the suits used by SpaceX only to stay inside the space cabins, nor the dark blue ones used by NASA with Boeing Starliner, very soft. 

  • I’ve updated my trip list: I’m on my 36th site launch! Click here

LA NASA CHOISIRA SA MISS-LUNE

Courrendlin (Jura-Switzerland), January 4 2020, rke
English below

Je voudrais commencer cette année vingt par vous parler d’une femme que j’ai rencontrée le 19 décembre 2019 à Cap Canaveral, plus précisément lors d’une conférence de presse en plein air devant le célèbre bâtiment d’assemble des véhicules, le fameux VAB dont j’ai conquis le toit pour voir quatre lancements. Rencontré, cela veut dire qu’elle – et sa collègue Nicole Mann – étaient en face de nous pour répondre aux questions des reporters dans une ambiance plutôt bon-enfant, c’est-à-dire sans gêne. Je me sentais dans mon élément.

Suni Williams lors de la conférence de presse du 19 décembre 2019. Photo : rke

Cette super dame s’appelle donc Sunita (dit Suni) Williams. 54 ans le 19 septembre. Cette capitaine retirée de l’US Navy a déjà cumulé 321 jours 17h et 15 minutes dans l’espace, avec la navette spatiale américaine (STS-116) et avec des Soyouz vers la Station spatiale internationale (ISS)… Bref, en tout, 7 missions sur orbite. Rien que ça ! D’ailleurs, elle a été choisie pour voler dans une prochaine mission avec la capsule CST-100 Starliner de Boeing, le troisième lancement commercial opérationnel (USCV-2) qui devrait avoir lieu quand les deux premiers auront réussi… probablement l’année prochaine. Car, après ce qui s’est passé lors du premier vol test du 20 décembre 2019, on ne sait pas encore quand la mission réelle avec astronautes aura lieu.

Les 12 candidates. De haut en bas, de gauche à droite : Stephanie Wilson, Jessica Meir, Kristina Koch, Kathleen Rubins, Sunita Williams, Megan McArthur, Shannon Walker, Tracy Caldwell Dyson, Jeanette Epps, Anne McClain, Nicole Mann, Serena Aunon-Chancellor. Photos : Robert Markowitz & James Blair / NASA

Toutes très jolies… et humbles
Par rapport aux onze autres femmes potentielles, au passage toutes très jolies, à poser le prochain pied sur la Lune, Suni me semble la plus mature. Non pas par son expérience, mais par sa nature. Elle pourrait être la grande sœur de ces candidates, car elle donne l’impression de savoir s’occuper avec soin de son entourage. Le choix de ces super nanas, c’est un peu comme une élection de Miss. Elles sont toutes capables, entreprenantes, et, ce qui me plaît le plus, humbles. Oh, ce n’est pas comme certains politiciens (pas tous, évidemment) qui aiment se montrer et se pavaner. Non, elles, sont censées, toutes empruntes d’un certain humour, intelligentes, évidemment, et respectueuses. Je suis sûr qu’elles donneraient leur vie pour sauver un équipage en cas de détresse, même masculin. Sa collègue, Nicole Mann, une autre diplômée de l’académie navale US, est pilote de F/A18 (wouah !). Elle a dirigé le corps d’astronautes dans le développement de l’engin spatial Orion, du système de lancement spatial (SLS) et des systèmes d’exploration au sol (EGS). Elle s’entraîne actuellement en vue de l’essai en vol de l’équipage du vaisseau spatial Starliner de Boeing, le premier vol avec équipage de ce véhicule. Quelle nana ! Elle aussi est une candidate possible pour poser le prochain pied sur la Lune.

Conférence de presse devant le VAB le 19 décembre 2019. – Photo : rke

La plus longue virée spatiale d’une femme
Et puis, il faut aussi compter sur Christina Koch. Cette astronaute américaine a passé le 29 décembre 2019, son 289e jour dans l’espace samedi, battant ainsi le record mondial de l’astronaute retraitée Peggy Whitson pour la plus longue virée spatiale établie par une femme. Puis, Koch a participé à quatre sorties dans l’espace, se joignant à l’astronaute Jessica Meir pour la première excursion entièrement féminine de l’histoire en octobre. Elle prévoit retourner deux autres fois à l’extérieur en janvier, toujours en compagnie de Jessica Meir, pour terminer l’installation de nouvelles batteries de panneaux solaires de l’ISS. Lorsque Koch reviendra sur Terre le 6 février, son séjour dans l’espace aura duré 328 jours, soit 12 jours de moins que le record américain de vol en solitaire établi par l’astronaute à la retraite Mark Kelly en 2016. Le record de tous les temps – 438 jours – a été établi par le cosmonaute Valery Polyakov en 1995. Whitson détient toujours le record américain du temps total passé dans l’espace – près de 666 jours – en cinq vols.

Artemis 3 : Meir et Koch favorites
La NASA a donc comme plan de renvoyer des humains sur la Lune en 2024, avec la mission Artemis 3. Deux astronautes marcheront sur le sol sélène, pour la première fois depuis 1972, et une femme en fera partie. Qui plus est, cette dame sera l’une des 12 membres actuelles du corps des astronautes. Jessica Meir et Christina Koch, quadragénaires recrutées en même temps en 2013, apparaissent comme parmi les candidates naturelles. Mais la procédure de sélection interne par la NASA pour cette mission historique est pour l’instant tenue secrète. Ces 12 super-dames ont toutes leur chance.

NASA astronaut Christina Koch works with an experiment on the International Space Station in this Dec. 22 photo. Photo : NASA

Pas de bise… pour l’instant
Mon astronaute féminine préférée est Suni. Non pas parce que je l’ai croisée l’autre jour sur site, mais parce qu’elle a baptisé la capsule Starliner de Boeing : Calypso, du nom du célèbre navire océanographique du commandant Cousteau. Je n’ai pas fait de bise à Suni, mais le cœur y était. J’essaierai la prochaine fois que je la rencontre. Avant qu’elle aille sur la Lune ?

Ces douze prétendantes sont toutes censées, empruntes d’un certain humour, intelligentes (évidemment) et respectueuses

NASA Must Choose Its Miss-Moon

I’d like to begin this year’s 20 by telling you about a woman I met on 19 December last year at Cape Canaveral, more precisely at an open-air press conference in front of the famous vehicle assembly building, the famous VAB, whose roof I conquered to see four launches. We met her, which means that she – and her colleague Nicole Mann – was in front of us to answer reporters’ questions in a rather childlike atmosphere, that is to say without embarrassment. I felt in my element.

Open-air press conference on 19 December 2019 in front of the VAB. – Photo : rke

So, this super lady’s name is Sunita (known as Suni) Williams. 54 years old on September 19. This retired captain of the US Navy has already accumulated 321 days 17 hours and 15 minutes in space, with the US Space Shuttle (STS-116) and with Soyuz to the International Space Station (ISS)… In short, 7 missions in all. That’s all there is to it! In fact, it has been chosen to fly on an upcoming mission with Boeing’s CST-100 Starliner capsule, the third operational commercial launch (USCV-2) that should take place when the first two are successful… probably next year. Because, after what happened during the first test flight on December 20, 2019, it is not yet known when the actual astronaut mission will take place.

All very pretty… and modest…
Of the eleven other potential women, by the way all very pretty, to set the next foot on the Moon, Suni seems to me the most advanced. Not by experience, but by character. She could be the big sister of these candidates because she gives the impression that she knows how to take care of those around her. The choice of these super chicks is a bit like a miss election. They’re all talented, enterprising and, what I like most, modest. Oh, it’s not like some politicians (not all of them, obviously) who like to show off and strut around. No, they’re supposed to be, all with a certain sense of humor, intelligent, obviously, and respectful. I’m sure they would give their lives to save a crew in case of distress, even a male one. Her colleague, Nicole Mann, another graduate of the US Naval Academy, is an F/A18 pilot (Wow!). She completed Astronaut Candidate training in July 2015.  She has served as the T-38 Safety and Training Officer and most recently completed a tour as the assistant to the Chief for Exploration. She led the astronaut corps in the development of the Orion spacecraft, Space Launch System (SLS), and Exploration Ground Systems (EGS). She is currently training for the crew flight test of Boeing’s Starliner spacecraft, the first crewed flight for that vehicle.

En bleu, assis, mon collègue photographe Rob van Mackelenbergh.
Sitting in blue is my colleague photographer Rob van Mackelenbergh.
– Photo : rke

A woman’s longest spacewalk
And then there’s Christina Koch. Launched to the International Space Station in March, the astronaut marks her 289th day in space Saturday, breaking retired astronaut Peggy Whitson’s world record for the longest single spaceflight by a female. Along the way, Koch has participated in four spacewalks, joining astronaut Jessica Meir for history’s first all-female excursions in October. She plans to venture back outside twice more in January, again teaming up with Meir, to complete installation of new solar array batteries. When Koch returns to Earth Feb. 6, her time in space will stand at 328 days, just 12 shy of retired astronaut Mark Kelly’s U.S. single-flight record, set in 2016. The all-time record — 438 days — was set by cosmonaut Valery Polyakov in 1995. Whitson still holds the U.S. record for total time in space — nearly 666 days — over five flights.

Artemis 3: Favorite Meir and Koch
NASA’s plan is to send humans back to the Moon in 2024 with the Artemis 3 mission. Two astronauts will walk on the Moon for the first time since 1972, and one woman will be part of the mission. What’s more, this lady will be one of the 12 current members of the astronaut corps. Jessica Meir and Christina Koch, both in their forties and recruited at the same time in 2013, are among the natural candidates. But NASA’s internal selection process for this historic mission is currently being kept secret. These 12 super ladies all have their chance.

These twelve candidates are all sensible, humorous, intelligent
(of course) and respectful.

No hugs… yet.
My favorite female astronaut is Suni. Not because I ran into her the other day on the site, but because she named Boeing’s Starliner capsule Calypso after Commander Cousteau’s famous oceanographic ship. I didn’t give Suni a kiss, but my heart was in it. I’ll try next time I meet her. Before she goes to the moon?