Archives de catégorie : USA

Destin pédagogique & lunaire

[Cape Canaveral, November 10, 2022, rke, English below] – Alors que la fusée SLS de la NASA subit la colère de Nicole, tempête devenue ouragan, le destin me rapproche de †Michel Girardin (1940-2020), mon ancien prof. d’école primaire. Mon témoignage dans un livre qui vient de sortir.

En plein dans la tempête tropicale Nicole, devenue ouragan de degré 1 à l’approche du Centre spatial, j’ai profité de l’occasion mercredi 9 novembre d’assister en direct à la conférence de presse sur la sortie du livre sur Michel Girardin. Par GoogleMeet, je me suis connecté depuis l’hôtel, pas moyen de faire autrement en raison des fortes bourrasques de vents et de pluie chaude. Je n’aurais de toute façon pas pu me tenir au-dehors. Je me suis donc installé à la réception avec fond de palmier et un ciel bleu qui ne contrastait pas du tout avec le temps exécrable du dehors.

Michel Girardin que j'ai photographié en 2018 lors d'une rencontre pédagogique.
Michel Girardin que j’ai photographié en 2018 lors d’une rencontre pédagogique.

Liaisons saccadées à cause de Nicole

J’ai eu du mal à avoir la liaison en raison d’un faible débit wifi probablement dû à la surcharge de connexions vu le nombre de clients en ligne. Je voyais une image miniature de la salle de conférence qui s’est déroulée à la Haute école pédagogique HEP BEJUNE à Delémont et parfois le son m’est parvenu de manière saccadée. Néanmoins, j’ai quand même pu assister à l’entier de la conférence. Et quelle n’a pas été ma surprise en constatant, avec la photo prise par le journaliste du Quotidien Jurassien, Georges Maillard, de voir que j’apparaissais sur grand écran. J’ai donc suivi cette conférence non pas en tant que journaliste, mais comme invité et orateur, puisque je fais partie des quelque trente co-auteurs de ce livre qui témoignent de la vie de feu Michel Girardin. L’idée de ce livre vient de Jacques-André Tschoumi et de Pierre Petignat qui nous ont mandatés pour écrire de 288 pages, livre dont le nom est : Michel Girardin visionnaire.

Michel Girardin m’a littéralement mis sur orbite

Comme l’écrit Georges Maillard dans le QJ de ce jour, jeudi 10 novembre : « Roland Keller, ancien élève de Michel Girardin, s’est exprimé hier via internet en direct de Cap Canaveral en Floride, seul journaliste suisse à être admis sur le pas de tir de la NASA auprès de laquelle il est accrédité. Michel Girardin l’a littéralement mis sur orbite lorsqu’à l’école, il s’intéressait aux fusées, le laissant notamment apprendre l’anglais pendant les leçons d’allemand ! » C’est vrai, sauf, que, depuis, je me suis rattrapé en allemand. Forcément, avec un nom de famille comme Keller…

De la maquette Saturn V aux pieds d’Artemis

En 1969, en pleine conquête lunaire, nous avions à construire une maquette de la fusée Saturn V du programme Apollo, laquelle est d’ailleurs toujours disponible sur le site de Revell. Un moment symbolique, mais aussi constructif qui m’a permis de rêver qu’un jour je verrai l’une de ces fusées décoller. Mon vœu a été exaucé 9 ans plus tard lorsque j’ai pu assister sur site au premier lancement de la navette spatiale américaine Columbia, le 12 avril 1981. Puis, en ce moment, aux pieds de la fusée Artemis I, la cousine de Saturn V. Mais en vrai, après 40 lancements sur site. Destin lunaire…

Le livre « Michel Girardin, visionnaire » est publié aux éditions D+P SA à Delémont. Le vernissage de l’ouvrage a lieu ce mercredi 9 novembre 2022, à partir de 17h à la FARB, à Delémont

† HOMMAGE À MICHEL GIRARDIN, MON GUIDE SPATIAL

Revue de presse

Le Quotidien Jurassien – Papier – 10 novembre 2022

Le Quotidien Jurassien en ligne, 9 novembre 2022

Educational & Lunar Destiny

J’interviens depuis Cap Canaveral le 9 novembre 2022.

[Cape Canaveral, November 10, 2022, rke] – As NASA’s SLS rocket suffers the wrath of Nicole, storm turned hurricane, fate brings me closer to †Michel Girardin (1940-2020), my former elementary school teacher. My testimony in a book that just came out.

In the midst of Tropical Storm Nicole, which became a degree 1 hurricane as it approached the Space Center, I took the opportunity on Wednesday, November 9, to attend a live press conference on the release of the book about Michel Girardin. By GoogleMeet, I connected from the hotel, no way to do otherwise because of the strong gusts of wind and hot rain. I couldn’t have stayed outside anyway. So, I sat at the reception desk with a palm tree background and a blue sky that didn’t contrast at all with the miserable weather outside.

Jerky Connections Because of Nicole

I had trouble getting a connection due to a low wifi speed probably due to the overload of connections given the number of guests online. I could see a miniature image of the conference room that took place at the “Haute école pédagogique BEJUNE” in Delémont (North of Switzerland) and sometimes the sound reached me in a jerky way. Nevertheless, I was able to attend the whole conference. And what a surprise it was to see, with the photo taken by the journalist of the “Quotidien Jurassien”, Georges Maillard, that I appeared on the big screen. I followed this conference not as a journalist, but as a guest and speaker, since I am one of the thirty or so co-authors of this book who testify about the life of the late Michel Girardin. The idea for this book came from Jacques-André Tschoumi and Pierre Petignat who mandated us to write the 288 pages, a book whose name is: Michel Girardin visionary.

Michel Girardin literally put me in orbit

As Georges Maillard writes in today’s QJ, Thursday, November 10: “Roland Keller, a former student of Michel Girardin, spoke yesterday via the Internet live from Cape Canaveral in Florida, the only Swiss journalist to be admitted to the NASA launch pad, to which he is accredited. Michel Girardin literally put him in orbit when at school he was interested in rockets, letting him learn English during German lessons! It’s true, except, since then, I’ve caught up with German. Of course, with a last name like Keller…

From the Saturn V Model to the Feet of Artemis

In 1969, in the middle of the lunar conquest, we had to build a model of the Saturn V rocket of the Apollo program, which is still available on the Revell website. It was a symbolic moment, but also a constructive one that allowed me to dream that one day I would see one of these rockets take off. My wish was granted 9 years later when I was able to attend the first launch of the American space shuttle Columbia, on April 12, 1981. Then, right now, at the feet of the Artemis I rocket, the cousin of Saturn V. But in real life, after 40 launches on site. Lunar destiny…

† TRIBUTE TO MICHEL GIRARDIN, MY SPACE GUIDE

Nicole passe et je m’en lasse…

[Cape Canaveral, November 9, 2022, rke, English below] – Confiné dans une chambre d’hôtel le regard hagard sur les palmiers qui se plient, un peu, j’attends que Nicole passe… et s’en va !

Décidément, cette Nicole en veut à Artemis. Après l’ouragan Yann, passé non loin du centre spatial, mais un peu plus costaud qu’elle (la tempête actuelle), nous avons reçu des alertes Danger sur nos téléphones mobiles et ordinateurs. Ce centre d’appel nous a conseillé de faire des provisions pour 3 jours, comme vous pouvez le voir sur l’image incluse dans cette News. En ce moment, on est presque au faîte de l’ouragan. De fortes pluies et vent, mais rien ne vient encore perturber les activités. Sur l’Interstate 95, ça roule au ralenti, mais il y a quand même beaucoup de circulation. Je me suis installé dans Melbourne (mais pas en Australie), « petite » ville de 85’000 âmes, en dessous de Cap Canaveral.

L’ouragan Nicole, vu depuis mon hôtel de Melbourne, sud de Cap Canaveral, à 15 km des côtes. 9 novembre 2022, 23h55.

En tant que sage Suisse, je respecte les consignes et me confine dans l’hôtel, de quoi bosser un maximum, tout en regardant les palmiers se plier à travers la fenêtre du 4e étage de l’Extended Stay America. Bon, j’irais bien faire un tour du côté de la plage, j’y suis à 10 km, mais bon, j’obéis aux consignes. Cette sacrée Nicole… 

Artémis… résiste !

La fusée SLS Artemis 1 est conçue pour résister à des vents de 137 km/h (85 mph) au niveau de 18 mètres (60 pieds) avec une marge structurelle. Selon les prévisions actuelles, les plus grands risques sur le pas de tir sont les vents violents. La fusée est conçue pour résister à de fortes pluies et les écoutilles des engins spatiaux ont été sécurisées pour éviter toute intrusion d’eau. La tempête, transformée en ouragan de niveau 1, n’a pas encore atteint son paroxysme. Elle devrait bifurquer sur Orlando et éviter (un peu) le centre spatial.

Comme je l’avais dit quelques fois à mes collègues avant de partir, le lancement serait reporté à mercredi 16 novembre, au lieu du 14, ça l’est, reporté.

Tentative le 16 novembre. Sans Nicole ?

Un décollage pendant une fenêtre de deux heures s’ouvre à 1h04 (locale), 7h04 (suisse) le 16 novembre entraînerait un amerrissage le dimanche 11 décembre. En cas de besoin, la NASA dispose d’une possibilité de lancement de secours le samedi 19 novembre et coordonnera avec l’U.S. Space Force les autres possibilités de décollages. Donc, je me tiens les pouces, sachant qu’aucune fusée de mes 40 lancements n’est jamais partie sans que je sois présent, même si j’ai dû retourner au bercail début septembre. Je suis revenu en Floride et Artemis partira, le 16… novembre. Avec moi et mes deux collègues journalistes Émilie Martin et Philippe Henarejos. On parie ?

Nicole, go away!

[Cape Canaveral, November 9, 2022, rke] – Locked in a hotel room with a haggard look on the palm trees that are bending, a little, I’m waiting for Nicole to pass… and go away!

Locked in a hotel room with a haggard look on the palm trees that are bending, a little, I wait for Nicole to pass… and go away! Obviously, Nicole has a grudge against Artemis. After the hurricane Yann, passed not far from the space center, but a little bit stronger than her (the current storm), we received « Danger » alerts on our cell phones and computers. This call center advised us to stock up for 3 days, as you can see on the picture included in this news. Now, we are almost at the height of the hurricane. Heavy rains and wind, but nothing to disrupt activities yet. On Interstate 95, it’s slow going, but there is still a lot of traffic. I settled in Melbourne (but not in Australia), a “small” city of 85’000 souls, below Cape Canaveral.

As a wise Swiss, I respect the rules and confine myself in the hotel, so I can work a lot, while watching the palm trees folding through the 4th floor window of the Extended Stay America. Well, I would go for a walk on the beach, I’m 10 km away, but I obey the instructions. That damn Nicole… 

Artemis… resist!

The SLS rocket is designed to withstand 85 mph (74.4 knots) winds at the 60-foot level with structural margins. Current forecasts predict the greatest risks at the pad are high winds that are not expected to exceed the SLS design. The rocket is designed to withstand heavy rains at the launch pad and the spacecraft hatches have been secured to prevent water intrusion.

The storm, transformed into a level 1 hurricane, has not yet reached its peak. It should turn a little over Orlando and avoid (a little) the space center. As I had told my colleagues a few times before leaving that the launch would be postponed to Wednesday, November 16, instead of November 14, it is postponed.

Attempt on November 16. Without Nicole?

A launch during a two-hour window that opens at 1:04 a.m. EST on Nov. 16 would result in a splashdown on Sunday, Dec. 11. If needed, NASA has a back-up launch opportunity on Saturday, Nov. 19, and will coordinate with the U.S. Space Force for additional launch opportunities.

So, I’m holding my thumbs, knowing that no rocket of my 40 launches has ever taken off without me being present, even though I had to return home in early September. I’m back in Florida and Artemis will launch on November 16. With me and my two journalist colleagues Émilie Martin and Philippe Henarejos. Want to bet?

Tempête lunaire

[Cape Canaveral, November 7, 2022, rke, English below] – En Floride, la tempête Nicole obstrue l’éclipse de Lune (début à 4h09, mardi 8 novembre 2022) et fige la fusée lunaire Artemis sur son pas de tir. Et le trip-fusée de la NASA sur fond de Lune tombe à l’eau.
[Image du haut : halo lunaire du 5 novembre 2022. Photo prise sur le pont de Titusville avec un téléobjectif de 400 mm]

Pied de nez à nous ! Ce lundi 7 novembre, 13h50, la NASA nous informe que l’opportunité, pour une poignée de reporters, de suivre l’éclipse totale de Lune aux côtés d’Artemis du mardi 8 novembre est annulée. La raison ? La tempête tropicale Nicole qui s’approche. Pourtant, rien ne semble pour le moment, à 12h15 (locale) venir perturber la quiétude. Ciel bleu, température un peu frisquette, 28 degrés C. C’est le calme avant la tempête.

Image prise depuis le pont de Titusville le 5 novembre 2022 avec un téléobjectif de 400 mm
Image prise depuis le pont de Titusville le 5 novembre 2022 avec un téléobjectif de 400 mm.

Des vents à 210 à 250 km/h

Le Kennedy Space Center est en mode Hurcon IV. Les tempêtes de catégorie 4 peuvent causer des « dommages catastrophiques » avec leurs vents de 130 à 156 mph (210 à 250 km/h). Elles peuvent peut causer de graves dommages aux maisons bien construites, notamment en endommageant la majeure partie du toit et des murs extérieurs. « La plupart des arbres seront cassés ou déracinés et les poteaux électriques abattus », explique le National Hurricane Center. Donc pas question de se balader au pied de la fusée. La tempête, qui peut se transformer en ouragan, se dirige vers le sud-est de la Floride et risque de bifurquer à droite pour remonter jusqu’au centre spatial. Vu la tournure que prend cette tempête, il est possible que la fusée Artemis et les alentours subissent des dégâts. Un retour au bercail est un peu tard en ce moment – il faut 10 heures environ pour acheminer Artemis jusqu’au VAB – mais si cela devait être le cas, les dates potentielles de lancement du 14, 16 ou 19 novembre risqueraient d’être compromises.

Photo prise par Philippe Henarejos le 5 novembre 2022 sur le pont de Titusville où on me voit photographier la Lune avec, en bas au fond, Artemis illuminée.
Photo prise par Philippe Henarejos le 5 novembre 2022 sur le pont de Titusville où on me voit photographier la Lune avec, en bas au fond, Artemis illuminée.

Durée : 1 heure et 25 minutes

Cela dit, la Terre va quand même poser son ombre sur la Lune ce mardi 8 novembre, de surcroît le jour des élections des Midterms. Il s’agira de la deuxième éclipse totale de Lune en 2022, après celle du mois du 16 mai. Le phénomène devrait durer une heure et vingt-cinq minutes, selon l’Institut français de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE). L’éclipse devrait commencer en Europe à 11h16, pour être maximum à 11h59 et finir à 12h41. Durant cette période, la Lune se trouvera dans le cône d’ombre projetée par la Terre et prendra une teinte rouge cuivrée. 

Visible au mieux au Texas

Aux USA, elle aura lieu tôt le matin du jour du scrutin. La moitié environ des 48 États contigus bénéficieront d’un ciel généralement dégagé, ce qui constituera une toile de fond parfaite pour observer l’éclipse totale de Lune qui aura lieu tôt le matin du jour du scrutin. 

« Une large crête de haute pression canadienne centrée sur le centre de l’Ontario qui s’étendra vers le sud-est dans le nord-est, l’Atlantique moyen, la vallée de l’Ohio et du Tennessee et l’est des États des Grands Lacs, assurant de bonnes conditions d’observation pour le spectacle lunaire de mardi matin. Cette région du pays aura les meilleures chances de voir l’éclipse. Boston, New York, Baltimore, Columbus et Nashville devraient toutes bénéficier de belles vues. Le temps clair pourrait s’étendre jusqu’à la côte du golfe du Mexique et au sud du Texas, ce qui permettrait à des villes comme Shreveport, Houston et Austin de bénéficier également d’une bonne visibilité. Une autre région particulièrement prometteuse est celle de l’Arizona et du Colorado », souligne notre confrère Jo Rao de Space.com.

Moon Storm

[Cape Canaveral, November 7, 2022, rke] – In Florida, storm Nicole obstructs the lunar eclipse (beginning at 4:09 a.m., Tuesday, November 8, 2022) and freezes the Artemis lunar rocket on its launch pad. And NASA’s rocket trip against the backdrop of the Moon falls through.

Photo taken from Titusville bridge.

This Monday, November 7, NASA has just informed us that the opportunity for a handful of reporters to follow the total lunar eclipse on Tuesday, November 8, has been canceled. The reason? Tropical Storm Nicole is approaching. However, at 12:15 p.m. (local time), nothing seems to disturb the quietude. Blue sky, temperature a little chilly, 28 degrees C. It is the calm before the storm. The Kennedy Space Center is in Hurcon IV mode.

Winds at 130-156 Mph

Category 4 storms can cause “catastrophic damage” with their 130-156 mph winds. It can cause severe damage to well-constructed homes, including damaging most of the roof and exterior walls. “Most trees will be snapped or uprooted, and power poles downed,” the National Hurricane Center, said.

So, no way to walk around the foot of the rocket. The storm, which may turn into a hurricane, is heading southeast of Florida and may veer to the right and back up to the space center. With the way this storm is shaping up, damage to the Artemis rocket and the surrounding area is possible. A return home is a bit late at this point – it takes about 10 hours to get Artemis to the VAB – but if that were to be the case, the potential dates of launch for Nov. 14, 16 or 19 could be compromised. 

Best Seen in Texas

This will be the second total lunar eclipse in 2022, after the one in May. The phenomenon should last one hour and twenty-five minutes. About half of the 48 contiguous states will enjoy mainly clear skies, providing a perfect backdrop for viewing the total eclipse of the moon that will take place early on Election Day morning. “A large ridge of Canadian high pressure centered over central Ontario which will ridge southeast into the Northeast, middle Atlantic, Ohio and Tennessee River Valley and eastern Great Lakes states ensuring good viewing conditions for Tuesday morning’s moon show. This region of the country will have the best viewing odds for the eclipse. Boston, New York, Baltimore, Columbus and Nashville all should enjoy fine views. Clear weather could extend all the way down to the Gulf Coast and southern Texas, allowing places like Shreveport, Houston and Austin fine views as well. Another area that looks particularly promising is across much of Arizona as well Colorado”, says Space.com‘s Jo Rao. “The moon begins to dim, but the effect is quite subtle,” NASA wrote (opens in new tab) in an eclipse timeline. More striking will be the partial eclipse phase, which will begin at 4:09 a.m. EST and last just over an hour. This is when the moon enters the Earth’s umbra, or darker portion of the Earth’s shadow. If you didn’t notice the penumbral eclipse, you should be able to see this with your unaided eye.

“To the naked eye, as the moon moves into the umbra, it looks like a bite is being taken out of the lunar disk,” NASA wrote in its guide.

Le Nil, d’en haut à bout portant

[Cape Canaveral, June 8, 2022. rke. English below] – Elon Musk envoie le satellite de TV et d’Internet Nilesat 301 qui arrose en permanence la même zone terrestre de diffusion. Celle de l’Afrique australe et des pays du bassin du Nil. Émotions lors du décollage à Cap Canaveral.

Photo du haut : NASA / Visible Earth

Liftoff: June 8, 2022, at 5:04 p.m.

La Patrick Space Force Base, vous connaissez ? C’est le nouveau nom donné en décembre 2019 à cette base de l’US Air Force Space Command (AFSPC), au nord de Cocoa Beach. Autrement dit une base aérienne qui tire dorénavant son nom du domaine spatial de l’United States Space Force. Que de sigles !

Enfin, tout cela pour vous dire que vous pouvez vous y rendre en longeant la route 401 du port Cruise Terminal et à un moment donné, stop ! Premier poste de police, en général assez conciliante, qui vous demande où vous allez. De coutume, cela passe assez facilement. Un peu plus loin, à droite, vous pouvez parquer au musée Sands Space History Center, dont je vous ai parlé dans ma précédente News. L’endroit s’appelle Rocket Launch View Point et vous pouvez y rester, c’est un endroit officiel (voir carte). 

Si l’idée vous vient quand même de continuer la route jusqu’au deuxième poste de contrôle, vous ne passez plus, sauf, dûment accrédité. Et encore… C’est l’entrée de la Space Force. Tiens, ce nom me plaît bien. On ne passe plus là, mais, juste avant cette entrée, il est possible pour tout un chacun, à gauche de la route, de pouvoir assister, comme je l’ai expliqué précédemment, à un lancement, meilleur endroit pour voir partir une fusée du pas de tir SLC-40, propriété de SpaceX. Mais attention, que de ce pas de tir là. Les autres sites PAD 39A (Falcon) et PAD 39B (Artemis) sont plus visibles depuis Titusville.

La TV égyptienne couvre le lacement sur un littoral public

Je me suis donc réinstallé là, au même endroit que lors du lancement de SpaceX Transporter 5, en y plantant mon trépied une heure auparavant, le temps de tout sortir et d’entreprendre les réglages de mes appareils. Première chose qui m’a étonné : la présence de la TV égyptienne, laquelle était à cet endroit précis et non pas, comme de coutume, sur le site un peu plus loin réservé à la presse où l’on s’y rend, escorté. C’est quand même dommage que SpaceX n’ait pas envisagé ou autorisé une accréditation pour ces reporters qui se sont déplacés exprès depuis leur pays voir assister et retransmettre le décollage d’un de leur satellite. J’ose penser qu’il s’agit encore d’un coup de Musk, car j’imagine que cette TV égyptienne n’était pas en règle dans ses attributions d’accréditation. Hélas, je n’ai pas pu interroger les reporters égyptiens, car je m’étais installé trop loin d’eux, au bord de ce mini littoral, pour être sûr de pouvoir surveiller mon matériel.

Un ado venu de New York :

« Dites, les flammes qui sortent de la fusée, ce n’est quand même pas dangereux pour nous ? »

On est loin, mais on est bien

Je commence à m’accoutumer à ces événements et je me fais moins de soucis quant aux ajustements nécessaires pour obtenir de bonnes images, je dis bonnes, étant entendu nettes et claires. Le reste, question cadrage n’est pas important. Si loin, à 15 km à vue d’aigle, le but est de pointer la fusée en mode horizontal pour avoir, lors du décollage un champ large afin mieux capter la sortie des flammes de la fusée. Je me sens fier, car au moins 5 personnes sont venues vers moi pour avoir des renseignements :

  • Elle est où la fusée ? 
  • Là au fond, derrière les arbres au milieu de la lagune. On y voit la pointe…
  • Et le premier étage où il revient ? Ah, pour cette fois, ce ne sera pas sur terre, mais sur une barge en mer, en raison de la trajectoire.
  • Merci, vous êtes citoyen de la Floride ?
  • Non, non, je viens spécialement de Suisse…
  • Oh, la Suisse !

Du coup, deux jeunes ados s’approchent de moi et me demandent :

  • Au départ de la fusée, on doit faire attention à cause des flammes ?
  • Oh, que non, on est trop, trop loin, et même sur place, sur le pas de tir, ce sont des gouttelettes d’eau acidulée qui retombent au décollage.

L’heure du décollage arrive. J’ai l’air d’un pro avec ma casquette vissée sur la tête de travers (pas la tête, mais la casquette) et tout mon matériel. La plupart des personnes agglutinées sur cette sorte de plage sont encore inattentives au moment où Falcon 9 s’arrache du sol. J’ai déjà l’œil fixé sur mes objectifs et ce n’est que lorsque la fusée monte d’une dizaine de mètres que nous la repérons. Cette fois, ça y est, elle part !

Ambiance dans ma vidéo tournée avec mon smartphone :

Décollage : 8 juin 2022 à 17h04

La fusée Falcon 9 décolle à l’heure prévue ce mercredi 8 juin 2022, à 17h04 locale (23h04 suisse) avec à son bord Nilesat 301, un satellite égyptien de 4,1 tonnes. Il fournira des services de diffusion de télévision ultra HD et une connectivité Internet sur l’Égypte et d’autres parties de l’Afrique et du Moyen-Orient. 

Pour une meilleure communication avec les peuples africains
Propriété de l’opérateur égyptien Nilesat, largement contrôlé par le gouvernement de ce pays, ce nouveau satellite à une position d’exploitation sur une orbite géostationnaire circulaire, ou GEO, à plus de 22’000 miles (près de 36’000 kilomètres) au-dessus de l’équateur à 7 degrés de longitude ouest, où il fournira des services de télédiffusion et d’Internet. Les satellites géostationnaires sont généralement de grande taille et offrent une plus grande capacité de communication qu’un seul engin en orbite basse. En orbite géostationnaire, ils suivent le rythme de rotation de la Terre, ce qui permet à une antenne au sol de pointer au même endroit dans le ciel pour assurer une liaison continue avec le satellite.
Le processus de fabrication de Nilesat 301 a duré près de deux ans et demi. Le nouveau satellite sera l’alternative au Nilesat 201, qui expire en 2028, car il possède de nombreux avantages technologiques modernes qui lui permettent de continuer à être compétitif dans la zone de diffusion. Le Nilesat 301 comprend 38 chaînes, contre 26 chaînes pour le Nilesat 201. Le satellite étend sa couverture aux pays de l’Afrique australe et aux pays du bassin du Nil, dans le but de parvenir à une meilleure communication avec les peuples du continent africain.Il peut donc fournir des services Internet à large bande pour couvrir l’Égypte, de nouveaux projets d’infrastructure, des projets de nouvelles communautés urbaines et des champs pétroliers de la Méditerranée orientale, notamment le champ de Zohr.
Nilesat 301 est fabriqué à l’aide d’une technologie avancée qui lui permet d’identifier et de traiter lui-même toute source d’interférence, afin d’assurer une sécurité totale aux chaînes de télévision qui y opèrent.

The Nile, seen from the top at close range

[Cape Canaveral, June 8, 2022. rke] – Elon Musk is sending the Nilesat 301 TV and Internet satellite to continuously scan the same terrestrial broadcasting area. That of southern Africa and the countries of the Nile Basin. Emotions during the takeoff at Cape Canaveral.

Top Main Photo : NASA / Visible Earth

Waiting for take-off.

Do you know the Patrick Space Force Base? This is the new name given in December 2019 to this base of the US Air Force Space Command (AFSPC), north of Cocoa Beach. In other words, an air base that now takes its name from the space domain of the United States Space Force. So many acronyms!

Well, all this to tell you that you can get there by following the 401 road from the port Cruise Terminal and at a certain point, stop! The first police station, usually quite conciliatory, who ask you where you are going. Usually, it is quite easy to pass. A little further, on the right, you can park at the Sands Space History Center Museum, which I mentioned in my previous news. The place is called Rocket Launch Viewpoint and you can stay there, it is an official place (see map). 

If the idea comes to you to continue the road until the second checkpoint, you will not pass anymore, except if you are duly accredited. And again… This is the entrance of the Space Force. I like this name. You don’t pass there anymore, but, just before this entrance, it is possible for everyone, on the left side of the road, to attend, as I explained before, a launch, the best place to see a rocket leaving from the SLC-40 launch pad, property of SpaceX. But be careful, only from this launch pad. The other sites PAD 39A (Falcon) and PAD 39B (Artemis) are more visible from Titusville.

The Egyptian TV Covers the Launch on a Public Shoreline

I set up my tripod there, in the same place as during the SpaceX Transporter 5 launch, an hour before, just enough time to get everything out and start adjusting my cameras. The first thing that surprised me was the presence of the Egyptian TV, which was there and not, as usual, on the site a little further away reserved for the press, where one goes, escorted. It is a pity that SpaceX did not consider or authorize accreditation for these reporters who came on purpose from their country to see and broadcast the launch of one of their satellites. I dare to think that it is still a Musk’s trick, because I imagine that this Egyptian TV was not in order in its accreditation attributions. Alas, I was unable to interview the Egyptian reporters, as I had set myself up too far away from them, on the edge of this mini coastline, to be sure I could monitor my equipment.

A teenager from New York:

” Hey, the flames coming out of the rocket, isn’t it still dangerous for us?”

We are far, but we are well

I’m getting used to these events and I’m less worried about the adjustments needed to get good images, I say well, being understood sharp and clear. The rest, in terms of framing, is not important. So far away, at 15 km from the eagle’s eye view, the goal is to point the rocket in horizontal mode to have at the time of the takeoff, a wide field to better capture the exit of the rocket’s flames. I feel proud, because at least 5 people came to me to have information:

  • Where is the rocket? 
  • There in the background, behind the trees in the middle of the lagoon. You can see the tip…
  • And the second floor where it returns? Ah, for this time, it will not be on land, but on a barge at sea, because of the trajectory.
  • Thank you, are you a citizen of Florida?
  • No, no, I’m from Switzerland especially…
  • Oh, Switzerland!

    So, two young teenagers come up to me and ask:
  • When the rocket leaves, should we be careful because of the flames?
  • Oh, no, we are too, too far away, and even on the launch pad, it is droplets of acidulous water which fall at the takeoff.

The hour of the takeoff arrives. I look like a pro with my cap screwed on the head (not the head, but the cap) and all my equipment. Most of the people on this sort of beach are still inattentive as Falcon 9 lifts off. I already have my eye on my lenses, and it is only when the rocket rises about ten meters that we spot it. This time, it is there, it leaves!

Atmosphere in my video shot with my smartphone: see above

Liftoff: June 8, 2022, at 5:04 p.m.

The Falcon 9 rocket lifts off on time this Wednesday, June 8, 2022, at 5:04 p.m. local time with Nilesat 301, an Egyptian satellite of 4.1 tons. It will provide ultra-HD television broadcasting services and Internet connectivity over Egypt and other parts of Africa and the Middle East.

For a Better Communication With the African People
Owned by the Egyptian operator Nilesat, largely controlled by Egypt’s government, the new satellite is destined for an operating position in a circular geostationary orbit, or GEO, more than 22’000 miles over the equator at 7 degrees west longitude, where it will provide TV broadcast and internet services. Geostationary satellites are typically large and carry more communications capacity than a single LEO telecom spacecraft. In geostationary orbit, they orbit in lockstep with Earth’s rotation, allowing an antenna on the ground to point at the same place in the sky for a continuous link with the satellite. The manufacturing process of Nilesat 301 took nearly two and a half years. And the new satellite will be the alternative to the “Nilesat 201,” which expires in 2028, as it has many modern technological advantages that enable it to continue competing in the broadcasting area.
The Nilesat 301 includes 38 channels, compared to 26 channels in “Nilesat 201.” The satellite expands its coverage to include the countries of southern Africa and the Nile Basin countries, with the aim of achieving greater communication with the peoples of the African continent.
The new satellite can provide broadband internet services to cover Egypt, new infrastructure projects, new urban community projects, and oil fields in the eastern Mediterranean, especially the Zohr Field. Nilesat 301 is manufactured using advanced technology that enables it to identify and treat any source of interference on its own, to provide complete security for the television channels operating on it.

Florida Today, June 9, 2022.

Shooting intime avec Artemis

[Cape Canaveral, June 7, 2022. rke. English below] – Rendez-vous exclusif. Triés sur le volet, une vingtaine de photographes seulement avons eu la chance d’assister à un lever de soleil aux pieds d’Artemis.

Parvenue sur son pas de tir PAD 39B, mardi 7 juin 2022 à 8h20 (locale), 14h20 (suisse), la fusée lunaire Artemis – qui a mis près de 8h à parcourir 4,2 miles (6,75 km) – va pouvoir entamer une deuxième répétition générale. Il s’agit de contrôler le remplissage des réservoirs d’hydrogène et d’oxygène liquide et de s’assurer qu’il n’y ait pas de fuites dans les tuyaux, de valves qui se bouchent ou autres soucis. Ce que les ingénieurs appellent Wet Dress Rehearsal (WDR) Test.

Un test stop-and-go !

Pendant cette phase générale, lorsque les ingénieurs atteignent un point juste avant l’allumage des moteurs RS-25 de la fusée, le jour du lancement, ils reviennent au temps T-10 minutes, puis reprennent le compte à rebours après une pause. L’équipe arrête ensuite délibérément le compte à rebours environ 10 secondes avant le décollage simulé pour démontrer l’arrêt d’un lancement et la vidange des propergols de l’engin. Parfois appelés « scrub », les contrôleurs peuvent ainsi décider de ne pas procéder au décollage si un problème technique ou météorologique survient pendant ou avant le compte à rebours. La démonstration de la capacité à retirer ces propergols permettra aux équipes de se préparer à divers scénarios du vrai décollage. Une phase importante qui mérite d’être simulée et c’est pour cette raison que les préparatifs prennent autant de temps.

Du rodage comme une nouvelle auto

À chaque occasion du réglage, ou plutôt du rodage, c’est un peu comme une voiture neuve, la NASA doit fignoler ces ajustements qui ne sont jamais réussis du premier coup, comme lors des premiers tests de remplissage de la navette spatiale Columbia qui s’était envolée, après 5 tentatives de mise au point, le 12 avril 1981, avec à son bord John Young et Bob Crippen.

À l’époque, où j’ai eu l’occasion d’assister au décollage, une poignée de photographes était alors désignée pour assister à ce qui est appelé le « sunrise photo opportunity », autrement dit une séance photo au lever de soleil sur le pas de tir. Or, encore fallait-il non seulement être accrédité par la NASA et par la mission, en l’occurrence, la sortie d’Artemis I de son hangar. Sans compter que, en tant qu’étranger, il faut avoir un VISA de travail de type I, agréé par le consulat de l’Ambassade US en Suisse. Un sacré parcours du combattant pour assister, non seulement à la sortie d’Artemis de son habger (VAB), mais l’arrivée sur son pas de tir.

Coup de chance pour ceux accrédités à la bonne mission

C’est pourquoi j’insiste sur l’importance de ces accréditations et surtout de celles-ci, pour Artemis, car elles n’étaient pas garanties à tout reporter américain. Mais comme j’ai eu le fin nez de m’inscrire à un autre lancement, NASA SpaceX CRS-25, sorte de camion de transport (j’en reparlerai plus tard), la NASA a considéré que les autorisations pour assister à la sortie d’Artemis et de son arrivée sur le pas de tir, seraient incluses dans cet autre lancement. Du coup, je me suis retrouvé dans le contingent américain, où nous étions seulement une vingtaine de reporters à assister à ce lever de soleil de fusée.

En ce mardi 7 juin 2022, me voilà donc convoqué à me présenter sur le parking des PIDs (inscriptions à la mission) afin de me faire escorter jusqu’au site de presse (en face du VAB). Comme je suis le seul étranger, j’ai toujours le badge No1. À 5h du matin, une jeune employée du Kennedy Space Center me prend en charge jusqu’au car où nous embarquons, une fois n’est pas coutume, sans être contrôlé par la police avec des chiens renifleurs. Quel bonheur !

Face à Artemis, nous ne sommes pas autant émerveillés que devant une belle fille. Néanmoins, nous avons rarement été aussi longtemps admiratifs de la stature d’un tel véhicule. Cela crée quand même une relation intime

1h27 de shooting

Le bus longe la route en parallèle à celle utilisée par le crawler (tracteur à chenilles qui porte Artemis), puis bifurque à gauche et de nouveau à droite, puis tout droit jusqu’au pied de la fusée. Un chemin qui n’est pas habituel, mais que j’ai eu l’occasion de prendre plusieurs fois lors de la visite de la tour de lancement où nous sommes montés jusqu’au sommet, puis lors de la visite des tranchées de flammes et d’autres aventures.

Là, nous devons déposer notre matériel bien en face de la fusée, respectueusement alignés et obéissant comme il se doit. Il fait encore nuit à 5h31 du matin, mais le soleil se lève vite en Floride. Il y a tellement d’humidité qu’elle s’incruste entre la lentille de protection et l’objectif de mon appareil à photo ce qui me gêne passablement. Les moustiques nous ont repérés et n’hésitent pas à nous attaquer, surtout lorsqu’on doit se concentrer sur nos réglages. À 5h56, les premiers rayons lumineux font leur apparition, mais à 6h21 une légère nappe de brouillard vient se poser devant la fusée. Heureusement, nous avons pu nous accoutumer à prendre des photos auparavant. Évidemment, une telle fusée haute de 98 mètres, la plus grande jamais vue depuis Saturn 5, nous ne sommes pas autant émerveillés que devant une belle fille. Néanmoins, nous avons rarement été aussi longtemps admiratifs de la stature du véhicule. Cela crée quand même une relation intime.

À 6h48, le ciel est déjà tout éclairé et nous voilà repartis vers le VAB, comblés d’avoir vécu ces 1h27 minutes de shooting exclusif.

Intimate shooting with Artemis

[Cape Canaveral, June 7, 2022. rke. English below] – Exclusive appointment. Selected, only twenty photographers had the chance to attend a sunrise at the feet of Artemis.

Reached its launch pad 39B, Tuesday June 7, 2022, at 8:20 a.m., the Artemis lunar rocket –which took nearly 8 hours to travel 4.2 miles – will be able to begin a second dress rehearsal. This involves checking the filling of the hydrogen and liquid oxygen tanks and making sure there are no leaks in the hoses, clogged valves or other concerns. This is what engineers call the Wet Dress Rehearsal (WDR) Test.

A stop-and-go test!

During the wet dress rehearsal, once launch controllers reach the point just before the rocket’s RS-25 engines will ignite on launch day, they will recycle back to the T-10 minute point, and then resume the countdown once more after a hold. The team will then deliberately halt the countdown at about 10 seconds before the simulated liftoff to demonstrate stopping a launch and draining the propellants from the rocket. Sometimes called a “scrub,” launch controllers may decide not to proceed with launch if a technical or weather issue arises during or prior to the countdown, so demonstrating the ability to remove propellants will ensure teams are prepared for various launch day scenarios. An important phase that deserves to be simulated and that’s why the preparations take so long.

Break-in like a new car

On each occasion of the adjustment, or rather of the running-in, it is a little bit like a new car, NASA has to fine-tune these adjustments which are never successful at the first time, as during the first tests of filling of the space shuttle Columbia which flew away, after 5 attempts of adjustment, on April 12, 1981, with on-board John Young and Bob Crippen.

At the time, when I had the opportunity to attend the launch, a handful of photographers were designated to attend what is called the “sunrise photo opportunity,” in other words, a photo session at sunrise on the launch pad. But not only did they have to be accredited by NASA and by the mission, in this case, the exit of Artemis I from its hangar. Not to mention that, as a foreigner, one must have a Type I work VISA, approved by the US Embassy Consulate in Switzerland. It was quite an obstacle course to witness not only the exit of the Artemis from its home (VAB), but also its arrival on the firing range.

A stroke of luck for those accredited to the right mission

Therefore I insist on the importance of these accreditation, and especially of these, for Artemis, as they were not guaranteed to any American reporter. But as I had the sense to register for another launch, NASA SpaceX CRS-25, a kind of transport truck (I’ll talk about it later), NASA considered that the authorizations to attend the exit of Artemis and its arrival on the launch pad, would be included in this other launch. As a result, I found myself in the American contingent, where we were only about twenty reporters to attend this rocket sunrise.

On this Tuesday, June 7, 2022, I was summoned to the PID parking lot (mission registration) to be escorted to the press site (in front of the VAB). As I am the only foreigner, I still have the No1 badge. At 5 a.m., a young employee of the Kennedy Space Center takes me to the bus where we board, for once, without being controlled by the police with sniffer dogs. What happiness!

In front of Artemis, we are not as amazed as the sight of a beautiful girl. Nevertheless, we have rarely been so long in awe of the stature of such a vehicle. This creates an intimate relationship

1h27 of Shooting

The bus goes along the road parallel to the one used by the crawler (the tracked tractor that carries Artemis), then turns left and right again, then straight on to the foot of the rocket. An unusual path, but one that I have had the opportunity to take several times during the visit to the launch tower where we climbed to the top, then during the visit to the flame trenches and other adventures.

There, we have to deposit our material well in front of the rocket, respectfully aligned and obedient as it should be. It’s still dark at 5:31 a.m., but the sun is coming up fast in Florida. There is so much humidity that it gets between the protective lens and my camera lens which is quite annoying. The mosquitoes spotted us and do not hesitate to attack us, especially when we have to concentrate on our adjustments. At 5h56, the first luminous rays make their appearance, but at 6h21 a light sheet of fog comes to land in front of the rocket. Fortunately, we could get used to take pictures before. Obviously, such a 321-foot-high rocket, the biggest ever seen since Saturn 5, we are not as amazed as in front of a beautiful girl. Nevertheless, we have rarely been so long in awe of the stature of the vehicle. It still creates an intimate relationship.

At 6:48 am, the sky is already all lit up and here we are, heading back to the VAB, happy to have lived these 1h27 minutes of exclusive shooting.

Retour sur la Lune : lentement, trop lentement ? 

[Cape Canaveral, June 5, 2022. rke. English below] – La fusée Artemis I est sortie pour la deuxième fois de son hangar à 0h15 (locale), 6h15 (suisse) lundi 6 juin 2022, dans le but de terminer l’exercice de ravitaillement en carburant du Wet Dress Rehearsal (WDR) et la démonstration du compte à rebours inachevée en avril dernier. Tout proche de nous.

D’abord, extrêmement lentement, Artemis est sortie de son gigantesque hangar à 0h15 (locale), lundi 6 juin 2022, puis elle a enfin pris son rythme de croisière pour atteindre 1,6 km/h jusqu’à son pas de tir PAD 39B à 4,2 miles (6,75 km) de là.

Tiré d’une vidéo, j’explique le déroulement des opérations.

L’attente a été longue pour nous photographes. Nous étions juste un peu gênés par le temps très lourd et surtout humide. J’avais de la peine à réaliser les réglages sur mes objectifs. Je me suis installé au bout du parking à une centaine de mètres du VAB comme d’autres, mais nous avions tout loisir, et c’est vraiment bien de pouvoir nous balader aux abords du centre News Center. Il m’a fallu un bon moment pour avoir les bons régales, mais, en fin de compte, voici ce que cela donne. Nous sommes restés trois heures où j’ai quand même été gêné par les moustiques.

La soeur jumelle d’Apollon

La NASA vit des moments cruciaux avec le programme Artemis, issu de la déesse de la nature sauvage, de la chasse et des accouchements. Elle est la fille de Zeus et de Léto, la sœur jumelle d’Apollon. D’où le programme Apollo. Cela reste en famille. L’administration spatiale américaine veut retourner sur la Lune non plus par enjeu politico-stratégique et technologique (USA vs URSS) dans les années soixante-septante, mais par esprit scientifique à très long terme afin d’encore mieux comprendre notre satellite naturel et économique, pour en exploiter les ressources. Depuis la découverte dans les échantillons lunaires de l’hélium 3, un isotope de l’hélium inexistant sur Terre, certains y voient une solution à nos problèmes imminents de pénurie énergétique.

Pour ma part, je suis un tombé sous le charme de cette sœur jumelle d’Apollon, la fusée donc, qui va me rappeler le programme Apollo que j’ai vécu depuis Apollo 11 (j’avais 13 ans en 1969). Mais que la route est longue pour retourner sur cette Lune, au pôle Sud. La NASA a mis 7 ans, date du premier homme dans l’espace John Glenn, le 20 février 1962, pour envoyer 6 équipages vers la Lune. J’attends depuis le 8 juillet 2011, date du dernier vol de la navette spatiale Atlantis, pour qu’elle y retourne. Mais qu’est-ce que c’est long.

Issu du programme Constellation

Le programme Artemis, issu d’une autre intention, le programme Constellation, du début des années 2000, a pris un retard si important qu’on se demande comment une si grande Amérique met autant de temps pour retourner sur la Lune, à notre époque high-tech ou un smartphone est 193’000 fois plus puissant qu’un ancien ordinateur de module lunaire (LEM)

L’échéance de 2024 que le président Trump avait suggérée ne sera pas tenue. Au mieux, ce sera en 2025 qu’une femme et un homme fouleront la Lune.

La fusée Artemis, d’un nom un peu trop fade à mon avis, Space Launch System (SLS), est bien là. Le véhicule a déjà subi une batterie de tests en avril dernier pour contrôler le remplissage des ergols (2,6 millions de litres) de la fusée, mais en raison d’un problème de pressurisation du réservoir, à cause d’une vanne récalcitrante, l’engin avait dû retourner dans son hangar. Cette fois, il ressort et je suis là pour voir la fusée sortir et la photographier sur son site. Puis aura lieu le fameux « Wet Dress Rehearsal », une répétition générale simulant les étapes précédent un véritable lancement, dont les dates potentielles sont prévues ci-dessous, entre le 26 juillet et le 23 décembre 2022.

La NASA veut retourner durablement sur la Lune non seulement comme tremplin pour aller sur Mars mais pour mieux en exploiter les ressources, notamment l’helium-3 très rare sur la Terre, qui pourrait aboutir à la production de l’équivalent de 1’000 ans de ressources en énergie

Les 6 possibilités de lancement d’Artemis (2022)

Les périodes ci-dessous indiquent les possibilités de lancement d’Artemis I, jusqu’à la fin de 2022. Les planificateurs de la mission affinent les périodes sur la base d’une analyse actualisée environ deux mois avant leur début et sont susceptibles de changer.

  • 26 juillet au 10 août : 13 possibilités de lancement. Pas de disponibilité de lancement les 1er, 2 et 6 août
  • 23 août au 6 septembre (préliminaire) : 12 possibilités de lancement. Pas de possibilité de lancement les 30 et 31 août et le 1er septembre
  • 20 septembre – 4 octobre (préliminaire) : 14 possibilités de lancement. Pas de possibilité de lancement le 29 septembre
  • 17 octobre – 31 octobre (préliminaire) : 1 possibilité de lancement. Pas de possibilité de lancement les 24, 25, 26 et 28 octobre 
  • 12 novembre – 27 novembre (préliminaire) : 12 possibilités de lancement. Pas de possibilité de lancement les 20, 21 et 26 novembre 
  • 9 décembre – 23 décembre (préliminaire) : 11 possibilités de lancement. Pas de possibilité de lancement les 10, 14, 18 et 23 décembre

Return to the Moon: slowly, too slowly? 

[Cape Canaveral, June 5, 2022. rke] – Artemis I emerged from its hangar for the second time at 12:15 a.m. local time Monday, June 6, 2022, in an effort to complete the Wet Dress Rehearsal (WDR) refueling exercise and countdown demonstration incomplete last April. Near us.

Initially extremely slow, Artemis emerged from its massive hangar at 12:15 a.m. (local) on Monday, June 6, 2022, and then finally picked up speed to reach 1 mph to its PAD 39B launch pad 4.2 miles away.

The wait was long for us photographers. We were just a little embarrassed by the very heavy and humid weather. I had trouble adjusting the settings on my lenses. I settled at the end of the parking lot, about a hundred meters from the VAB like others, but we had all the time in the world, and it’s really good, to be able to walk around the News Center. It took me a while to get the right treats, but in the end, this is what it looks like. We stayed for three hours where I was still bothered by mosquitoes.

Apollo’s twin sister

NASA is going through crucial moments with the Artemis program, born from the goddess of the wilderness, hunting and childbirth. She is the daughter of Zeus and Leto, the twin sister of Apollo. Hence the Apollo program. It stays in the family. The American space administration wants to return to the Moon not by politico-strategic and technological stake (USA vs. USSR) in the sixties and seventies, but by scientific spirit in the very long term in order to better understand our natural and economic satellite, to exploit its resources. Since the discovery in lunar samples of helium 3, an isotope of helium that does not exist on Earth, some see it as a solution to our imminent problems of energy shortage.

For my part, I fell under the spell of this twin sister of Apollo, the rocket, which will remind me of the Apollo program that I have lived since Apollo 11 (I Was 13 Years Old in 1969). But how long the road is to return to this Moon, to the South Pole. NASA took 7 years, from the date of the first man in space John Glenn, on February 20, 1962, to send 6 crews to the Moon. I’ve been waiting since July 8, 2011, the date of the last flight of the space shuttle Atlantis, to return. But what a long time.

From the Constellation program

The Artemis program, born from another intention, the Constellation program, in the early 2000s, is so far behind schedule that one wonders how such a great America can take so long to return to the Moon, in our high-tech age where a smartphone is 193,000 times more powerful than an ancient lunar module computer (LEM)

The 2024 deadline that President Trump had suggested will not be met. At best, it will be in 2025 that a woman and a man will step on the Moon.

The Artemis rocket, with a name that is a little too bland, in my opinion, Space Launch System (SLS), is here. The vehicle already underwent a battery of tests last April to check the filling of the rocket’s propellants (2.6 million liters), but due to a problem with the pressurization of the tank, because of a recalcitrant valve, the vehicle had to return to its hangar. This time, it comes out and I am there to see the rocket going out and to photograph it on its site. Then will take place the famous “Wet Dress Rehearsal”, a dress rehearsal simulating the steps before a real launch, whose potential dates are scheduled below, between July 26 and December 23, 2022.

NASA wants to return to the Moon for a long time, not only as a springboard to go to Mars, but also to better exploit its resources, in particular helium-3, which is very rare on Earth, and which could lead to the production of the equivalent of 1,000 years of energy resources

Artemis’ 6 Launch Opportunities (2022)

The periods below show launch availability through the end of 2022. Mission planners refine the periods based on updated analysis approximately two months before they begin and are subject to change.

  • July 26 – August 10: 13 launch opportunities. No launch availability on August 1, 2, and 6  
  • August 23 – September 6 (preliminary): 12 launch opportunities. No launch availability on August 30, 31, and Sept. 1 
  • September 20 – October 4 (preliminary): 14 launch opportunities. No launch availability on Sept. 29 
  • October 17 – October 31 (preliminary): 1 launch opportunities. No launch availability on October 24, 25, 26, and 28 
  • November 12 – November 27 (preliminary): 12 launch opportunities. No launch availability on November 20, 21, and 26 
  • December 9 – December 23 (preliminary): 11 launch opportunities. No launch availability on December 10, 14, 18, and 23 

Rouler aux USA lors du Memorial Day : je loupe l’avion !

[Cape Canaveral, May 31, 2022. rke. English below] – Entre le souci de réaliser un test Covid-19 antigénique avant de prendre l’avion – loupé ! – et une panne en voiture le jour férié du Memoral Day du 30 mai 2022, voici mes péripéties américaines.

Non, ce n’est pas ma voiture. No, this is not my car.

La journée du lundi 30 mai 2022 est fériée aux USA et vous savez pourquoi, je suppose ? En raison de la commémoration célébrée chaque année le dernier lundi du mois de mai. Elle rend hommage aux membres des Forces armées des États-Unis morts au combat toutes guerres confondues. Ce jour ne doit pas être confondu avec le Veterans Day qui rend hommage aux anciens combattants. Encore faut-il être au courant. Or donc, me voilà à paqueter tout mon matériel pour rentrer au pays. Dans ma valise que j’ai eu de la peine à fermer, en raison d’un petit mandat d’achat en provenance de l’Association spatiale suisse (SRV), je bourre le reste de mes affaires. Il faut dire que j’en ai du matériel avec tout l’équipement photo dont j’ai besoin. Content de pouvoir partir, quand même, je m’embarque dans ma Ford/Edge de 35’000 miles au compteur. Petit rappel : suite à mon arrivée le 16 mai 2002 à Miami, et mes problèmes de route (lire ma news précédente : cliquez ici), la bagnole a fait un bruit bizarre : dès 60 miles à l’heure, le moteur ronronne comme un gros lion enragé. J’en avais d’ailleurs déjà parlé à ma fille Laura. Bon, comme elle a confiance en son papa, elle s’est sûrement dit : il n’y a pas de soucis.

Test-covid aux USA : on reste dans la bagnole

Durant 4 h de route, je m’habitue à ce bruit bizarre. Mais, une fois sur place, dès que je roule en dessous de ces fameux 60 miles/heure, la voiture devient douce comme une chatte, sans ronronner. Dès lors, je me dis qu’elle va tenir durant mes 14 jours sur place. Ce qui est le cas. Or donc, je pars insouciant, en ce 30 mai 2022, sachant qu’il me faut passer à la pharmacie Walgreens qui m’a donné rendez-vous le jour d’avant pour rendre sur place ce 30 mai à la rue 5475 MURRELL RD de Rockledge, un peu plus loin que Cocoa. Pourquoi ? ben, parce qu’en bon citoyen helvétique obéissant, je veux passer (et je dois) réaliser un test antigénique Covid-19, 24 heures avant mon vol. Je me rends à ladite pharmacie. C’est cool. Je n’ai pas besoin d’entrer à l’intérieur du magasin, je dois en fait passer dans un portique, vous savez, un comme ceux des MacDo lorsqu’on va chercher un cheeseburger. Or, que là, c’est un bâton qu’on m’offre dans une boîte avancée à travers une vitre. Étant pile à l’heure, j’attends impatiemment la dame (on n’ose plus dire demoiselle) qui me prie poliment d’aller à l’autre pharmacie de service, vu que c’est férié, à la rue 5369 MURRELL RD, l’autre Walgreens. Ce que je m’exécute sagement. Cela peut arriver ! Je m’énerve quand même un peu… Mais, arrivé à la rue proprement dite, une pancarte indique que la pharmacie ne procède pas à des tests Covid. Du coup, je tourne en rond. De rage, je prends la direction de Miami avec beaucoup de retard, mais quand même à temps.

Et là, les ennuis commencent. Le ronronnent de ma lionne d’auto se fait toujours plus fort, le moteur commence à s’emballer, vous savez un peu comme ces chevaux qui galopent trop vite. Ben, finalement, avec 3 vaccins, je ne sais pas si je suis négatif ! On verra plus tard.

Mon moteur a fait Pschiiiiiitttttt

Sur une autoroute à 6 pistes, j’ai juste le temps de me rabattre sur une sortie et j’atteins une station-service où je réussis à me parquer. Et le moteur fait Pschiiiiiitttttt. Le temps d’appeler mon loueur et de me faire dépanner, j’ai dû attendre une bonne heure jusqu’à voir arriver une dépanneuse. Ben oui, c’est férié et surtout, c’est le Memorial Day. Le temps de relouer une autre auto, je pense arriver quand même à l’heure à Miami pour redonner la voiture de remplacement. Hélas, c’est trop tard. L’avion de Swiss LX65 a décollé !

En Amérique, tout un chacun est toujours ravi de nous aider. C’est bienveillant et ça rassure.

« Vous ne voulez pas essayer l’auto électrique ? »

Que faire dans ces cas-là ? 1. Ne pas s’énerver. 2. Relouer une autre voiture et repartir d’où je viens, donc Orlando, puis retrouver un hôtel. Il y a de quoi perdre le Nord. Mais, en Amérique, la population ferait n’importe quoi pour nous aider et, finalement, je ne me sens pas tellement inquiet. Je reloue une auto, chez National, et le gars me guide sur mon choix, me dit :

  • Vous ne voulez pas essayer une voiture électrique, par hasard ?
  • Ce ne serait pas de refus. Mais où sont les bornes de recharge ?
  • C’est vrai, on n’en a pas énormément en Floride
  • Alors, je préfère assurer le coup avec de l’énergie fossile, non pas que je sois forcément un fan absolu de ce moyen, mais, ma foi, pas trop le choix
  • Bon, alors choisissez une auto dans cette lignée…

Finalement, comble de l’ironie, la seule voiture encore intéressante est une… Ford, et en plus une Edge. Bon, j’espère que cette bagnole-là tiendra le coup. Elle a 5’000 miles au compteur et semble toute neuve. Seulement, voilà. Sur les voitures modernes, il n’y a presque plus de boutons, juste un écran plat posé à la verticale au milieu de l’habitacle. Chose qui ne me déplaît pas et je m’y accoutume très vite. Je pars de Miami, rassuré, et je remarque que l’auto bénéficie d’une assistance à la conduite au freinage en cas d’approche du véhicule avant. C’est connu chez nous, en Suisse, mais déjà très utilisé aux USA. Je me plais à employer ce système, mais au bout d’une heure, je remarque que l’assistance s’est débloquée. J’ai beau essayer le moyen de remédier à ce problème. Rien n’y fait. Tant pis, je m’y ferai, comme l’autre Ford Edge à soucis.  

Et je tombe sur la chambre 13

Je reviens donc à mon hôtel habituel de Titusville, Extended Stay America, et, avant mon arrivée, je tombe sur un bouchon en raison d’un accident, dont vous voyez la photo ci-contre. Une heure d’attente de plus. Finalement, fatigué quand même (10h de route, aller-retour) je reviens au point de départ, même hôtel (un 3 étoiles avantageux), pratique, car il y a une cuisinette, et on me donne la chambre No 313. Oh chouette, je me presse de m’y rendre et au bout de 5 minutes je constate que le store est cassé. C’était la No 13 ! Finalement, on m’a refilé une autre chambre d’où je vous écris…

Mémorables péripéties d’un « Memorial Day » d’un petit Suisse (un peu Pierre Richard) au pays de l’Oncle SAM. À bientôt sur ce blog.

Driving in the USA on Memorial Day: I miss the plane!

[Cape Canaveral, May 31, 2022. rke] – Between the worry of doing a Covid-19 antigen test before taking the plane – missed! – and a car breakdown on the Memorial Day holiday of May 30, 2022, here are my American adventures.

Qui fait le dépanneur électrique : la voiture ou le camion ? Who does the electrical troubleshooting: the car or the truck?

Monday, May 30, 2022 is a holiday in the USA and you know why, I guess? Because of the commemoration celebrated every year on the last Monday in May. It honors the fallen members of the United States Armed Forces in all wars. This day should not be confused with Veterans Day, which honors veterans. Again, it is important to be aware of this.t. So here I am, packing all my gear to go back home. In my suitcase, which I had trouble closing because of a small purchase order from the Swiss Space Association (SRV), I stuff the rest of my stuff. I have to say that I have a lot of material with all the photo equipment I need. Happy to be able to leave, I embark on my Ford/Edge with 35’000 miles on the clock. Reminder: after my arrival in Miami on May 16, 2002, and my road problems (read my previous news: click here), the car made a strange noise: from 60 miles per hour, the engine purred like a big angry lion. I had already talked about it to my daughter Laura. Well, as she trusts her daddy, she probably thought there is no problem.

Test COVID in the USA: we stay in the car

During 4 hours of road, I get used to this strange noise. But, once there, as soon as I drive under these famous 60 mph, the car becomes soft like a cat, without purring. From then on, I tell myself that it will last during my 14 days there. Which is the case. So, I leave carefree, on this May 30, 2022, knowing that I have to go to the Walgreens pharmacy which gave me an appointment the day before to go to the 5475 MURRELL RD of Rockledge, a little further than Cocoa. Why? Well, because as a good obedient Swiss citizen, I want to (and I must) take a Covid-19 antigen test, 24 hours before my flight. I go to the said pharmacy. That’s cool. I don’t have to go inside the store, I actually have to go through a portal, you know, one like the ones at MacDo when you go to get a cheeseburger. But here, it’s a stick that I’m offered in an advanced box through a glass window. Being right on time, I wait impatiently for the lady (one does not dare any more to say lady) who politely asks me to go to the other pharmacy of service, considering that it is holiday, at the street 5369 MURRELL RD, the other Walgreens. Which I wisely do. It can happen! I still get a little nervous… But, when I get to the street itself, a sign indicates that the pharmacy does not do Covid tests. So, I turn around. In rage, I take the direction of Miami with a lot of delay, but still in time.

And there, the trouble begins. The purr of my car lioness is getting louder and louder, the engine starts to run away, you know a bit like those horses that gallop too fast. Well, finally, with 3 vaccines, I don’t know if I am negative! We’ll see later.

My engine went Pschiiiiiitttttt

On a 6-lane highway, I have just enough time to take an exit and I reach a gas station where I manage to park. And the engine goes Pschiiiiiitttttt. The time to call my rental company and to get help, I had to wait a good hour until a tow truck arrived. Yes, it’s a holiday and above all, it’s Memorial Day. The time to rent another car, I think I’ll arrive in Miami on time to give back the replacement car. Unfortunately, it’s too late. The Swiss LX65 plane has taken off! 

In America, everyone is always happy to help. It’s kind and reassuring.

“Don’t you want to try the electric car?”

What to do in such cases? 1. Don’t get upset. 2. Rent another car and go back to where I came from, i.e., Orlando, then find a hotel. It’s enough to make you lose your mind. But, in America, people would do anything to help us and, finally, I don’t feel so worried. I rent a car again, at National, and the guy who guides me on my choice, tells me:

  • You don’t want to try an electric car, by chance?
  • It wouldn’t be a bad idea. But where are the charging stations?
  • It’s true, we don’t have many in Florida
  • So, I prefer to make sure I’m on fossil fuels, not that I’m necessarily a fan of this kind of energy, but, well, in these circumstances, I might as well make sure I’m on the right track
  • OK, choose a car in this line…

Finally, the only interesting car left is a… Ford and an Edge at that. Well, I hope this car will last. It has 5’000 miles on the odometer and looks brand new. But here’s the thing. On modern cars, there are almost no buttons anymore, just a flat screen placed vertically in the middle of the cabin. I don’t mind this and I get used to it very quickly. I leave Miami, reassured, and I notice that the car benefits from a driving assistance when braking in case of approaching vehicle. This is known in Switzerland, but already widely used in the USA. I like to use this system, but after an hour, I notice that the assistance is unblocked. I tried to find a way to solve this problem. Nothing works. Too bad, I’ll get used to it, just like the other Ford Edge with worries.  

And I Find Room 13

So, I come back to my usual hotel in Titusville, Extended Stay America, and, before I arrive, I run into a traffic jam due to an accident, of which you can see the picture on the right. One more hour of waiting. Finally, tired anyway (10 hours’ drive, round trip) I come back to the starting point, same hotel (a cheap 3 stars), convenient, because there is a kitchenette, and they give me room No 313. Oh great, I hurry to get there and after 5 minutes I notice that the blind is broken. It was room #13! Finally, I was given another room from where I am writing you…

Memorable adventures of a “Memorial Day” of a little Swiss (a little Pierre Richard, a French comedian who makes blunders) in the country of Uncle SAM. See you soon on this blog.