"Grand reporter", Roland Keller focuses the action the look and the write.
Qui suis-je ?
Je suis un « blogue-trotter » de la technique (spatiale en particulier) qui tente de rendre mes aventures plus lyriques et affriandantes. Reporter de terrain, je privilégie la plume, le coup d'œil et un zeste de mouvement (vidéos). Mon hobby (le reportage mondial et la technique) est devenu ma profession. Mon ambition : mâcher les news et piéger les images le plus haut possible. Mon rêve : raconter le monde spatial… de l’espace.
Who am I ?
I am a « blog-trotter » of technology (especially the Space Program) trying to make my adventures more lyrical and alluring. Ground reporter (with a touch of sight to the sky), I focus the writing, the look-shoot and a touch of motion (video). My hobby (world reporting and technology) have become my profession. My ambition : chew the news and trap the pictures as high as possible. My dream : talk about space… from space.
[Cape Canaveral, August 24, 2023, rke. English below] – À 9 heures du lancement, seul dans la salle de presse à air conditionné, je ponds des mots spatiaux et je me rends à l’extérieur pour prendre le chaud, à 37 degrés C.
Via LinkedIn, je disais justement à un collègue, responsable commercial d’un nouveau magazine Le Micromécanicien, Laurent Champoz, qu’ici, en Floride, je supporte la canicule. Enfin, on ne peut pas parler de canicule. Disons d’un temps normal. Entre 33 et 39 degrés Celsius. Ça fait chaud ? Mais non. Voici son mot : « La canicule là-bas aussi ou ça va ? 36,5 ici à Onex » Onex, c’est vers Genève au bord du lac Léman. Sur ce, je lui réponds : « Ici un peu moins, 32 degrés C., donc très supportables… Parfois il fait 38 degrés C., température normale. J’ai un peu froid dans l’air conditionné dans le centre de presse, c’est pourquoi je vais de temps en temps à l’extérieur retrouver le chaud… Et ce n’est pas une blague. J’ai oublié ma jaquette. Enfin, tout cela pour dire qu’au pays des fusées, je ne m’ennuie pas. Je suis resté sur ce site que j’adore, à attendre ce décollage dans environ 12 heures, d’où mon temps pour écrire, espérant que mes anecdotes soient croustillantes pour vous lecteurs. Mais vous savez, j’adorerais qu’un maximum d’entre vous, de mes connaissances professionnelles ou privées puissent être ici. M’enfin, je n’y peux rien.
Dragon, un taxi avec de la place pour 7 !
Ah, suite à la mésaventure de mon sac à dos, lire ma précédente News, j’ai clairement compris qu’on n’allait pas me laisser embarquer dans cette capsule Dragon, que j’ai vue évoluer à ses débuts : cliquez ici. Ce qui m’amène à vous parler un peu plus en détail de cette capsule Dragon et sa fusée qui va avec. La cabine de 9,3 m3 peut accueillir 7 astronautes (au cas où), mais il n’y en a que 4 actuellement. La fusée Falcon 9 en elle-même est composée de deux étages d’une hauteur totale de 70 m. L’engin s’envole avec 9 moteurs Merlin alimentés par de l’oxygène liquide et du méthane. C’est la particularité de la fusée. Lire à ce sujet l’avis du Dr Bruno Stanek : « SpaceX a frappé une concurrence totalement non préparée, surtout l’industrie spatiale en Russie, en Chine et en Europe ». Bon, il est 18h30 et à 8h50 du lancement, tous mes collègues sont partis. Je reste seul au centre de presse. Mais ça va barder dans quelques heures !
Falcon 9 au fond sur son pas de tir 39A. – Photo : rke
Fusée ardente et salon frais
Heatwaves and Rockets!
[Cape Canaveral, August 24, 2023, rke]– 9 hours before launch, I sit alone in the air-conditioned press room, crafting space-themed words, before stepping out to embrace the heat… at 98.6°F.
Through LinkedIn, I was just telling a colleague, Laurent Champoz, the sales manager of a new magazine called “Le Micromécanicien”, that here in Florida, I’m dealing with a heatwave. Well, it’s not really a heatwave, let’s call it ‘normal’ weather. Between 91.4 and 102.2°F. Sounds hot? Not really. His message read: “Heatwave over there too or is it okay? It’s 97.7°F here in Onex.” Onex is near Geneva by Lake Geneva. I replied, “A bit cooler here, around 89.6°F, so quite bearable… Sometimes it goes up to 100.4°F, which is the usual temperature. I get a bit cold in the air-conditioning in the press center, so I occasionally step outside to warm up… And I’m not joking. I forgot my jacket. Anyway, all this to say that in the land of rockets, I’m never bored. I’ve stayed on this site that I love, waiting for the launch in about 12 hours, hence my writing time. I hope my stories are spicy enough for you readers. But you know, I would love if as many of you as possible, whether professional or personal acquaintances, could be here. Well, there’s not much I can do about that.
Dragon, a Taxi with Room for 7!
Following the misadventure with my backpack, detailed in my previous news, it became clear they weren’t going to let me on board the Dragon capsule, which I witnessed in its early stages: click here. This brings me to share a bit more about this Dragon capsule and its accompanying rocket. The 9.3 m³ cabin can accommodate 7 astronauts (just in case), but currently, there are only 4. The Falcon 9 rocket itself consists of two stages with a total height of 70 m. The vehicle takes off with 9 Merlin engines powered by liquid oxygen and methane. That’s what sets this rocket apart. Read more about it from Dr. Bruno Stanek’s perspective: “SpaceX has caught an utterly unprepared competition, especially the space industries in Russia, China, and Europe.” Well, it’s 6:30 pm, and 8h50 before the launch, all my colleagues have left. I’m alone in the press center. But things are about to heat up in a few hours!
[Cape Canaveral, August 24, 2023, rke. English below] – Quand l’élégante fusée Falcon 9 se laisse photographier sur site en marge des tracas d’un reporter dont le sac à dos s’est envolé inopinément.
Comme j’ai déjà eu l’occasion de le relever dans mes précédents reportages (lire ici), nous avons dû entreposer nos équipements sur le tarmac à côté du VABpour que la vigie du coin puisse contrôler nos affaires avec un chien. Puis départ vers le pas de tir où nous avons eu 3 possibilités d’emplacements pour poser nos appareils à photo. L’un en face de la tour à côté du hangar où Falcon 9 est entreposée. Ce n’est pas la meilleure position pour la voir pleinement, car on est gênés par l’élévateur qui est aussi haut et large que la fusée elle-même. Mais, lors du décollage, les photos sont toujours impressionnantes, car on voit à gauche l’engin qui monte, qui monte avec des flammes blanches qui s’étendent de côté sans que cela gêne le bâtiment d’entreposage de la fusée à droite (celui où est écrit le logo de SpaceX) (cliquez ici). Dans le deuxième emplacement qui longe la route de côté droit de la fusée, on enfin une vue assez prenante de Falcon 9. Et puis, le troisième poste offre un dégagement du pas de tir derrière quelques palmiers. Là, c’est un coin chouette pour les images. On a la fusée pas loin qui s’apprête à décoller dans un coin de verdure. Par chance, le long de la route qui mène au pas de tour, on a vu passer le premier étage d’une autre Falcon (voir photos) encore tout foncé se déplacer avec un camion-remorque muni de douze essieux ! Mais ce n’est pas celui de cette mission, qui, lui, est tout neuf, en blanc, non encore utilisé.
Histoire de bus
Pour la petite histoire, sachez que j’ai à nouveau eu une déconvenue avec mon sac à dos. Comme je ne savais pas dans lequel des 4 bus je devais monter, lors de notre contrôle routinier, l’une des assistantes de presse du centre spatial m’a finalement conseillé d’embarquer dans le bus No 2. Arrivé au premier emplacement photo, je n’ai pris que mon matériel usuel (trépied, Canon 5D mark III, le capteur son Miops, du scotch et une fourre de protection). Je me suis en sortant du bus : « Boh, pas la peine de prendre mon sac à dos puisque je reviens dans le bus » Seulement, voilà. Le bus 2 est parti sans que quiconque de l’organisation m’ait averti. Du coup, je suis monté dans le No1, qui lui est resté plus longtemps. Donc, je n’avais plus mon fameux sac à dos pour pouvoir installer le reste de mes appareils. J’ai dû attendre le retour de tous les bus pour enfin ravoir mon sac à dos noir rectangulaire de 10 kg. J’ai reçu les plates excuses de la NASA dont l’une des assistantes de presse, qui me connaît bien, m’a dit qu’elle se souviendrait de mon cas. En bien ! Peut-être, avec ce mini couac, va-t-elle ma laisser monter dans la fusée ? (hi,hi,hi)
The Backpack Takes Flight!
[Cape Canaveral, August 24, 2023, rke. French above] – When the elegant Falcon 9 is ready for its close-up amidst the woes of a reporter whose backpack has taken an unexpected flight.
As I’ve mentioned in my previous reports (read here), we had to store our equipment on the tarmac next to the VAB so that the local lookout could check our belongings with a dog. Then we headed to the launch pad, where we had 3 possible locations to set up our cameras. One is right across from the tower next to the hangar where the Falcon 9 is stored. It’s not the best spot for a full view as we’re obstructed by the elevator, which is as tall and wide as the rocket itself. However, during the launch, the photos are always breathtaking. To the left, you can see the rocket ascending, shooting white flames to the side, without obscuring the rocket’s storage building to the right (where the SpaceX logo is written) (click here). The second spot, which runs along the right side of the road of the rocket, gives a rather captivating view of the Falcon 9. The third spot offers a clear view of the launch pad from behind some palm trees. This is a nice spot for photos, with the rocket not too far off, ready to launch amidst the greenery.By chance, along the road leading to the launch pad, we saw the first stage of another Falcon (see photos) still all dark, being transported on a tractor-trailer with twelve axles! However, it’s not the one for this mission, which is brand new, white, and not yet used.
Bus Story On a side note, I once again had an issue with my backpack. Not knowing which of the 4 buses to board during our routine check, one of the press assistants from the space center eventually advised me to board bus No. 2. Upon arriving at the first photo spot, I only took my usual gear (tripod, Canon 5D Mark III, Miops sound sensor, tape, and protective sleeve). As I was exiting the bus, I thought, “Nah, no need to take my backpack since I’ll be back on the bus.” But then, bus 2 left without anyone from the organization notifying me. So, I hopped on bus No. 1, which stayed a bit longer. Thus, I was without my trusty 10 kg rectangular black backpack to set up the rest of my devices. I had to wait for all the buses to return before finally reclaiming my backpack. I received a sincere apology from NASA. One of the press assistants, who knows me well, said she’d remember my case. For the better! Maybe with this little hiccup, she might let me ride in the rocket? (lol)
[Cape Canaveral, August 23, 2023, rke. English below] – De la confusion des badges à l’excitation d’une entrevue avec un astronaute italien de l’ESA, mon arrivée à Cap Canaveral pour le lancement imminent de Falcon 9 (ce vendredi 25 août, 3h49, suisse) a été tout sauf ordinaire. Entre les retrouvailles avec des collègues reporters et les préparatifs fébriles pour le grand événement, voici un aperçu des coulisses de la NASA à quelques heures de l’envol d’une mission palpitante.
Après ma mésaventure de Miami, je suis arrivé à Cap Canaveral à 2h du matin ce 23 août 2023 après 3h30 de route depuis l’aéroport. Tout s’est bien déroulé. J’ai l’habitude de faire ce trajet sur l’autoroute I95 quasiment toute droite. Je connais le chemin presque par cœur. Ces 360 km ne sont pas si fatigants comparé à un vol de transit aérien, d’autant plus que le passage à la douane de Miami est rapide. Il y a 14 postes qui, lorsqu’ils sont tous ouverts, permettent d’accélérer le mouvement. Ça a été le cas cette fois et le jeune douanier, a, comme cela arrive souvent, été étonné de voir qu’un p’tit Suisse, comme j’aime à le dire, vient voir par exprès ces grosses fusées américaines. J’en ai chaque fois, dans ce cas-là, pour au moins 5 minutes à m’expliquer.À Cap Canaveral, mon passage au bâtiment des badges (le badge office) en face du hangar où se cache la navette Atlantis (pour les visiteurs) n’a pas été inaperçu. La réceptionniste m’a tout de suite reconnu : « Eh, Roland ! Ravie de vous revoir ». C’est le premier « poste » fédéral à franchir pour obtenir un fameux sésame d’entrées à la NASA. Tout le personnel du centre spatial Kennedy (Kennedy Space Center, KSC) et nous représentan-tes des médias doivent doivent avoir une accréditation.
Tiens ! Voilà la RTS !
Un peu plus loin, sur une route à l’opposé, est installé un deuxième bureau d’accréditation dans une bicoque plate. J’essaie d’entrouvrir la porte. À l’extérieur, un Japonais assis sur le rebord d’un mur me remarque et me signale que le bureau ouvre à 10h30, dans 15 minutes. « Eh, Roland… Roland », me lance d’une piquée d’un accent français un collègue sur le parc. Je me retourne. Eh oui, c’est bien lui, Olivier Dessibourg, le chroniqueur scientifique de la Radio Télévision Suisse(RTS), mais pas la Revue Technique Suisse(RTS) que je représente. Du coup, cela me fait vachement plaisir d’avoir un autre reporter suisse sur place. À cet endroit, il est nécessaire de s’inscrire pour obtenir un deuxième passe-droit, celui de la mission, en remplissant des papelards pour pouvoir se rendre sur le site de presse à côté du gros bâtiment d’assemblage des véhicules (VAB). Deux badges indispensables. Comme d’habitude, les reporters étrangers doivent être escortés, les veinards (enfin façon de parler), en bus jusqu’au centre de presse. Mais pas les Américains qui, eux, peuvent prendre leur bagnole et passer le poste de contrôle.
Luca Parmitano : « Je connais le Cervin, mais pas le Jura »
Arrivé sur place, c’est presque le désert. Les préparatifs vont bon train. En s’inscrivant à l’avance, on a eu l’occasion de réaliser des interviews avec différents intervenants de la mission, mais pas les astronautes eux-mêmes. Après un premier accord, puis un refus, puis un nouvel accord, les officiels du coin m’ont autorisé à interviewer Luca Parmitano, l’astronaute italien de l’Agence Spatiale Européenne (ESA). « Je ne suis pas sûr de connaître le Jura, car la dernière fois j’étais sur Cornergrat dans la région de Zermatt », m’a-t-il confié dans cet entretien qui sera diffusé prochainement sur les ondes jurassiennes à l’antenne de RJB-RTN-RFJ.La fusée reviendra sur terrePendant ce temps, Falcon 9 patiente dans son hangar – il est tout près de la tour sur le pad de tir historique PAD39A – pour sa sortie prévue ce jeudi 24 août en soirée et son lancement ce vendredi 25 août à 3h49 (locale), 9h49 (suisse). Retour de l’étage sur place à Cap Canaveral, Zone LZ-1
À bord de la fusée Falcon 9 : un Danois aux commandes !
L’astronaute de la NASA Jasmin Moghbeli (commandant), l’astronaute de l’Agence spatiale européenne (ESA) Andreas Mogensen (premier pilote étranger) du Danemark, l’astronaute de l’Agence japonaise d’exploration aérospatiale (JAXA) Satoshi Furukawa et le cosmonaute Konstantin Borisov de Roscosmos (Russie) effectueront des démonstrations de technologies de recherche, des expériences scientifiques et des activités de maintenance à bord du laboratoire de microgravité de la Station spatiale internationale (ISS). Ils y seront pour 6 mois !
Vibrant Backstage: Between Passes and Interviews
[Cap Canaveral, August 23, 2023, rke] – From the confusion of badges to the excitement of an interview with an ESA Italian astronaut, my arrival at Cape Canaveral for the imminent launch of Falcon 9 has been anything but ordinary. From reunions with fellow reporters to the feverish preparations for the big event, here is a behind-the-scenes look at NASA just hours before the thrilling launch of an exciting mission.
After my mishap in Miami, I arrived at Cape Canaveral at 2 AM on August 23, 2023, after a 3.5-hour drive from the airport. Everything went smoothly. I’m used to this trip on the almost straight I95 highway. I know the way almost by heart. These 225 miles are not so tiring compared to an air transit flight, especially since customs clearance in Miami is quick. There are 14 checkpoints that, when all are open, speed things up. That was the case this time, and the young customs officer, as often happens, was surprised to see that a “little Swiss,” as I like to say, came to see these big American rockets on purpose. I always take at least 5 minutes to explain myself in such cases. At Cape Canaveral, my visit to the badge office (the badge office) in front of the hangar where the Atlantis shuttle hides (for visitors) did not go unnoticed. The receptionist recognized me right away: “Hey, Roland! Glad to see you again.” This is the first federal “post” to cross to obtain a famous NASA entry sesame. All staff at the Kennedy Space Center (KSC) and media representatives must be accredited.
Look! Here’s the RTS!
A little further down the road, in the opposite direction, there is a second accreditation office in a flat shack. I try to crack the door open. Outside, a Japanese man sitting on a wall notices me and tells me that the office opens at 10:30 AM, in 15 minutes. “Hey, Roland… Roland,” a colleague on the park shouts at me with a hint of a French accent. I turn around. Yes, it is him, Olivier Dessibourg, the science columnist for Radio Télévision Suisse (RTS), not the Revue Technique Suisse (RTS) that I represent. It makes me very happy to have another Swiss reporter on site. Here, it is necessary to register for a second pass, the mission pass, by filling out paperwork to go to the press site next to the Vehicle Assembly Building (VAB). Two indispensable badges. As usual, foreign reporters must be escorted by bus to the press center. But not the Americans, who can take their cars and pass the checkpoint.
Luca Parmitano: “I know the Matterhorn, but not the Jura”
Once on site, it’s almost deserted. Preparations are in full swing. By registering in advance, we had the opportunity to conduct interviews with various mission participants, but not the astronauts themselves. After initial approval, then refusal, then a new agreement, local officials allowed me to interview Luca Parmitano, the Italian astronaut of the European Space Agency (ESA). “I’m not sure I know the Jura, as last time I was on Cornergrat in the Zermatt region,” he confided in this interview that will be broadcast soon on the Jura waves at the RJB-RTN-RFJantenna. The rocket will return to Earth In the meantime, Falcon 9 waits in its hangar – it is very close to the tower on the historic launch pad PAD39A – for its planned rollout on Thursday, August 24, in the evening and its launch on Friday, August 25, at 3:49 AM (local), 9:49 AM (Swiss time). The stage will return to Cape Canaveral, Zone LZ-1.
Aboard the Falcon 9 rocket: a Dane at the helm!
NASA astronaut Jasmin Moghbeli (commander), European Space Agency (ESA) astronaut Andreas Mogensen (first foreign pilot) from Denmark, Japan Aerospace Exploration Agency (JAXA) astronaut Satoshi Furukawa, and cosmonaut Konstantin Borisov from Roscosmos (Russia) will perform research technology demonstrations, scientific experiments, and maintenance activities aboard the International Space Station’s (ISS) microgravity laboratory. They will be there for 6 months!
[Miami, August 22, 2023, rke. English below] – À peine posé à Miami, on me subtilise mon sac à dos pleins d’appareils photo à cause de deux Ford Kuga !
Louer une auto aux USA, c’est se faire vampiriser le porte-monnaie pour des prestations complémentaires non désirées. À peine débarqué à Miami à 17h30, j’ai dû accélérer le mouvement pour chercher la voiture et ce n’est pas une sinécure. En principe, les agences de voyages nous obligent d’abord à passer au desk pour confirmer la réservation ou, si l’on n’en a pas, en conclure une. Quoi qu’il en soit, c’est toujours la même rengaine. Les réceptionnistes essaient toujours de nous refiler des options, comme le GPS, ou une assurance optionnelle. Je me suis fait avoir quelques fois et lorsqu’on spécifie qu’on ne veut rien, on se voit toujours refiler une option. L’an passé, on m’a rajouté 200 dollars pour une soi-disant License de sécurité rien que parce que la réceptionniste était fâchée parce que je lui avais dit que je ne désirais pas de prestations complémentaires. Et c’est sans oublier la quirielle de signatures qu’on nous impose : « Vous signez là, puis là, là, et encore là (la, la, la…) avec vos initiales » De toute façon, comme on est fatigué après 10 heures de vol, sans compter les attentes avant l’embarquement, on est prêt à signer n’importe quoi pour rentrer dans cette bagnole louée. Les vendeurs en profitent pour jouer sur l’ignorance des voyageurs.
Air conditionné en panne
Sans compter que, lors de l’enregistrement, il n’y a pas foule au guichet, parfois des files d’attente à n’en plus finir, ce qui est souvent le cas. Et puis, vous aurez sans doute eu l’occasion d’expérimenter le cas où on ne reçoit pas toujours la voiture préalablement commandée. Tout dépend de l’heure d’arrivée et de ce qui reste comme voiture. Parfois, on ressort du parc avec une auto plus petite que celle payée au préalable.Dans l’agence Hertz, on m’a obligé une fois de prendre une auto moins performante que ce que j’avais commandé, parce qu’il n’y en avait plus, ou peu. Une autre fois, avec Alamo, comme je suis arrivé depuis Orlando à Washington très en retard en avion, j’ai reçu la toute dernière voiture… une jeep avec les fenêtres grandes ouvertes. En partant, j’ai remarqué que la climatisation ne fonctionnait pas tout le long de mon trip. Un comble ! Autant vous dire que j’en ai sué. Et lorsque j’ai rendu la voiture, le réceptionniste m’ait : « Oh, on vous offre un plein ! », le même plein qui était d’emblée gratuit !
La vraie découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux
Marcel Proust
Kuga : entre le gris et le rouge
Cette fois-ci j’ai choisi comme d’habitude l’agence de location National où l’on peut directement se rendre sur la place de parc des véhicules et choisir une auto de libre à bien plaire. Seulement, voilà, il y avait 2 belles Ford Escape, SUV, (le Kuga, en Europe), l’un gris, l’autre rouge. J’ai d’abord opté pour les gris, avec moins de kilomètres, puis le rouge. J’ai flashé pour le rouge. Mais lorsque j’ai embarqué mon matériel, j’ai remarqué qu’on m’avait subtilisé mon sac à dos avec tout mon matériel photo. Grosse panique ! Le temps de faire le tour aux différents points de vente du parking, puis des objets trouvés et après avoir averti la police, je me suis fait une raison. Ce n’était plus la peine de paniquer. Je devais reprendre mes esprits, louer la rouge et me rendre à l’hôtel pour, le lendemain, faire des recherches à tête reposée. Au poste de sortie, la vigie me signale d’attendre, car elle vient de recevoir un coup de fil de la police…. Aie, aie, aie. Miracle ! Elle vient de retrouver mon sac à dos. Vous savez où ? Dans la Kuga… grise ! J’avais oublié mon sac dans le coffre en changeant de véhicule qui venait juste de sortir du parc ! Et ne me dites que c’est à cause de l’âge ! Je suis une tête en l’air depuis toujours. Allez, je vous laisse. La NASA m’attend !
Loss and Confusion: The Ford Escape Mix-Up
[Miami, August 22, 2023, rke. English below] – Barely touched down in Miami, my backpack full of cameras gets swiped because of two Ford Kugas!
Renting a car in the USA means having your wallet sucked dry for unwanted additional services. I had just landed in Miami at 5:30 PM and had to hustle to get the car, which was no small task. Usually, travel agencies require us to go to the desk first to confirm the reservation or make one if we haven’t. Either way, it’s always the same song and dance. The receptionists always try to push options on us, like GPS or optional insurance. I’ve been fooled a few times, and even when we specify that we want nothing, they still sneak in an option. Last year, I got charged an extra $200 for some supposed security license simply because the receptionist was angry that I said I didn’t want any extra services. And let’s not forget the Ariel of signatures they force on us: “You sign here, then here, here, and here again (la, la, la…) with your initials.” Anyway, after 10 hours of flying, not to mention waiting before boarding, we’re ready to sign anything just to get in the rental car. The salespeople take advantage of travelers’ ignorance.
Air Conditioning
Breakdown Not to mention that at check-in, there’s often no crowd at the counter but sometimes never-ending queues, which is often the case. And then, you might have experienced that you don’t always get the car you ordered beforehand. It all depends on the arrival time and what cars are left. Sometimes, you leave the lot with a smaller car than the one you prepaid for. Once at Hertz, I was forced to take a less powerful car than I had ordered because there were none or very few left. Another time, with Alamo, since I arrived in Washington very late from Orlando, I got the very last car… a jeep with wide-open windows. On the way, I noticed the air conditioning didn’t work throughout my trip. The irony! I sweated buckets. And when I returned the car, the receptionist said: “Oh, we’ll give you a full tank!” The same tank that was already free from the start!
Renting a car in the USA is like having your wallet drained for unwanted additional services. From unexpected charges to receiving a different car than what was ordered, it’s a rollercoaster. But amid the chaos, the thrill of exploration and adventure awaits. The NASA is calling, and I must answe
Between the Gray and the Red
This time, as usual, I chose the rental agency National, where you can directly go to the parking area for the vehicles and choose a free car to your liking. However, there were 2 beautiful Ford Escapes, SUVs (known as Kuga in Europe), one gray and the other red. I first went for the gray one, with fewer miles, then the red. I had a crush on the red. But when I loaded my gear, I noticed my backpack with all my photography equipment had been taken. Panic set in! I rushed around to various sales points in the parking lot, then to lost and found, and after notifying the police, I resigned myself to it. No more panicking. I needed to collect my thoughts, rent the red one, and head to the hotel to search with a clear head the next day. At the exit post, the lookout signaled me to wait as she had just received a call from the police…. Uh oh. A miracle! She found my backpack. Do you know where? In the gray Kuga! I had forgotten my bag in the trunk when changing vehicles that had just left the lot! And don’t tell me it’s because of my age! I’ve always been scatterbrained. Alright, I’ll leave you now. NASA is waiting for me!
[Miami, August 23, rke, english below] – Un mois aux États-Unis, trois événements majeurs, et une plongée dans l’innovation. De la côte spatiale de la Floride (lancement sur site au pied de Falcon 9) au fin fond du Texas (Starship), en passant par le désert scintillant du Nevada (Fribourgeois en compétition), je repars pour vous apporter les dernières nouvelles de la frontière technologique. Press Trip America !
Les événements se sont accélérés à vitesse grand V. Après avoir obtenu mon accréditation officielle de la NASA et de SpaceX, j’ai dû terminer plusieurs mandats express de la part de mes partenaires médias, Le Quotidien Jurassien pour le Grand Raid et le Championnat jurassien ASCJ de saut (hippisme) ainsi que pour le Championnat de Suisse de trial, la manche e Roches, dans le Jura bernois et le bouclage du magazine mensuel Swiss Engineering RTS de septembre. Bref, la course, qui m’a amené à partir de Zurich, direction Miami non-stop avec la compagnie Swiss. En deux mots comme en un, voici mon trip qui va durer un mois, si tout va bien. Je dis « si », car en août 2022, j’ai loupé l’avion.
J’ai 3 grands événements à couvrir
Le décollage de la mission habitée Crew 7 avec un Danois à bord Lancement : ce vendredi 25 août, 3h49 heure locale, 09h49, heure suisse. Je suis attendu sur le site de presse News Center ce mercredi matin après avoir fait toutes les formalités d’usage, soit 2 badges : l’un par l’état américain (le vert), l’autre pour la mission (le plus joli). À bord, 4 membres d’équipage : L’astronaute de la NASA Jasmin Moghbeli, l’astronaute de l’ESA (Agence spatiale européenne) Andreas Mogensen, l’astronaute de la JAXA (Agence japonaise d’exploration spatiale) Satoshi Furukawa et le cosmonaute de Roscosmos Konstantin Borisov. Ils voleront à bord du vaisseau spatial SpaceX Dragon, baptisé Endurance, qui a déjà transporté les missions SpaceX Crew-3 et Crew-5 de la NASA vers la station spatiale. Il s’agira du premier lancement du booster Falcon 9 que SpaceX a choisi pour cette mission. https://blogs.nasa.gov/crew-7
Starship : partira, partira pas ? Le décollage de la fameuse Starship de SpaceX à Boca Chica (Texas). Là, je ne suis pas accrédité, car on ne sait encore pas quand le lancement a lieu et Elon Musk est plus avare avec les journalistes que la NASA. Je vais dans le coin en tant qu’éclaireur pour vous raconter ce qui se passe là-bas. http://www.spacex.com/vehicles/starship
De jeunes Suisses en pilotage à Las Vegas L’équipe de l’École professionnelle artisanale et industrielle (EPAI-GIBS) de Fribourg et l’équipe de Liebherr sont qualifiées pour la finale mondiale, du 11 au 14 septembre prochain à Las Vegas. Il s’agit du Grand Prix Hi2 », course où les jeunes présenteront un tout nouveau design de voiture avec un tout nouveau design, en espérant avoir un impact sur la scène mondiale. www.h2grandprix.com
Mission Possible!
[Miami, August 23, rke] – One month in the United States, three major events, and a dive into innovation. From Florida’s space coast (launch on-site at the foot of Falcon 9) to the far reaches of Texas (Starship), through the shimmering desert of Nevada (Fribourgers in competition), I’m back to bring you the latest news from the technological frontier. Press Trip America!
Events have accelerated at breakneck speed. After obtaining my official accreditation from NASA and SpaceX, I had to complete several express assignments on behalf of my media partners, Le Quotidien Jurassien for the Grand Raid and the ASCJ Jura Championship jump (equestrian) as well as for the Swiss Trial Championship, the e Roches round, in the Bernese Jura and the closing of the monthly magazine Swiss Engineering RTS for September. In short, the race that led me to leave Zurich, heading to Miami non-stop with Swiss Airlines. In two words as in one, here’s my trip that will last a month, if all goes well. I say “if” because in August 2022, I missed the plane.
I have 3 major events to cover
The launch of the manned Crew 7 mission with a Dane on board Launch: this Friday, August 25, 3:49 local time, 09:49 Swiss time. I’m expected at the News Center press site on Wednesday morning after completing all the usual formalities, including two badges: one from the U.S. government (the green one), the other for the mission (the prettiest one). Onboard, 4 crew members: NASA astronaut Jasmin Moghbeli, ESA (European Space Agency) astronaut Andreas Mogensen, JAXA (Japanese Space Exploration Agency) astronaut Satoshi Furukawa, and Roscosmos cosmonaut Konstantin Borisov. They will fly aboard SpaceX’s Dragon spacecraft, named Endurance, which has already carried NASA’s SpaceX Crew-3 and Crew-5 missions to the space station. This will be the first launch of the Falcon 9 booster that SpaceX has chosen for this mission. https://blogs.nasa.gov/crew-7
Starship: Will it, won’t it? The launch of SpaceX’s famous Starship at Boca Chica (Texas). There, I am not accredited, as the launch date is still unknown, and Elon Musk is stingier with journalists than NASA. I’ll be scouting the area to tell you what’s happening there. www.spacex.com/vehicles/starship
Young Swiss Pilots in Las Vegas The team from the Professional School of Crafts and Industry (EPAI-GIBS) in Fribourg and the Liebherr team are qualified for the world finals, from September 11 to 14 in Las Vegas. This is the Grand Prix Hi2, a race where young people will present a brand new car design, hoping to make an impact on the world stage. www.h2grandprix.com
[Cape Canaveral, November 20, 2022, rke, English below] – Photographier une fusée à partir d’un équipement sur le Pas de tir est une chose. Retirer ses appareils à photo du même endroit en est une autre. Surtout pour le lancement d’une fusée comme Artemis. Reportage avant et après le lancement.
L’article de Dan Steiner, rédacteur en chef adjoint du Journal du Jura, paru le 18 novembre 2022 et me concernant. English below.
D’ordinaire, lors d’autres décollages, nous avons l’habitude de poser nos objectifs sur trépied tout autour de l’engin spatial, en principe, à un endroit précis, souvent en face de l’engin spatial. Cette pose se fait généralement une dizaine d’heures avant le décollage, parfois moins. Puis, nous allons récupérer notre matériel seulement quelques heures après le.
Suivez la progression d’Orion en direct : cliquez ici
Piles à plat
Mais cette fois-ci, l’affaire a pris une tout autre dimension. L’enjeu était si important, qu’on a pu poser notre matériel deux jours avant le lancement, ce qui a créé des soucis énergétiques. Nos accus allaient-ils tenir pour ce laps de temps ? Pour me prémunir de ce problème, j’ai chargé les piles de mon boîtier Canon EOS 5D Mark III, jusqu’au dernier moment. En ce qui concerne le capteur-son (Miops-Trigger), j’ai fait pareil en installant une nouvelle pile. J’avais des doutes et je n’étais pas le seul, raison pour laquelle la NASA a donné la possibilité à ceux qui le désiraient de retourner sur le Pas de tir. Or, comme je fais partie du contingent des photographes étrangers, je n’ai pas eu le temps de m’organiser pour me rendre à temps au rendez-vous fixé, étant donné qu’il m’aurait fallu demander une escorte spéciale pour m’y amener. Cela veut dire que mes collègues américains ont pu s’y rendre à leur guise, du fait qu’ils peuvent se déplacer sur le site de presse (en face du VAB), avec leur propre voiture.
On s’accoutume
Cette façon de procéder pour les journalistes étrangers (même pour les Canadiens) n’est pas une initiative de la NASA elle-même, mais du gouvernement américain. Depuis quinze ans que nous, journalistes étrangers, sommes mis à part, nous nous sommes accoutumés à cette consigne. Je veux dire par là que, si j’avais eu la même liberté que les reporters américains, je n’aurais pas loupé le bus des étrangers pour m’amener sur le site de presse, puis un autre bus, sur le Pas de tir.
Bon, d’accord, avec des « si » et des « là », on ne refait pas le monde. Dès lors, je me suis fié à la providence pour que les piles de mon boîtier tiennent le coup. Or, elles n’ont pas tenu le coup ! Lorsque je suis arrivé sur le Pas de tir un jour plus tard, mon appareil était… à plat ! Tout simplement. Inutile de préciser que j’étais déçu, mais je me suis rassuré lorsque j’ai entendu les légers pleurs de mon voisin photographe lorsqu’il s’est aperçu que, lui aussi avait les piles en « off ».
Sécurité oblige
Ce jour-là, jeudi 17 novembre, 15 heures après le lancement, une autre surprise est venue troubler les organisateurs qui nous ont amenés sur le site. L’emplacement No 3, le plus important au pied de la fusée, a dû être fermé à notre passage. Du coup, cela nous a obligés à revenir exprès le lendemain pour récupérer nos équipements. Mais, avant d’y aller, nous avons reçu un mot d’ordre de la NASA, nous interdisant, une fois sur place, de photographier le site (le No 3). On a donc scrupuleusement obéi et sommes allés, deux jours plus tard après le décollage, rechercher le reste de nos outils photographiques. On ne nous a pas précisé le motif réel de cette interdiction, mais il semblerait qu’il s’agissait d’un problème de sécurité à cause d’un échappement de gaz potentiel.
Donc pas de photos de ce genre sur ce blog. Néanmoins, en voici deux en provenance de la NASA qui avait ses appareils à côté des nôtres. Dans le fond, ce n’est pas tant de ne pas avoir réussi des images qui me déçoit, mais ce qui me réjouit, c’est d’avoir été là tout près… d’Artemis.
Nous avons reçu un mot d’ordre de la NASA, nous interdisant, une fois sur place, de photographier le site
Mes photos sur Flickr:
Up Close, the Difficult Pics Capture of Artemis
[Cape Canaveral, November 20, 2022, rke] – Taking a picture of a rocket from equipment on the launch pad is one thing. Removing your cameras from the same place is another. Especially for the launch of a rocket, like Artemis. Report before and after the launch.
Usually, during other launches, we are used to put our lenses on tripods all around the spacecraft, in principle, at a precise place, often in front of the spacecraft. This pose is usually done about ten hours before takeoff, sometimes less. Then, we will recover our equipment only a few hours after the.
Flat Batteries
But this time, the matter took a completely different dimension. The stakes were so high, we were able to put our equipment down two days before launch, which created energy concerns. Would our batteries last that long? To prevent this problem, I charged the batteries in my Canon EOS 5D Mark III camera until the last moment. As for the sound sensor (Miops-Trigger), I did the same by installing a new battery. I had doubts and I was not the only one, which is why NASA gave the opportunity to those who wished to return to the launch pad. However, as I was part of the foreign photographers’ contingent, I did not have the time to organize myself to get to the rendezvous in time, since I would have had to request a special escort to get me there. This meant that my American colleagues could get there at their leisure, as they could drive to the press site (opposite the VAB) in their own cars.
Getting Used to It
This arrangement for foreign journalists (even Canadians) is not an initiative of NASA itself, but of the American government. In the 15 years that we foreign journalists have been segregated; we have become accustomed to this arrangement. By that I mean that if I had had the same freedom as the American reporters, I would not have missed the foreigners’ bus to take me to the press site, and then another bus to the launch pad.
Well, okay, with “ifs” and “but,” you can’t remake the world. From then on, I trusted to providence that the batteries of my camera would hold out. But they didn’t! When I arrived at the shooting range a day later, my camera was… flat! That’s it. I was disappointed, but I was reassured when I heard the slight cry of my photographer neighbor when he realized that he too had the batteries out.
Security Is a Must
So, Thursday, November 17, 15 hours after the launch, another surprise came to trouble the organizers who brought us to the site. Site No. 3, the most important one at the foot of the rocket, had to be closed to our passage. This meant that we had to come back on purpose the next day to get our equipment. But, before going there, we received an order from NASA, forbidding us, once there, to photograph the site (No. 3). So we scrupulously obeyed and went, two days later after the takeoff, to look for the rest of our photographic tools. We were not told the real reason for this ban, but it seems that it was a safety problem because of a potential gas exhaust.
So, no such pictures on this blog. Nevertheless, here are two from NASA who had their devices next to ours. In the end, it is not so much that I failed in taking pictures that disappoints me, but what makes me happy is to have been there very close… to Artemis.
Article by Dan Steiner, associate editor of the Journal du Jura, published on November 18, 2022, about me.
Captured by a Swissoland lens
Roland Keller was finally able to see Artemis take off from Florida this week.
A nice, long phew. For NASA, of course, which was finally able to find a suitable launch window for Artemis 1, the rocket of the new eponymous program. But also for Roland Keller, who also had to make several trips to Florida and Cape Canaveral. “It is a great relief, after successive postponements, to know that after 11 years of development, it is finally launched. Plus, it’s gratifying, because this is my 40th on-site launch, 36 of which were accredited.” As a correspondent in the Bernese Jura, especially for “La Semaine,” the child from Pleigne does not hide his pride in being the only Swiss reporter on the shooting range. However, this has happened to him many times, since his very first space shuttle launch, STS1 in this case, on April 12, 1981. April 12, 1981 (see also Le JdJ of September 10).
Looking for a Sponsor
“I have covered seven such launches, including the Challenger explosion on January 28, 1986, Claude Nicollier’s fourth launch to the Hubble telescope on December 20, 1999, and the last flight of the shuttle Atlantis on July 8, 2011,” says the editor of the Swiss Engineering trade associations, “Swiss Technical Review. “If I count, that’s 41 years. Phew, it’s getting old!”
The Artemis program, planned to bring man back to the Moon, is, for this time, uninhabited. The mega-rocket has thus made it possible to launch the Orion spacecraft towards our natural satellite.
Roland Keller, on the other hand, is slowly coming back down to Earth. “Next year, I’m aiming for two important manned launches. First, the ULA/StarLiner, from Boeing, the competitor of SpaceX (editor’s note: Elon Musk). This one should send two astronauts, including a woman, Suni Williams, whom I met recently at Cape Canaveral. Then the liftoff of Danish astronaut Andreas Mogensen, with SpaceX Crew-7.”
And then, who knows, he smiles, maybe “his” space mission – terms used when someone is sent into space – will fall from the sky. “But only thanks to the donation of a generous potential sponsor, to eventually embark on Jeff Bezos’s Blue Origin (450,000 fr.), Virgin Galactic (180,000) or SpaceX (25 million)…
[Cape Canaveral, November 17, 2022, rke, English below] – Artemis part dans un ciel ocre embrasant l’horizon d’une couleur jaune pâle qui, mélangée à la brume, ressemble à un tableau d’artiste peint à la gouache.
Au premier coup d’œil, tout est perceptible. Au loin, à un peu plus de 3miles ou 5km pile en face de nous, Artemis est bien illuminée par les projecteurs. Et, tout à coup, trois secondes avant qu’elle ne se soulève, je perçois la première étincelle qui allume les moteurs et mon enthousiasme. Je sue de toutes parts. Non pas que ce soit la chaleur proprement dite qui me fasse transpirer, mais l’humidité qui envahit tout le site. Mes deux appareils sont posés à ma droite sur un petit mur, l’autre en main. Le ciel est dégagé, mais brumeux. Pas de vent, pas d’énervement. Sauf que, si, J’ai les mains m’ouates, mes doigts glissent sur l’objectif. Je peine à régler la netteté. Cela me perturbe, mais, tant pis, j’y vais ! Je presse sur le bouton de déclenchement de mon Canon R3. En silence. Fini les cliquetis des clics-clacs.
En direct sur RFJ et sur mon objectif
Je mitraille, mais personne n’entend rien, alors qu’autour de moi les crépitements des autres boitiers des photographes me déconcentrent. J’arrive quand même à photographier et cela semble bon. En même temps je m’emporte, écouteurs aux oreilles, sur mes impressions, en ligne sur la radio suprarégionale suisse RFJ. Je suis en direct, mais m’en rends même compte, tellement je suis excité par le décollage. Artémis s’élève. Je pense à régler la vitesse d’obturation, car la lumière devient plus intense. 3’900 tonnes de poussées sont nécessaires pour soulever cet engin. À +3 secondes, Artemis s’arrache si vite qu’on n’a presque pas le temps de la suivre. Cela me rappelle mes 40 décollages vécus. Bigre, je dois quand même savoir photographier une fusée ? Mais non, c’est toujours une autre rengaine. On a beau avoir de l’expérience. En photo, qui peut dire s’être toujours assuré de son coup ? J’attends avec impatience le grondement assourdissant des moteurs qui viennent finalement couper le silence du site.
Flou, nette, flou…
Et là, après 20 secondes, cela commence de pétarader. Le ciel ocre s’illumine de toutes parts. Il s’embrase d’une couleur jaune pâle qui, mélangée à la brume, ressemble à un tableau d’artiste peint à la gouache. Ah non, c’est trop dur de fixer la tache lumineuse de la fusée, c’est si flou. J’y arrive à peine. Plus possible d’attraper mon deuxième boîter avec un grand angle. Il est trempé d’humidité. Je veux capter l’horizon. Tant pis, je lève le nez au ciel, la tête penchée à l’extrême pour apercevoir Artemis qui a percé un nuage. On la voit encore peu tout là-haut. Elle file trop vite, si vite que je suis soulagé. On est soulagé. Artemis est partie, enfin !
Pour mon 40e lancement photographique rugissant, la fusée Artemis s’est envolée mercredi 16 novembre 2022 à 1h47 locale, 7h47 suisse, avec 43 minutes de retard dans une fenêtre de lancement de 2 heures
Lunar Spark
[Cape Canaveral, November 17, 2022, rke] – Artemis leaves in an ocher sky setting the horizon ablaze with a pale-yellow color that, mixed with the haze, looks like an artist’s painting done with gouache.
At first glance, everything is perceptible. In the distance, a little more than 3 miles or 5km in front of us, Artemis is well illuminated by the spotlights. And, suddenly, three seconds before she lifts off, I see the first spark that ignites the engines and my enthusiasm. I sweat all over. Not that it is the heat itself that makes me sweat, but the humidity that invades the whole site. My two cameras are on my right on a small wall, the other in my hand. The sky is clear, but misty. No wind, no nerves. Except that, yes, my hands are wet, my fingers slip on the lens. I struggle to adjust the sharpness. It disturbs me, but never mind, I go ahead! I press the release button of my Canon R3. In silence. No more clicks and clacks.
Live on RFJ and on my lens
I shoot, but nobody hears anything, while around me the crackling of other photographers’ cameras distracts me. I still manage to shoot, and it looks good. At the same time, I am getting carried away, headphones in my ears, about my impressions, online on the Swiss supra-regional radio RFJ. I’m live, but I don’t even realize it, I’m so excited about the take-off. Artemis is rising. I think of adjusting the shutter speed, as the light becomes more intense. Three thousand nine hundred tons of thrust is needed to lift this thing. At +3 seconds, Artemis pulls away so fast that there is almost no time to follow it. This reminds me of my 40 takeoffs. I must know how to photograph a rocket, no ? But no, it’s always another story. It’s all very well to have experience. In photography, who can say that he is always sure of his shot? I wait impatiently for the deafening roar of the engines that finally cut the silence of the site.
Blur, sharp, blur…
And there, after 20 seconds, it starts to backfire. The ocher sky lights up on all sides. It blazes with a pale-yellow color which, mixed with the mist, looks like an artist’s painting painted with gouache. Oh no, it is too hard to fix the luminous spot of the rocket, it is so blurred. I can hardly do it. I can’t catch my second box with a wide-angle lens. It is soaked with moisture. I want to capture the horizon. Too bad, I raise my nose to the sky, my head bent to the extreme to see Artemis who broke through a cloud. We still see her little up there. It goes by too fast, so fast that I am relieved. We are relieved. Artemis is gone, finally!
For my 40th roaring photographic launch, Artemis took off on Wednesday, November 16, 2022, at 1:47 a.m. local time with 43 minutes of delay in a launch window of 2 hours
Blog journalistique de Roland J.Keller – On-Site Reports With Swiss Feeling