"Grand reporter", Roland Keller focuses the action the look and the write.
Qui suis-je ?
Je suis un « blogue-trotter » de la technique (spatiale en particulier) qui tente de rendre mes aventures plus lyriques et affriandantes. Reporter de terrain, je privilégie la plume, le coup d'œil et un zeste de mouvement (vidéos). Mon hobby (le reportage mondial et la technique) est devenu ma profession. Mon ambition : mâcher les news et piéger les images le plus haut possible. Mon rêve : raconter le monde spatial… de l’espace.
Who am I ?
I am a « blog-trotter » of technology (especially the Space Program) trying to make my adventures more lyrical and alluring. Ground reporter (with a touch of sight to the sky), I focus the writing, the look-shoot and a touch of motion (video). My hobby (world reporting and technology) have become my profession. My ambition : chew the news and trap the pictures as high as possible. My dream : talk about space… from space.
Hommage à Roger Graber (1925-1978) de Bienne, fan de la cosmonautique soviétique
[Courrendlin, Switzerland, April 11, 2021. English below] – Si, si, c’est vrai. L’espace a bien 100 ans et même plus. Né le 17 septembre 1857, soit 100 ans avant le lancement de Spoutnik 1, premier satellite artificiel autour de la Terre (4 octobre 1957), Constantin Tsiolkovski est l’une des figures centrales de l’astronautique. Il est devenu une icône, car il est considéré comme le père des fusées. Ingénieur en aérospatiale, mathématicien, inventeur, écrivain, écrivain de science-fiction, physicien, philosophe, astronome, scientifique, cosmologiste et enseignant – rien que ça ! – c’est lui qui est l’auteur de la célèbre phrase : « La Terre est le berceau de l’humanité, mais l’homme ne peut pas toujours restes dans un berceau. »
Image exclusive de Youri Gagarine réalisée à l’hôtel Lutetia de Paris le 1er octobre 1963 par mon collègue (†) Jacques Tiziou.
L’inventeur du principe de la fusée C’est aussi lui qui est l’auteur de « l’équation de Tsiolkovski » reliant l’accroissement de vitesse au cours d’une phase de propulsion d’un astronef doté d’un moteur à réaction au rapport de sa masse initiale à sa masse finale. Non, ce n’est pas du chinois mais du russe. Aussi, pour rendre hommage à ce savant et surtout à Youri Gagarine, premier homme dans le 12 avril 1961, je dédie cette News de mon blog à Roger Grager de Bienne (1925-1978), un ancien ami de la cosmonautique soviétique.
100 ans d’espace 100 ans d’espace = les 60 ans de Youri Gagarine sur orbite le 12 avril 1961 et les 40 ans du lancement de la première navette spatiale Columbia, le 12 avril 1981, où j’ai eu le privilège d’assister aux premières loges au centre de presse du KSC (proche du VAB). Voir ci-dessous :
La “Une” du Démocrate du 13 avril 1981.
Mon badge officiel d’accréditation de la NASA pour le vol STS 1 de Columbia
[Only in French]
Rendez-vous à la « Nuit de Youri » ce lundi 12 avril 2021 organisée par Grégoire Hauser : cliquez ici
Propos recueillis par Jean-Michel Probst sur RFJ à propos de Grégoire Hauser : cliquez ici
Propos recueillis par Jean-Michel Probst sur RFJ sur moi-même à suivre (lundi 12 avril)
La Nuit de Youri organisée sur Zoom par Grégoire Hauser. Il tient la pancarte réalisée par Roger Graber avec, à gauche Youri Gagarine et à droite, Sergeï Korolev, le “Von Braun” des fusées soviétiques… puis russes. – Photo réalisée par Jean-Michel Probst de RFJ.
Mme Héloïse Boross, diplômée EPFL en ingénierie microtechnique, a consolidé son parcours avec des expériences à la NASA et à l’Agence Spatiale Européenne (Pays-Bas), avant de travailler à RUAG Space. Elle a notamment aussi participé à des compétitions estudiantines de fusées-sondes aux USA et a même pris part à une mission d’astronaute analogue à Hawaii.
M. Valère Girardin, ingénieur aérospatial à l’Agence Spatiale Européenne. Il est un des rares Suisses à posséder un master en aérospatiale et participe actuellement au développement de futures fusées européennes.
M. Roland J. Keller, journaliste et photographe de fusées. Reporter suisse accrédité sur les pas de tir, il a assisté à plus de 30 lancements de fusées, dont STS-1, la catastrophe de Challenger, la mission de Claude Nicollier (Hubble) et les envols-atterrissages de SpaceX-Falcon-9-Heavy.
M. Delio Macchi, artiste, peintre, créateur de mondes futuristes, astronome amateur, et passionné de météorites. Il est aussi animateur du pavillon Hirsch de l’Observatoire de Neuchâtel.
M. Lukas Viglietti, pilote de ligne et commandant de bord long-courrier. Il met à profit ses nombreuses escales aux États-Unis pour tisser un lien étroit avec tous les acteurs du programme Apollo. En 2009, il crée SwissApollo avec son épouse Bettina, afin de faire témoigner les marcheurs lunaires aux quatre coins du monde et inspirer ainsi la prochaine génération.
M. Grégoire Hauser, organisateur de la « Nuit de Youri – Le Jura dans l’espace » et passionné d’astronautique.
The Jura & Bernese Jura (North of Switzerland) on Orbit
Constantin Tsiolkovski. – Photo Wikipedia
[Courrendlin, Switzerland, April 11, 2021] – Yes, it’s true. Space is 100 years old and more. Born on September 17, 1857, 100 years before the launch of Sputnik 1, the first artificial satellite around the Earth (October 4, 1957), Constantin Tsiolkovski is one of the central figures of astronautics. He has become an icon because he is considered the father of rockets. Aerospace engineer, mathematician, inventor, writer, science fiction writer, physicist, philosopher, astronomer, scientists, cosmologist and teacher – nothing less! – he is the author of the famous phrase, “The Earth is the cradle of mankind, but man cannot always stay in a cradle. “
Inventor of the Rocket Principle It is also him who is the author of the “Tsiolkovski equation” linking the increase of speed during a phase of propulsion of a spacecraft equipped with a jet engine to the ratio of its initial mass to its final mass. No, it is not Chinese but Russian. Also, to pay tribute to this scientist and especially to Yuri Gagarin, first man in space on April 12, 1961, I dedicate this news of my blog to Roger Grager of Biel (1925-1978), a former friend of the Soviet cosmonautics: click here
100 Years of Space 100 years of space = the 60th anniversary of Yuri Gagarin’s orbiting on April 12, 1961, and the 40th anniversary of the launch of the first space shuttle Columbia, on April 12, 1981, where I had the privilege to attend the front row at the KSC press center (close to the VAB).
Avec Perseverance, la NASA réussit à poser 9 sondes sur la planète rouge. Mais ce sont les Russes qui, en 1971, ont été les premiers sur Mars en posant un robot muni de skis !
[Courrendlin, Switzerland, February 18, 2021. English Below] Le plus grand et le plus avancé des rovers que la NASA a envoyé vers un autre monde a atterri sur Mars jeudi 18 février 2021, après un voyage de 203 jours et une traversée de 472 millions de kilomètres. La confirmation de l’atterrissage réussi a été annoncée au centre de contrôle de la mission du Jet Propulsion Laboratory de la NASA, en Californie du Sud, à 21h55 (heure suisse), à l’heure pile !
Photo du haut : le cratère Jezero où s’est posé Perseverance. C’était une mer il y quelques milliards d’années… Il faudra voir. – Photo : NASA TV
Perseverance. Voilà un mot qui en français est le même qu’en anglais, sauf que dans la langue Shakespeare, il n’y a pas d’accent aigu. Cette géniale idée émane d’un jeune collégien de l’État de Virginie qui a été sélectionné parmi 28’000 autres candidats-idées américaines soumises à la NASA. Endurance, Tenacity, Vision ou encore Courage étaient les autres noms proposés, mais c’est Alexander Mather qui a gagné le concours.
PropM, le premier robot posé sur Mars par l’URSS en 1971. Mais il n’a pas réussi à avancer. Photo : Roscosmos
Avant : 4 atterrisseurs, 4 robots De la persévérance il en a fallu aux ingénieurs de la NASA pour arriver à poser cette neuvième mission sur la planète rouge, après les 8 atterrissages réussis, dont 4 sondes fixes (Viking 1 et 2, 1976 ; Phoenix, 2007 ; Insight, 2018) et 4 robots (Pathfinder, 1996 ; Spirit puis Opportunity, 2003 ; Curiosity, 2012).
Mars 3 : Stop après 20 secondes Seuls les Russes ont réussi pour la première fois en 1971 à se poser sur la planète rouge avec Mars 3. Mais cet atterrisseur – premier engin de fabrication humaine à avoir réussi à se poser en douceur sur Mars – a été victime d’une panne seulement 20 secondes après avoir déployé ses instruments lui donnant juste le temps de transmettre une image sombre et floue de la planète, et l’empêchant ainsi de fournir des informations scientifiques. Mais Mars 3 avait quand même pu transmettre 60 photos qui ont révélé des sommets dépassant les 22 km. Les instruments de la sonde ont indiqué la présence d’atomes d’hydrogène et d’oxygène dans la couche supérieure de l’atmosphère tout en indiquant une température à la surface, oscillant entre −110 °C et + 13 °C. Des résultats surprenants à l’époque.
Les différents sites avec réussites et échecs. – Dessin : NASA
Un robot russe sur la planète rouge Mars 3 emportait un petit robot-marcheur baptisé PROP-M de 4,5 kg et relié à l’atterrisseur par un câble pour les télécommunications. Il pouvait se déplacer à l’aide d’une paire de « skis » dans la limite fixée par la longueur du câble à savoir 15 mètres. Le rover emportait un foret dynamique et un densimètre à radiation. Le corps du robot avait la forme d’une boîte trapue avec une saillie en son centre. Les deux skis étaient fixés sur le côté et maintenaient le corps légèrement au-dessus du sol. Sur le devant du corps se situaient des barres qui permettaient de détecter des obstacles. Le robot devait être placé sur le sol par un bras, se déplacer dans le champ de la caméra et faire des mesures tous les 1,5 mètre. Les traces laissées dans le sol par le robot auraient permis de déterminer les caractéristiques mécaniques de celui-ci.
Photo ci-dessous : j’étais au lancement de MRL Curiosity en 2011
Succès européens avec Mars Express et ExoMarsen orbite Les atterrisseurs européens Beagle (2003) et Schiaparelli (2016) n’ont pas eu de chances, de même que celui de la NASA avec Mars Polar Lander (1999-2000), tous écrasés. Les sondes en orbite ont eu plus de chances. Pour l’ESA, Mars Express (2003), ExoMars et Trace Gaz Orbiter (2016) qui continuent d’envoyer de précieuses infos de la surface du la planète rouge. De même que les satellites américains Mars Global Surveyor (1996), Mars Odyssey (2001), Mars Reconnaissance Orbiter (2005) et Maven (2013). Seul, Mars Climate Orbiter (1998-1999) fut un échec.
Écoutez-moi en français sur RFJ – Ben oui, depuis Courrendlin. Photo : Jean-Michel Probst
9 success for NASA – The USSR “skied” on Mars in 1971
With Perseverance, NASA succeeds in landing 9 probes on the Red Planet. But it was the Russians who were the first to succeed in 1971 with the Mars 3 probe carrying a robot on skis!
Members of NASA’s Perseverance Mars rover team watch in mission control as the first images arrive moments after the spacecraft successfully touched down on Mars, Thursday, Feb. 18, 2021, at NASA’s Jet Propulsion Laboratory in Pasadena, California. A key objective for Perseverance’s mission on Mars is astrobiology, including the search for signs of ancient microbial life. The rover will characterize the planet’s geology and past climate, pave the way for human exploration of the Red Planet, and be the first mission to collect and cache Martian rock and regolith. Photo Credit: (NASA/Bill Ingalls)
Les membres de l’équipe du rover Perseverance Mars de la NASA observent au centre de contrôle de mission l’arrivée des premières images quelques instants après l’atterrissage réussi du vaisseau spatial sur Mars, le jeudi 18 février 2021, au Jet Propulsion Laboratory de la NASA à Pasadena, en Californie. L’astrobiologie est un objectif clé de la mission Perseverance sur Mars, y compris la recherche de signes de vie microbienne ancienne. Le rover caractérisera la géologie de la planète et son climat passé, ouvrira la voie à l’exploration humaine de la planète rouge et sera la première mission à collecter et à mettre en cache de la roche et de la régolite martiennes. Crédit photo : (NASA/Bill Ingalls)
[Courrendlin, Switzerland, February 18, 2021] The largest, most advanced rover NASA has sent to another world touched down on Mars Thursday, after a 203-day journey traversing 293 million miles (472 million kilometers). Confirmation of the successful touchdown was announced in mission control at NASA’s Jet Propulsion Laboratory in Southern California at 3:55 p.m. EST (12:55 p.m. PST).
Perseverance. This is a word that in French is the same as in English, except that in Molière language there is an acute accent. This genius idea came from a young college student in the State of Virginia who was selected from among 28,000 other American idea candidates submitted to NASA. Endurance, Tenacity, Vision or Courage were the other names proposed, but it was Alexander Mather who won the competition.
Before : 4 landers, 4 robots It took perseverance on the part of NASA engineers to land this ninth mission to the Red Planet, after eight successful landings, including four fixed probes (Viking 1 and 2, 1976; Phoenix, 2007; Insight, 2018) and four robots (Pathfinder, 1996; Spirit then Opportunity, 2003; Curiosity, 2012).
The URSS Probe
March 3: Stop after 20 seconds Only the Russians succeeded for the first time in 1971 in landing on the Red Planet with Mars 3. But the lander – the first man-made craft to make a soft landing on Mars – failed just 20 seconds after deploying its instruments, giving it just enough time to transmit a dark and blurred image of the planet, preventing it from providing scientific information. But Mars 3 was still able to transmit 60 photos that revealed peaks of more than 22 km. The probe’s instruments indicated the presence of hydrogen and oxygen atoms in the upper layer of the atmosphere, while also indicating a surface temperature ranging from -110°C to +13°C. Surprising results at the time.
A Russian Robot on the Red Planet Mars 3 carried a small walking robot called PROP-M weighing 4.5 kg and is connected to the lander by a cable for telecommunications. It could move around with a pair of “skis” within the limit set by the length of the cable, i.e. 15 meters. The rover carried a dynamic drill and a radiation densitometer. The body of the rover was shaped like a stocky box with a protrusion in the center, with the two skis attached to the side and keeping the body slightly above the ground. On the front of the body were bars that allowed the robot to detect obstacles. The robot had to be placed on the ground by an arm, move in the field of the camera and take measurements every 1.5 meters. The traces left in the ground by the robot would have made it possible to determine its mechanical characteristics.
European success with Mars Express and ExoMars in orbit The European landers Beagle (2003) and Schiaparelli (2016) had no chance, as well as NASA’s Mars Polar Lander (1999-2000), all crashed. The probes in orbit had more chances. For ESA, Mars Express (2003), ExoMars and Trace Gas Orbiter (2016) continue to send valuable information from the surface of the Red Planet. As well as the American satellites Mars Global Surveyor (1996), Mars Odyssey (2001), Mars Reconnaissance Orbiter (2005) and Maven (2013). Only Mars Climate Orbiter (1998-1999) was a failure.
[Courrendlin, November 29, 2020, rke, English below] Triste nouvelle. Michel Girardin de Courfaivre (JU) s’en est allé le 24 novembre 2020. Poète, musicien, homme de théâtre, philosophe et surtout remarquable pédagogue, ce professeur a particulièrement marqué ma jeunesse en éveillant ma passion pour la conquête spatiale.
Michel Girardin (1940-2020) – Photo : rke
Lorsque j’étais adolescent, entre 13 et 16 ans (1969-1972), j’ai eu en effet la chance de pouvoir continuer ma scolarité dans une Classe d’application 5 de Delémont. Nous étions alors 11 élèves, tous des garçons à suivre en enseignement particulier, révolutionnaire à l’époque, de pédagogie institutionnelle. Le concept de formation basé sur les mathématiques modernes et la liberté d’entreprendre des activités en classe, a éveillé ma passion pour l’astronautique.
En pleine conquête lunaire, nous avions à construire une maquette de la fusée Saturn V du programme Apollo, laquelle est d’ailleurs toujours disponible sur le site de Revell. Un moment symbolique, mais aussi constructif qui m’a permis de rêver qu’un jour je verrai l’une de ces fusées décoller. Mon voeu a été exaucé 9 ans plus tard lorsque j’ai pu assister sur site au premier lancement de la navette spatiale américaine Columbia, le 12 avril 1981. Un tremplin qui m’a permis d’assister à 33 lancements accrédités sur site, jusqu’au dernier décollage de « Solar Orbiter » le 10 février 2020, juste avant la fermeture des frontières due à la pandémie du coronavirus.
Mais à l’heure où la conquête lunaire repart avec le programme Artemis de la NASA, je pourrai alors assouvir mon désir de voir décoller la fusée la plus puissante du monde (SLS, lancement prévu fin 2021 si tout va bien) à l’instar de la fameuse Saturne V. Ou encore le très attendu lanceur Starship de SpaceX (120 m de haut).
Là, sur un pas de tir de fusée, j’aurai alors une pensée pour Michel Girardin qui restera mon guide spatial in aeternam.
Revue de presse _________________________________________________________________
Hommages du Quotidien Jurassien du 29 novembre 2020
Sad news. Michel Girardin left on November 24, 2020. Poet, musician, man of theater, philosopher and above all a remarkable pedagogue, this professor particularly marked my youth by awakening my passion for the space conquest.
When I was a teenager, between the ages of 13 and 16 (1969-1972), I was indeed fortunate enough to be able to continue my schooling in an Application Class 5 in Delémont (north of Switzerland). We were then 11 students, all boys, to follow a special teaching, revolutionary at the time, of institutional pedagogy. The concept of training based on modern mathematics and the freedom to undertake activities in the classroom, awakened my passion for astronautics.
In the midst of the lunar conquest, we had to build a model of the Saturn V rocket of the Apollo program, which is still available on the Revell site. A symbolic, but also constructive moment that allowed me to dream that one day I would see one of these rockets take off. My wish was fulfilled 9 years later when I was able to witness on site the first launch of the American space shuttle Columbia on April 12, 1981. A springboard that allowed me to attend 33 accredited launches on site, until the last launch of “Solar Orbiter” on February 10, 2020, just before the closing of the borders due to the coronavirus pandemic.
RIP. Michel Girardin (1940-2020)
But at a time when the lunar conquest is taking off again with NASA’s Artemis program, I will then be able to satisfy my desire to see the most powerful rocket in the world (SLS, launch planned for the end of 2021 if all goes well) take off, following the example of the famous Saturn V. Or the much-awaited SpaceX’s Starship launcher (393 feet high).
There, on a rocket launch pad, I will have a thought for Michel Girardin who will remain my space guide in aeternam.
Une fusée SpaceX Falcon 9 lancera le vaisseau spatial Crew Dragon lors de son premier vol opérationnel vers la Station spatiale internationale (ISS). Les astronautes de la NASA Mike Hopkins, Victor Glover et Shannon Walker, et l’astronaute japonais Soichi Noguchi s’envolent ce soir à 19h27 (heure locale en Floride), 01h27 en Suissedimanche 16 novembre 2020. Le 1er étage de Falcon retournera sur une berge dans l’Océan Atlantique, d’où le retard d’un jour dû à la météo en mer. Suivez-moi en direct sur cette page depuis… la Suisse ! N’oubliez pas d’actualiser cette page pour être au taquet
16/11/2020 – 02h05 _______________________
Cette intervention en direct se termine. Merci de m’avoir suivi.
16/11/2020 – 01h45 _______________________
Le vaisseau spatial Crew Dragon Resilience s’est libéré de l’étage supérieur du Falcon 9 en orbite. Les cliquets se déverrouillent pour commencer à ouvrir le nez du dragon. Cela révélera le port d’amarrage de la capsule et les capteurs de rendez-vous.
16/11/2020 – 01h39 _______________________
Le premier étage de Falcon 9 s’est posé sur sa berge, sur l’Océan Atlantique !
16/11/2020 – 01h32 _______________________
T+plus 5 minutes. La propulsion du deuxième étage est toujours normale. Le moteur Merlin Vacuum génère environ 99 tonnes de poussée.
16/11/2020 – 01h29 _______________________
T+plus 2 minutes, 50 secondes. Le premier étage du Falcon 9 s’est éteint et revient sur Terre pour un atterrissage sur le vaisseau drone de SpaceX.
_______________________ 16/11/2020 – 01h27
T00 – Décollage ! Décollage de la fusée Falcon 9 de SpaceX avec le vaisseau spatial Crew Dragon Resilience, lançant quatre astronautes dans une mission de près de six mois vers la Station spatiale internationale (ISS)
A SpaceX Falcon 9 rocket carrying the company’s Crew Dragon spacecraft is launched on NASA’s SpaceX Crew-1 mission to the International Space Station with NASA astronauts Mike Hopkins, Victor Glover, Shannon Walker, and Japan Aerospace Exploration Agency astronaut Soichi Noguchi onboard, Sunday, Nov. 15, 2020, at NASA’s Kennedy Space Center in Florida. NASA’s SpaceX Crew-1 mission is the first crew rotation mission of the SpaceX Crew Dragon spacecraft and Falcon 9 rocket to the International Space Station as part of the agency’s Commercial Crew Program. Hopkins, Glover, Walker, and Noguchi launched at 7:27 p.m. EST from Launch Complex 39A at the Kennedy Space Center to begin a six month mission onboard the orbital outpost. Photo Credit: (NASA/Joel Kowsky)Photo : NASA
SpaceX @elonmusk launches from KSC with four astronauts onboard heading to the ISS as seen from the Melbourne Beach Pier pic.twitter.com/xCuragOUsk
T-4 minutes. Le processus d’abaissement de la structure de la plate-forme 39A a commencé avec l’ouverture des berceaux autour de la fusée. Le retour de force se déplacera à un angle d’environ 1,5 degré par rapport au Falcon 9 en préparation de l’allumage, puis se rétractera davantage au décollage.
_______________________ 16/11/2020 – 01h22
T- 7 minutes. – Les soupapes menant au premier étage des moteurs Merlin 1D du Falcon 9 s’ouvrent, permettant à l’oxygène liquide super-froid de circuler dans les moteurs pour conditionner les turbopompes à l’allumage.
_______________________ 16/11/2020 – 01h17
T – 10 minutes – Le commandant de Dragon Mike Hopkins confirme que les écrans du cockpit de l’équipage sont configurés pour le lancement.
_______________________ 16/11/2020 – 01h13
T – 11 minutes – La deuxième phase de chargement de l’oxygène liquide est en cours.
_______________________ 16/11/2020 – 01h11
Les gaz qui s’échappent sont en fait dû à l’oxygène liquide super froid au contact de l’air. Donc, des nuages, pas de la pollution.
_______________________ 16/11/2020 – 01h09
À 18 minutes du lancement, tout est OK.
_______________________ 16/11/2020 – 01h00
L’équipe météo du lancement prévoit maintenant une probabilité de 80 % de conditions météorologiques acceptables pour le décollage de la fusée Falcon 9.
_______________________ 16/11/2020 – 00h59
De l’hélium super-froid est actuellement chargé dans le système de pressurisation de la fusée.
_______________________ 16/11/2020 – 00h57
T moins 35 minutes. “Le plein a commencé.” Le kérosène RP-1 s’écoule maintenant dans les deux étages de la fusée Falcon 9, et de l’oxygène liquide est pompé dans le premier étage.
_______________________ 16/11/2020 – 00h52
Le système d’évacuation du Crew Dragon est armé. Les fusées d’éjection SuperDraco (photo lors des essais) de la capsule alimenteraient alors la capsule à partir de la fusée Falcon 9 en cas d’urgence avant ou pendant le lancement.
Le commandant de Dragon, Mike Hopkins, rapporte que les astronautes ont fermé les visières de leur combinaison spatiale et qu’ils arment le système de sortie de secours de la capsule.
_______________________ 16/11/2020 – 00h48
Le bras d’accès de l’équipage se rétracte à l’écart du vaisseau spatial Crew Dragon en vue du ravitaillement de la fusée Falcon 9.
_______________________ 16/11/2020 – 00h46
Tous les paramètres météo sont bons pour le lancement. 70% de chances de lancement.
A SpaceX Falcon 9 rocket with the company’s Crew Dragon spacecraft onboard is seen, in this thirty second exposure, illuminated by spotlights on the launch pad at Launch Complex 39A as preparations continue for the Crew-1 mission, Saturday, Nov. 14, 2020, at NASA’s Kennedy Space Center in Florida. NASA’s SpaceX Crew-1 mission is the first crew rotation mission of the SpaceX Crew Dragon spacecraft and Falcon 9 rocket to the International Space Station as part of the agency’s Commercial Crew Program. NASA astronauts Mike Hopkins, Victor Glover, and Shannon Walker, and astronaut Soichi Noguchi of the Japan Aerospace Exploration Agency (JAXA) are scheduled to launch at 7:27 p.m. EST on Sunday, Nov. 15, from Launch Complex 39A at the Kennedy Space Center. Photo Credit: (NASA/Joel Kowsky)
_______________________ 16/11/2020 – 00h44
L’équipe technique n’a révélé aucune contrainte pour procéder à l’armement du système d’échappement de lancement du Crew Dragon et au chargement des propergols dans la fusée Falcon 9. Dans les prochaines minutes, le directeur de lancement de SpaceX donnera l’autorisation de commencer à charger les propergols dans la fusée à deux étages Falcon 9. Le bras d’accès de l’équipage sera rétracté à 18h45 EST (2345 GMT), oh45 Suisse, pour s’éloigner du vaisseau spatial. Le système d’évacuation du Crew Dragon sera armé à 18h49 EST (23h49 GMT). Le remplissage du Falcon 9 avec du kérosène RP-1 densifié et surgelé commencera à 18h52 EST (2352 GMT). De l’oxygène liquide cryogénique entrera dans le premier étage à la même heure. Le chargement de l’oxygène liquide dans la deuxième phase commencera à 19h11 EST (0011 GMT).
_______________________ 16/11/2020 – 00h31
Voici quelques statistiques sur le lancement d’aujourd’hui : 98e lancement d’une fusée Falcon 9 depuis 2010 106ème lancement de la famille de fusées Falcon depuis 2006 1er lancement du booster B1061 de Falcon 9 86e lancement de SpaceX depuis la côte spatiale de la Floride 121e lancement depuis la plate-forme 39A 27ème l ancement de SpaceX depuis la plateforme 39A 3ème lancement d’un vaisseau spatial Crew Dragon 1er vol de l’équipage Dragon Resilience (Dragon C207) 2e vol de Falcon 9/Équipage Dragon avec des humains à bord 21e lancement de Falcon 9 en 2020 21e lancement par SpaceX en 2020 25ème lancement orbital basé au Cap Canaveral en 2020
A 1h 4 minutes du lancement, le centre de Contrôle de Houston qui contrôle la Station spatiale internationale (ISS) est paré à intercepter les premières liaisons de Dragon une fois lancé.
_______________________ 16/11/2020 – 00h15
Le contrôle de mission de SpaceX vient d’annoncer à l’équipage de Dragon que le team de fermeture a appliqué du lubrifiant et retiré les débris du joint de l’écoutille. Une certaine décoloration près de l’étage de Falcon 9 semble être causée par la condensation de l’eau, et n’est pas un problème pour le vol. Ah, bon, on est rassuré.
_______________________ 16/11/2020 – 00h11
Au moment du lancement, la Station spatiale internationale (ISS) volera à 416 km au-dessus de la Terre au nord-est de la Syrie. L’heure de lancement est fixée de manière à aligner le couloir de vol de Falcon 9 sur l’orbite de la station spatiale.
_______________________ 16/11/2020 – 00h09
L’équipe au sol de SpaceX confirme que le contrôle d’étanchéité de l’écoutille latérale a été effectué de manière satisfaisante, et les mesures correspondent aux relevés effectués lors d’une répétition générale du compte à rebours la semaine dernière. L’équipe de fermeture se prépare à quitter l’aire de lancement sous peu.
_______________________ 16/11/2020 – 00h02
Bon, cela semble s’arranger. SpaceX a informé les astronautes que le vaisseau spatial Crew Dragon maintient la pression lors de cette deuxième série de contrôles d’étanchéité. Donc plus de fuite. Enfin, on attend quand même pour voir…
_______________________ 15/11/2020 – 23h49
Kate Tice de SpaceX rapporte que l’équipe de fermeture du vaisseau a trouvé un morceau de débris de corps étranger sur l’écoutille qui pourrait avoir causé la chute de pression lors de la vérification de la fuite précédente.
_______________________ 15/11/2020 – 23h45
Ah, c’est bien ce qu’il me semblait. L’écoutille a dû être rouverte. Il semble y avoir eu une chute de pression inattendue lors d’une vérification de fuite. Les contrôleurs de mission indiquent qu’ils disposent d’une marge d’environ 10 minutes dans le calendrier pour résoudre ce problème.
_______________________ 15/11/2020 – 23h40
Normalement, l’écoutille devrait être verrouillée 1h55 avant le lancement. à 1h48, il y a un peu de retard, mais cela devrait être fait tantôt. Il semblerait y avoir eu un petit bug…
_______________________ 15/11/2020 – 23h34
Voilà. L’écoutille est presque fermée. Le directeur du lancement doit encore vérifier la charge propulsive. Une longue check-list réalisée avec les astronautes et les ingénieurs au centre ce contrôle de SpaceX-
_______________________ 15/11/2020 – 23h29
Il y a maintenant 70 % de chances que la météo soit favorable au lancement de la fusée Falcon 9 et de la capsule Crew Dragon à 19h27 locale (00h27 GMT), comme prévu 1h27 (heure suisse). Il paraît que c’est une journée magnifique au Centre spatial Kennedy en Floride.
_______________________ 15/11/2020 – 23h21
Les sièges du Dragon ont été tournés en position pour le lancement, et l’équipage de fermeture a terminé les contrôles d’étanchéité des combinaisons pressurisées des deux membres d’équipage. Le commandant Mike Hopkins annonce que l’équipage est prêt pour la fermeture des écoutilles
_______________________ 15/11/2020 – 23h18
Environ trois heures avant le décollage, les astronautes entreprennent de longues vérifications des commandes de vol, des communications et du contrôle des fuites des combinaisons.
_______________________ 15/11/2020 – 23h06
Shannon Walker (photo NASA ci-dessous) a été sélectionnée par la NASA pour être astronaute en 2004. Elle est titulaire d’une licence de physique, d’une maîtrise de sciences et d’un doctorat de philosophie en physique spatiale de l’université Rice. Walker a commencé sa carrière professionnelle au Centre spatial Johnson (JSC) en 1987 en tant que contrôleur de vol robotique pour le programme de la navette spatiale. En 2010, elle a été ingénieur de vol pour la mission Expedition 24/25, une mission de longue durée à bord de la Station spatiale internationale qui a duré 163 jours. Le Dr. Walker a effectué l’intégration de la robotique, travaillant avec les partenaires internationaux dans la conception et la construction du matériel robotique de la station spatiale. En 1998, elle a rejoint la salle d’évaluation de mission (MER) en tant que responsable de la coordination de la résolution des problèmes techniques en orbite de l’ISS.
_______________________ 15/11/2020 – 22h53
Ah, il faut du temps pour ajuster les combinaisons, le casque et las gants. En voici, au cas où… Allez voir sur la Boutique spatiale. Comme cadeau de Noël pour les gosses.
Les astronautes ont pris un ascenseur jusqu’au niveau 255, puis ont monté une série d’escaliers jusqu’au niveau 265 où ils auront l’occasion d’appeler leurs familles avant de se préparer à monter à bord de Dragon.
_______________________ 15/11/2020 – 22h40
Les astronautes sont sur la tour. Mais j’ai escaladé une autre… : “j’ai grimpé sur la tour de la future fusée de la NASA (SLS) jusqu’en haut, à 120 mètres !“
_______________________ 15/11/2020 – 22h13
C’et l’heure de monter en voiture. Afin de remplacer le traditionnel Astrovan utilisé par la NASA pour emmener les astronautes du terminal au pas de tir du Kennedy Space Center jusqu’en 2011, la NASA utilise une Tesla Model X. Si l’ancien véhicule est un camping-car Airstream Excella modifié de 1984, le nouveau est un petit SUV, mais qui embrasse la modernité avec ses moteurs électriques. Aucune inquiétude concernant l’espace disponible à l’intérieur du SUV, une source indique qu’il y a énormément de place pour les 2 astronautes et que les tests ont été faits à de nombreuses reprises.
Les contrôles d’étanchéité des combinaisons de l’équipage sont maintenant terminés. Dès que l’astronaute est sur son siège, il branche sa combinaison via un « cordon ombilical » qui va ensuite lui fournir « tout ce dont il a besoin » : l’électricité, l’oxygène, du gaz lorsqu’il faut la pressuriser. Elles ont été soumises à des tests à très basse pression, même si elles ne sont pas destinées à des balades spatiales.
_______________________ 15/11/2020 – 21h48
Voici le menu ds astronautes qu’ils viennent de prendre avant de s’envoler : Hopkins : Steak et frites. Walker : Hamburger et frites de patate douce. Noguchi : Curry sur riz et poulet. Glover : côtelettes d’agneau et patate douce.
_______________________ 15/11/2020 – 21h43
C’est tout bon pour le moment. SpaceX confirme que la fusée Falcon 9 et le vaisseau spatial Crew Dragon ne connaissent aucune contrainte pour leur lancement ce soir à 01h27.
Le Japonais Soichi Noguchi (55 ans) peut se targuer d’être l’astronaute le plus polyvalent. Il a réussi à voler dans la navette spatiale américaine (STS 114), un Soyouz (TMA-17) et maintenant dans une fusée privée de SpaceX, soit trois engis différents. C’est le seul au monde à réaliser cet exploit ! Il a déjà passé 177 jours, 3h et 5 min dans l’espace.
Le report de lancement d’un jour était dû à de mauvaises conditions météo sur la gerbe (la plate-forme) qui doit accueillir le retour du premier étage. C’est important de pouvoir récupérer cet étage car il sera réutilisé pour la prochaine mission habitée avec le français Thomas Pesquet ! Fin mars, début avril. Les conditions météorologiques et l’état de la mer dans les zones d’interruption de vol semblent favorables au décollage de Crew Dragon de SpaceX ce soir. Les prévisionnistes s’attendent toujours à des averses de pluie près du Centre spatial Kennedy au moment du lancement, il y a donc 50 % de chances que le temps soit favorable pour le décollage.
_______________________ 12/11/2020 – 10h35
Mission commerciale pour la NASA : lancement ce week-end
Je suis interviewé par Jean-Michel Probst (en médaillon).
« Crew Dragon de Space X » emmènera samedi quatre astronautes vers la station spatiale internationale. Le journaliste scientifique Roland J. Keller connait bien cette mission pour avoir assisté aux premiers lancements La toute première vraie mission commerciale « Crew Dragon de Space X » décollera du Centre spatial Kennedy, en Floride samedi à 19 h 49 heure locale (soit dimanche à 00 h 49 heure Suisse), selon l’annonce de la NASA. Elle emmènera quatre astronautes vers la station spatiale internationale ISS pour un séjour d’environ six mois ponctués de sorties dans l’espace. Roland J. Keller, journaliste scientifique et rédacteur en chef de la revue des ingénieurs Suisse, connait bien cette mission pour avoir assisté aux premiers lancements de cette capsule. Il nous présente cette mission importante dans le programme qui va, dans le futur, amener les premiers humains sur Mars.
Les sons sur les 3 radios régionales de la chaîne jurassienne :
[Courrendlin, Switzerland, September 20, 2020, rke. English below] – La question n’est pas aussi farfelue qu’elle n’y paraît: Iriez-vous sur Mars avec Elon Musk ? SpaceX, fondé en 2002, veut révolutionner l’accès à l’espace et permettre une société multiplanétaire. Au Texas, après avoir réussi à déplacer un immeuble de 20 étages d’un endroit à l’autre (en l’occurrence un morceau de fusée), l’entreprise privés prépare un gros, gros, gros engin spatial de 2 étages – Starship – pour emmener 100 personnes sur la Lune et Mars. C’est fou ? Pas tant que ça ! – Photo du haut : SpaceX
À Boca Chica (Texas), assemblage du MK1, un des deux prototypes du futur lanceur Starship de SpaceX. Sur la partie inférieure , on peut voir les ailerons arrière qui contrôleront la stabilité en vol du prototype. In Boca Chica (Texas), assembly of the MK1, one of the two prototypes of SpaceX’s future Starship launcher. On the lower part, one can see the rear ailerons which will control the stability in flight of the prototype.Photo : SpaceX
1 personne pèse en moyenne 100 kg (avec les bagages). 100 humains en fusée représentent 10’000 kg ou 10 tonnes, soit dix fois moins que ce que la fusée Starship peut embarquer. Alors, on y va ?
Les enfants auditionnés sur RFJ nous font rêver
« C’est gratuit pour aller sur Mars, mais il faut payer la fusée. Euh, non, ça coûte. » « Pour aller sur Mars, il faut 24H, heu, non trois mois. Non quelques heures. » « Mars ? Elle est brune. Il y a des mini-volcans. » Ces extraits candides de sons recueillis auprès de jeunes élèves par Jean-Michel Probstde la radio suprarégionale RFJ (Nord de la Suisse), laissent songeurs. Effectivement, cela va coûter une fortune pour se rendre sur la planète rouge, mais tout est relatif. Malgré la pandémie et la crise économique que traversent les États-Unis, les plus grosses fortunes américaines ont continué de s’enrichir en 2020 : selon Forbes, leur richesse cumulée est de 3’200 milliards de dollars, soit une hausse de 8% par rapport à l’an dernier. Le prix du programme lunaire Apollo (1967-1972) aura coûté quelque 150 milliards de dollars (majoré à nos jours), soit seulement 5% de ces plus riches personnes. Pourtant toute cette conquête aura créé de l’emploi pour 400’000 personnes et 42’000 entreprises engagées durant 8 ans ! Pour décrocher la Lune d’ici à 2024 avec le programme Artemis, il faudra débourser 34 milliards de dollars. Soit 1% de l’argent des fortunés Américains ! Et pour repartir sur Mars ? Avec dix fois plus de budgets, on est encore loin… très loin de ces richards.
Pour décrocher la Lune d’ici à 2024 avec le programme Artemis, il faudra débourser 34 milliards de dollars. Soit 1% de l’argent des plus fortunés Américains !
Les Tesla à la rescousse
Elon Musk, qui s’est enrichi grâce à son logiciel de paiement en ligne sur Internet (PayPal), n’aurait évidemment pas assez de sa fortune personnelle pour financer une expédition martienne. Raison sur laquelle il peut s’appuyer sur le succès de ses voitures Tesla qui lui rapportent des deniers. De plus, pour pouvoir rentabiliser ses fusées, il a misé sur un système de récupération des étages des fusées Falcon lors des lancements, dont ceux de lanceurs Heavy avec deux propulseurs qui retournent sur Terre. Au début, la communauté spatiale ne croyait pas trop à cette idée de faire revenir des fusées à la « Tintin » – la bande dessinée d’Hergé – car on connaît le domaine astronautique comme pas rentable. Mais, à force d’abnégation, le fantasque milliardaire a réussi pas à pas à convaincre les clients d’emmener leurs satellites à bord de ses fusées Falcon 9 pour de multiples satellites, Falcon Heavy pour les plus lourds et maintenant Starship.
Trois tests réussis, 2 loupés
La base de Boca Chica au sud du Texas, là où pourront décoller les Starship. Une autre base de lacement est prévue au Kennedy Space Center, PAD-39A, en Floride- The Boca Chica base in South Texas, where the Starship will take off. Another launch base is planned at the Kennedy Space Center, PAD-39A, in Florida. Photo : Google.
Après avoir réalisé des vols d’essai à une altitude très basse avec des prototypes. Jusqu’à présent, les plafonds atteints par SpaceX avec Starship n’ont jamais excédé les 150 mètres d’altitude — trois vols ont pu être bouclés à cette hauteur : le premier en 2019, puis deux autres en août et septembre 2020, avec les numéros d’essais SN5 et SN6. Le prochain prototype SN8 devrait s’élever à 20 km d’altitude avec l’ajout, pour la première fois, d’un « nez », c’est-à-dire un cône positionné sur le dessus de l’appareil afin de lui donner un profil aérodynamique, et des ailerons sur le côté, pour donner de la stabilité à la trajectoire du Starship lorsqu’il est en vol. Suite à l’allumage sur le pas de tir de Boca Chica, l’engin devrait revenir sur Terre. Une prouesse tout à fait envisageable au vu des précédents succès des étages plus petits.
Starship offre des cabines privées, de grands espaces communs, un stockage centralisé, des abris contre les tempêtes solaires et une galerie d’observation
Prochain essai à 20 km d’altitude
On ne sait pas à quelle date le SN8 sera mis à l’épreuve. Ce seuil des 20 km est évoqué depuis des mois (il en était question dès juillet 2020 par exemple, lors d’un premier bond de Starship à 20 m d’altitude), mais n’a pas pu être exécuté jusqu’à présent — aussi parce que la crise du coronavirus qui s’est déclenchée en début d’année s’est propagée partout et n’est toujours pas résolue.
N’empêche. SpaceX veut révolutionner l’accès à l’espace et permettre une société multiplanétaire. La firme de Musk entreprend déjà des missions de routine dans l’espace avec ses lanceurs Falcon 9 et Falcon Heavy pour un ensemble de clients divers, dont la NASA, le ministère de la Défense, des gouvernements internationaux et des sociétés commerciales de premier plan. SpaceX apporte un soutien supplémentaire à la NASA avec le vaisseau spatial Dragon en effectuant des missions de réapprovisionnement en fret et de retour vers et depuis la Station spatiale internationale (ISS).
La plus grosse fusée de tous les temps
Au centre, Starship, plus grande que la fusée Saturn V (gauche) et presque deux fois plus haute que Falcon 9 ! Center : Starship, larger than the Saturn V rocket (left) and almost twice as high as Falcon 9! – Photo : twitter.com/kimitalvitie
Le carénage de la charge utile standard du vaisseau est de 9 m de diamètre extérieur, ce qui en fait le plus grand volume de charge utile utilisable de tous les lanceurs actuels ou en développement. La fusée aura 120 m de haut. Le vaisseau a été conçu dès le départ pour pouvoir transporter plus de 100 tonnes de marchandises vers Mars et la Lune. La version cargo peut également être utilisée pour le transport rapide de point à point vers la Terre. Différentes configurations de la soute sont disponibles et permettent un déploiement entièrement autonome de la cargaison vers la Terre, la Lune ou les surfaces martiennes.
S’inspirant de l’expérience acquise lors du développement de Dragon pour le programme d’équipage commercial, la configuration de l’équipage du vaisseau spatial pourrait transporter jusqu’à 100 personnes de la Terre vers la Lune et Mars. La configuration de l’équipage du Starship comprend des cabines privées, de grands espaces communs, un stockage centralisé, des abris contre les tempêtes solaires et une galerie d’observation. Ça promet !
Peu avant 13 heures jeudi 3 septembre, SpaceX a réussi à faire décoller son prototype de vaisseau spatial SN6 à 150 mètres à Boca Chica, 30 jours après un lancement de 500 pieds et un atterrissage le 4 août par le SN5. L’unique moteur Raptor du SN6 a été allumé à 12h48, 10 minutes après le déclenchement d’une sirène avertissant les habitants du village de Boca Chica qu’un lancement était imminent, et a volé pendant environ 50 secondes avant d’atterrir sur une plateforme adjacente au stand de lancement.
[Courrendlin, Switzerland, September 20, 2020, rke] – The question is not as crazy as it appears: Would you go to Mars with Elon Musk? SpaceX, founded in 2002, wants to revolutionize access to space and enable a multiplanetary society. In Texas, after successfully moving a 20-story building from one place to another (in this case a piece of a rocket), the private company is preparing a big, big, big 2-story spacecraft – Starship – to take 100 people to the Moon and Mars. Is that crazy? Oh, no!
I would go to the red planet, but not with him! Musk is against artificial intelligence but he wants to implant chips in our brains. Besides, he doesn’t like foreign journalists, like me : click here
1 person weighs on average 220 lbs (with luggage). 100 humans in a rocket give 22’000 lbs (or 10 tons): ten times less than what the Starship rocket can embark. So, let’s go?
The children auditioned on RFJ make us dream-> in french
” Reaching Mars is free, but you must pay for the rocket. Uh, no, it costs. “To go to Mars takes 24 hours, uh, no, three months. Not a few hours. ” “Mars? It’s brown. There are mini volcanoes. “These candid excerpts of audio sounds collected from young students by Jean-Michel Probst of the supra-regional radio station RFJ (Northern Switzerland), leave one wondering. Indeed, it will cost a fortune to get to the Red Planet, but it’s all relative. Despite the pandemic and the economic crisis that the United States is going through, the biggest American fortunes have continued to grow richer in 2020: according to Forbes, their cumulative wealth is 3’200 billion dollars, an increase of 8% compared to last year. The price of the Apollo lunar program (1967-1972) will have cost some 150 billion dollars (increased to the present day), or only 5% of these richest people. Yet all this conquest will have created employment for 400’000 people and 42’000 companies hired for 8 years! To land the Moon by 2024 with the Artemis program, it will cost 34 billion dollars. That is 1% of the money of the wealthy Americans! And to go back to Mars? With ten times the budget, we are still far… very far from these rich people.
Tesla at the helm
Elon Musk, who got rich thanks to his online payment software on the Internet (PayPal), would obviously not have enough of his personal fortune to finance a Martian expedition. That’s why he can rely on the success of his Tesla cars, which bring him money. In addition, to be able to make his rockets profitable, he bet on a system of recovery of the stages of Falcon rockets during launches, including those of Heavy launchers with two propellants that return to Earth.
At the beginning, the space community did not believe too much in the idea of returning rockets to the “Tintin” – Hergé’s comic strip – because the astronautics field is known to be unprofitable. But, by dint of self-sacrifice, the whimsical billionaire, succeeded step by step in convincing customers to take their satellites aboard his Falcon 9 rockets for multiple satellites, Falcon Heavy for the heavier ones and now Starship.
Three successful tests, 2 failures
Shortly before 1 p.m. Thursday, SpaceX test successfully hopped its SN6 Starship prototype to 500 feet at Boca Chica, 30 days after a 500-foot hop and landing on Aug. 4 by the SN5. The SN6’s single Raptor engine was ignited at 12:48 p.m., 10 minutes after a siren was sounded warning nearby Boca Chica Village residents that a launch was imminent, and flew for about 50 seconds before landing on a pad adjacent to the launch stand.
After conducting test flights at very low altitudes with prototypes. To date, the ceilings reached by SpaceX with Starship have never exceeded 492 feet high – three flights have been completed at this height: the first in 2019, then two more in August and September 2020, with test numbers SN5 and SN6. The next SN8 prototype is expected to reach an altitude of 12 miles, with the addition, for the first time, of a “nose,” a cone positioned on top of the aircraft to give it an aerodynamic profile, and ailerons on the side to give stability to the Starship’s trajectory when in flight. Following the ignition on the launch pad of Boca Chica, the aircraft should return to Earth. A feat quite conceivable in view of the previous successes of the smaller stages. It is not known when the SN8 will be tested. This 12 miles threshold has been talked about for months (it was mentioned as early as July 2020, for example, during a first Starship leap at 65 feet high), but has not been executed until now – also because the coronavirus crisis that started at the beginning of the year has spread everywhere and is still not solved.
To land the Moon by 2024 with the Artemis program, it will cost 34 billion dollars. That is 1% of the money of the wealthy Americans!
Revolutionize access to space
SpaceX was founded in 2002 to revolutionize access to space and enable a multi-planetary society. Today, SpaceX performs routine missions to space with its Falcon 9 and Falcon Heavy launch vehicles for a diverse set of customers, including the National Aeronautics and Space Administration (NASA), the Department of Defense, international governments, and leading commercial companies. SpaceX provides further support to NASA with the Dragon spacecraft by conducting cargo resupply and return missions to and from the International Space Station (ISS). The standard payload fairing on the spacecraft is 29 feet in outside diameter, making it the largest usable payload volume of any launcher currently in service or under development. The rocket will be 120 m high. The spacecraft has been designed from the outset to be able to carry more than 100 tons of cargo to Mars and the Moon.
The biggest rocket of ever time
The cargo version can also be used for rapid point-to-point transport to Earth. Different cargo bay configurations are available and allow a fully autonomous deployment of the cargo to Earth, the Moon or Martian surfaces. Starship was designed from the onset to be able to carry more than 100 tons of cargo to Mars and the Moon. The cargo version can also be used for rapid point-to-point Earth transport. Various payload bay configurations are available and allow for fully autonomous deployment of cargo to Earth, Lunar, or Martian surfaces. SpaceX was founded with the goal of making life multi-planetary. The Starship program is realizing this goal with the crew configuration of Starship. Drawing on experience from the development of Dragon for the Commercial Crew Program, the Starship crew configuration can transport up to 100 people from Earth into LEO (Low Earth Orbit) and on to the Moon and Mars. The crew configuration of Starship includes private cabins, large common areas, centralized storage, solar storm shelters and a viewing gallery. It seems to be promising!
Starship includes private cabins, large common areas, centralized storage, solar storm shelters and a viewing gallery.
[Courrendlin, Switz., July 30, 2020, rke. English below] – Et voilà ! Pour la 3e fois, je suis bloqué (mais plus confiné, enfin si, un peu) en Suisse. La première fois, lors du 50e anniversaire d’Apollo 13, le 13 avril 2020 (où je devais me rendre à Houston), puis lors de mission Dragon Demo-2 (la première habitée) le 31 mai 2020 et ce jour du lancement de Perseverance. Bonne nouvelle tout de même : l’astronaute français Thomas Pesquet annonce qu’il volera avec SpaceX Drangon le printemps prochain. Promis, je ferai tout ce qui est possible pour assister à ce lancement (mon 34e accrédité) … sur le pas de tir 39A. Comme autrefois. Photo du haut : NASA
Le lancement du robot Perseverance le 30 juillet 2020 est un ingrédient de savoir-faire américano-français. Ce véhicule tout terrain à six roues doublement renforcées de carbone (sans air) est une sorte de pelle mécanique intelligente capable de casser des cailloux au laser pour rechercher de la vie sur la planète rouge. Un couteau suisse condensé d’instruments scientifiques.
A United Launch Alliance Atlas V rocket with NASA’s Mars 2020 Perseverance rover onboard launches from Space Launch Complex 41, Thursday, July 30, 2020, at Cape Canaveral Air Force Station in Florida. The Perseverance rover is part of NASA’s Mars Exploration Program, a long-term effort of robotic exploration of the Red Planet. Photo Credit: (NASA/Joel Kowsky)
Déjà 8 engins US (dont 4 robots) sur Mars !
Tout d’abord, ne l’oublions pas ! Seuls les Américains ont réussi à poser des sondes en état de fonctionnement sur la planète rouge. Soit 8 au total, dont 4 atterrisseurs fixes (Viking 1 et 2 en 1976, Phœnix en 2007 et Insight en 2018) et 4 rovers (Mars Pathfinder en 1996, Spirit et Opportunity en 2004 et Curiosity en 2012). Cependant, les Soviétiques étaient les premiers à réussir à s’y poser avec Mars 3 en 1971, mais la mission a été considérée comme un demi-échec, car les instruments n’ont pas fonctionné. Si les Européens ont tenté le coup, ils en ont été pour leurs frais puisque les deux sondes Beagle (2003) et Schiaparelli (2016), se sont écrasées sur Mars. Néanmoins, l’Agence spatiale européenne (ESA) peut se targuer d’avoir réussi une parfaite mise en orbite de sa sonde Mars Express (2003), qui encore de nos jours envoie des images de la surface martienne tout comme l’américaine Mars Reconnaissance Orbiter (2005). Cependant, si les Américains ont réussi 8 tentatives, ils ont néanmoins subi un seul échec avec Mars Polar Lander en 1998.
La course continue donc avec pour la première fois la sonde spatiale chinoise Tianwen I qui a décollé de Wenchang (fusée Long March 5) le 23 juillet 2020 embarquant un atterrisseur et un petit robot. Puis avec les Émirats Arabes Unis qui ont mis au point un orbiteur martien (mesure de l’atmosphère) lancé avec les Japonais (de Tanegashima), le 16 juillet 2020.
Roland J. Keller sur RFJ le 22 juillet 2020 : cliquez ici – Photo prise par Jean-Michel Probst
Astrobiologie : à la découverte de microbes et de bactéries
Perseverance, c’est le plus grand robot envoyé sur Mars, le plus sophistiqué et le plus intelligent. Ce nom a été choisi suite à un concours lancé par la NASA après 28’000 propositions et emporté par le jeune adolescent Alex Mather (13 ans) de Virginie. Perseverance aura du job sur Mars tout comme son cousin Curiosity lancé en 2011 et qui roule encore sur la planète rouge. Son but ? Découvrir des formes de bactéries ou autres microbes et analyser la chimie moléculaire du sol pour savoir si la vie y a évolué il y a trois milliards d’années. Les scientifiques pensent en effet avoir de bonnes preuves que, à cette époque, la planète était plus chaude et couverte de rivières et de lacs, des ingrédients qui ont fait naître, au moins sur Terre, des microbes… Avant que la planète rouge ne devienne froide et sèche, pour une raison qui échappe encore aux planétologues. « C’est la première fois dans l’histoire que la Nasa a consacré une mission à ce qu’on appelle l’astrobiologie : la recherche de la vie, peut-être actuelle, ou de vie ancienne dans un autre monde », a déclaré lors d’une conférence de presse Jim Bridenstine, directeur de la NASA.
De l’eau saumurée et un partenariat NASA-ESA
Le programme FETCH avec retour d’échantillons sur Terre. En collaboration avec l’ESA !
Le cratère Jevezo de 45 km de diamètre où le rover devrait se poser le 18 février 2021, dans sept mois donc, aurait autrefois hébergé un lac. Dans supposément de l’eau, comme celle saumurée de notre bonne vieille planète. Ça donne à boire, mais ce serait un peu trop salé. Ce 4×4 martien, gros comme un SUV, est un concentré de technologie et d’intelligence disais-je, car il est aussi d’une sorte de pelle mécanique, autrement dit un bras robotique de 2 m de long, avec des outils les plus variés, genre de couteau suisse muni d’instruments de forage et d’analyse. Il prélèvera des échantillons de roches qu’il laissera à la surface dans des tubes scellés afin d’être récupérés par une prochaine mission, et rapportés sur Terre en 2031 lors d’un programme conjoint avec l’Agence spatiale européenne (ESA). Et c’est là tout l’enjeu international de cette mission. Elle comprendra plusieurs éléments réalisés par la NASA et l’ESA, dont le Fetch Rover, un robot construit par Airbus qui sera alors utilisé pour récupérer les échantillons martiens collectés et déposés par Perseverance tout au long de son parcours.
Les autres points forts
Perseverance larguera un petit hélicoptère de 1,8 kg avec des hélices de 1,2 m développé par l’agence spatiale américaine qui doit devra être mis en œuvre à titre expérimental. L’engin, fixé au châssis du robot, sera libéré une fois celui-ci arrivé sur le sol martien et devrait essayer de voler à une vitesse de 36 km/h. L’objectif est de tester les capacités d’un tel appareil dans le domaine de la reconnaissance optique du terrain dans cet environnement caractérisé par une atmosphère très ténue limitant la portance (100 fois moins dense que sur la Terre) et les délais de communication qui interdisent tout contrôle direct du vol par un opérateur humain.
Perseverance a aussi des yeux… Le robot est muni de sept instruments, dont une caméra française du CNES (Supercam) qui peut analyser à distance la composition chimique des roches, une caméra laser élaborée par l’astrophysicien Sylvestre Maurice. « ChemCam est un grand succès basé sur l’imagerie. Il prend une image de la composition chimique de la roche, de quoi est-elle constituée – fer, titane, sodium, potassium, oxygène, carbone, etc. Pour SuperCam, nous allons réaliser la même chose, mais en mieux. Nous avons choisi deux techniques. La première, c’est l’infrarouge. Je regarde la lumière qui éclaire le sol, la réflectance, et cela va me donner des informations justement sur les molécules. La seconde, c’est le Ramant (méthode de spectroscopie) technologie de laboratoire qu’on connaît très bien. On éclaire avec un laser, on fait vibrer les molécules. Il y a globalement un photon sur un million qui se déplace un petit peu. On regarde comment ils se déplacent et cela nous donne la composition de la roche », révèle le chercheur sur le site www.lci.fr
… et des oreilles. Pour la première fois, deux micros vont pouvoir écouter ce qui se passe à la surface de Mars. Le premier, le système EDL (Entry Descent and Landing) doit enregistrer du son lors de la descente du rover vers la surface de la planète pour entendre entendre le frottement de l’atmosphère, les vents et les bruits de poussière déplacés à l’atterrissage du rover. Le deuxième micro, embarqué sur SuperCam, est issu d’un partenariat entre les États-Unis, la France et l’Espagne. Sur cet instrument, dédié à la recherche d’une vie passée, un laser chauffe la roche entre 8’000 et 10’000 °C, ce qui va créer une onde de choc.
L’hélicoptère martien. Photo : NASA
Le but de Perseverance ? Découvrir des formes de bactéries ou autres microbes et analyser la chimie moléculaire du sol pour savoir si la vie y a évolué il y a trois milliards d’années
En 2031, le Fetch Rover, un robot construit par Airbus sera utilisé pour récupérer les échantillons martiens collectés et déposés par Perseverance tout au long de son parcours
J’étais là lors du lancement de Curiosity en 2011 : cliquez ici
As a Scientific Swiss Army Knife, a Smart Digger will Land on Mars
[Courrendlin, Switzerland, July 30, 2020, rke. English below] – Here we go! For the 3rd time, I’m stuck (but more confined, well, a bit) in Switzerland. The first time, on the 50th anniversary of Apollo 13, on April 13, 2020 (where I was supposed to go to Houston), then during the Dragon Demo-2 mission (the first inhabited one) on May 31, 2020 and this day of the launch of Perseverance. Good news all the same: French astronaut Thomas Pesquet announces that he will fly with SpaceX Drangon next spring. I promise I will do everything possible to attend this launch (my 34th accredited) … on launch pad 39A. Just like the old days.
A United Launch Alliance Atlas V rocket with NASA’s Mars 2020 Perseverance rover onboard launches from Space Launch Complex 41, Thursday, July 30, 2020, at Cape Canaveral Air Force Station in Florida. The Perseverance rover is part of NASA’s Mars Exploration Program, a long-term effort of robotic exploration of the Red Planet. Photo Credit: (NASA/Joel Kowsky)
The launch of the Perseverance robot on July 30, 2020 is an ingredient of American French know-how. This all-terrain vehicle with six double carbon-reinforced wheels (without air) is a kind of intelligent mechanical shovel capable of breaking stones with a laser to search for life on the red planet. A Swiss Army knife condensed from scientific instruments.
Already 8 US spacecraft (including 4 robots) on Mars !
First of all, let’s not forget it ! Only the Americans have succeeded in landing functioning probes on the Red Planet. That’s 8 in total, including 4 fixed landers (Viking 1 and 2 in 1976, Phoenix in 2007 and Insight in 2018) and 4 rovers (Mars Pathfinder in 1996, Spirit and Opportunity in 2004 and Curiosity in 2012). However, the Soviets were the first to succeed in landing there with Mars 3 in 1971, but the mission was considered a semi-failure because the instruments did not work. If the Europeans tried it, it was at their expense since the two probes, Beagle (2003) and Schiaparelli (2016), crashed on Mars. Nevertheless, the European Space Agency (ESA) can pride itself on having successfully put its Mars Express (2003) probe into orbit, which still sends images of the Martian surface today, as does the American Mars Reconnaissance Orbiter (2005). However, if the Americans have succeeded in 8 attempts, they have nevertheless suffered only one failure with Mars Polar Lander in 1998.
The race continues with the first Chinese space probe, Tianwen I, which took off from Wenchang (Long March 5 rocket) on July 23, 2020, carrying a lander and a small robot. Then with the United Arab Emirates which developed a Martian orbiter (measurement of the atmosphere) launched with the Japanese (from Tanegashima) on July 16, 2020.
Perseverance. – Photo : NASA JPL Caltech
Astrobiology: Discovering Microbes and Bacteria
Perseverance is the largest robot sent to Mars, the most sophisticated and intelligent. This name was chosen following a contest launched by NASA after 28’000 proposals and won by the young teenager Alex Mather (13 years old) from Virginia. Perseverance will have a job on Mars just like its cousin Curiosity, launched in 2011 and which is still on the Red Planet. His goal? To discover forms of bacteria and other microbes and analyze the molecular chemistry of the soil to find out whether life evolved there three billion years ago. Scientists believe they have good proof that, at that time, the planet was warmer and covered with rivers and lakes, ingredients that gave rise, at least on Earth, to microbes… Before the Red Planet became cold and dry, for a reason that still escapes planetologists. “This is the first time in history that NASA has dedicated a mission to what is called astrobiology: the search for life, perhaps current life, or ancient life in another world,” NASA Director Jim Bridenstine said at a press conference.
Brine Water and a NASA-ESA Partnership
The Jevezo crater, 45 km in diameter, where the rover is expected to land on February 18, 2021, seven months from now, would have once been home to a lake. Supposedly in water, like the briny water of our good old planet. It’s drinkable, but a little too salty. This Martian 4×4, as big as an SUV, is a concentrate of technology and intelligence, I said, because it is also a kind of mechanical digger, in other words, a 2 m long robotic arm, with the most varied tools, like a Swiss Army knife equipped with drilling and analysis instruments. It will take rock samples that it will leave on the surface in sealed tubes to be recovered by a future mission and brought back to Earth in 2031 during a joint program with the European Space Agency (ESA). And that is what is at stake internationally with this mission. It will include several elements made by NASA and ESA, including the Fetch Rover, a robot built by Airbus that will then be used to retrieve the Martian samples collected and deposited by Perseverance throughout its journey.
Other Highlights
Perseverance will release a small 1.8 kg helicopter with 1.2 m propellers developed by the US space agency to be used on an experimental basis. The device, attached to the robot’s chassis, will be released once the robot arrives on Martian soil and should try to fly at a speed of 36 km/h. The aim is to test the capabilities of such a device in the field of optical terrain recognition in this environment characterized by a very tenuous atmosphere limiting lift (100 times less dense than on Earth) and communication delays that prohibit any direct control of the flight by a human operator.
Perseverance also has eyes… The robot is equipped with seven instruments, including a French CNES camera (Supercam) that can remotely analyze the chemical composition of rocks, and a laser camera developed by astrophysicist Sylvestre Maurice. “ChemCam is a great success based on imagery. It takes an image of the chemical composition of the rock, what is it made of – iron, titanium, sodium, potassium, oxygen, carbon, etc. – and what is it made of? For SuperCam, we’re going to do the same thing, but better. We’ve chosen two techniques. The first is infrared. I look at the light that illuminates the ground, the reflectance, and that will give me information about the molecules. The second is the Ramant (spectroscopy method), a laboratory technology that we know very well. We illuminate with a laser; we make the molecules vibrate. Globally, one photon in a million moves a little bit. We look at how they move and that gives us the composition of the rock,” says the researcher at www.lci.fr
… and ears. For the first time, two microphones will be able to listen to what’s happening on the surface of Mars. The first, the Entry Descent and Landing (EDL) system, will record sound as the rover descends to the planet’s surface to hear the rubbing of the atmosphere, the winds and the dust noises that move as the rover lands. The second microphone, onboard SuperCam, is the result of a partnership between the United States, France and Spain. On this instrument, dedicated to the search for a past life, a laser heats the rock to between 8,000 and 10,000°C, which will create a shock wave.
Kennedy Space Center Deputy Director Janet Petro, left, NASA Deputy Administrator Jim Morhard, second from left, NASA astronaut Zena Cardman, center, NASA Administrator Jim Bridenstine, second from right, and NASA Public Affairs Officer Joshua Santora, right, answer social media questions ahead of the launch of NASA’s Mars 2020 Perseverance rover, Wednesday, July 29, 2020, at NASA’s Kennedy Space Center in Florida. The Perseverance rover is part of NASA’s Mars Exploration Program, a long-term effort of robotic exploration of the Red Planet. Launch is scheduled for Thursday, July 30. Photo Credit: (NASA/Joel Kowsky)
The goal of Perseverance? To discover forms of bacteria or other microbes and to analyze the molecular chemistry of the soil to find out whether life evolved there three billion years ago.
In 2031, the Fetch Rover, a robot built by Airbus will be used to recover the Martian samples collected and deposited by Perseverance throughout its journey.
[Courrendlin, Switzerland, May 31, 2020, rke] Le succès total du lancement de Crew Dragon samedi 30 mai 20020, puis son accostage à la Station spatiale internationale (ISS) complètement éclipsé l’échec d’un prototype de Starship qui a explosé lors d’un test d’allumage à Boca Chica (Texas), le jour du décollage de Dragon. Mais SpaceX ne s’en décourage pas tout autant. L’entreprise d’Elon Musk n’en oublie pas les objectifs qu’elle s’est fixée dans le domaine des voyages spatiaux privés. Pour réaliser ses projets ambitieux d’envoyer jusqu’à 100 passagers sur la Lune et sur Mars, l’entreprise privée a beaucoup recours aux prototypes, comme elle l’avait avec ses lanceurs Falcon. Et aujourd’hui, ça vole même avec des astronautes. Qui l’aurait cru ? Image du haut : Massive explosion of a SpaceX Starship Prototype (SN4) at Boca Chica Texas, USA – Youtube
Belle image où l’on devine l’un des 16 petits moteurs Super Draco de Dragon à l’allumage (en bas à gauche). lors de l’arrivée à la Station spatiale internationale (ISS). L’amarrage a eu lieu à 10h16 EDT (1416 GMT), 16h16 suisse alors que la station spatiale survolait la frontière entre la Chine et la Mongolie sur une distance de 262 miles (421 km). Photo : NASA TV
« Nous ne comprenons pas vraiment l’hystérie déclenchée par le lancement réussi de la capsule Crew Dragon », a déclaré sur Twitter, le porte-parole de Roscosmos Vladimir Oustimenko, lorsque Crew Dragon Demo-2 a été lancé ce samedi 30 mai 2020 à 15h22 (locale), 21h22 (suisse) du pas de tir historique 39A de Cap Canaveral. Il répondait à Elon Musk Elon Musk, le fondateur de SpaceX, qui a chambré le chef de l’agence spatiale russe Dmitri Rogozin, qui avait affirmé en 2014 que les astronautes américains pourraient bien avoir besoin d’un « trampoline » pour rejoindre l’ISS. « Le trampoline fonctionne », a plaisanté alors Elon Musk lors d’une conférence de presse au côté de l’administrateur de la Nasa, Jim Bridenstine, après le décollage réussi de la fusée Crew Falcon 9. « C’est une blague entre nous », a ajouté l’entrepreneur de 48 ans alors que les deux hommes s’étaient mis à rire… jaune.
Selon notre confrère média LCI, le lancement réussi de la fusée de SpaceX peut être considéré comme un coup dur pour la Russie qui était jusqu’alors le seul pays à pouvoir envoyer des hommes sur l’ISS depuis le 8 juillet 2011 et l’arrêt du programme de navettes spatiales américaines. Au prix toujours plus élevé de 80 millions de dollars, la place par astronaute, l’agence spatiale russe a profité de cette manne pour peaufiner ses budgets spatiaux humains, bien consciente que le lancement habité de Space est une prouesse technologique des temps modernes.
La NASA, principal client et pourvoyeur
Le magazine américain Forbes analyse le marché avec circonspection. Au cours du programme Apollo, envoyer Neil Armstrong sur la Lune n’était pas seulement une question de technologie ou de science, il en allait également du triomphe du capitalisme sur le communisme. À l’époque, l’émergence de compagnies spatiales russes, qui construisaient des fusées solides pour des prix raisonnables, a permis de redynamiser le marché. Pendant ce temps, les États-Unis assistent à l’ascension de plusieurs entrepreneurs du secteur spatial, qui ambitionnent de fabriquer des fusées. C’est dans ce contexte qu’Elon Musk fonde SpaceX en 2003. Il est pour cela aidé de l’argent provenant de la vente de Zip2, sa première société, qui lui a rapporté 307 millions de dollars, et de PayPal pour 1,5 milliard de dollars. Le secteur spatial a franchi une autre étape importante en 2004, lorsque SpaceShipOne, un vaisseau spatial créé par l’ingénieur aérospatial Burt Rutan et sa société Scaled Composites, entreprenant avec succès deux vols suborbitaux. SpaceX saute immédiatement sur l’occasion et remporte en 2006 un contrat avec la NASA, qui lui permet d’obtenir 278 millions de dollars pour développer son lanceur Falcon 9 (depuis lancé avec succès en 2010).
L’espace abordable
En 2008, l’entreprise d’Elon Musk signe par ailleurs un contrat distinct de 1,6 milliard de dollars avec la NASA afin d’envoyer des cargaisons à l’ISS, une mission amorcée en 2012 quand la capsule Dragon devient le premier vaisseau spatial privé à s’amarrer à la station spatiale internationale. Par la suite, SpaceX offre de nouveaux services de lancement à d’autres clients commerciaux, comme des entreprises de télécommunications. Les prix sont considérablement plus bas que ceux de ses concurrents, y compris les entreprises russes. Grâce à SpaceX et Nanoracks, l’espace devient plus abordable, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles opportunités commerciales. En 2014, la NASA attribue ainsi de nouveaux contrats pour des vols spatiaux avec équipage à deux entreprises : Boeing et SpaceX. Ensemble, ces deux contrats représentent une valeur d’environ 6,8 milliards de dollars. Toutefois, cela ne veut pas dire que la NASA n’intervient pas dans le développement des véhicules spatiaux de l’une ou l’autre société, mais cette collaboration permet d’associer le meilleur de l’expertise gouvernementale avec celle du secteur privé.
Patrick Baudry : « Une réussite technique parfaite, avec une fusée qui coûte le cinquième d’une fusée Ariane équivalente »
« C’est une ère nouvelle qui commence », s’est enthousiasmé sur la chaîne France Info l’astronaute français Patrick Baudry. On pourra enfin approcher, voire atteindre nos rêves. C’est une réussite technique parfaite, avec une fusée qui coûte le cinquième d’une fusée Ariane équivalente. La messe est dite, et maintenant nous allons continuer à avancer, et c’est ce dont je rêve depuis 30 ans. »
La capsule Crew Dragon Demo-2 de SpaceX a finalement pu décoller ce samedi 30 mai 2020 à 15h22 (locale), 21h22 (suisse) du pas de tir historique 39A de Cap Canaveral. – Photo : NASA
Patrick Baudry a insisté sur la « grave erreur de l’Europe » de ne pas avoir misé sur les vols habités. « Cela fait 15 ans que je le répète. Cette Europe n’est pas l’Europe dont je rêvais il y a vingt ou trente ans. On a travaillé sur Hermès, qui était un véhicule spatial habité, entre 1986 et 1992. On aurait dû faire ce véhicule spatial habité européen. Tout s’est arrêté, car on a eu affaire à des politiques qui n’ont aucune vision. Où est la vision d’avenir aujourd’hui, quand on parle de l’espace européen ? Je dois avouer, à ma grande honte, que j’ai un peu perdu espoir en l’Europe. C’est bien triste », a conclu l’astronaute français.
Bruno Stanek : « SpaceX a frappé la concurrence totalement non préparée, surtout l’industrie de la fusée en Russie, en Chine et en Europe »
Mais l’analyse la plus pertinente est celle du Dr Bruno Stanek, ex-présentateur de la chaîne TV Suisse alémanique SRF, qui avait vu en SpaceX un pionnier, comme il s’était expliqué sur monde blog : « SpaceX a réussi à atteindre le sommet de tous les développeurs de fusées en moins d’une décennie, tandis que les anciens dirigeants, malgré tout le soutien du gouvernement, semblent n’avoir fait aucun progrès technologique au cours de la même décennie. SpaceX a démontré sa capacité à franchir les premières étapes coûteuses et a offert la perspective de lancer des fusées à coût abordable sur une base régulière. Leur technologie, qui démontre qu’un moteur de Methane-LOX sous-congelé peut atteindre l’orbite terrestre en une seule étape, devient possible. Cela rend les percées encore plus faciles : les deuxièmes étages – construits comme des orbiteurs, rendant les carénages de charge utile obsolètes – peuvent être ravitaillés en orbite terrestre et peuvent voler vers la Lune ou vers Mars avec juste plus ou moins de carburant. Choisir du méthane plutôt que du kérosène, c’est produire du CH4 à partir de CO2 et de H2O sur Mars pour le vol de retour. Construire leur propre complexe de lancement à Boca Chica (Sud du Texas) les rend indépendants des installations gouvernementales et militaires – alors que la plupart e ceux-ci lancent des fusées super lourdes. De quoi avez-vous besoin de plus ? Et ils ont d’autres idées exclusives qui ne sont pas faciles à copier. SpaceX a frappé la concurrence totalement non préparée, surtout l’industrie de la fusée en Russie, en Chine et en Europe. »
Visualisation approximative de la taille des installations de construction Starhoppers à Boca Chica. Photo : Teslarati
[Courrendlin, Switzerland, May 31, 2020, rke] The complete success of Crew Dragon’s launch on Saturday, May 30, 20020, and its subsequent docking with the International Space Station (ISS) completely overshadowed the failure of a prototype Starship that exploded during an ignition test in Boca Chica, Texas, on the day of Dragon’s liftoff. But SpaceX doesn’t get discouraged as much. Elon Musk’s company does not forget the objectives it has set for itself in the field of private space travel. To achieve its ambitious plans to send up to 100 passengers to the Moon and Mars, the private company relies heavily on prototypes, as it did with its Falcon launchers. And today, it even flies with astronauts. Who would have thought?
“We don’t really understand the hysteria triggered by the successful launch of the Crew Dragon capsule,” said Roscosmos spokesman Vladimir Oustimenko on Twitter when Crew Dragon Demo-2 was launched this Saturday, May 30, 2020 at 3:22 pm (local time), 9:22 pm (Swiss time) from the historic launch pad 39A at Cape Canaveral. He was responding to SpaceX founder Elon Musk, who had been laughed the head of the Russian space agency Dmitri Rogozin, who had said in 2014 that American astronauts may well need a “trampoline” to reach the ISS. “The trampoline works,” Musk joked at a press conference with NASA Administrator Jim Bridenstine after the successful launch of the Crew Falcon 9 rocket, “It’s a joke between us,” the 48-year-old entrepreneur added as the two men laughed… yellow.
Les astronautes dragons Doug Hurley et Bob Behnken ont flotté dans le module Harmony de la station spatiale pour rejoindre le commandant Chris Cassidy et les ingénieurs de vol russes Anatoly Ivanishin et Ivan Vagner. – Dragon astronauts Doug Hurley and Bob Behnken floated in the Space Station’s Harmony module to join Commander Chris Cassidy and Russian flight engineers Anatoly Ivanishin and Ivan Vagner. – Photo : NASA TV
According to our media colleague LCI, the successful launch of the SpaceX rocket can be seen as a blow to Russia, which until then had been the only country able to send men on the ISS since July 8, 2011 and the end of the U.S. space shuttle program. At the ever-increasing price of 80 million dollars per astronaut, the Russian space agency has taken advantage of this opportunity to fine-tune its human space budgets, well aware that the manned launch of Space is a technological feat of modern times.
NASA, the main customer and provider
The American magazine Forbes analyzes the market with caution. During the Apollo program, sending Neil Armstrong to the moon was not only a question of technology or science, it was also about the triumph of capitalism over communism. At the time, the emergence of Russian space companies, which built solid rockets at reasonable prices, helped to revitalize the market. Meanwhile, the United States witnessed the rise of several space entrepreneurs with ambitions to build rockets. It is in this context that Elon Musk founded SpaceX in 2003. He was helped by money from the sale of Zip2, his first company, which brought him $307 million, and PayPal for $1.5 billion. Another milestone in the space industry came in 2004, when SpaceShipOne, a spacecraft created by aerospace engineer Burt Rutan and his company Scaled Composites, successfully undertook two suborbital flights. SpaceX immediately jumped at the opportunity and in 2006 won a contract with NASA, which enabled it to obtain $278 million to develop its Falcon 9 launcher (since successfully launched in 2010).
Affordable space
In 2008, Musk’s company also signed a separate $1.6 billion contract with NASA to send cargo to the ISS, a mission that begins in 2012 when the Dragon capsule becomes the first privately owned spacecraft to dock to the international space station. Subsequently, SpaceX offers new launch services to other commercial customers, such as telecommunications companies. Prices are considerably lower than those of its competitors, including Russian companies. Thanks to SpaceX and Nanoracks, space is becoming more affordable, paving the way for new commercial opportunities. In 2014, NASA is awarding new contracts for manned space flights to two companies: Boeing and SpaceX. Together, these two contracts are worth approximately $6.8 billion. However, this does not mean that NASA is not involved in the development of either company’s space vehicles, but this collaboration allows the best of government expertise to be combined with that of the private sector.
Patrick Baudry: “A perfect technical success, with a rocket that costs a fifth of an equivalent Ariane rocket.
“It’s a new era that is beginning,” French astronaut Patrick Baudry enthused on the France Info channel. We will finally be able to approach, even reach our dreams. It’s a perfect technical achievement, with a rocket that costs a fifth of an equivalent Ariane rocket. The mass is said, and now we will continue to move forward, and this is what I have been dreaming of for 30 years. »
Patrick Baudry insisted on Europe’s “serious mistake” for not having opted for manned flights. “I have been saying this for 15 years. This Europe is not the Europe I dreamed of twenty or thirty years ago. We worked on Hermes, which was a manned space vehicle, between 1986 and 1992. We should have made this European manned space vehicle. Everything came to a standstill, because we were dealing with politicians who had no vision. Where is the vision of the future today, when we talk about European space? I must confess, to my great shame, that I have somewhat lost hope in Europe. It is very sad”, concluded the French astronaut.
Bruno Stanek : « SpaceX hit the competition totally unprepared, above all the rocket industry in Russia, China and Europe. »
But the most relevant analysis is that of Dr Bruno Stanek, former presenter of the Swiss German-speaking TV channel SRF, who saw SpaceX as a pioneer, as he explained on his blog: Dr. Bruno Stanek : « SpaceX has succeeded in rising to the top of all rocket developers within less than a decade, while the ancient leaders, despite all government support, seem to have made no technological progress within the same decade. SpaceX has demonstrated the ability to land the expensive first stages and offered the prospect to launch for a fraction of the cost on a regular basis. Their technology of a sub-frozen methane-LOX-engine is progressed to the point, where reaching Earth orbit on a single stage becomes feasible. This makes further breakthroughs much easier: second stages are built like orbiters, make payload fairing’s obsolete, can be refueled in Earth orbit and can fly to either the Moon or Mars with just more or less fuel. Choosing Methane instead of Kerosene let’s them produce CH4 from CO2 and H2O on Mars for the return flight. Building their own launch complex in Boca Chica (South Texas) makes them independent from government and military facilities – and most limits launching super-heavy rockets. What do you need more? And they have additional proprietary ideas that are not easy to copy. SpaceX hit the competition totally unprepared, above all the rocket industry in Russia, China and Europe. »
Docking took place at 10:16 a.m. EDT (1416 GMT), 4:16 p.m. Swiss time as the space station crossed the border between China and Mongolia over a distance of 262 miles.
Blog journalistique de Roland J.Keller – On-Site Reports With Swiss Feeling